Ministère de l'Homme : vous en avez, nous aussi.
Chip and Dale Rescue Rangers
Capcom // Walt Disney Company - 1990
Leur tactique c'est l'attaque tic tic tic tic et tac... par Racletteman

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Avant de commencer, cher lecteur-trice (on est pas sectaires), sache que cette critique a une histoire. Ce jeu exceptionnel fait partie des tous premiers que nous avons eu, mon illustre frère et moi-même, sur NES. Or alors que, tout babillant, frétillant de joie à l’idée du site que tu lis actuellement, cher lecteur-trice, ce même homme s’est largement servi d’un site américain pour pondre des critiques à pas cher. Remercions Mad pour sa gentillesse, et continuons. Il a donc fallu réécrire une partie des critiques d’origine de NesPas et je me suis collé à celle-ci vu mon attachement au jeu. C’était en 2008, nous sommes désormais en 2010, comme le temps passe…




Comme beaucoup l’ont pensé sans jamais se l’expliquer, alors qu’un Chip&Dale est, dans l’esprit de tout-un-chacun un connard musclé à poil avec un nœud papillon noir, un appel au sexe payant, pour Disney, c’est tout autre chose. Fleurant bon les années 90, Chip'n'Dale Rescue Rangers est une série animée, connue en français sous un nom à la signification assez obscure de « Tic & Tac, Rangers du Risque ». Les deux rongeurs tiennent une agence de détectives privés et résolvent plusieurs cas dramatiquement complexes du type « Peggy Sue a perdu son tube de dentifrice » ou « Margaret s’est fait enlever Murdoch (son chien) sous ses yeux, par un chat habillé en costar Armani (Catox, mais on y reviendra) ». Les deux personnages ont été développés pour l’occasion, et je ne peux pas m’empêcher de citer le wikipedia anglais qui résume bien les deux caractères (et oui, je cite mes sources, j’ai le respect du lecteur-trice, moi, monsieur !) : « Chip as the responsible, no-nonsense leader and Dale as the goofy, laid back free spirit ». En gros, Chip (Tic) c’est le leader charismatique, et Dale (Tac) une con, une sorte de Dingo version écureuil en chemise hawaïenne. Comme quoi Disney n’a pas d’imagination quand il s’agit de renouveler ses duos de personnages…




Produit par Capcom, le jeu fait partie de la grande série des licences Disney sur NES et SuperNES des années 80-90. Pour situer ça donne des petites perles comme Darkwing Duck, Duck Tales, TaleSpin, ou Zelda 1… (Un piège grossier s’est glissé dans cette liste non-exhaustive, pour perdre les lecteurs-trices peu scrupuleux, mais chut !) Le principe de ces jeux d’exception consiste simplement à baguenauder dans un monde coloré aux ennemis nombreux mais faciles à enfiler et afin de sauver quelqu’un. Là est toute l’origine du fun. Pour les burnes aux emplois du temps chargés comme votre serviteur, trouver des jeux qui se terminent en 15 minutes, c’est un confort qui rappelle celui des seins de ta mère ou d’une prairie d’herbe fraîche et de coquelicots au milieu du mois de mai, en fin d’après-midi. Putain de merde ! C’est d’une telle poésie que ça m’en tire des larmes…




Dans Chip’n Dale Rescue Rangers, le but est donc de sauver Gadget, la souris géniale et sexy (?), inventeuse, entre autres, du saucissoplane (mais on y reviendra) et de tout un tas de machines complexes faites sur la base de bouchon de stylo et de trombones. On joue soit Chip, soit Dale, et l’on baguenaude, donc, dans des mondes colorés, afin de sauver la belle Gadget (quand je vous disais que Disney n’avait pas d’imagination) des griffes du vilain Catox ou Fatcat (on y reviendra). Gadget, et ça c’est à mon sens, un développement du jeu, est amoureuse de Tic. C’est particulièrement visible à un moment du jeu, où la fusée se lance (vous verrez), qu’on joue en multi-joueur, et que Tic lance un bouquet de fleurs à Gadget. Ce qui est très salaud, pour les gens comme moi qui joue toujours avec Tac, c’est qu’en 20 ans à traquer Fatcat (on y reviendra), je n’ai vu qu’une seule fois (UNE SEULE !!) Tac lancer ce fameux bouquet. Bug du jeu ou illusion collective, mon frère peut témoigner et Jacques Pradel est sur le coup…




Allez, assez de tergiversations, revenons-y. Catox, ou Fatcat (le nom est quand même vachement moins flippant en anglais), c’est la brute en costume Armani qui perd toujours. C’est lui qui a enlevé Murdoch, le chien de Margaret et piqué le bouchon du tube de dentifrice de Peggy Sue pour servir ses plans machiavéliques de domination du Monde. Heureusement, il rencontre toujours les rangers du risque sur son chemin, mais il arrive toujours à s’échapper en éclatant d’un rire sardonique en se fondant dans la nuit, période où tous les chats sont gris.




Pour parler plus spécifiquement du jeu, parce qu’après tout, on est là pour ça. Enfin, vous peut être, moi c’est pour occuper mon samedi et pour toucher du doigt la légende inhérente à NesPas, le site du Bien, m’enfin. Le jeu est donc très coloré, comme je l’ai déjà dit. Coloré à un tel point qu’on jurerait un trip sous acides, à l’image de la série finalement. Le gameplay est parfaitement fluide et la musique au top. Ce qui est difficile dans ce jeu, c’est d’en faire la critique. En réalité, le négatif induit dans le simple mot « critique », ne trouve pas d’écho sur Chip’n Dale. En fait ce jeu n’a pas de défaut, tout simplement. J’vous dis, même la musique déchire, nonobstant la pauvreté des possibilités sur NES, on touche au divin (c’est ce qu’elles disent toutes).




Mais là où la jouissance totale, l’orgasme de 15 minutes que rêvent de connaître vos mères, intervient dans sa plus grande expression comme un festival de saveurs en bouche, c’est en mode multi-joueurs. Comme pour le deuxième opus, le mode multi-joueurs révèle la vraie nature de Chip’nDale Rescue Rangers. L’on jouera donc Tic ou Tac (surprise !), pour sauver Gadget, ce qui est déjà assez énorme. Mais surtout, on peut interagir l’un avec l’autre, se balancer des blocs, se protéger ou se prendre sous le bras pour passer un moment d’intimité au cœur du chaos avec son partenaire. Enfin, ça c’est surtout quand vous jouez avec un guignol qui ne casse pas une cahouète, parce que, comme dit précédemment, c’est assez simple. Ca laisse donc une marge énorme aux coups bas, aux tests, aux lancers de caisse précis pour assommer son partenaire… Bref, de la bonne interaction qui tâche. Un truc sale comme on les aime.




J’imagine que le jeu single peut lasser le joueur aigri et con parce que sans ami. Boss aussi difficiles à mater qu’un physicien tétraplégique, niveaux courts et faciles, suffisants sans se suer, tout cela fait qu’effectivement, ça n’est pas un jeu à challenge. Mais dans un monde en proie aux difficultés économiques, en France où le chômage à dépassé les 10% de la population active hier (nous sommes le 6 mars 2010, je laisse un message pour le futur), dans ta ville où il fait plus froid qu’au fond du slip de ta grand-mère, chez toi où la vaisselle n’est toujours pas faite, n’as-tu pas, lecteur aimé, l’envie de jouer pour jouer ? N’as-tu pas l’envie de dépasser d’une tête les connards qui parlent de se battre, d’arracher la victoire, de marcher sur les autres pour réussir ? Pour quoi ? A la fin, nous ne sommes que des cendres. Alors profite.




Donc pour résumer pour ceux qui se serait endormi après cette petite envolée lyrique, un must absolu, un peu le GoldenEye de la Nes, le jeu qu’on se doit d’avoir dans sa ludothèque.
Le point de vue de César Ramos :
Jeu Capcom / Disney, donc grosse diffusion et plein de miettes dans les circuits de diffusion normaux, pas de difficulté.