Danny Sullivan. Si vous êtes un enfant né dans le bayou, vous le connaissez. Entre deux parties de claques fesses avec tonton dans sa cabane à outils, la joie infinie de laisser reposer votre oignon devant une bonne séance d’Indianapolis. Ah… Les voitures allant toutes à la même vitesse pendant 500 miles, où il ne se passe rien… Cela vous rappelle des souvenirs hein ? Et bien en France ça ne rappelle strictement rien, car on se fout de ce sport, et on a bien raison. Néanmoins il aura donné un de ses grands héros à la belle cause de notre NES chérie, alors on ne va pas cracher dessus.
Oui, vous êtes un rapide : Danny Sullivan – Indy heat est un jeu de voiture. Là, ça y est, j’en vois déjà qui ferment leur navigateur… Ah avec vous nous ne sommes jamais déçus hein ? Laissez-moi préciser : un jeu de voitures jouable à 4 joueurs. Et ça c’est tellement rare que vous allez lire. Et aussi parce qu’à la fin de cette critique je vous donnerais la recette pour faire plaisir aux femmes pendant plus de deux heures.
Je savais que ça vous plairait.
« Moi aussi je peux te donner des tips bébé »
Danny Sullivan – Indy Heat (que nous abrégerons en DSIH pour simplifier la vie de mon clavier) est donc un jeu de voiture à quatre. N’y allons pas par quatre chemins, il est directement issu de Super Off Road, et l’on est au bord du plagiat. On retrouve immédiatement la vue du dessus isométrique, les boosts, le tuning presqu’inutile, et les microvoitures à l’écran.
Oui, mais ce n’est pas tout. L’idée géniale de DSIH est d’introduire une dimension stratégique. Oui monsieur (ou madame) : stra-té-gi-que. Concrètement, notre voiture va subir les aléas du temps. Au cours de la course, si l’on roule comme un idiot, à taper les murs ou les collègues, on va finir par faire brûler sa voiture, qui du coup roulera à deux de tension. Il faudra alors se ruer sur le stand, qui moyennant quelques longues secondes de perdues vous offrira un capot qui ne brule plus, et un désodorisant pour votre intérieur.
Plus encore : il y a la gestion trop oubliée de l’essence ! Au fur et à mesure des courses, on cramera du carburant, et il faudra passer au stand pour faire le plein. Dans le feu de l’action on ne pense pas toujours à ce « léger » détail, mais les développeurs ont pensé à tout, et une armée de lilliputiens dans les tribunes agitent un drapeau à votre couleur pour que vous y pensiez. Sympa.
La gestion du stand est donc un impératif, et rentre dans une stratégie plus globale. Soit vous roulez à la papa, en vous arrêtant au stand, en saluant les copains, et en prenant soin de leur demander des nouvelles de leurs femmes (avant qu’ils retournent tous dans leur vie de misère de démonte pneu dans une écurie de merde), soit vous prenez quelques risques finement calculés, en zappant un tour de stand, et en roulant au boost, pour gagner sur tout le monde. Choix stratégique majeur.
Car au final la pression est palpable, et l’esprit de la gagne vient instantanément. On s’amuse comme un dingue avec ses camarades. L’IA du jeu est un peu cheaté, comme à l’époque. Tous nos adversaires sortent tout droit du permis de conduire, sauf un, qui comme par hasard met un boost quand vous en mettez un. Classique, mais suffisamment challengeant pour ne pas jeter hargneusement sa manette. Et on se prend au plaisir rapide et simple d’une partie de DSIH. Pouf, l’alchimie opère (notez qu’il n’y a absolument aucune contrepèterie dans cette phrase).
On se retrouve donc dans un jeu avec 8 petites courses tournant en boucle, quelques options dont on se fiche complètement, de la musique du même ordre inutile, mais surtout un plaisir instantané, simple, marchant à tous les coups, qui nous rappelle que finalement, les recettes les plus évidentes sont les meilleures. Le sourire de Danny a enchanté la vie de milliers de petits américains violés, et ne manquera pas de vous faire sourire vous aussi, pour de trépidantes courses de micromachines.