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Shock Troopers 2
Saurus - 1998
Le jeu qui fait trooper par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Je n’ai jamais eu de Neo Geo. C’est vrai, j’ai eu beaucoup de consoles, j’en ai revendu des louches, mais jamais ô grand jamais je n’ai touché le monstre au sein de mon chez moi. Mais le monde est bien fait. J’ai des amis. Cela me coûte une fortune tous les mois et le service n’est pas toujours assuré, mais j’ai des amis. Qui eux ont la 16 bits la plus auréolée de l’histoire du jeu. Je n’ai pas la prétention de tout connaître, mais quand on me donne un jeu, s’il me plait je pousse le bouchon super loin.



Me voila donc chez mon ami équipé (je ne vous parle pas de ce genre d’équipements, ne me créez pas une réputation…), et un soir, autour d’une vilaine pizza surgelée (vous savez ce genre de truc qui traîne dans le fond du congélateur, qu’on sauve de la prise des glaces les soirs où vraiment, ça fait chier) il me propose de tester cette nouvelle cartouche payée une fortune. Shock Troopers 2. Je ne connaissais pas le 1, je n’avais jamais tenu le stick de manière intelligente (c'est-à-dire jouer, j’avais déjà trituré mollement la chose genre « c’est une merveille, un jour je t’utiliserai pour sauver le monde », le tout console débranchée). J’acceptais avec joie.



Écran titre. Immédiatement on se rappelle que la Neo Geo c’est quand même l’arcade à la maison. 4 personnages qui vont apparemment sauver le monde. Formidable, mon rêve se réalise enfin. Immédiatement je suis pris d’une fièvre. Lequel vais-je choisir ? Vais-je prendre le choix du bourrin Leon, le Jean Reno de la console, qui se traîne comme un escargot mais compense par une force de frappe inégalée ? Vais-je succomber au charme féminin de la donzelle, personnage équilibré s’il en est, tout comme le chevelu, là bas au bout ? Ou bien prendre le gamin pré pubère qui va très vite mais meurt à la première balle venue (quelle idée…) ? Va pour Jean Reno.



D’ailleurs cela fait maintenant un certain nombre d’années que j’y joue, et j’ai toujours pris Leon. Oui, avec des phrases aussi captivantes vous sentez le souffle chaud de l’aventure sur votre visage. Je sais. Une fois le personnage sélectionné, c’est directement parti pour l’action. On est parachuté directement dans une ambiance citadine explosive. La musique est tout simplement hallucinante, dès le départ. Vous aimez Thunderdome ? Bien, vous y êtes, vous allez adorer. Vous n’aimez pas le hardcore ? Ce n’est pas grave, ce n’est pas comme si je m’en foutais finalement. Et si les enceintes se dévissent (j’aime jouer avec le son à fond) le héros est en plus jeté directement dans les flammes de l’enfer. Immédiatement c’est le carnage.



On découvre alors le maniement de notre futur héros, en quelques secondes, n’ayant guère le choix. Le bougre se déplace au stick (je sais, vous vous en seriez douté), tire avec son arme principale (qui peut se charger si vous restez appuyé longtemps), possède une arme secondaire limitée, et peut sauter. Ok, les classiques. On dézingue quelques types pour nettoyer l’écran, et on observe. Graphiquement c’est chouette. L’ambiance est cartoon à mort, avec des personnages genre fausse 3D pré calculée, qui rend le tout sympathique. On a l’impression de jouer dans un environnement en Lego ou en Playmobil. Et quand on est réellement oldies, ce sont des choses qui parlent. Les différents univers traversés seront dans cet ordre : réussis, chatoyants, faisant correctement honneur à la console. On aura droit à des effets spéciaux, genre des méchants parachutés, qui sont donc énormes au premier plan avant de venir sur le sol, au format normal, ou des explosions qui en plus d’achever le boomer de votre enceinte (pas votre femme…) vous arrachera la rétine. C’est du très beau.



Musicalement, malheureusement le rythme effréné du premier niveau ne suit pas tout le long. Bon, en même temps neuronalement parlant cela tombe bien. Les nombreuses contractures cérébrales provoquées par ce premier niveau laissent des traces dans les cerveaux les plus faibles, un peu comme la force. Mais ça reste rythmé et chouette. On ne se lassera pas des cris de morts de nos héros, qui sont tellement softs qu’ils en sont décalés. Lorsque notre héros plein de testostérone sera traversé de toute part par les 237 boulettes traversant l’écran, un peu à la manière d’un Victor Hugo, il ne poussera qu’un petit « Ow » étouffé, l’apanage des grands hommes. On ne coupera donc pas le son, et c’est tant mieux.



On va donc dézinguer du méchant. Plein, des centaines. La machine permettant des folies techniques, les développeurs se sont gavés. Mais ce serait très chiant s’il n’y avait que ça à faire : déplomber, avancer, déplomber… Alors il y a des fantaisies. A la manière d’un Metal Slug on verra quelques véhicules, qui ne servent pas à grand-chose, si ce n’est à briser le rythme, pour changer un peu. On fera de même évoluer ses armes, pour ne pas se suffire du fusil à bouchon du départ, qui malgré sa fabrication allemande n’a pas fait totalement ses preuves.



Et on avance sur un fond d’intrigue totalement incroyable où le méchant veut réduire le monde en poussière. C’est tellement new age comme scénario que j’en ai mal à la mâchoire de l’écrire. Mais on s’en fout. On est là pour déplomber du méchant, le reste n’est que farce et illusion. Une autre note fantaisiste est l’introduction d’un double chemin pour arriver à la fin. A la fin du premier niveau, paf, la bifurcation à l’ancienne : « prendrez-vous le chemin de gauche ou de droite ? » qui change tout. Le chemin de gauche c’est la voie directe genre «j’ai mon cure dent, ma boite de sandwiches et ma brosse à dent, je peux faire péter l’usine nucléaire ». A droite c’est plus plan plan syndrome « je n’ai fait que suivre les cours à l’armée, sagement, et j’ai eu mon diplôme par erreur, laissez-moi y aller soft ». Chouette diversification qui ajoutera à n’en pas douter un peu de replay value.



Tout ça sur 5 niveaux, qu’on ne voit pas passer. En effet, Shock Troopers 2 est l’un des meilleurs jeux de la console. Le jeu à la cool qu’on rallume de temps en temps avec un pote, pour faire découvrir la bête, s’éclater les oreilles, les doigts, ou tout simplement prendre du bon temps dans un jeu vraiment bien réalisé.

Le point de vue de César Ramos :
Peu rare, à prix généralement trop élevé...