Ceci n'est pas une pipe. C'est un atelier du goût.
Jordan vs. Bird
Electronic Arts - 1992
Les glands ne savent pas sauter. par Gregoraktor

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
La vache! On pourrait peut-être arrêter cette critique ici tellement ce jeu est... heu, comment vous dire... différent. Très différent. Trop différent. Mais vraiment beaucoup trop. La taille de mes critiques étant, en général, proportionnelle à la qualité du jeu, celle-ci risque d'être très courte. Pour la faire plus longue, il faudra à la fois un humour surdimensionné, et un talent d'écrivain hors pair. Je vais tenter d'y arriver pour toi, ami internaute.

Commençons ce « jeu » par le commencement: l'intro. Rien que ça, c'est du gros dossier. On voit un nom défiler sur l'écran: Jordan. A coté, sa photo. Enfin une image. Enfin, devrait-on dire, un bouillon de pixels, où l'on devine Jordan. Puis Bird. Encore une fois, on suppose. Et comme le jeu s'intitule "Jordan vs. Bird", on se dit qu'on suppose bien.



Ensuite le jeu en lui même. Exceptionnel! Au menu : un concours de dunks, où Jordan peut lutter seul, ou même contre Jordan, et, si vous aimez les challenges, contre Jordan. Vous choisissez votre dunk, puis vous vous élancez. Une flèche vous indique l'endroit du saut, et paf! vous écrasez un méga-pastos dunk. C'est énorme!

Passons. Toujours dans le menu, le concours à 3 points. Là encore, un grand choix, puisque le Grand Larry Bird peut concurrencer Larry Bird, et, vous ne me croirez jamais, Larry Bird. Mais ce dernier étant plus mauvais que les deux précédents à 3 points, il n'a aucune chance de remporter le concours. Alors c'est parti. 5 positions de tir, 5 ballons à chaque fois, le dernier comptant double. Que du bonheur!



Mais j'ai gardé le meilleur pour la fin, ami internaute. Le fameux un contre un, le one to one, le mano à mano tant attendu entre ces deux légendes vivantes. Là, des options genre la limite du match (à comprendre : à quel moment on veut l'arrêter. Le plus tôt étant le mieux). Ça se fait soit au nombre de points, soit au temps. Mais ATTENTION !!!!!!! C'est très long. Et donc très chiant.

On peut aussi choisir les ralentis automatiques. Que des trucs utiles au bon fonctionnement du jeu. On hésite à appuyer sur start, mais on le fait quand même. Une pulsion venue du fond du slip nous fait appuyer sur ce bouton, que l'on peut, ici, considérer comme maudit.



Et là on y est. En plein vif du sujet. C'est hallucinant de lenteur et de trucs mal faits. Quand on est rookie comme moi, on a une fâcheuse tendance à être mauvais. Et quand on se fait dunker sur la tête par Bird, c'est tout d'abord son orgueil d'homme qui en prend un coup. Puis après, on se dit que c'est finalement le jeu qui est une merde sans nom.

A part ça... pas grand chose. Le mec nous contre des bras roulés comme il veut, les deux joueurs ont un premier pas encore plus lent que le mien (c'est dire), et le public est à chier. Aucune affiche genre « MJ on t'aime! », ou même « Bird petit zizi! Ta mère t'as chié » (merde à la censure) pour encourager, ou au contraire, envoyer se faire foutre les joueurs. Déplorable.



Moralité : NE L'ACHETEZ PAS !!!!!!!!!!!!!! Ce jeu est bidon de bout en bout. Tout lent, on supplie la console de planter pour finir un match. Pourtant, avec le nom du jeu, on s'attendait à mieux. Il n'est pas du tout à la hauteur de ces joueurs d'exception. Les concepteurs auraient du l'appeler... je sais pas moi... "Oakley VS Gugliotta". Ou "Price VS Laettner". Ça aurait été plus plausible.
Le point de vue de César Ramos :
Heureusement, classique, mais pas trop présent.