Le site des âges farouches.
Haunting starring Polterguy
Electronic Arts - 1993
Bouuuuuuuuuuuuh ! par Ghost

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Vous êtes mort! (Eh ben! Ça commence bien!) Eh oui! C'est la vie... enfin, c'est la mort mais bon... la mort, c'est pas la mort non plus. La preuve: vous revoilà. Un meurtre horrible, commandité par Vito Sardini, raclure mafieuse qui devait vous reprocher quelque chose de suffisamment important pour vous envoyer bouffer des pissenlits par la racine (maintenant, impossible de vous dire quoi vu que j'ai égaré le livret...) Aussi, vous êtes bien décidé à vous venger de ce poulpe grassouillet et de sa "charmante" famille.



Pour cela, vous voilà de retour sous la forme d'un ectoplasme, un "Poltergeist" comme on dit chez les Spielberg. Votre but: foutre une trouille suffisamment bleue aux Sardini (Vito, sa femme Flo, et leurs deux enfants Tony et Mimi) pour les faire déguerpir successivement de leur quatre maisons, que vous hanterez à votre manière. Mais comment faire? Leur diffuser le porno home-made de Maïté? Leur montrer la recette de préparation des hamburgers de chez McDonald's (copyright inside) ? Non non, il y a bien plus simple...



Vous disposez d'une capacité particulièrement intéressante: posséder un objet quelconque pendant un court instant pour le rendre monstrueux. Grâce à ce pouvoir, vous devrez faire grimper le trouillomètre de chacun des membres de la famille jusqu'à leur faire péter un plomb pour qu'ils se cassent fissa de leur baraque de luxe. Vous évoluez donc dans la maison, vue en coupe et en perspective, dans une pièce à la fois (tant qu'à faire dans une où se trouve l'un des quatre clampin). Vous devrez posséder plusieurs objets consécutivement, de manière à faire un enchaînement de monstruosités suffisamment effrayantes pour faire fuir l'occupant au pire dans la pièce adjacente, au mieux carrément dehors.



Il y a différents types de possessions: les simples, les déclenchables et les contrôlables. Les simples (de couleur bleue) sont... simples (Non!?! Siii!!) : vous possédez un objet, vous en sortez et il se déclenchera quelques secondes plus tard, attirant votre proie par un léger frémissement. Les déclenchables (de couleur jaune) se déclenchent (Pas possible?!?! Siii!!) par vos soins et sont idéales pour compléter un enchaînement. Enfin, les contrôlables (les verts) peuvent être contrôlées (Arrrêêtte!?!?!! Siiiii!!!) pendant un court instant pour accentuer encore plus la trouille de votre cible.



Mais bien sûr, tout ceci n'est pas gratuit. Pour posséder, vous utilisez du "slime" présenté sous forme d'une barre verte au bas de l'écran. Chaque fois qu'un membre de la famille quitte une pièce, pour vous récompenser (et vous aider à tenir), une boule de slime apparaîtra à chaque endroit où, de peur, il aura chié dans son froc. Quand celle-ci est à sec, vous voilà bon pour vous retrouver dans les sous-sols des âmes perdues, des limbes hantées et dangereuses (même pour vous), dans lesquelles vous devrez ravitaillerez votre bouillie verdâtre pour revenir chargé à bloc. Mais ne croyez pas que cette petite escapade sera une promenade de santé: chauve-souris, bras qui sortent des murs, geysers de vapeur, crânes rebondissants etc... Bref, un parcours du combattant qu'il vous faudra traverser sans mourir... enfin, sans mourir pour de bon, quoi (comment ça c'est pas clair?!)



Autre problème: le chien. Les Sardini ont un clebs de merde, genre chihuahua à poil long à qui l'on aime coller des rubans (il est où le gentil Youki!?) Cette saloperie à la fâcheuse capacité, quand à lui, de pouvoir vous "sentir". Si vous êtes dans une pièce et que ce foutu clebs s'y trouve aussi, il aboiera, ce qui aura pour principale conséquence de faire diminuer votre fameuse barre d'énergie. Et puis il y a aussi d'autres ectoplasmes qui n'auront de cesse de vouloir vous envoyer définitivement dans l'autre monde une bonne fois pour toute, et que vous serez obligé de savater à coup de tatane dans une attaque tourbillonnante du plus bel effet.



Nous sommes ici en présence d'un jeu Electronic Arts pur souche: graphiquement fin, coloré, à l'ambiance BD très présente et au concept unique (mais où vont-il chercher tout ça?) Animation sympatoche mais relativement simpliste, musique merdique mais qui transpire la bonne volonté, difficulté pas super élevée, maniabilité douteuse mais pas non plus horripilante, bruitages insipides mais qui collent parfaitement à l'ambiance... Bref, un jeu EA: de la demi-mesure cultissime qui fait un peu de peine par rapport à d'autre réalisations chiadées mais qui enfonce la concurrence grâce à un gameplay unique. Et dire que maintenant ils se prostituent...



Le MU du jeu ("Mythe Ultime" pour ceux qui reviennent de vacances) reste quand même les différentes manifestations monstrueuses des objets possédés: un aquarium qui se remplit de sang, un plaid de fauteuil se transformant en langue, une chaîne hi-fi cracheuse de missiles, des boîtes en carton qui forment un cercueil etc... Quantités de petites animations (pas toujours réussies, il faut l'avouer) qui vont du plus gore (le basketteur qui s'arrache la tête pour faire un 3 points) au plus insignifiant (l'iguane qui traverse la porte) mais qui apportent cette petite touche "d'exotisme" et de second degré indispensable pour justifier l'existence du concept.



En bref, "Haunting..." est un jeu-concept particulièrement attachant auquel on prend un certain plaisir (doublé d'un peu de sadisme gore d'enfant de 15 ans) à jouer quand on n'a rien à faire. La difficulté est risible, on tourne en rond, l'ambiance a la tension d'une bite cancéreuse en phase terminale un jour de pluie froide (copyright Gregoraktor), certaines animations sont tellement pauvres qu'on a mal pour les concepteurs (mais où ont-ils été chercher ça?) etc etc... Mais on s'en fout! Le jeu fait passer le temps. Tout le temps ^^.

Le point de vue de César Ramos :
Commun, à prix correct.