Zero Wing... S’il y a bien un jeu qui est passé à la postérité pour autre chose que ses qualités intrinsèques (j’adore ce mot... intrinsèque... bref), c’est bien celui là. En effet, ce qui l’a rendu totalement cultissime pour des générations de joueurs en manque de sensations pures (produits laitiers), c’est sa séquence d’intro particulièrement… Spéciale. Du moins dans la version occidentale que nous connaissons.



Cette séquence, qui ne devrait à l’évidence pas être d’un comique rare mais plutôt dramatique, semble avoir été traduite par quelqu’un ne sachant à l’évidence ni parler anglais, ni japonais. Admirez le travail, avec ma traduction personnelle à coté pour les anglophobes.



In A.D. 2101 (En 2101)
War was beginning. (La guerre était en train de commencer)
Captain: What happen ? (Capitaine : Que arriver ?)
Mechanic: Somebody set up us the bomb. (Mécanicien : Quelqu’un a nous allumé la bombe)
Operator: We get signal. (Operateur : nous avoir signal.)
Captain: What ! (Capitaine : Quoi !)
Operator: Main screen turn on. (Opérateur : Ecran principal allume toi)
Captain: It's You !! (Capitaine : C’est toi !!)
Cats: How are you gentlemen !! (Cats : Comment allez vous gentlemen !!)
Cats: All your base are belong to us. (Cats : Toutes vos base sont appartenir à nous.)
Cats: You are on the way to destruction. (Cats : vous êtes en chemin de la destruction)
Captain: What you say !! (Capitaine : Que tu dire !!)
Cats: You have no chance to survive make your time. (Cats : Vous avez aucune chance de survivre faites votre temps.)
Cats: HA HA HA HA .... (Ce serait une insulte de traduire la seule phrase sans faute)
Captain: Take off every 'zig' !! (Capitaine : Décollez tous les zig)
Captain: You know what you doing. (Capitaine : Tu sais ce que tu faire)
Captain: Move 'zig'. (Capitaine : bouge zig)
Captain: For great justice. (Capitaine : Pour grande justice.)

Du grand art, NES Pas ?



Cependant, au delà de cet outrage à la langue de Shakespeare, Zero Wing reste plutôt un bon Shmup. Produit par Toaplan, ce jeu, sans être une perle, nous montre plutôt bien ce qu’une recette rodée peut donner en ce début d’années 90.



Graphiquement, rien d’exceptionnel. Le Zig, puisqu’il semble que ce soit le nom du vaisseau, est franchement trapu mais cela reste tout a fait jouable d’éviter les tirs. D’ailleurs, celui-ci a une particularité : il change de couleur suivant l’arme choisie.



En parlant des armes, celles-ci sont on ne peut plus classiques. Un tir frontal simple, un laser bleu qui traverse tout, et qui permet ainsi de transpercer une rangée d’ennemis en un seul tir ou d’avoir des ennemis cachés derrière des murs, et enfin un homing vert. Il y a enfin deux options qui viennent se placer de part et d’autre du vaisseau, et qui élargissent ses perspectives de tir tout en lui protégeant le ventre et le dos, un turbo et un bouclier frontal. Il faut savoir enfin que le vaisseau dispose en arme secondaire d’un rayon tracteur permettant de choper un petit ennemi pour s’en servir de bouclier ou de boule de bowling sur ses petits camarades. Cela dit, cette particularité ne sert pas à grand-chose à mon goût.



L’évolution de l’armement obéit d’ailleurs à un cycle précis. On ramasse toujours les bonus dans le même ordre : un rouge (options/vulcan), un bleu (laser), un vert (homing), et enfin un turbo. Il est possible d’augmenter ses armes jusqu’au niveau trois en ramassant trois fois le même bonus. Au bout du troisième ou quatrième cycle, le turbo est remplacé par un bouclier.



Le gameplay est très classique mais parfait, Toaplan oblige, et ne choquera personne. Le jeu est si peu choquant d’ailleurs qu’il est très facile. Même moi, qui suis habituellement une buse absolue, j’arrive sans forcer à la fin du troisième niveau sans perdre une vie.



En conclusion, nous sommes en face d’un bon shmup des familles sans aucune originalité mais avec malgré tout le savoir-faire de Toaplan derrière. Il aurait pu rester dans les cartons comme la plupart de ses collègues « bien mais sans plus » s’il n’y avait pas eu le hype, que dis-je, le buzz autour de sa séquence d’intro hallucinante sur le web ces derniers temps.



Je tiens à remercier mes amis, ma famille et ma plante carnivore de m’avoir soutenu pour l’écriture de ce test, et surtout ma petite cousine pour m’avoir donné ce jeu qui a trouvé une place de choix sur mon étagère ;)

Le point de vue de César Ramos :
Pas franchement rare, mais il peut se trouver à des prix totalement abusifs à cause du phénomène « all your base ».