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Teleroboxer
Nintendo - 1995
C'est ta mère qui est en boxer par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Teleroboxer est un jeu qui à titre exceptionnel porte extrêmement bien son nom. Là, tout est clair. Téléroboxer. Trois éléments dans le nom. Tout d’abord « télé », à distance. Comme dans télévision, télékinésie, allume la télé… Ce télé là. Puis « Robo », comme un robot finalement (mon dieu, tant de génie dans un simple nom de jeu, on frôle l’indécence). Et pour enfoncer encore un peu le clou : « Boxer », comme euh… Un boxeur. C’est incroyable. INCROYABLE ! Peu de jeux ont réussi à synthétiser avec autant de précision le contenu d’un jeu. D’habitude nous avons plutôt affaire à des glyphes abscons comme « The Adventure of Link » ou encore « Motocross Maniacs », aux noms particulièrement mystérieux…



Téléroboxer est donc si vous avez compris mon introduction un jeu de boxe où vous aller combattre à distance avec des robots. Oui, puisque je vous dis que ce nom est positivement incroyable ! On se retrouve donc avec notre robot qui va tuer qui il pourra. Moins de 10 adversaires finalement… On commence par le nabot, le type qui se sert de ses poings comme ma grand-mère de ses genoux, et on évolue progressivement, pour tenter d’abattre la masse métallique brute, autrement appelé dans le milieu du combat de robot à distance : « Le quintal ». Un jeu de boxe quoi…



Là, si vous vous rappelez, on est sur Virtual Boy. Oui, vous pouvez penser que je suis pénible, qu’il n’y a pas besoin de le rappeler, mais pop pop pop. Je reçois tous les jours des mails de type qui râle, nia nia nia, ce n’est pas clair, nia nia nia, on ne peut pas suivre le message, nia nia nia… Bon, j’en étais où maintenant. Oui, nous sommes donc sur Virtual Boy. Donc avec de la 3D foireuse qui exorbite les yeux tout ça. Et dans un jeu de boxe on peut penser que ça va être amusant de voir un poing vengeur venir frapper notre chaste robot, qui lui par contre est connu dans le milieu sous le pseudo de « kikounet ».



Et bien oui, on peut dire ça, c’est amusant. On doit donc frapper l’adversaire qui va bien entendu tenter d’esquiver les coups (ah ah comme il est crédule), et même aller un peu plus loin, à savoir nous les rendre (ah ah toujours aussi limité le pauvre). On agit pour ce faire dans les 8 directions. On frappe où le robot d’en face ne se protège pas. Et on doit l’achever comme une merde. Rien que du classique.



De son côté il ne reste pas non plus inactif. Lorsqu’il va frapper, il dégaine un sexe gigantesque motorisé, et commence par un léger lasso, avec un mouvement rotatif de son poignet de métal. C’est très impressionnant. Vous en profiterez pour admirer l’animation du gland métallique qui est vraiment incroyable pour une 32 bits.



Si vous venez de lire sans ciller ce paragraphe, voire en l’approuvant ami lecteur, c’est que vous êtes vraiment perdu pour la science. « Eh les gars, Darwin avait raison, j’ai retrouvé le chaînon manquant ! ». Il ne faut pas croire tout ce que je dis hein ? C’était un test et vous avez une fois de plus échoué… Qu’à cela ne tienne, poursuivons. Non, votre adversaire ne tendra pas un sexe tendu vers vous. Il vous offrira ses poings, et des attaques secrètes, genre « va y que je te tourne le chapeau », « J’ai un bras multifacettes, je vais te taper partout hahaha »… Toute une palette de coup aussi amusante qu’inutile face à Kikounet, le vengeur masqué (oui, j’ai toujours eu un faible pour les pseudos des joueurs de catch)



On frappe donc la bête avec nos petits poings de kikounet. On ne voit d’ailleurs que les poings de notre robot. Et il riposte, et on riposte, on se protège, on frappe, il se protège on frappe on touche… Un jeu de boxe quoi.



Mais bon voila. On se fait quand même rapidement chier. Oui, clairement, ne mâchons pas nos mots. Frapper toujours la même boîte de conserve, toujours voir « Black Memba VS Kikounet » en tête d’affiche, toujours voir les mêmes explosions dans ce décor particulièrement morne… Bof. On va dire qu’on a vu mieux. Ça répond bien, le son est marrant (j’ai bien dis le son, pas la musique vu qu’il n’y en a pas), c’est beau de voir ses petits robots s’exciter… Mais non, décidément je n’arrive pas à me mettre dedans. Ça vient peut-être du fait que comme ce sont des robots, non, je ne me sens pas concerné. Bah oui, je n’en ai rien à foutre de Kikounet finalement. On n’a pas tété les seins de la même nourrice, nous n’avons pas fréquentés les mêmes écoles…



Au final c’est donc un jeu bien foutu, mais un peu creux. On y joue de temps en temps, comme un caresse son vieux chien malade pour lui rappeler que l’on est tout de même encore là, mais ça n’ira pas plus loin.
Le point de vue de César Ramos :
Un des gros classiques du Virtual Boy, très courant donc, et à pas cher.