Le site qui connait le nom de famille de Jules-de-chez-Smith-en-face.
Alex Kidd in High-Tech World
Sega - 1989
Le héros hydrocéphale de Sega par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
With the courtesy of FlyingOmelette for the original


Il y a bien longtemps de cela, je passais 1 mois en Angleterre contraint et forcé d'accepter l'infecte mangeaille de nos confrères d'outre-manche pour "apprendre l'anglais" (ah la triste illusion). Et il se trouve que mon correspondant avait une Master System. Joie. Le séjour ne serait pas complètement perdu. Et pas de chance, ma première expérience Master System fut ce jeu. Ce n'est sûrement pas, après coup, le meilleur jeu pour découvrir cette console. On entend souvent parler les Sega fan (les gros cons. Non, Ghost, je plaisante) de la série des Alex Kidd. Mais jamais un mot sur celui là. Nous allons tenter de décortiquer pourquoi.



Les graphismes de Alex Kidd in High-Tech World sont abscons. Bien plat, bien pas du tout inspiré... Il y a 3 zones principales dans le jeu, à savoir le château, la forêt, et le village. Le château et le village se tiennent proprement, mais il n'y a aucun travail du character-design... Des années après, en faisant les captures, je me demande encore ce que sont censées être certains personnages... Je pensais que la boustifaille anglaise m'avait retourné les yeux, mais je me rends compte que non, et j'en porte le blâme. Pardon bouffe anglaise de parler de toi en ces termes, c'est vrai, tu es bonne comme le pain... Non mauvais exemple le pain anglais est à vomir. Bon poursuivons. Certains personnages ressemblent à des animaux (Rockwell), d'autres ressemblent à une personne à 500m dans le brouillard quand on la regarde de dos. Donc ils ne ressemblent à rien (Barbara). Le plus amusant reste la démarche d'Alex, notre jeune premier. Ce gay a une animation de marche de 2 sprites, passe encore. On va remettre ça dans le contexte, genre "on a du pondre un jeu en une semaine, fonce Roger, il va marcher comme un con". Bravo, l'effet est réussi. L'allure de notre "héros" (j'ai du mal à utiliser ce mot pour l'autre singe là, celui au cerveau gonflé...) fait bien "robot" ou "Playmobil dans la vie de tous les jours". Oui, je sais vous n'avez jamais vu de Playmobil dans votre vie de tous les jours, mais sachez qu'il sorte le soir pour aller acheter le pain, et parle aux statues. Qui a dit que l'on apprenait rien sur ce site ? :-)



Les musiques de High-Tech World sont des merdes. Bien typique "8-bits du pauvre, je maîtrise l'assembleur depuis 2 jours ne m'en demandez pas tant". C'est drôle car je dirais qu'elle est même attirante. Oui, dans le mauvais sens du terme. Mon oreille est tendue vers l'avant (oui, avec un peu d'entraînement on y arrive) juste pour me demander comment ils ont fait. Les pauvres. La preuve, là tout de suite, je me demande encore quel est la musique. Bref, aucun intérêt, si ce n'est celui de prendre de la place dans la cartouche...



Heureusement ce jeu à son gameplay unique, fun. Non je plaisante, ah ah ce jeu est une merde, ne l'oubliez pas. Le maniement de l'autre singe est très simple dans les parties aventures. On ne lui demande rien, et ça il sait faire le bougre. Mais dans les parties actions, c'est autre chose... Cheeta (je vais l'appeler comme ça, je ne me fais pas a sa tête d'abruti) est donc hydrocéphale, et fait donc une cible parfait pour les ennemis, qui s'en donnent à cœur joie. De plus, les développeurs ont adopté la célèbre devise des commandos anglais "One Shot One Kill". Le singe se fait tirer une bastos pouf ça y est mort. C'est extrêmement frustrant de se trimballer l'autre avec sa grosse tête gonflée à l'hélium qui se fait dégommer dès qu'on le touche... Le maniement dans les séquences plateforme est nul. Le moindre saut demande une attention de tous les instants, et l'on se retrouve assez facilement à regarder la plateforme où l'on voulait aller s'éloigner par en dessous, en tombant dans l'infini et surtout l'au delà. Avec un bon gameplay on aurait moins hurlé, mais là...



L'histoire est assez exceptionnelle. Non, c'est une merde allons ami(e) internaute comment oses-tu encore douter que ce jeu ne vaut rien ? L'ami du singe (non, pas Tarzan) le petit Paul (Paulot, Little polo comme on l'appelait) l'informe qu'une nouvelle salle d'arcade vient de sortir du néant de leurs existences, la "High-Tech World" sur la planète Radactian (ou la planète Aries, la notice et le jeu n'utilise pas le même nom, je suis perdu...) et ce gredin de Paul a une carte pour y aller. Mais ce con la déchire sous les yeux de notre singe, pour quelques obscures raisons connues de lui seul. Et ce con d'Alex au lieu de courir lui en coller une bonne, part à la recherche de sa salle d'arcade à travers tout le château comme un con. Oui, disons-le, n'ayons pas peur des mots. Car il doit y être avant 17h. Il cherche donc les morceaux de carte qu'il doit donc trouver en speed. Sincèrement, il n'aurait pas pu attendre le lendemain ? Le con. :-p



Mais les choses ne se passent pas comme il veut. Il doit donc trouver les morceaux, mais doit quand même quitter le palais. Pour info, Alex est le futur roi de sa planète, mais apparemment, les clochards ont les mêmes sorts que les rois... En effet, Alex peut se faire malmener par n'importe quel garde de merde. On l'imagine en train de s'époumoner "Mais je suis le fils du roi non de Dieu !!" et le garde répondre "Oui oui, ils disent tous ça...". Pour pimenter le tout, le jeu est une grosse pub pour Sega. On retrouve des musiques de Fantazy Zone, une question sur Space Harrier dans le quizz, et bien sur l'arcade Sega. C'est un peu trop, on se sent vampirisé par la marque au hérisson bleu. Mais bon on n'est plus à ça près...



Le niveau de difficulté du jeu est... Différent. Le jeu (oui, je vous promet, on appelle ça comme ça là bas...) est coupé en deux parties distinctes : les parties "Aventures" et les parties "Action". Les parties "Aventures" ressemblent en y regardant bien à Maniac Mansion. En effet, le but est de papoter avec les péquins du bourg, de trouver des objets dans l'ordre pour résoudre le puzzle. Il y a du potentiel. Oui, on ne peut pas que cracher sur un jeu, ce serait ingrat... C'est plutôt sympa de voir un jeu qui tente autre chose. Pas de bol, l'effet est un peu raté, car peu exploité. La notice des mes deux préviens qu'il faut être "assez poli" pour résoudre les puzzles. Franchement, mytho. Les solutions sont parfois tellement tordues que je défis quiconque d'un peu censé de s'en sortir... Heureusement la vieille ruse d'indien de "je répond au pif" fonctionne à merveille, et on avance. Mais c'est dommage, ça fait bâclé.



Si vous m'avez lu depuis le début, ce que vous souhaitez petit(e) coquin(e) vous savez qu'il faut effectuer la totale avant 9h. Le tout commence à 5h. Mais le plus drôle c'est que le temps n'est pas une variable constante ! Marcher, ouvrir une porte, consomme un tas de "minutes". Le type mou du bulbe qui met deux minutes à ouvrir une porte... Mais c'est un singe, ne l'oublions pas. Certains puzzles où l'on doit parcourir tout le bled pour parler avec les gens dans le bon ordre deviennent donc un peu complexes si l'on n'a pas assez de temps.



Les scènes d'actions sont parmi les plus ridicules de la console. On se retrouve à errer dans les forêts, à tirer sur des ninjas, à éviter des étoiles ninjas et autres formes de la nature aux noms inconnus. En soit c'est classique. Oui, mais non. Le gameplay minable et la taille de la tête de notre héros en font une cible facile pour les ninjas. Sortir Alex dans la forêt est identique à l'emmener au casse pipe... Et le pire c'est qu'il y a 2000 ninjas à éliminer, lançant 2531 étoiles par écran. Associé avec le maniement bien naze de l'autre singe, on en tire une partie vraiment bien frustrante. Les parties de plate forme au dessus de la mer sur des petits lopins de terres deviennent un véritable challenge. Bref, le maniement fouette, et le level designing est à s'endormir de médiocrité.



Ah le fun de ce jeu... J'imagine les petits gars de chez Sega après la sortie de ce jeu qui se demande "Mon Dieu, mais avec les perles que l'on pond, pourquoi la SMS reste en dessous de la NES en vente, bigre !". Bon, je dois reconnaître que j'ai eu un certain plaisir (parfois) à parcourir le château à la recherche des morceaux de carte. Mais pas de chance, ils n'ont pas bien exploité cette partie. Certaines choses rendent le château et sa quête particulièrement agaçante. Il arrive que notre héros meure 10 fois de suite dans des conditions limites inexpliquées. Au dos de la boite du jeu on voit un superbe "Vous allez enfin comprendre que la vie de château n'est pas toujours la meilleure", et ils n'ont pas tort ! Le simple fait d'essayer une armure ou d'allumer un ordinateur peut conduire notre petit héros hydrocéphale à une mort certaine. De plus si vous n'avez plus le temps de tout retrouver, vous recommencez au début. Normal... Il n'y a qu'un mot de passe dans le jeu, juste après le château, au moment des ninjas. Mine de rien, il y a déjà un paquet de temps de jeu, et tout recommencer là transforme n'importe quelle guimauve en bête sanguinaire de rage.



Mais le plus beau dans ce jeu est la fin. Oui, durant toute la durée du jeu, je m'attendais au final à enfin arriver à l'arcade, et y jouer. Et je dois dire que non, la fin n'est pas du tout ce que j'attendais. Tous les dialogues vont dans le sens "fonce Roger, en te pressant et en oubliant de pisser, tu peux jouer au jeu d'arcade". Même le manuel y fait allusion en disant que le passage des 4 zones fera le bonheur des petits et des grands. Pas de bol, en calculant, on pouvait tomber sur une mystérieuse zone 4. Et bien non. Le château, la foret ninja, et le village. 3. Mais après le village on se retape une merde de forêt de ninjas. Raté. Je sais il n'y a peut être que moi qui ai ressenti ça, mais quand même...



Si le drame du jeu d'arcade du jeu qui n'existe pas est peut-être un faux débat, il est vrai que le reste du jeu n'aide en rien à relever le niveau. C'est dommage que ma première expérience sur Master System commence avec ce jeu, et que ma première expérience avec les Alex Kidd débute ainsi... Mais bon, il parait qu'avec le temps le cerveau améliore les souvenirs. Peut-être que dans 10 ans j'y rejouerais...
Le point de vue de César Ramos :
Assez rare. Ouf...