Champion d'aerobite en 1987.
Panic Bomber
Hudson Soft - 1995
C'est ta mère que je bombe par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Ah le Virtual Boy… En lecteur passionné de ce site, vous le connaissez par cœur. Deux oculaires, le miroir vibrant, les couleurs en noir et rouge, la 3D du pauvre… La seule console 32 bits de Nintendo ne vous est donc pas inconnu. A moi non plus. Oui, sur NES Pas, lorsque l’on critique, on sait de quoi on parle. Parce que c’est aussi ça l’esprit NES Pas. Alors quand j’investis dans la bête (Oui, on n’achète pas un Virtual Boy, on investi monsieur (ou madame, je suis pour un oldisme mixte)) et qu’on me dit qu’il existe un jeu avec Bomberman, je m’interroge. Je m’interroge tant et si bien que je donne tout dessus, et vous livre aujourd’hui mes conclusions, paf, tout de go.



Panic Bomber est donc un jeu avec Bomberman. Oui, je sais, vous avez lu le premier paragraphe vous le savez déjà. Mais c’est surtout un puzzle-game à base de Bomberman. Là, ça y est. J’en vois qui déjà clique sur « fermer la fenêtre » de dégout. Mais ne partez pas, nouille ! Car celui-ci est tout de même très intéressant. Un puzzle-game ? En 3D ? Oui, je sais, là comme ça, ça ne réveille pas les morts. Mais attendez voir…



Le principe de base est bidon. Bomberman arrive sur une île, et doit nettoyer le quartier, à l’ancienne. Il va donc affronter les monstres un par un, façon queue de la sécurité sociale, avec chacun son ticket. Et comme les affronte-t-il ? En duel de columns. Oui, disons sans le fléchir, ce jeu est un clone de Columns. Voila, c’est lâché. Vous ne connaissez pas le principe de Columns ? Misérable pourceau arthritique. Allez donc faire un tour dans la partie Game Gear pour voir. Le principe est une parade de Sega à Tetris. On ne doit pas aligner des formes, mais des couleurs. Là on n’aligne pas des couleurs, mais des motifs. Bref la même chose…



On aligne donc ses petits motifs dans des bouteilles façon Docteur Mario. Au bout de 3 alignements minimum, pouf elles disparaissent, faisant apparaître une bombe sur votre écran. Cette bombe pourra exploser avec les nombreux bonus que vous recevrez tout au long du ‘combat’. Les bonus sont aussi variés que les genoux de ma grand-mère… Ah, on me fait signe dans l’oreillette qu’ils sont avariés… Passons. Les bonus arrivent de manière aléatoire, et sont très variés. On va de la grosse bombe qui explose la moitié de l’écran, à l’inversion des boutons et des directions, au bloc qui tombe sans possibilité de mouvement… Du bonheur.



Du bonheur car la maniabilité est au top. Normal, c’est plutôt rassurant. Les directions sont impeccables, ça bouge de manière super fluide. Graphiquement aussi, c’est top. On dirait un gros jeu Super Nintendo en 3D. Oui, je sais, ils ont doublé de bits entre temps, mais qu’à cela ne tienne. On se retrouve avec le jeu en 2D, puis des éléments partout en 3D. L’effet de fond déroulant (oui, je n’en suis pas encore à me casser le bourrichon à faire des gifs animés pour montrer les animations…) est absolument réussis. Au final, on joue sur sa carte 2D, qui flotte dans un décor génial. Magie du Virtual Boy. Je dirais même que l’on est immergé à fond dans un monde complètement abstrait. Et c’est ça le bonheur. Car qui n’a jamais vu la gueule d’un joueur de Virtual Boy sortir de son casque ne peut qu’imaginer cette vision du paradis…



La musique est du même ordre : du gros dossier. Normal là encore, vu que ce ne sont que des remix des musiques des Bomberman Super Nintendo. Alors imaginez-les sur le système follement chiptunes du monstre. Oui, monsieur, cachez cette érection (semi-molle de surcroit) que je vois poindre, je ne suis pas de ce bord là. Au lieu de tendre la perche, tendez plutôt l’oreille. C’est du bon.



On avance donc en alignant les monstres. Tous les 4 méchants, un boss. Le boss introduira des nouveaux motifs (donc le jeu se complexifie) ou de nouvelles options (donc vous prendrez super cher). Mais globalement, tout se déroule à merveille. Le niveau de l’intelligence artificielle est bon. En easy, on frôle le débile léger, le paraplégique qui a lâché la manette au début, et en hard, le génie du mal pur. Le gros violent qui aligne tout avec une précision diabolique d’horloger, le génie criminogène. On ne s’ennuiera pas, qu’on soit paraplégique ou horloger (ce raccourci rapide vous a été offert par Rigolax, la boisson qui rigole).



Là, comme ça pouf, vous n’êtes peut-être pas convaincu. Oui, c’est tout de même complètement inutile un jeu 2D sur une plate forme de ce style. Mais vous oubliez le principal : le plaisir de jouer. Oui, j’aime ce jeu. J’y rejoue très régulièrement. Même si je ne fais qu’avancer mollement dans la succession de monstres, j’y prends un plaisir infini. Pour dire le niveau, je n'ai même pas utilisé le système de mot de passe (car oui, il y en a un oui). Son à fond, à empiler les blocs, à regarder la tête ahurie des monstres grotesques de cette île, je suis bien. Et comme à chaque fois, je ressors une demie heure après (oui, j’ai une résistance faramineuse à l’usure rétinienne de cette machine) entièrement conquis, fier d’avoir investis dans le Virtual Boy.



C’est donc un petit grand jeu. Un de ceux dont personne ne parle jamais, car il fait partie des murs. On ne le regarde plus parce que, bouarf, tout le monde le connait. Mais il faut en parler. Vous aussi amis lecteurs (lectrices ?), prêchez la bonne nouvelle ! Ce jeu ne coûte rien, est très commun, et mérite amplement une place dans toute collection Virtual Boy digne de ce nom.

Le point de vue de César Ramos :
Un des gros classiques du Virtual Boy, très courant donc, et à pas cher.