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Ike Ike ! Nekketsu Hockey Bu
Technos Japan Corp. - 1992
Martine fait le patin par Enker

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Cher lecteur. Lorsque le ciel est grisâtre, que les oiseaux volent bas et que tu t’emmerdes à mourir chez toi, difficile de trouver une occupation qui puisse t’occuper un minimum. Eh bien ça tombe bien car j’ai la solution qui va changer ta vie (ou au moins la fin de ta journée, ce qui est toujours bon à prendre)



Alors non, ceci ne va pas rappeler l’âme sœur ni *enlarge your penis*. Faut pas déconner. Ce que je te propose, c’est du fun, rien que du fun. Je vois, c’est bien, tu commences à comprendre ! Tu peux donc enlever ces mains tout de suite, je ne mange pas de ce pain là. Merci.



Reste donc assis. Oui, le choc pourrait être rude. Ecoute, je vais te proposer un jeu de hockey-sur-glace.
Sur NES.



Non mais reste donc ! Tu vas voir, c’est marrant. Et puis il y a eu des progrès depuis Ice Hockey, tu vas être bluffé. Enfin, enlève déjà cette tête d’ahuri, ce sera un début. Oui je sais, le hockey n’est pas le sport national par chez nous, mais ce n’est pas une raison pour le bouder.
Ne bouge pas, je vais de ce pas chercher la bête. C’est hockey ? (cette blague vous a été présentée par l’amicale des amateurs de Christian Clavier)



La voici donc. Ah, je vois donc que tu as noté le titre. Eh oui, c’est en japonais. Je dois reconnaitre que le jeu est lui aussi dans cette fort belle –mais incompréhensible– langue nippone. Ah ah, tu as raison, ce n’est pas grave, ce n’est qu’un jeu de sport ! Ah ah ah ah !
Bon en fait si, c’est vraiment con, il y a une histoire.



Bien sûr, elle est sommaire, mais ce serait un peu bête de passer à côté, n’est-ce pas ? Alors ça tombe bien, ce bel album illustré que je vais te présenter est en anglais. Ah, la magie du net. Je vois à tes yeux émerveillés que tu comprends ce que je te dis. Tu bois mes mots, voici un plaisir que je ne saurais dissimuler plus longtemps. Quelle extase, pardon.



Vois-tu, ce jeu fait partie de la même série que le célèbre Nintendo World Cup. Oui, tu as tout juste, il s’agit bien de ce jeu de foot improbable où l’on peut tabasser ses adversaires et réaliser des super tirs à foison. Ces deux jeux sont donc membres de la série des « Kunio-kun », du nom d’un voyou qui n’hésitera pas à faire valoir ses poings pour avancer. Et il a ça dans le cœur le petit Kunio puisqu’il est touche à tout.
Ah mais tu as raison ! Si chez nous, Martine fait la cuisine, Kunio fait du hockey au Japon. Le plagiat n’a décidément pas de frontières.



Kunio se retrouve propulsé à la tête de l’équipe de hockey de son lycée après avoir ridiculisé leur capitaine. Oui, tu as bien raison, c’est bien plus glamour que Martine. Le jeu est donc simple et sera constitué d’une succession de matchs jusqu’à ce que l’équipe parvienne à devenir les champions du monde.
Bon, il y a une nuance puisque la traduction anglaise est un peu bancale puisque l’action n’est censée se passer qu’au Japon. Mais reconnais toutefois que cette version est plus trépidante que l’autre. Et puis Kunio n’est pas un blaireau qui se contentera de gagner le tournoi lycéen de sa ville.



Tu noteras de suite que ce jeu ne respecte pas les règles du hockey. Il n’y a en effet que trois joueurs de champ et un gardien par équipe, ce qui est contraire au sport. Remarque, je ne suis pas persuadé que les coups bas et les tirs spéciaux soient réglementaires.
Passons donc à une véritable rencontre. Voici les principes de base : chaque match est coupé en trois périodes de trois minutes. A chaque fin de période, tu auras la possibilité de modifier la composition de ton équipe. Eh oui, tu disposes d’un nombre de joueurs évolutif.



Libre à toi de faire tes compositions, mais la stratégie restera la même. Il te faudra déterminer qui sera l’attaquant, le joueur de centre, le défenseur et le gardien. Pour cela, un rapide coup d’œil à leurs statistiques chiffrées devrait t’aider à te décider. C’est rapide et pas bien compliqué.
Note également qu’à l’exception du gardien, les joueurs ne resteront pas cantonnés à leur position pendant tout le match. Tu auras toute liberté pour aller attaquer avec le défenseur, pense seulement qu’il n’y aura plus personne à l’arrière en cas de contre. Ce qui peut être fâcheux quand on connaît les entourloupes de l’adversaire.



La maniabilité de ce jeu est plutôt bonne, les commandes étant assez nombreuses. Si les joueurs répondent bien, il faudra toutefois un peu de temps avant que tu ne parviennes à bien maitriser tous leurs mouvements. Les passes demanderont par exemple un temps d’adaptation.
Tiens, tu vas rire, je n’ai appris que récemment qu’il était possible de faire des courses rapides en appuyant deux fois sur la même direction. Mais comme tu le vois, il est tout à fait possible de terminer ce jeu sans connaitre ce petit détail !



Je te l’ai déjà dit, les coups spéciaux sont également de la partie mais ne sont pas pour autant simples à sortir. Il y a plusieurs possibilités de les réaliser, la plus simple étant de garder le bouton de frappe enfoncé un certain temps avant de le relâcher. Dit comme ça, ça a l’air simple, mais il est assez difficile de le refaire en match sous la pression adverse. Mais voir le palet partir dans des effets délirants et propres à chaque personnage est une satisfaction qui justifie à elle seule cet acte.
Dans le pire des cas, tu te réjouiras en voyant l’adversaire les réaliser sous tes yeux ébahis. Tu prendras des buts, oui, mais avec le sourire.



Regarde par toi-même ce que cela peut donner ! Tu l’as déjà noté, les graphismes sont assez mignons et colorés. La bande-son n’est pas exceptionnelle et finira même parfois par t’énerver, mais elle accompagne pourtant le jeu à merveille. Note comme la musique change lorsque tu ne mènes pas au score lors de la troisième période : la pression monte, il te faut vite reprendre l’avantage si tu ne souhaites pas quitter la compétition sur un échec.



Eh oui, à l’issue des matchs tu n’auras que deux possibilités : gagner et continuer ou s’arrêter. Un nul ou une défaite revient donc au même. Tu auras donc le loisir de tourner la situation à ton avantage tout au long de ces trois périodes, regarder l’horloge deviendra rapidement un réflexe naturel.
Car si les premières rencontres sont bien longues, il en sera de même pour les dernières. Mais pas pour les mêmes raisons : mener au score haut la main et devoir attendre le coup de sifflet final est un supplice. Mais voir le temps s’écouler inexorablement en étant mené au score sans pouvoir prendre l’avantage est un calvaire encore plus frustrant. Tu seras habité par de nombreux sentiments, de l’ennui à la pure jubilation, tu peux me croire.



Je me revois par exemple dans cette rencontre haletante face à la redoutable équipe russe. Les buts s’enchainaient avec frénésie, mais je ne parvenais pas à passer devant au score. Jusqu’au moment béni ou je parvins à inscrire ce but libérateur, à douze secondes du terme. Ne surtout pas en encaisser un autre. Les secondes défilaient, le moment propice pour l’attaquant russe qui déclencha son tir spécial. Le palet fusait irrémédiablement vers le fond des filets…mais mon gardien l’a arrêté. Il ne restait plus que deux secondes à jouer, le miracle s’était produit. Tu ne me croiras probablement pas comme ça, mais j’ai réellement exulté à ce moment là.
Il faut que tu y joues pour comprendre, les matchs deviennent vite durs, chaque but inscrit se devra d’être défendu chèrement. Ne crois pas que quatre buts d’avance seront suffisants, ton adversaire parviendra probablement à remonter le score. Surtout qu’il n’hésitera pas à user de coups bas et à frapper lâchement tes propres joueurs. Ne prends pas cet air offusqué, tu en as tout à fait le droit toi aussi. Jusqu’à ce que l’arbitre décide d’exclure un joueur, bien entendu…



Et tout cela continue jusqu’au grand final, face aux champions Canadiens. Tout repose sur ce dernier match, pense à bien te préparer en commençant par ton équipement. J’allais justement oublier de t’en parler, mais chaque fois que tu vaincs une équipe, tu auras l’occasion de revêtir sa tenue. Chaque tenue aura des statistiques chiffrées différentes, mais permettra parfois même de réaliser des techniques spéciales en cours de match.
Equipe-toi comme il le faut et va défier cette ultime équipe. Ne te repose pas, ne cesse jamais d’attaquer, continue tes efforts défensifs jusqu’à ce que l’horloge indique la fin de la rencontre.




Félicitations, tu es le nouveau champion du monde ! Freddie Mercury s’invite alors chez toi, We are the champions et autres jets de bouchon de champagne !
Si tu t’en sens l’envie, tu pourras dorénavant convier tes amis et démarrer une partie jusqu’à quatre. Tu feras les joueurs de champ, ton collègue prendra le gardien. Et vu que cela est valable pour le mode histoire, vous pourrez exulter à deux dans une extase commune !



Quelle tristesse que ce jeu ait été annulé aux Etats-Unis…Eh oui, il était initialement programmé chez eux sous le nom de « Crash’n the Boys Ice Challenge ». Je ne peux que regretter encore aujourd’hui cette décision malencontreuse…

Le point de vue de César Ramos :
Uniquement au Japon et peu courant...