Castlevania 3, ah ce nom ! Pourquoi s’arrêter en si bon chemin me direz-vous ? Encore une manne qu’il serait dommage de tarir. Et bien Konami persiste, avec son (castlevania 3 en japonais…). Cet opus est toujours bien la suite des 2 autres, avec son lot de surprise. De surprises ? On va voir en quoi…
Le jeu débute de manière particulièrement classique. On chauffe la console et hop, petite explication de l’histoire désormais mythique. Dracula régnait sur l’Europe de la Renaissance, et aucun humain n’arrivait à l’en déloger. Sauf une famille, la famille Belmont, qui servit bien des fois. Mais problème, à force de voir que seuls les Belmont pouvaient éradiquer le mal, les hommes se sont inquiétés de cette étrange famille. Ils furent donc chassés de leurs terres. Et Dracula revint. Mais un Belmont new age revint, avec comme seule épée son courage, et décida qu’il sauverait une fois de plus le monde. Dans la famille « Bruce Willis est un vieux gay », je veux la famille Belmont…
On rentre ensuite le nom du héros (un classique « Warrior » ou « ZoB » fait bien l’affaire) et on commence le jeu. On commence à l’orée d’un château. Tout de suite, on se sent revenir en arrière, l’ambiance qui se dégage vient du Castlevania 1 et pas du Castlevania 2. Les premiers pas dans le jeu le font bien sentir aussi : comportement à nouveau bien lourd, arme « upgradable » très rapidement, décors à chier… * Flashback in 1987 * Mais précisons un peu avant de lyncher…
Notre cher héros Belmont est une fois de plus paraplégique. Et oui à croire qu’ils naissent tous avec de l’arthrose, c’est un peu fatiguant de se trimballer le boulet de service, le mec qui rate les sauts hyper précis. Mais bon, c’est un coup de main à attraper. Vous n’avez jamais promené votre grand-mère ? Ca fait pareil ! Il est toujours accompagné de l’arme qui a fait la renommée des Belmont, à savoir le string. Euh non, le fouet. Et ce fouet est « upgradable ». Au début du jeu il ne coupe même pas l’herbe, pour finir après moult options par décapiter un arbre. Je dois dire que j’adore cette arme ! On peut aussi ramasser tout au long du jeu des petits objets, comme des couteaux, des haches, des potions… Tout ce beau monde peut servir d’arme secondaire, et vient en sous-main pour défendre l’opprimé de la veuve et de l’orphelin. Normal, rien de bien nouveau, loin de là.
On perd aussi le côté RPG-Action de Castlevania 2. Dommage, ça changeait du jeu de plate-forme pur. Là on y retourne des deux pieds et des deux mains. On avance, on fouette à tout va (non pas à cause de l’abus de camembert, ignare…) et on tue du squelette et autres morts-vivants. Point. Plus de petites quêtes, plus de gestion un peu sympa des points de vie, rien que du fouet. Ah les salauds, fallait pas nous faire des fausses joies, snif !
Le pire dans la régression restera à jamais le renouveau du style graphismes « j’ai chié sur ma tablette graphique au moment des décors ». Aïe… Là on retrouve ce style inimitable bien dégueulasse qui a fait le succès ( ???) de Castlevania 1. Dur. On se retrouve par exemple dès le début dans une sorte d’église, ou de tour avec des vitraux. C’est tellement laid que l’on croit réellement que la cartouche dans le jeu est mal enfoncée. Pour les captures, je pensais que c’était un bug de l’émulateur, j’en ai donc utilisé un autre pour finalement voir que c’était tout pareil. Aïe. Personnellement, je trouve ça laid. Ce sont des assemblages hyper répétitifs de sprites tout petits, avec donc une très grande impression de déjà vu. De temps en temps, un décor trop beau apparaît. J’ai en mémoire un fond de village, vraiment sympa, mais qui fait réellement tâche tellement le reste est chelou et brouillon…
On se retrouve donc dans un jeu qui est en fait le même que le 1 à peu de choses près. Dommage. On aurait aimé une suite dans genre du 2, avec plus de RPG-Action, ou de je ne sais pas quoi, mais pas ça… C’est vraiment dommage, ça fait bâclé. Heureusement que la SNES ravivera la flamme Castlevania chez les fans, car là, la NES donnait « at last » une bien triste image de cette série culte…