Un site raconté par Marlène Jobert.
Soccer Shootout
Imagineer - 1993
La daube du bien par Gregoraktor

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Ca fait un moment que je n’ai pas fait de test, et je sentais que certains (tout le monde ?) m'en voulaient. Rassurez-vous amis oldies. Le Grand Greg est de retour pour critiquer tous les jeux de sports qui passent sous sa main. Aujourd'hui, la victime sera : Soccer Shootout (prononcez Soccer Shootoute).

Bon. Au début, on se saisit de la cartouche, et on ne peut pas s'empêcher de lâcher un gros pet tellement on rigole devant cette image fantastique :


* pétez de rire *


Admirez ce superbe moustachu, figurant dans un clip de Frankie Goes to Hollywood.

Attendez deux minutes (le temps de calmer le fou rire), et démarrez votre bonne vieille console. L'écran de sélection où l’on peut choisir entre "Exhibition" qui, comme son nom ne l'indique pas, est le match d'exhibition tout con, "Main Game" : le championnat, "All Stars", le match des meilleurs joueurs du jeu, "PK" qui, comme chacun le sait, signifie Penalty Kick (inutile de dire à des sportifs comme nous, au taquet au niveau du foot, que c'est donc une séance de penalty), et mes deux bibis : "Training", et "Indoor Game" sur lesquels je reviendrai tout à l'heure.



Développons donc un peu chacun de ces choix, pour le plus grand bonheur de tout le monde.

Commençons par le match de gala. On découvre avec stupeur que l'on peut jouer à quatre à Soccer Shootoute. Mais comme j'ai jamais fait, j'en parlerai pas. Choisissez comment vous voulez jouer (joueur 1 contre le CPU, joueur 1 contre joueur 2, joueurs 1 et 2 contre le CPU, etc...), la durée de la mi-temps (3, 5, ou 10 minutes), et LE choix primordial du jeu : le stade.



Donc bon. On n'est pas dans PES. Donc pas de Flying Disk Stadium ou autre connerie de ce genre. Ce sera tout simplement Stadium A ou B. Etant donné qu'on n'a même pas une esquisse d'aperçu du croquis du stade en question, on se branle pas mal de ce choix. Validez, sélectionnez votre équipe, l'adversaire, puis vos remplaçants, vos titulaires, et c'est parti (pour le show). Ce sera le même principe pour le All Star Game.



On joue enfin. Inutile de détailler tout ce qu'il y a à l'écran, ça tombe sous le sens. En revanche, expliquons vite fait les touches. Etrangement, la croix sert à diriger, start à faire pause, B à faire une passe, Y à faire une passe au joueur le plus proche, A pour la passe lobée ou le centre, et X pour la grosse mine qui démonte en plusieurs morceaux l'énorme cul de cette tapette de goal (je sais que vous l'attendiez tous : merde à la censure).



Mais quand on n'a pas le ballon, comment on fait ? Calme-toi jeune puceau internaute. Tonton Greg est là pour tout expliquer dans les plus grandes profondeurs (oh oui. Très profond). B pour le tacle tout bête, X est comme moi : il ne sert à rien, A pour mettre une espèce de vieux coup de merde dans la balle, ce qui a pour but de l'écarter du bâtard adverse qui la tenait en otage, et Y pour mettre un coup d'épaule assez virulent qui enverra le fils de pute d'en face retourner pleurer chez sa mère, mère qui, bien sur, n'a plus énormément de dignité. Car c'est ça qui est beau dans ce jeu : l'arbitre est un con. Mais un vrai hein. Sur 30 fautes identiques et bien flagrantes, genre le coup d'épaule dans le nez ou le tacle par derrière, les deux pieds décollés au niveau des hanches, ce boulet va siffler 20 fois (10 fois, ce sera pour mettre un carton (jaune la plupart du temps), les 10 autres pour vous dire que c'est mal, que c'est sa dernière sommation, et qu'il ne faut pas recommencer sous peine de sanction plus sévère. On l’envoie se faire foutre, et on retourne jouer), les 10 restants, c'est qu'il était partit pisser ou boire un coup à la buvette du stade.



L'animation de but est un mythe à elle seule. On voit le buteur courir. Génial me direz vous. Ce qui est énorme est au second plan. On voit des banderoles "we love goal" dans les tribunes, et surtout, pour pousser le réalisme jusqu'à l'extrême limite, Nintendo, passé maître dans l'art de la communication, de la promo, et des messages subliminaux, fait de la pub pour
Mega Man, et Street Fighter 2. C'est fou.

A la fin du match, le tableau des résultats avec les buteurs. Ensuite choisissez si vous voulez retourner au menu principal, choisir d'autres équipes, ou refaire le même match.



Pour le "Main Game", on peut recommencer une partie, ou en continuer une autre grâce à un système de mot de passe très élaboré, et qui a le don de m'énerver au plus haut point. C'est juste un code de 22 caractères. Pour la nouvelle partie, choisissez le nombre de joueur, la durée de la mi temps, et le nombre de match à disputer (22 ou 44 si vous préférez les aller-retour. Je savate le premier qui relève une connotation étrange à ces derniers mots). Choisissez votre équipe de winners qui n'en veut, et gagnez moi ce tournoi.

Passons rapidement sur les penalties qui, à mon sens, n'ont pas grand intérêt (vous faites une séance toute conne ou un tournoi. Un tournoi de tirs au but. Génial) pour en venir plus précisément aux deux intérêts de ce jeu : le foot en salle, et l'entrainement.



Pour le foot en salle, le terrain est plus petit donc forcément, il y aura moins de joueurs (le gardien et sept joueurs de champ), et les murs autour du terrain sont invisibles et doivent avoir la particularité d'être recouverts d'une texture rebondissante. Perso, c'est un énoooooorme délire pour moi de mettre une mine sur un mur, et de le voir rebondir partout pour assommer un joueur. En plus, il n'y a pas d'arbitre. Autant vous dire qu'en général, mes adversaires prennent très lourd.



Et l'entraînement enfin. 5 épreuves en tout : le dribble, le tir, les corners, les coups francs, et les tacles.



Le dribble : on dirige le connard pour que, balle au pied, il fasse un slalom entre des plots. Aller retour. Il faut faire le plus vite possible, car en fonction du temps, un maximum de 100 points nous sera attribué.

Le tir : on est avec notre coéquipier contre un défenseur et un gardien. On a la balle aux 20 mètres. Il ne faut pas perdre la balle, et il faut planter le but. Un but = 10 points.

Le corner : il faut le rentrer direct, et à un endroit précis du but, donc étudier les effets à mettre dans la baballe (bouton L et R). Comme pour le tir, un but = 10 points.

Le coup franc : comme pour le corner : il faut le rentrer direct, donc la mettre le plus près possible du poteau pour que le gardien aille se faire foutre.

Le tacle : l'exact inverse du tir. On se retrouve seul défenseur contre deux attaquants. Si on choppe la balle : 10 points.

A la fin, on fait le cumul de points. C'est con, mais j'adore essayer de battre mes records.



En conclusion, je dirai que Soccer Shootout est un bon petit jeu bien sympa. La maniabilité est assez naze, mais on s'éclate bien, surtout avec le foot en salle, et la séance d'entraînement. La musique est omniprésente, mais elle n'est pas désagréable. Les graphismes ne sont pas dégueulasses. Une véritable merde pour certains, une bonne petite daube pour moi.

J'aime Soccer Shootoute, et c'est ma joie.
Le point de vue de César Ramos :
Commun, et donné.