Ah Alex Kidd in Miracle World… Oui, s’attaquer à ce jeu c’est pour moi ressortir des strates poussiéreuses de ma mémoire des souvenirs vraiment antiques. Et maintenant c’est moi le grand père… Ce jeu remonte à mon premier séjour linguistique en Angleterre, celui qui restera gravé dans ma biographie comme celui qui m’a révélé le Oldisme. En effet c’est pendant ce séjour où j’ai initié mon correspondant à sa Master System qui dormait dans son garage. Grand bien lui en pris, je suis là aujourd’hui. Ce jeu comme vous le savez sûrement était inclus en bundle dans la console. Ah… La lointaine époque des consoles vendues avec un jeu. Mais quel jeu alors ?
Alex Kidd c’est aussi historiquement la tentative de Sega de contrecarrer le Mario. Oui, l’intention est louable, mais on peut aisément deviner la réunion de merde des chefs de projet Sega:
* Bon les gars il me faut un héros charismatique, comme Mario
* Chef chef, si on prenait un enfant, c’est bien les enfants. Comme on s’adresse à un public d’enfant ça peut coller !
* Bonne idée. D’autres idées les gars ?
* Oui oui ! (oui cette employé est bègue d’où le double emploi des mots de début de phrase) Si on lui donnait une tête de singe pour montre à Nintendo qu’on se fout de leur gueule parce que Mario en plombier il a les yeux en trous de pines d’abord eh l’autre
* Ah bah voila mon petit tu es enfin payé pour quelque chose. D’autres choses ?
* Oui, Mario dans sa salopette est un peu limité dans ses mouvements. Nous notre gamin il peut bouger dans ses bloomers, alors autant lui faire utiliser des véhicules.
* Tu vas trop loin garçon. Prend ta pelle et ton seau et va jouer. Au fait c’est quoi ton prénom ? Je ne t’ai jamais vu dans les locaux tu es nouveau ?
* Euh cela doit bien faire 9 ans que je travaille. Je m’appelle Alex
* Ok ce sera le prénom du héros.
* Et le nom patron ?
* C’est un gamin. On l’appellera donc Kid
* Ca sonne de travers ce nom…
* Ok… Plutôt Kidd alors
* Ah patron vous êtes le meilleur, je suis sur que dans 20 ans on vendra encore des consoles et on crachera encore sur Nintendo ah ah
L’histoire ne le dit pas mais ce salarié est décédé récemment d’une suite d’une indigestion de makis au surimi. Mais là n’est pas la question. Alex Kidd était dans les bacs, disponibles au rayon jouet. Et il va parcourir le monde pour récupérer des bagues. Ma foi on a vu des buts moins intéressants… Manquerait plus qu’il ne donne ses bagues à un princesse, ah ah (rire jaune)
On se retrouve avec notre héros. Premier constat, il ne ressemble à rien. Oui, je ne peux pas dire, mais les hydrocéphales ce n’est pas obligatoirement mon type d’homme. Là, on se retrouve avec une sorte de monstre avec une tête de singe énorme. Mais bien sur, il peut donner des coups de poings. Et quel poing ! De la taille de ma… Mon bras. Monstrueux lui aussi. Il saute, et tape. Bon après quelques pas, on peut se rendre compte que le garçon est tout de même vachement au taquet. Il va très vite. Loin de se traîner la bite, il en devient quasiment trop rapide. Bon, étant au dessus de tout ça pas de soucis, juste un petit temps d’adaptation. Un bon contrôle, la manette répond au poil. Mais pour faire quoi ?
Et bien pour sauter sur des plates formes ! Oui, c’est un jeu de plate forme… Du style le plus root qu’il existe. Des bloc à ne plus savoir où les mettre, des monstres partout, et vogue la galère. Graphiquement le jeu claque. Non, il n’est pas beau. Il est juste très coloré. Mais pas laid non plus. Comprenez moi bien. Pour moi faire une critique Master System est réellement une épreuve, alors faites avec… Donc plusieurs chapitres dans l’histoire. La forêt, la mer, le ciel. Toujours avec un style graphique vraiment marqué, sympathique. Personnellement je suis fan des gros smarties qui délimitent certains passages. Le reste fait vraiment plat… Quant aux ennemis, ils sont du même acabit. Bien fait, mais manquant cruellement de vie. On devine le scripting d’action rien que regardant leurs yeux. Mais ils font bien leur boulot, et vous en feront baver. Oui, Alex Kidd a un certain niveau de difficulté, une sorte de standing à respecter…
Oui, le jeu est plus dur que Mario. Enfin c’est mon humble avis. Du fait de la rapidité du héros, de certains passages vraiment vicieux et précis, on peut se retrouver coincer (donc mort) à une multitude d’endroits. C’est agaçant, mais on fait avec. Le jeu est identique sur toute la ligne. On sent bien le côté 1986 de l’ensemble… Mais le tout garde un petit côté choupi vraiment sympathique. Il y a un je ne sais quoi de sautillant dans ce jeu. C’est ce côté « carton pâte ». Tout faire faux, téléguidé. Les monstres manquent de vie, et agissent comme s’ils avaient des baguettes, les décors sont tout plats, les boss font usés, lassé de faire leur boulot de boss, le tout dans un décor qui rendrait épileptique un aveugle. C’est frais.
Le tout dure une bonne heure. Oui, une bonne heure à crever comme un con, à voler dans un vélo à hélice, à faire de la moto, à marcher, donner des coups de poing, à savourer la vie d’un héros tentative, une sorte d’avatar maudit de la marque… Et on en ressort indemne, une fois n’est pas coutume. Oui, Alex Kidd ne m’a pas traumatisé. Heureux de l’avoir terminé, je n’y reviendrais pas tous les jours. Tous les 10 ans c’est déjà bien. Mais heureux d’y revenir tout de même…
Un jeu plus que classique, d’un des ex-emblèmes de l’ex-marque (ah ah Nintendo vaincra). Mignon, coloré, au gameplay au poil, à la musique saoulante et kitsch. Il ne lui manque qu’un peu d’humanité. Je ne sais pas moi une moustache ou une tenue de plombier. Mais vu qu’il est inclus dans la console, autant y jouer, pour se souvenir…