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Lost Vikings (the)
Interplay - 1992
Vikings back through time par POYO

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Il arrive parfois au jeune garçon (ou à la jeune fille, NES Pas ?, le site de la mixité vidéoludique) que nous étions de tenir entre ses mains une perle rare, celle qui à jamais bouleversera nos vies. Et ce fut le cas pour moi. En effet, en cette belle année 1998, j'ai vu, outre une énorme bande de gueulards en bleu blanc rouge, une cartouche qui allait me procurer des heures et des heures de plaisir.



Autant vous le dire de suite, je ne serai absolument pas objectif dans cette critique. De toute manière, si vous n'êtes pas heureux, cassez vous, pauvres cons.



Oui, The Lost Vikings, cette cartouche que j'aime d'amour.. C'est quand même autre chose que les pseudos jeux de réflexion des 10 dernières années (Le Sudoku ? Sérieusement ?). Stop, le mot est dit. Réflexion. Là, vous avez peur. Oui, montrez-moi vos poils de bras se hérisser. Encore ! Mouhahahahahaha ! Mais sachez, béotiens, que réflexion n'est pas synonyme de « chiant comme la mort, je préférerais aller manger chez grand-maman », surtout quand on parle de The lost Vikings.



Soyons clairs, le scénario a été pondu pendant une séance plénière de l'amicale des rouleurs de joints. Soit : Tomator l'extraterrestre kidnappe trois vikings dans l'optique d'agrandir son zoo spatial, et lesdits nordiques devront braver les dangers pour rentrer sains et saufs chez eux, le tout avec 3 points de vie chacun. Oui, c'est assez sommaire, mais ça suffit largement. Commençons, si vous le voulez bien (et Jean-Eudes, tu me fais le plaisir de te taire et de me donner ce Game&Watch).



On lance donc une nouvelle partie, et on se retrouve propulsé dans l'action après une petite présentation des capacités des différents héros. Car oui, la Viking Crew n'est pas constituée de vikings de série, avec Jantes alliage et sièges baquets... Erik le Rouge, la gazelle du groupe, saute et charge la tête la première. Faites le rentrer dans le mur adéquat, et il le défoncera. Sinon, vus aurez droit à la belle animation du choc post-traumatique en lot de consolation. Attention, Erik est le seul à pouvoir sauter. Vous commencez à comprendre le truc ?



Vous sautez donc, et allez vous caler sous l'immense panneau EXIT. Vous vous attendez à finir le niveau ? Eh non, il faut amener les deux autre poteaux sous le panneau eux aussi. Car c'est là la grande forc de The lost Vikings : la coopération est NÉCESSAIRE. Pas moyen de tracer jusqu'à la fin sans faire avancer tout le monde au même rythme. Vous devrez donc switcher entre chaque personnage à l'aide de L et R. Ce que nous allons faire maintenant.



Baleog, c'est un peu le Stallone des vikings. C'est un vrai, un dur, un tatoué. Il a eu la présence d'esprit de dormir avec son arc et son épée (et ses vêtements, pour ceux que ça intéresse). Au programme donc, escrime, tir à l'arc, et défouraillage de bestiaux en tout genre. En contrepartie, et comme dit plus haut, impossible de sauter. Ça peut paraître complètement handicapant, ça ne l'est pas. Ajoutez à cela que les flèches peuvent activer divers mécanismes comme des boutons, couper, des cordes et provoquer quelques éboulements, et vous vous retrouverez à jouer avec une bête de guerre lente et rigide comme un parpaing, mais tout de même monstrueusement efficace.



Puis il y a Olaf. Olaf, c'est un peu le gros sac de la bande, celui à qui on lance du chocolat à l'école en lui disant « Vas-y gros, attrape, t'en veux encore, hein ? ». Depuis, il a grandi, et la quantité de chocolat qu'il a ingéré lui a permis deux choses : la première est celle d'être devenu un tas adipeux de taille impressionnante, et la seconde de pouvoir tenir un bouclier, que Baleog est incapable de manier. Il est donc le rempart de la bande, celui qui bloquera tout, des boules de feu aux mâchoires d'un T-rex. Fait totalement inédit : Olaf peut planer un positionnant le bouclier au dessus de sa tête. Idée ingénieuse s'il en est, d'autant plus que ça filerait des ulcères à Newton, et nous haïssons Newton. Oui, nous le haïssons ! Ils nous l'ont volé... Attends, quoi ?



Vous l'aurez donc compris, dans chaque niveau, on doit faire arriver tout ce petit monde à la fin, SAIN ET SAUF. Oui, vous pourrez atteindre la fin avec un viking de moins, mais vous ne passerez pas au niveau suivant. Vous recommencerez, comme le tas de merde immonde que vous êtes. Heureusement, on vous a fourni un petit mot de passe de 4 caractères pour chaque niveau. Vous pourrez donc vous faire un petit niveau comme ça, à la fraîche. Cependant, inutile de se leurrer. Vous en ferez un, puis deux, puis trois... jusqu'à la fin du jeu. L'humour omniprésent dans le jeu (ah, ces dialogues à la fin de chaque niveau, du bonheur), lubrifie encore, si c'était nécessaire, la pénétration de ce jeu dans vos favoris.



On traversera ainsi 37 niveaux dans différents mondes à thèmes : l'égypte, la préhistoire, l'ère industrielle et robotisée, un monde de sucreries et un qui explose les yeux Vanilla Lake style. Lesdits niveaux bénéficient, passé un certain palier du jeu, d'un level design fouillé même si compréhensible. On pourrait qualifier certains passages de purement retors (« sa mère c'est quoi ce jeu à la con ? »), mais le plaisir étant là, on se surprend à l'adorer.



Musicalement, la qualité est au rendez vous. Même si les boucles musicales sont un peu répétitives au bout de la 40ème fois, c'est franchement génial. 10 ans après, il vous suffira de m'évoquer l'un des mondes pour que je vous fredonne la musique. On retrouve certains beats Hip Hop, Techno, Rock, Tribal de plus bel effet, permettant de coller parfaitement à l'ambiance du niveau. Les bruitages sont très amusants, et entendre les vikings roter copieusement après avoir mangé une tomate me fera, je pense, toujours sourire.



C'est dans les vieilles peaux qu'on fait les meilleures tartes à la crème (ou un truc comme ça), et le Silicon & Synapse qui a édité le jeu deviendra un petit studio indépendant assez talentueux que le gamer appellera plus tard Blizzard Entertainment.



Ah au fait, question Caméo, saurez vous trouver dans quel autre jeu (hors licence, bien entendu), Olaf est apparu ? Indice : Cherchez, vous êtes sur le site du bien !

Le point de vue de César Ramos :
Cher, mais quand on aime, on ne compte pas