NesPas : Paris, Leucate, Ouistreham.
Indiana Jones Greatest adventures
Lucas Arts - 1994
Indy, dis-moi oui… par POYO

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Un Fedora, un fouet, de la sueur. Ce n‘est pas le slogan du club SM à tendance légionnaire du 507ème d’à côté de chez ta mère, mais bel et bien les trois composantes de l’aventurier moderne, j’ai nommé Indiana Jones.
Je ne vais quand même pas vous faire une description d’Indiana Jones, sérieusement ?!



Nos chers amis de chez Lucas Arts décident un jour, comme ça, de porter la License Indiana Jones sur SNES. Bien leur en prit. Enfin, presque. Parce que passer après les magnifiques point&click comme Last crusade et Fate of Atlantis, sortis respectivement en 1989 et 1992, on était en droit de se poser des questions. Sauf que non, IJGA (acronyme pour la gagne) est un jeu de plate-forme tout ce qu’il y a de plus brut. Nous allons accompagner Indy dans ses trois aventures cinématographiques, à savoir Les aventuriers de l’Arche perdue, Le temple maudit et La dernière croisade.



Tout ça en un seul jeu ? Eh ouais. Alors que vaut ce jeu de plate-forme ? Eh bien… on va voir ça :
Démarrage, thème musical d’Indy. « Tatataaaaaa, TA TATAAAAAAAAA », chantonne-je tout content de rejouer à ce jeu que j’adore depuis l’enfance. Indy démarre dans la jungle, pour aller chercher la fameuse idole d’or. On démarre !



Premier constat : C’est joli. Très joli. Indy est très bien animé, répond au poil, saute haut, possède un charisme certain (on est loin de Dracula, kr kr kr), et, sans déconner, vous fait rentrer directement dans l’ambiance très aventure/magie/testostérone des films. Alors on teste les boutons, et stupeur, Indy balance des coups de poings. Mais, mais… Ah, d’accord, il faut exloser le… truc, à hauteur de torse, et là, on récupère le fouet. Et là, comme dirait n’importe qui employant un langage châtié, ça va chier ! Surtout qu’on peut lancer des grenades (en nombre limité, faudrait voir à pas trop déconner non plus). Eventuellement, on pourra trouver à flingue à munitions illimitées sur le chemin.



Alors on avance, on fait des roulades, on saute, on se balance au bout de son fouet quand on trouve un « truc à fouet », comme le disait ma chère maman, et on larde. Des chauve-souris, des araignées, des indigènes… Puis on arrive à l’une des séquences culte de ce film, la course poursuite avec l’énorme rocher. Pour le fun, avant qu’il ne tombe, foncez tout à gauche et accroupissez-vous. Vous avez neuf chances sur dix de mourir en essayant de ressortir, mais ça valait le coup, hein ?



Une fois cette haletante course passée, Indy prend l’avion via un écran qui, comme dans le film, vous laisse voir la carte du monde en filigrane, mais vous permet surtout de chopper le mot de passe.



On traversera ainsi le temple, le Népal, le souk du Caire (avec l’autre scène culte, je vous laisse deviner), les sites de fouille, le puits des âmes, et enfin, nous affronterons Belloq devant l’Arche d’alliance. Fin de l’épisode.



Aaaaah, le temple maudit. Cinématographiquement, je ne sais pas si c’est celui que je préfère ou celui que je déteste. Il en va de même dans ce jeu. En effet, la descente de la montagne sur un canot pneumatique en mode 7 est mon niveau préféré. Le suivant est une gageure. Le seul niveau dans lequel vous risquez de vous perdre. Je vous laisse galérer dessus (je suis sale, veule et méchant, ne l’oubliez pas), mais sachez simplement que les statues vous emmèneront à différents endroits selon le sens vers lequel vous les poussez.



Cet épisode est en fait l’archétype de ce qui ruine pas mal de jeux à license. Vous prenez un élément du film, et vous en faites tout un niveau. TOUT UN FOUTU NIVEAU. Pour mémoire, vous rappellez-vous cette dizaine de secondes, au début du film, quand Indy saute par la fenêtre du night-club de Shangaï, traverse quatre ou cinq toiles et arrive directement dans la voiture de demi-lune ?



Ils en ont fait tout un niveau. Plutôt quelconque, en plus. Les statues sus-mentionnées font en fait référence à celle qu’Indy pousse dans la chambre de l’autre cruche insupportable. Dans un genre plus modéré, la course de wagonnets de mine en mode 7 qui viendra peu après votre descente dans le temple sera d’une part long, pénible, mange vies, et d’autre part rébarbatif à souhait.



Alors certes, si on devait être très fidèle au film, on aurait 2 niveaux pour cet épisode, boss exclu, mais nom de dieu les gars, courir à travers Shangaï, niveau vraiment, VRAIMENT chiant et assez difficile à cause des sauts bien chiants eux aussi, on s’en serait bien passé.



Mais bon, touchons la quintessence, touchons du bois, touchons le Graal. On démarre donc la dernière croisade par… la crypte de Venise ? Putain les gars, lancer cet épisode par là, ça craint. On aurait pu commencer avec le jeune Indy galopant avec son cheval dans le désert, puis se faire poursuivre par les mécréants sur le toit du train, mais non, va te faire foutre coco, ça nous faisait un sprite à faire en plus. Connards.



Ainsi soit-il. On avance donc dans le pétrole, on évite les vagues de flammes qui arrivent à intervalles réguliers, et on sort de cette putain de crypte à la con (merde à la censure). Et dans le film, qu’est-ce qui vient juste après ? La course poursuite en bateau ! Et dans le jeu, qu’est-ce qui vient juste après ?
Le fort nazi de Salzburg… Laissez-moi une seconde.





PUTAIN !
Bref, on se balade dans la forteresse vraiment linéaire, et on retrouve papa Jones. Ensuite, dans le film, il y a la course poursuite en moto. Et dans le jeu ? EH BEN ON DOIT SORTIR DE CE PUTAIN DE ZEPPELIN ! Et pour la gloire, ce niveau est chiant, assez retors, même, puisqu’il y a un chemin à trouver, qui n’est pas le plus évident.



Et ensuite, quand on sort du Zeppelin, si vous vous souvenez du film, on vole dans un avion. Et dans le jeu ? EH BEN ON VOLE DANS UN AVION ! Merde, enfin ! Le niveau en lui-même est un peu anecdotique, mais bon, on est content quand même. Alors on ne dit rien.
Interlude, lors duquel on tabasse le général nazi sur le char. Honnête, même si un peu cheap. Puis on entre enfin dans la grotte d’Alexandretta. Et là, vous pensez que merde, quand même, ce niveau me dit quelque chose.



EH BEN TU M’ETONNES ! Les level designers devaient être en congé, donc on se tape une simple resucée du premier niveau, dans lequel on rajoute quelques pièges à lames, histoire de dire. Alors oui, ça commence à BIEN sentir le foutage de gueule. Bordel les gars…
Puis on se contente de fragmenter le squelette de Donovan, qui fait office de boss de fin. Boum. Fin.



On retiendra donc de ce jeu des graphismes, des musiques et certains niveaux bien sympathiques. Et c’est bien ce qu’on lui reproche. Là où le jeu aurait pu tutoyer les dieux, les quelques tares sont de celles qui font que le jeu devient banal. Un de plus. Dommage.



Now try hard mode. Oui, le jeu est simple. Et même en hard mode. M’enfin, au point où nous en sommes… M’enfin, sachez quand même que les pires ennemis d’Indy ne sont ni les nazis, ni les turcs, ni les serpents, mais bel et bien ces PUTAINS d’OISEAUX. Saloperies.



Le point de vue de César Ramos :
Sa place n’est pas dans un musée, et coûte certainement moins cher qu’un Fedora.