"Au nord c'était les Gorons" - Pierre Bachelet
Pete Sampras Tennis
Walt Disney Company/SEGA - 1991
Quand une portable a du rebond par Gregoraktor

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
L'un, si ce n'est le, meilleur jeu de tennis sur la bouffeuse de piles (d'ailleurs, à ce propos, vive les transfos Megadrive). En effet ami internaute, il m'a fait délirer pendant des heures et même des jours entiers. En écrivant, maladroitement, ces quelques lignes sur mon écran et mon clavier poussiéreux, je ne peux m?empêcher de repenser à ce dessin animé tout pourri, tellement ancien que Moise lui-même doit être heureux de savoir que quelque chose est aussi vieux que lui. Je crois que ça s'appelait « Jeu, Set et Match ». Une animation japonaise (ET PAS UN MANGA PUTAIN !!!!!!!!!!!), il faut le dire, très mal faite, racontant l'histoire d?une jeune conne inscrite dans le club de tennis de son collège, ayant un respect et une admiration sans borne pour une joueuse surnommée Papillon (si je me rappelle bien du nom), et désirant, que dis-je, crevant d?envie de se faire péter son petit cul de pucelle par le capitaine de l?équipe masculine. Évidemment, quelques pouffiasses n'aiment pas notre jeune héroïne, et décident que sa vie ne sera pas une longue avenue droite et belle, pavée de marbre, avec de nombreuses fleurs sur les cotés et un magnifique arc-en-ciel au bout, mais plutôt un sombre chemin tortueux en terre, bordé d'orties, de ronces, et de chardons, débouchant sur un gouffre sans fin (sa mère, comment c'est beau !!!!!!!). Ouais, quelques années plus tard, ils ont refait une version, mais ils ont eu l'intelligence de changer de sport (indice pour les polios : ils ont pris le volley).



Donc le jeu en lui-même débute sur un fond vert pas beau avec le père Pete souriant sur la gauche. On nous propose 4 choix : Challenge, Tournament, World Tour et Tutorial. Dans ce dernier choix, on nous explique vite fait que pour faire courir le joueur dans une direction, si possible celle de la balle, il faut appuyer sur la croix directionnelle. Merci. On avait bien besoin de ça.



Le mode challenge. C'est un match d'exhibition tout con. Particularité : on peut choisir le nombre de joueurs. Mais pas comme tu peux l'imaginer ami internaute !!! Ici, on peut jouer à deux sur la même console. Pour avoir essayer avec un pote, il y a? Euh… Longtemps, je peux me permettre de le dire, c'est injouable. A moins d'y passer de très longues heures. En plus, à deux au-dessus de cette petite console, imaginez ce que votre sœur et son mec peuvent penser quand ils débarquent dans votre piaule et vous surprennent avec votre pote. Pour ne rien arranger, le beau-frère (enfin l'ancien beau-frère maintenant) est taquin, et vous charrie sur l'étrange amitié qui vous lie avec le pote en question. Sur l'instant, on a envie d'aller aux putes, d'en niquer 4 ou 5, de filmer le tout, et de montrer la cassette à toute la famille pour prouver votre virilité. Bon, revenons à notre bon vieux Pete. Vous choisissez le nombre de joueurs, le nombre de sets (1, 3, ou 5), et si vous voulez délirer en simple ou en double. Ensuite, le choix des joueurs (il y en a 30 : 15 gars, 15 filles), puis sur quelle surface vous voulez tapez la balle. Il y a 19 tournois, et 3 types de terrains : terre battue, gazon, béton (enfin ça a un autre nom, mais je ne m'en rappelle plus). Puis c'est parti pour le match.



On commence en bas. Tout de suite, on se rend compte que le connard en haut, ben y court moins. Si vous jouez contre une tanche, faites lui des gauches-droites. Il finit la tête dans la terre, se relève difficilement en essuyant son nez ensanglanté, se rend compte qu'il lui manque quelque chose, se penche à nouveau pour ramasser ses dents, et retourne se placer, se tenant au taquet pour recevoir un nouveau missile terre-terre dans les gencives pour lui faire glairer ce qui lui reste de crocs (merde à la censure). Le match s'annonce très long pour lui. Si, en revanche, vous êtes opposé à Lucas ou Picard, ou d'autres bêtes du même style, les gauches-droites, ça marche pas. Ou alors 1 fois sur 10. Perso, j'ai adopté une technique, à savoir : qui est le plus con ? Le but ? Tout simple. Faire durer l'échange en espérant que le boulet en face, fatigué, et comprenant qu'il doit lutter contre un con de catégorie supérieure, fasse une faute. Je l'avoue, le match devient, d'un coup, beaucoup plus long. On peut essayer de réduire l'échange en minant l'enfoiré. Je m'explique. Vous frappez comme un goret de façon à ce que la balle rebondisse juste avant la ligne de fond de cours opposée. Si notre petite boule jaune tombe où il faut, le connard en face frappe ensuite dans le filet. Si, maintenant, vous êtes en haut, c'est tout con. Vous avez moins de surface à couvrir, et l'adversaire, lui, en a plus (ouais, c'est logique). Là, régalez vous en gauches-droites.



Le mode Tournament. Oui ami internaute, c'est un tournoi. Comme je l'ai écris plus haut, il y en a 19. Bien sur, les 4 du Grand Chelem (Australie, Roland Garros, Wimbledon, US Open), et bien d'autres (dont celui de Paris Bercy). Les matchs sont en 2 sets gagnants. Vous commencez direct en ¼ de finale. Normalement, vous rencontrez une merde. Les choses se gâtent à partir des ½. Ben ouais. Là, on tape le gratin, l'élite du tennis mondial. Bref, vous gagnez, vous rencontrez une autre bête en finale, vous lui mettez ça, et voilà, c'est fini, bonne soirée, à la prochaine. Avant de vous barrer, pour ne pas partir les mains vides, on vous donne une coupe. Mais une vraie. Je parle d'une coupe, ce petit récipient où l'on peut verser une substance liquide.



Le but du jeu, c'est quand même de voir ce qu'on vaut vraiment. Donc, se mesurer au plus grand joueur de tous les temps : le généralissime, le merveilleux, le fabuleux, le tout poilu (parce que, bon, faut admettre qu'il était velu le bestiau), j'ai nommé : Pete Sampras. C'est possible dans le mode World Tour. Vous prenez un joueur au hasard parmi ceux dont la photo est encore visible, photo, au passage très laide. Pour une question pratique, évitez de prendre des merdes. Le match est en un set, la difficulté est progressive. Vous commencez par rencontrer une quéquette (ce qui ne pose pas de problème particulier, sinon, je m'inquiète pour vous), et vous finissez par jouer contre le dieu vivant, nouvellement retraité du tennis. Faites gaffe. Ne le prenez pas de haut. Ne vous dites pas : « c'est bon, tranquille, je vais lui mettre profond. Bon, par respect, je vais lui laisser un jeu. On met pas 6-0 à Sampras ». Ça, c'est ce que je me suis dis la première fois. L'ordinateur a du lire dans mes pensées, ça l'a énervé, il m?a sortit des coups du feu de dieu, que sa mère, je savais pas d?où ils venaient, genre un retour de service croisé de bourrin qui rebondit juste derrière le filet. Bon. J'ai plongé pour la forme, uniquement pour me dire que j'ai rien à me reprocher. Mais j'ai quand même gagné. A y est, je suis le plus fort, le monde est à mes pieds. A la fin du match, on vous sert la même coupe que tout à l'heure.



Niveau musiques, rien de bien transcendant, pour ne pas dire qu'elles sont à chier. Mais on n'est pas là pour les écouter non plus. Osons le dire : Pete Sampras est, à mes yeux, un bon MEP. Je ne lui ferais qu'un seul reproche, mais de taille : les montées au filet. En effet, si vous êtes un fan de Patrick Rafter, et que vous adoriez son style de jeu, ce n'est pas la peine. Pete Sampras est très peu réaliste au niveau des volées. En général, le jeu au filet est bien plus rapide, et les points sont gagnés plus facilement (en tout cas, on a l'impression). Là, non. Gagner un point à la volée relève de la prouesse. C'est bien dommage, car à part ça, le jeu est vraiment très bon.

Le point de vue de César Ramos :
Grosse vente de la console, bof...