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Jack Bros
Atlus - 1995
Allo Ouine , C'est toi ? par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Ah cela faisait longtemps que je n’avais pas fait une critique dans le train. Le bruit insupportable de mon clavier bercera une fois de plus mes voisins, pourtant déjà plongés quid dans un livre, quid dans son boulot, ou encore sur son petit gamin braillard qui pleure car il a faim. Oui, mon TGV est vivant. Mais sait-il que des monstres sont à l’air libre depuis Halloween, cherchant délibérément leur chemin de retour vers l’enfer ? Non, et je ne vais pas le hurler dans mon wagon car je terminerais interné et vous ne saurez jamais ce que vaut ce jeu. Et ce serait bien dommage…



Jack Bros a donc une histoire. Oui, sur la machine à collyre, c’est assez rare. Vous connaissez Halloween ? Le bar gay ? Ah je vous ai eu, j’avais oublié que vous étiez crédule. Et bien lors d’Halloween, des centaines de monstres se camouflent au milieu des petits enfants venus réclamer son bâton de réglisse à pépé. Et sèment la panique parmi les masses du peuple. Rassasiés de bonnes poilades, ils rentrent chez eux, repus, et attendent l’année prochaine en fomentant des tours pendables. Je sais, cette révélation est dure pour l’oreille néophyte qu’est la votre. Plus jamais vous n’ouvrirez à ces innocents bambins venus vous voler de quelques caramous…



D’ailleurs puisque les présentations ont été faites et que nous en sommes à l’étape des révélations, je fonce dans la brèche ouverte. Mais ne regardez pas votre mère comme ça jeune nouille ! Donc dans le même style : le père noël n’existe pas. Je sais c’est dur (elles disent d’ailleurs toutes ça). Mais plus encore. Vous souvenez-vous du marchand de moulins à vent près du parc où vous alliez marcher étant enfant ? Il était sympa avec son petit galurin en feutre usé, sa blanche moustache et ses petits yeux pleins d’amour… Et bien il est mort. C’est dit.



Dans ce jeu nous allons suivre 3 héros qui sont sortis, qui ont bien effrayés tout le monde, et qui sont bien contents. Tellement qu’ils en oublient de rentrer aux enfers. Et que - pas de bol - ils doivent traverser le monde des enfers avant de retrouver leurs oreillers de flammes.



Maintenant que vous pleurez suite à la tragique annonce faite plus haut, vous êtes optiquement parlant prêt à utiliser votre Virtual Boy. Oui, je suis un dur au cœur d’ange. Si je vous ai fait pleurer c’est d’abord à but utilitaire. Ne me remerciez pas. Vous lancez le jeu, et êtes accueillis par un écran titre et une douce musique. Ah, enfin quelque chose d’audible sur cette machine. C’est le problème d’uniquement tester des daubes, on oublie qu’il subsiste des merveilles… Comme nous sommes aguerris, nous notons immédiatement le menu « password », indiquant que l’on ne progressera pas dans le vide. Bien… Tout cela débute sous les plus beaux augures.



On lance la partie. On a alors le choix entre les 3 héros évoqués plus haut : Jack Frost (le fils d’Alain), Jack Lantern (la lumière du groupe) et Jack Skelton (le fils de Jack Skellington, avec son étrange Noël). Je ne sais pas vous, mais je suis totalement amoureux de cet écran de sélection. Je ne sais pas, les 3 me sont particulièrement sympathiques. Et à héros différents, caractéristiques différentes : tir plus ou moins rapide, plus ou moins puissant, vitesse du personnage… Ah oui, mais pourquoi faire tiens ?
Jack Bros est un jeu de labyrinthe. On va parcourir des niveaux dans le seul but de trouver des clés, pour passer au niveau inférieur, et ainsi se rapprocher de notre maison adorée aux enfers. On se baladera dans des ensembles de couloirs bien évidemment peuplés de monstres plus ou moins pénibles, et il faudra faire preuve d’un grand sens de l’orientation. Une fois toutes les clés de l’étage retrouvées, on passera au niveau inférieur.



Sur une console normale, le niveau inférieur physiquement c’est abstrait. Mais pas sur Virtual, où on tombe littéralement au niveau inférieur, dans une animation du plus bel effet. On survole d’ailleurs tout au long d’un étage les niveaux du dessous, donnant l’impression réelle de voler, c’est fascinant de beauté !



D’ailleurs le jeu est très fin graphiquement. Les différents niveaux possèdent leurs styles propres, tout comme les différents ennemis. On pleure moins souvent que sur des jeux hideux. Et ça c’est merveilleux. On a droit à une petite carte entre deux niveaux, pour expliquer où nous en sommes de notre avancée, et même elle est sublime. Du visuellement impactant.



Au niveau de l’audition aussi on sera choyé. Toutes les musiques sont douces, et donne vraiment une ambiance unique et très agréable au jeu. Les capacités de chiptunes merveilleuses de la machine sont exploitées au mieux, c’est un vrai régal.



Et on avance donc au milieu de tant de magnificences. Au bout de quelques paliers, le boss qui nous amènera directement dans un autre monde, une autre ambiance. Le jeu suit ainsi une difficulté hyper progressive et de bon aloi, pour terminer sur des niveaux longs, des ennemis terriblement coriaces, et un boss chiant. On sera aidé tout du long par une petite fée, qui expliquera avant l’action les principaux pièges, toujours avec une petite pointe d’humour qui sait faire sourire. Le panard quoi…



Et du pied vous allez en prendre à n’en pas douter ; Ce jeu à tout pour. Le principe du labyrinthe à la cool, des héros sympathiques, des graphismes fins, des musiques au top… C’est un impeccable sans faute. Si Wario est le jeu du Virtual Boy, Jack Bros est en lice pour la même place. Combat rapproché auquel j’espère que vous donnerez une bonne place dans votre vie de joueur, non mais !
Le point de vue de César Ramos :
Relativement rare, et trop cher.