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Goal ! 2
Jaleco - 1992
Le retour du fils de l'estropié par Hebus San

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Rappelez vous. C’était il y a un peu moins de 3 mois. J’avais, pour toi public, franchi les limites de l’écoeurement et bravé l’indicible horreur de la vulgarité absolue en testant Goal, certainement l’un des jeux de foot les plus abominables de la création humaine.



Et là, pas plus tard qu’hier soir (ce qui te fait une belle jambe puisque les tests ne sont pas datés directement) Ecstazy me contacte :

* Yo bubus, j’ai du taf pour toi old chap’ !
* Bigre. Je suis tout ouïe.
* T’excites pas ma grosse, c’est de Goal 2 qu’il s’agit.
* …
* Ben dis quelque chose
* Rhâââ…
* Non, mais des mots je voulais dire
* Bordel à couille de fion plein de sperme et…
* Oulà oulà, comme tu y vas mon gros Troll, relaaaaax.
* Mais tu peux pas me faire ça ! Je me remets à peine du 1 !
* Ouais, mais faut le prendre genre psychothérapie musclée tu vois ? Genre on soigne le mal par le mal, tu vois ? La désensibilisation par la stimulation, tu vois ?
* Sale con.
* Je savais que tu accepterais :-)



Autant vous dire qu’après le premier opus, lorsque le second se présente devant votre pad plusieurs choses vous passent par la tête. Citons pêle-mêle :

* Sauter par la fenêtre, et puis non c’est con, on habite au rez-de-chaussée
* Brûler son PC pour faire disparaître la rom. Bon ma femme va crier pour la fumée, moi je vais criser pour mon PC, et puis la rom sera toujours sur le net…
* Vomir en pensant qu’on va réaliser le test. Ca c’est fait.
* Penser à acheter des couches 2-5 Kgs
* Finir par accepter l’idée du test en tremblant sous sa propre sueur.



C’est donc rayonnant de fébrilité que je m’approche de l’émulateur. Toi mon vieil ami qui m’a fait connaître tant de joies, j’espère que tu ne seras pas l’objet d’une souffrance supplémentaire. Je frissonne, j’hésite, je me fige. Comme un pompier face au feu, je suis beau dans ma peur (merci pierrot).



Allez, « load rom ».

Ecran de titre. Banal et terne. Musique du même tonneau. Je pushe donc start comme cela m’est gentiment proposé. Ah ? Des options. Comme dans le premier du nom donc. Allez, force toi un peu mon gars, et ce sera vite fini.



Donc en option vous aurez le choix de contrôler votre gardien en manuel (merde, mais c’est une bonne option ça !!), de choisir ou pas d’appliquer le hors-jeu et les fautes, de décider de la durée d’une mi-temps et de… ? Mais c’est quoi ça ? Rhôôôôô, mais comment se fait-ce ? La dernière ligne d’option est un miracle. Un don du ciel. Un myosotis poussé sur une diarrhée de caniche.Une jeune vierge dans un film porno amateur sur les couples de plus de 50 ans… Bref une sacrément bonne chose. Qui donne l’espérance en un monde meilleur. Carrément. Sous la simple impulsion de votre croix directionnelle vous aller pouvoir choisir de redresser ce PUTAIN de terrain en vue isométrique. Avant quand vous alliez vers le haut, le joueur courrait vers le haut du terrain, c’est à dire en diagonale haut-droite de l’écran, ce qui est d’une frustration exaspérante. Fini. Vous pouvez désormais dire à votre joueur que quand vos petits doigts appuie sur la flèche du haut, IL VA EN HAUT ! Ca a l’air de rien là comme ça, mais ça change la vie. Comme quand vous enlevez le petit caillou coincé sous votre gros orteil depuis le début de la rando, c’est à dire 8 km.



Ben flute alors, cela voudrait donc dire que le jeu devient jouable ? Hop hop hop mon gars, poursuis un peu. Il serait pour le moins cavalier de rendre une conclusion à la seule vue des options.



Bon alors donc je choisis play. 4 modes de jeu sont dispo, à savoir super cup (tournoi mondial en 6 poules de 4 équipes), 1P vs COM, 2P vs COM (une première, on est pas obligé de changer de manette pour affronter l’ordi. Ca peut éventuellement être utile aux fétichistes fanatiques du port 2) et 1P vs 2P.



Le choix des équipes vous propose 16 pays dont les plus grandes nations du football, et l’incontournable équipe des USA toute suintante de bigmac au ketchup. Allez, on prend les brésiliens, comme d’hab.



Première surprise les graphismes ont subi une nette amélioration. Exit le vert à chier debout du premier épisode, place aux verts de bon goût qui alternent le sombre et le clair comme sur une vraie pelouse tondue des années 90. Certes le terrain est encore en vue isométrique, mais ça ne gêne plus vraiment.



Les joueurs sont aussi bien mieux modélisés. J’ai dit mieux hein, pas beaux. Les couleurs des maillots sont toujours aussi déplorables (à tel point que je me demande si les couleurs sont des marques déposées pour que les développeurs sans licence aient si peur de mettre les vraies couleurs…), mais la surface de réparation en rouge est restée au vestiaire. Joie.



Le ballon est bien proportionné, et des statistiques complètes de vos joueurs sont disponibles avant le match, de même que celles des remplaçants. Diantre, des efforts colossaux ont été faits sur ce jeu !



L’arbitre sera également présent et fera son apparition si vos tacles des deux pieds sur le genou sont trop nombreux. Il sortira même des cartons avec une petite « cinématique » (notez les guillemets) moche mais néanmoins présente. Pareil pour les hors-jeu, hop, cinématique. Encore plus moche, mais moins présente.



La musique est standard, mais un poil pénible quand même. Surtout quand on s’acharne sur le gameplay…

Ah ah, vous aviez cru que tonton bubus avait déterré une perle rare hein ? Bah non, sinon ça se saurait vu que le jeu est sorti en France. Autant pour Winners cup on avait une pépite surprenante, autant là on a affaire à un jeu moyen.



Il est vrai que le gameplay n’atteint pas les profondeurs abyssales de son prédécesseur qui avait tout de même atteint le fond de la fosse du néant. Mais les joueurs restent un poil raides (rien de cochon). Les contrôles sont très approximatifs, et surtout ce satané terrain en vue isométrique vous pourrira la vie chaque fois que vous tenterez un tacle. Pour les tirs c’est moins grave, vous tenterez votre chance un peu comme un Franck Sauzee des grands jours : grosse mine en direction de la cage, et puis on verra bien ce qui se passe…



Mais pour les tacles c’est beaucoup plus gênant. Soit vous satonnerez votre adversaire avec une agressivité délirante (façon Cyrille Rool à Bastia), soit vous vous retrouverez assis dans le gazon et cherchant le ballon des yeux (façon Marcel Dessailly ces 4 dernières années) alors que l’adversaire est déjà loin.



Un jeu moyen donc, où pour marquer des buts il vous faudra suivre votre frappe et la reprendre quand le gardien la lâchera. C’est à dire souvent. Oui, votre gardien aussi. Pffff.



Un jeu qui surprendra en fait tous ceux qui ont joué au premier Goal. Ce n’est pas parfait, mais les efforts pour transformer ce caca miséreux en splendide bouse ont porté leurs fruits. Mais on reste dans la bouse. Quoi qu’il en soit les amoureux du foot sur NES sont vraiment mal lotis, alors vous auriez tort de faire la fine bouche. Entre deux parties de Nintendo World Cup et de Winners cup, essayez donc celui-ci. Vous en apprécierez d’autant plus les deux autres.
Le point de vue de César Ramos :
Très commun, à peu cher.