"Un ramassis immonde de fascistes, de sataniques et de dangereux sociopathes." - Familles de France.
Sword Master
Activision - 1990
Bonjour, Hubert, Prince de Lu par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
With the courtesy of www.flyingomelette.com for the original


J'ai longuement hésité à critiquer ce jeu. C'est cette diabolique sentiment de Love/Hate (nuit du chasseur en force) qui me submerge quand j'y pense. Mais là c'est buen, je me suis enfin mis d'accord : ce jeu est fun, est une bonne source de challenge, mais ils possèdent quelques failles. C'est tipar, Gérard...



Le gameplay de Sword's Master est identique à celui de Zelda 2. On se trimballe l'archétype du chevalier, avec son armure étincelante, et on use de son épée pour purifier le monde. Mais cela ne suffit pas, il faut aussi savoir user du bouclier pour se défendre, sans quoi on ne peut survivre. Ami(e)s bourrin(e)s bonjour ! La force brute ne suffira donc pas ! Et c'est ce qui donne son parfum unique à ce jeu. On ne doit donc pas que tuer tout ce qui bouge, mais aussi avancer tactiquement tout doucement. On est donc à mi-chemin de l'action et de la plate-forme, sans tomber d'un côté ou de l'autre.



Chaque ennemi rencontré est limite un boss a tuer (sans compter les mineurs, comme les chauves-souris qui se tuent en un misérable coup d'estoc). Quand on rencontre un nouveau vilain, il vaut mieux rapidement apprendre à l'achever au mieux. Oui, c'est juste qu'il pourrait encore être là à l'écran d'après, en aillant invité ses ami(e)s... C'est le genre de jeu ou le boss d'un niveau se retrouve en mini boss du niveau d'après. Le stress des boss vient d'abord de l'intimidation. Non, ils ne vous lancent pas d'injures à la face, mais à la rencontre on ne sait jamais vraiment quoi faire. On se tatouille, et une fois que l'on sait à quelle distance on doit sauter et où l'on doit frapper, il suffit juste (façon de parler...) d'être le plus offensif possible. God damned...



Pour illustrer mes propos, hop, des exemples. Le premier boss est un magicien qui disparaît et réapparaît partout à l'écran. Sa pattern pue la défaite : on se protège en haut pour son attaque de pluie de mes deux, en bas pour ses boules de feu, et on le tape lorsqu'il est à portée d'épée. Avancez lorsqu'il disparaît pour pas qu'il vous fasse un bébé dans le dos, et hop, torché. Simple. Mais le boss du niveau 2 est un bon gros chevalier de là bas, qui taille à coup d'épée. Donc pas de pattern particulière : de la moule au combat et hop la. Donc le conseil du sage : bloquez / attaquez est la voix de la vérité. Ok je sors....



Mais une règle ne venant jamais seule, je ne peux que citer l'exception des 3 derniers boss (combattus d'affilée). Là, il faudra y aller blindé en vie, et bourrer comme une nouille. Une chance sur deux pour que vous le touchiez, une chance sur deux pour que ce soit l'inverse. Have luck ;)



On a donc un très mignon jeu d'action. Mais en plus, il possède un système d'expérience unique. On gagne de l'expérience à chaque ennemi tué, normal. Et on garde toute cette expérience même si on crève comme un chien après avoir utilisé 50 000 continues. Moins normal. Mais c'est grand car vous n'avez pas à vous préoccuper de vous refaire depuis le départ après un drame ! Mais c'est une fausse bonne idée car je vais au boss sans utiliser de continue... Et pire. Sans continue on ne peut pas faire du power gaming (combattre 36 000 fois le même monstre juste pour gagner de l'expérience) et donc on arrive à la fin un peu comme un poisson rouge devant un gros chat : sans expérience terrain... Je vous conseille donc d'utiliser des petits continue, juste pour éviter de tout vous retaper depuis le début une fois arrivé au boss de fin...



On se retrouve donc avec un jeu un peu différent des classiques, limite axé "Batailles". Les niveaux 1, 3, 5 et 7 n'ont même pas un pic ! Le niveau 4 sera le premier défi que rencontrera le joueur, avec de la plate forme bien sautante. Oui, cela ne veut rien dire mais bon, on s'en fout... Je peux l'avouer sans honte. La première que j'ai été à ce niveau, aux vues de mon début à chier, j'ai utilisé un code de vies illimitées pour m'en sortir. J'ai honte, mais je confesse mon crime à qui voudra l'entendre. On doit donc gérer avec des plates formes minuscules, des pics énormes, tout en tuant les ennemis mineurs du jeu. C'est un jeu du genre "je vais placer ce saut de ^*ù$^*$^ù$^très précis. Ok je saute. Jusque là tout va bien je... Nardinamok c'est quoi cette chauve souris qui me tombe dessus ? Ah nom di diou d'où je tombe sur des pics, d'où ?". Vous aurez le niveau 6 à passer, le niveau où vous ramperez tout doucement au travers de pics, avec des rochers qui vous tomberont dessus, et des balles rebondissantes indestructibles. Tout est une question de timing... Et c'est donc la subtile alchimie de combat et de plate forme qui fait le charme de ce jeu !



Et plus que tout ceci, notre chevalier gagne de temps en temps la possibilité de se transformer en magicien, genre Castlevania 3. Le magicien peut bien sur (en bon magicien) lancer des sorts pour avancer dans l'aventure. Bien sur ces sorts utilisent votre expérience pour être lancé, parce qu'il ne faut pas déconner. Donc pour un boss précis, il vaut mieux planifier chaque utilisation de point d'expérience.



En plus d'un système varié de jeu, Sword's Master possède des graphismes et des musiques très correctes. Des très beaux scrolling différentiels (rares, tout du moins peu aisés sur NES).Les décors ne sont pas les plus beaux du moment, mais l'effet est impressionnant. La bande son a ce petit quelque chose qui la rapproche de Konami, sympathique et riche. La cinématique de départ est dans un pur style "anime" de toute beauté, fraîche et bien réalisée, mais pas de bol, on n'aura pas d'autres morceaux d'histoire avant la fin. J'ai déjà entendu le fait que ce jeu était la séquelle à une sorte d'Athena avant l'heure : Castle of Dragon. Mais je ne l'ai pas et je ne l'ai jamais vu je ne peux donc pas l'affirmer. Ok cette info ne sert à rien. J'assume)



Mais ce jeu n'est pas parfait, loin de là. Il possède un nombre de petits bugs de rien vraiment horripilants. D'habitude je ne suis pas trop regardant sur ça, mais là je me demande comment certains ont passé le contrôle qualité... A plusieurs occasion, mon chevalier a traversé le sol sans raison, pour mourir comme une merde. Sympa. De plus, ne tuez jamais un boss lorsqu'il est en dehors de l'écran, où alors il ne lâchera pas l'objet de fin de niveau, rendant le jeu infinissable. Sinon ma cartouche a freezé 2 fois durant le combat final. Une fois j'eu pu penser que c'était ma cartouche qui était crade, deux fois au même endroit j'appelle ça un bug. Et même, une fois terminé, il devient vraiment facile, et l'absence de seconde quête ne donne aucune envie d'y revenir.



Sword Master ne casse donc pas trois pattes à un canard, mais c'est une approche originale à la plate-forme, et il faut lui laisser une chance car il n'est pas si mauvais que ça, loin de là. Il place encore plus haut la simple barre des jeux "attaque-défense", et c'est ainsi que l'on voit que les concepts les plus simples sont parfois les meilleurs...
Le point de vue de César Ramos :
C'est un peu comme le monstre du Loch Nes (le célebre monstre de Nintendo) on en entend parlé, mais on ne l'a jamais vu, ou presque...