"Ah putain, c'est génial !" - Patrick Sébastien
Street Fighter 2 Turbo
Capcom - 1993
Capcom met la vitesse supérieure par Zygot

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Street Fighter II fait parti des classiques, il est ancré en nous, au plus profond de notre âme de joueur. On a tous connu, joué et souffert sur Street Fighter II. Non ? Bon alors tu sors ! Je ne vous ferais pas l’affront de vous le détailler, Hebus s’en est déjà chargé. Ici, je vais vous parler d’une des (trop ?) nombreuses suites : Street Fighter II Turbo. Commençons avant tout par un bref historique en commençant directement au second épisode, le premier étant assez anecdotique…



En mars 1991 sort sur CPS-1 (Capcom’s Play System 1), le système d’arcade de Capcom pour anglophobes, Street Fighter II. Le titre révolutionna le jeu de baston, notamment en étant le premier à utiliser 6 boutons. Tout y est : le graphisme, le gameplay exceptionnel et surtout la variété dans le choix des combattants. Cet épisode sera adapté sur Super Famicom en juin 92.

Une année plus tard, en avril 1992, arrive Street Fighter 2 Champion Edition sur arcade. Les principales différences sont la possibilité de jouer les quatre boss, une amélioration des graphismes et un équilibrage des personnages. Cet épisode ne sera jamais adapté sur Super NES.

Et voilà où je veux en venir : en décembre 1992 sort la deuxième évolution de Street Fighter 2 : Street Fighter 2 Turbo : Hyper Fighting, disponible sur CPS-1 et adapté sur Super Nes.



Il faut se resituer dans le contexte de l’époque : Street Fighter n’existait pas encore en 18 versions (en fait, tout supports confondus, il y a plus d’une centaine de versions…), et donc en voyant ce nouveau titre estampillé SF, on ne se disais pas « tient, encore un plan marketing pour remplir les fouilles de Capcom… ».



A propos du jeu en lui-même. Une question se pose : pourquoi Turbo ? Je réponds alors au Kevin qui vient de la poser « Achète le jeu en loose sur eBay pour 20€ et insère la cartouche ! » Et puis tient, c’est mon jour de bonté, un autre conseil gratuit : « Achète Street Fighter 2 premier du nom (étrange comme phrase, non ?), toujours en loose, toujours sur eBay, toujours à 20€. Prends les deux au même vendeur, t’économisera sur les frais de port. ».



Revenons à nos moutons : pourquoi le jeu est-il affublé du suffixe « Turbo » ? Tout simplement à cause de sa vitesse, qui plus est réglable : plus le nombre d’étoile à l’écran de sélection est important, plus la vitesse est élevée (vous pouvez allez de une à quatre étoiles). Une fois au maximum, c’est vraiment impressionnant : les personnages bougent dans tous les sens ! Mais pour une fois, je vais vous donner un code afin d’augmenter encore la vitesse. Au moment où « Turbo » défile à l’écran titre, pressez rapidement « BAS – R – HAUT – L – Y – B ». Dorénavant, vous pouvez passez de quatre étoiles à dix!



Après cette présentation, passons aux personnages que vous allez pouvoir incarner dans cette version du jeu. Alors je vous arrête tout de suite : vous ne découvrirez aucune nouvelle tête ! En revanche, le rêve de certains se réalise : il est possible de jouer avec les quatres boss du jeu. Balrog le Tyson déguisé, Vega avec ses griffes de la nuit, Sagat et sa crevasse au milieu du visage et enfin Bison avec sa cape de Zorro sont dorénavant accessibles au commun des mortels. Les autres combattants ne sont pas délaissés. En effet, ils ont quasiment tous subit un lifting censé les rendre plus agressifs (l’effet est plus ou moins réussis selon le personnage). De plus, il est dorénavant possible de combattre avec les deux mêmes combattants en mode VERSUS sans le moindre cheat code. Cela se répercute également dans le mode STORY : on rencontre désormais son double dans chaque série de combat.



Après le choc de l’épisode précédent, Capcom avait mit la barre haute. Et pourtant, « Turbo » (appelons-le par son petit nom) apporte son lot d’amélioration. Oui je dis bien d’amélioration car on est chez Capcom : les révolutions, c’est uniquement tout les 24 épisodes… Nous disons donc : les décors gagnent en détails et sont surtout un peu plus animés. Mais, un des faits les plus marquants concernent le visage même des protagonistes : ils ont été retravaillés afin de paraître plus agressifs. Si cela est clairement visible chez Ryu ou Dhalsim, en revanche pour Chun Li, on repassera. Mais, rendons grâce aux designers : un bon boulot a été fait de côté-là.



En parlant de Chun Li, si son apparence n’a pas trop évoluée, il n’en va pas de même de sa technique. Elle a dorénavant la possibilité, à l’instar de Ken ou Ruy, de lancer des boules de feu. De plus, elle gagne quelques attaques aériennes qui lui faisaient cruellement défaut auparavant. Honda, lui, peut maintenant avancer en abattant sa pluie de coup de poing, Quand à Dhalsim, il a la faculté de se téléporter via une combinaison assez difficile à réaliser, mais malgré cela, imaginez la surprise de votre adversaire vous voyant disparaître pour finalement se rendre compte qu’il a un poing entre les omoplates ! Tous ces nouveaux coups tendent à équilibrer les différents personnages.



Concluons par l’ambiance sonore du jeu. Celle-ci a également été améliorée : des voix ont été ajoutées comme le nom des pays ou le décompte du continu, et des effets se font entendre pendant les combats (hurlement du public, barrissement des éléphants…).



Ainsi, même si de prime abord l’achat d’une nouvelle version de Street Fighter II seulement un an après la première peut sembler superflue, les différents ajouts et bonus, la vitesse réglable, la possibilité de jouer avec les boss sont un plus indéniable qui justifient largement l’investissement. En clair, pour les deux du fond qui n’ont pas compris : c’est bon, mangez-en.

Le point de vue de César Ramos :
Très commun, car vendu en bundle, à très peu cher donc. Un des très grand classique de la console.