Attack us if you dare, we will crush you.
Warioland
Nintendo - 1995
C'est ta wère l'antihéros par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Amis lecteurs, je m’adresse à vous en ce jour car je sais que vous aimez la plateforme. Attention, je vous parle de la vraie plateforme, ce genre vidéo ludique qui a disparu de nos jours, celle où chaque pas est un piège, chaque bond une libération de l’esprit, chaque ennemi un vraie colosse à abattre… Et bien figurez-vous que la machine qui rend aveugle possède un jeu de plate forme, et non des moindres car il s’agit ni plus ni moins de Luxur – Streets of no Mercy de Atomik Soft ! Non, c’était une blague, comme vous êtes parfois crédules. Il s’agit de Warioland, le négatif de Mario. Et tout de go car je n’ai pas envie de faire durer le suspens plus longtemps, je peux affirmer que c’est le meilleur Warioland de tous les temps. Cash.



Wario vous le connaissez surement. C’est l’espèce d’ersatz fumeux de Nintendo, un petit peu l’ange déchu, le monstre gentil. Là où Mario est physiquement avantagé (non, je ne suis pas gay) Wario ne l’est pas. Il est rondouillard, possède une moustache grotesque et se fait toujours avoir à la fin de ses aventures. Là où Mario doit aller sauver la princesse, Wario doit généralement générer un maximum de pognon, avant de tout perdre, floué par Mario. Bref, il ne sert à rien, si ce n’est à faire mettre en valeur les talents de l’ami Mario.



Là, pareil. L’aventure de merde. L’intro du jeu nous explique le contexte. Wario prend ses vacances bien méritées, peinard. Il sirote une tequila con lecce sur son transat, et voit en arrière plan (de ce qui à mes yeux est la plus belle intro Virtual Boy) des petits monstres apporter des trésors dans une cache. Il les regarde, les défonce, et admire le trésor en bavant. Pas de bol, la porte est scellée par différents objets, qui se répartissent partout sur la carte lorsque Wario arrive. Et il tombe dans un cul de basse fosse. Début de l’aventure.



Vous avez donc compris que Wario va devoir remonter à la surface après sa chute, en ramassant les objets permettant d’ouvrir la cache aux trésors. Si vous ne l’avez pas compris, c’est que vous ne lisez pas ce que je dis. Et ne remettez pas en cause mon style fatigué de retour de vacances, c’est trop facile, ingrats. On va donc enchaîner 14 niveaux riches, variés, fous, pour retrouver les objets et convoler en juste fortune. Comme dans n’importe quel Warioland, on va tout casser, pour découvrir des passages secrets, des portes camouflées, des bonus, des cœurs, des pièces… Et c’est du gros.



Chaque niveau à son petit charme. Chaque environnement est riche et visuellement au top. On se prend à admirer les monstres (tous globalement très faciles) et à les répertorier, en observant avec une joie d’enfant le fait que certains ne sont présents que dans un seul niveau. C’est cette richesse qui créée la magie ! Les niveaux en soi ne sont pas particulièrement longs. Un peu comme un Sonic, on peut le torcher en quelques minutes. Après cependant, il va falloir fouiller tout pour retrouver ces diableries d’objets, en trouvant des milliers de petits passages pervers, vicieux, à la découverte ignominieuse. C’est le piment de ce jeu.



Graphiquement donc, les éléments sont vraiment chiadés. Chacun des univers est vraiment évolué, et devient un plaisir à découvrir. On se surprend à regarder partout pour regarder les feuilles, oursins, femmes en chaleur qui composent le décor. Le lecteur attentif aura noté que j’ai casé une tentative d’humour absolument désopilante à la phrase d’avant : il va de soi qu’il n’y a pas d’oursin dans ce jeu. L’effet de 3D du Virtual Boy est exploité à son maximum. L’intro fantastique l’est en partie car la machine utilise tous les plans pour créer un effet de profondeur rarement aperçu sur un jeu Virtual Boy. Du gros.



Et cet effet 3D du bien est aussi l’objet d’une nouveauté, que nous ne reverrons peut-être plus jamais sur un jeu de plate forme : les deux plans de jeux. Durant toute l’aventure, on va se balader du premier plan au second plan, à chercher des tremplins nous propulsant de l’un à l’autre. Et ça c’est grand. La maniabilité de l’ensemble est bien évidemment au top, Wario se dirige comme une jeune vierge attendant le saucisson (celui de l’apéro, pour qui me prenez-vous), et ses différentes transformations sont de même au top.



Car oui, Wario se transforme ! On a droit au casque, équivalent du champignon de Mario, qui fait passer un Wario miniature et sans défense au stade de Wario normal. Puis vient le casque à pointe, le fameux issu de l’armée allemande, qui permet de créer des secousses renversant les ennemis, et permet de casser de plus gros blocs. Dans la penderie nous avons aussi le cracheur de flammes, qui se porte bien, pour souffler tout le temps et découvrir sans faire exprès des passages partout, avec la joie juvénile d’un enfant attendant le saucisson (non, là vous allez trop loin...). Et pour finir dans la collection automne-hiver 2007, Wario dispose de l’aile de chauve souris qui le fait voler partout, c’est une bénédiction des dieux.



Ces tenues vont permettre à notre antihéros de venir à bout de tout, le tout sur une musique parfaite. Oui, si vous ne le saviez pas, le Virtual Boy a la particularité d’avoir du gros son qui tâche. Dans le cas de Warioland, c’est effectivement à pleurer de bonheur. Tout est discret mais particulièrement bien utilisé. Les bruitages sont de même parfaits, et l’ensemble se joue avec un plaisir auditif infini.



On baroude peinard le long des 14 niveaux, qui s’enchainent géographiquement, mettant de côté le système des cartes des autres Warioland. Ici, si on veut revenir en arrière, il va falloir se retaper tous les niveaux en sens inverse. Alors c’est un peu dérangeant au départ, mais on s’y fait vite, et on change de méthodologie. Là où sur Game Boy on torchait tout le jeu en revenant dans les niveaux un par un à la cool, on préfèrera l’acharnement dès le premier coup. Bah oui, c’est très pénible d’arriver à l’avant dernier niveau et de devoir se refaire tout le jeu à l’envers pour récupérer ce trésor de merde qui nous a échappé un soir de beuverie.



Notez que je sous-entends au paragraphe du dessus qu’il est possible de jouer à Warioland complètement mort, à 3g. Mais n’allez pas imaginer quoi que ce soit, c’est une figure de style, un truc de critique pour rendre le texte plus amusant, plus burlesque, plus fou. Il est totalement déconseillé de jouer au Virtual Boy à 3g sous peine de perdre ses derniers degrés de vue. Et Dieu sait que la vue est importante, car tant qu’il y a de la vue il y a de l’espoir. On pourrait aussi s'intéresser au fait que sans alcool la fête est plus folle, mais j'ai un apéro à préparer donc assez peu de temps à consacrer à cette discussion sûrement passionnante.



Au final, je viens de parler de manière minable d’un des plus grands jeux du Virtual Boy. Une durée de vie monstrueuse, avec des graphismes absolument magnifiques, le tout pour de la vraie plate forme à l’ancienne, avec un héros de Nintendo. Je ne vois pas ce que je pourrais demander de plus au ciel. Si ce n’est faire l’amour à une femme consentante et vivante, mais on en reparlera.
Le point de vue de César Ramos :
Un des gros classiques du Virtual Boy, très courant donc, mais souvent cher malheureusement...