Le site qui se lit avec une banane dans le cul.
L'E4 2k7 - Le retour bis

C'est ta mère que je retourne par Hebus San
Prologue



Juré, c’était juré, l’E4 2006 serait la dernière édition. Et puis un virus facétieux m’a imposé une mise en quarantaine de 10 jours. 10 putain de jours d’ennui profond rythmés par les rediffusions soporifiques de championnats obscurs de snooker sur Eurosport. Alors, forcément, quand on s’emmerde on sort les vieilles photos pour se donner du baume au cœur.

Hasard heureux ou preuve tangible de l’existence divine, ma douce et tendre vint à passer par là au cours du visionnage des 82548 photos prises durant l’opus 2006.
Et le miracle s’accomplit.

« Vous avez vraiment l’air de vous éclater quand même… »
**Regard de cocker battu, vachement accentué par le virus susmentionné à l’immense capacité lacrymogène**
« Bah… allez, tu peux le réorganiser cette année si ca te fait plaisir. »



Joie, félicité, tic nerveux, priapisme et cassoulet au confit de canard : Leucate 2007 aurait finalement lieu !

Le mail qui allait résulter de cette prise de décision subite serait suivi de centaines d’autres, plus ou moins heureux, mais tous tendus vers le même objectif…

Les premières réactions ne tardèrent pas à tomber : des bravos, des mercis, des bises pour ma femme, des « bon rétablissement » quand même, des packs premium Viagra/Cialis/Sexual Disorders aren’t a fatality, des… ah non, ça c’est, euh…, du spam ! Voilà, c’est ça, c’est du spam. Hem.
Bref toute l’équipe était chaude bouillante, un peu comme la mère de Greg.



Hélas, 3 fois hélas (ou grèce3), les désistements, nombreux, trop nombreux, allaient venir obscurcir la radieuse perspective d’une semaine enchanteresse qui devrait donc se passer de la plupart de ses légendes.
Et pas des moindres, jugez plutôt (et soyez sévère, il a enculé Minnie pendant qu’elle passait la serpillière) :

* Bast
* Gregoraktor
* Ghost Rider
* Peach Melba
* Petemul
* Kirby Bros
* Tam
* Onigiri
* Ecstazy

Certes la répartition malheureuse des jours disponibles à la location interdisait aux plus éloignés/travailleurs d’envisager de venir passer ne serait-ce qu’un week-end avec nous, mais les trois derniers désistements de la liste ci-dessus furent autant de coups de poignard portés en plein cœur de notre communauté.

Oni du se résigner à accepter la dictature patronale lui rappelant ses fonctions indispensables à la bonne marche de l’entreprise, Tam cédât à la pression professionnelle d’un job qu’il allait pourtant quitter, et Taz vendit son âme et sa sueur à TF1 pour aller gravir le Kilimandjaro.



Le Kilimandjaro…. Alors que merde, nous on avait quand même la falaise de Leucate à proposer !

Enfin bref, les absents ayant toujours tort aux dernières nouvelles, recentrons nous maintenant vers les 11 fiers guerriers remplis d’hormones, montés sur burnes, et équipés comme des démonte-pneus qui ont eu l’immense privilège d’écrire un bout de l’histoire du site en cette semaine de septembre 2007. La liste officielle est donc la suivante :

* Benjamin
* Mayo
* Racletteman
* Gabbersteff
* Nashounet
* Wong Fei Hung
* Hebus San
* Perfectdams
* Zifnab
* Lynou
* Pikazekiller

Leucate 2007 en quelques chiffres :

* 11 participants
* 6 jours et 5 nuits
* Un concours endiablé et des tonnes de cadeaux
* 624 mails (comptés !)
* 3 ordinateurs hors du temps
* 85mm de pluie en moins de 2 heures alors que Dams et Gabber sont encore à la gare. Sans abri.
* 1 partie de poker (avec enjeu) ma foi fort délicieuse
* 4 séances de sport intensives
* 4 poumons perdus pour la médecine
* 1 barbecue en instance d’éboulement
* 1 bête qui rôde la nuit
* 1 ronfleur
* 12 lattes de canapé cassées
* 4587 YALARDIME prononcés par Lynou
* 2 bonnes réponses données au Trivial Pursuit par le même Lynou



Leucate 2007 en quelques phrases assassines

Si nous avons souhaité ouvrir cette rubrique, rubrique pour laquelle un cahier d’or a été tenu tout au long du séjour, c’est pour que vous ne perdiez rien des centaines de petites phrases mesquines, minables, méchantes, absurdes ou follement drôles qui ont jalonné notre séjour.
Ces morceaux d’anthologie sont classés par auteur. Rien n’a été ajouté, rien n’a été enlevé…… en dehors du contexte.
Chaque recueil de bons mots est précédé, comme il est l’usage depuis la première session, d’une bonne couche de beurre allongée au cirage afin que toi, jeune néophyte qui ne sait pas encore qu’il a déjà un pied en enfer rien qu’en fréquentant ce site, tu essaies de cerner les personnages au mieux de ce que tes maigres facultés intellectuelles te permettront.



Benjamin (CBL) :

Benjamin est une machine. Une machine à faire des blagues de merde, une sorte d’empereur du calembour vaseux, un Guy Montagné du 21eme siècle qui aurait décidé de prendre sa revanche sur Jean Roucas. Son débit de traits d’esprit est fascinant, et c’est donc logiquement, ou plutôt statistiquement, qu’il lui arrive de sortir une vanne d’une perfection absolue qui fera tordre de rire l’assemblée pendant de longues minutes. Mais il n’a aucun mérite, c’est statistique.

En plus, il est juif.



Gabbersteff :

Gabbersteff est un animal de foire. Un pitre, un guignol de kermesse uniquement bon à jouer à des jeux de foot nébuleux dont personne, lui y compris, ne connaît le nom. Dire que son inutilité ludique frôle celle de Greg, c’est déjà situer le niveau international du personnage. Il aurait pu sauver la semaine avec d’honnêtes commentaires durant le match de rugby des bleus, mais même pas.

En plus, il est stéphanois.



Hebus San :

Personnage exquis, svelte et toujours bien mis (comme la mère à Nash), Hebus est un être rare dont la divine compagnie a illuminé l’intégralité des convives leucatiens. Tour à tour impressionnant de maîtrise à Street Fighter 2, écœurant de facilité sur Virtua Tennis, et intraitable sur Speedball 2, il a éclaboussé de sa classe ce séjour qui restera un cuisant souvenir dans la chair de tous ses adversaires.
En plus, il est beau.

NDR : oui c’est moi qui rédige, et je vous encule biiiieeeen profond. Yalardime.



Lynou :

Lynou est un enfant. Un enfant qui ne tient pas l’alcool et pose une galette (au confit de canard, c’est pêché !) dès son premier soir à Leucate. Un enfant qui use et rabuse d’une bonne plaisanterie (yalardime) jusqu’à en dégoûter celui qui en était l’instigateur. Il a de plus battu l’intégralité des participants sur le plan de l’inculture générale, ce qui n’était pas évident de prime abord. Les nouveaux c’est plus ce que c’était…

En plus, il est parisien.



Mayo :

Mayo est un illettré. Quoi de plus normal chez ces asiatiques qui nous envahissent me direz-vous, hein ? Je suis bien de votre avis. Tentant vainement de comprendre les règles du poker malgré l’immense difficulté de ce noble jeu, auquel il s’est fait vaporiser comme une crotte dans une pompe à vide, il a notamment stupéfié l’assemblée par sa lecture toute personnelle des questions de Trivial Pursuit et son esquive spéciale au dodgeball.

En plus, il est jaune.



Nashounet :

Nashounet est une loque. Incapable de jouer correctement au dodgeball, il s’est également défilé pour les matches de volley et de foot. Coéquipier médiocre au Trivial Pursuit où il a failli égaler Lynou, il a également bouffé sa race au poker malgré son équipement non homologué pour masquer ses émotions à ses adversaires.

En plus il a peur de l’eau.




Perfectdams :

Perfectdams est un newbie. Un bon gros newbie de campagne comme on en fait plus. Profitant honteusement des quelques centimètres en trop alloués par Dame Nature au détriment de Nashounet, il a fait illusion aux épreuves physiques organisées à Leucate avant de se vautrer comme la pauvre tanche qu’il est à tous les jeux en versus qu’il a pratiqué au cours du séjour.

En plus, il porte des chaussettes avec ses claquettes.



Pikazekiller :

Pika est un psychopathe. Pour la deuxième année consécutive, il a déménagé l’intégralité de son lieu de vie pour essayer de refourguer le nombre incalculable de merdes poussiéreuses qu’il accumule au cours de l’année tel un hamster croisé avec une pie voleuse. Après avoir agis comme un vulgaire marchand de tapis, il a essayé dans une ultime tentative aidée par la perspective de la fin du séjour et l’intense fatigue collective de nous initier à des jeux sexuels de groupe et contre nature par le biais d’un jeu qui filerai de l’urticaire à tous les membres de familles de France.

En plus, il a une Opel Corsa. Rouge.




Racletteman :

Racletteman est un parasite. Tel une moule agrippée à son bout de varech déliquescent, il vient chaque année dans le but de grappiller un peu de nourriture et surtout beaucoup de boisson. Fait rare, il a payé Leucate 2007 rubis sur l’ongle. Sans doute pour se faire pardonner d’arriver comme un gros sale à 7h00 du mat après une soirée particulièrement rude.

En plus, il n’a pas cassé de verre nu pied cette année.




Wong Fei Hung :

Wong est un chevelu métalleux gavé de hamburgers qui se nourrit d’enfants. Pour faire oublier sa triste réputation de l’année passée, il s’est incroyablement transformé en fée du logis, ce qui lui donne un indéniable côté de petite fiotte qui a beaucoup intéressé Mayo. Mais qu’on ne s’y trompe pas, s’il a su endormir notre vigilance à tous, c’est pour mieux extorquer les pires aspects de nos personnalités au travers de ses clichés flous comme le cul de la mère de Nash. Ce mec est un vicieux.

En plus, il connaît les glaciers islandais.





Zifnab :

Zifnab est une merde incapable de prendre une décision plus de 24 heures à l’avance une fois dans sa vie. C’est donc tout naturellement qu’on l’a vu débarquer quasiment à l’improviste, pour deux jours seulement, histoire de me faire chier encore plus que Raclette puisque son train à lui partait à 6h45. Enfin, il aura eu au moins la décence d’exploser en plein vol au cours de la partie de poker



Voilà le hall of fame des participants de l’année 2007. Une fantastique équipe de bras cassés, de bleus bites, de gens foutres, de poux galeux, mais néanmoins amis qu’il convient de réhabiliter séance tenante :

Benjamin : Chaque année il vient, chaque année c’est pareil, c’est de la balle atomique. Mention spéciale à l’abnégation devant la folie de la machine dans la bataille épique qu’il livra avec Pika pour finir Persian Gulf Inferno (on y reviendra). Mieux, cette année il avait des chaussettes de rechanges.

Gabbersteff : Attention pépite ! La révélation du séjour est stéphanoise (comme quoi…). Avec sa répartie fulgurante qui a mis Mayo plus bas que terre une paire de fois, son inculture absolue BUT sportive, et sa motivation hors du commun dès qu’il s’agit de jouer à un jeu de sport, Gabber aura su gagner ses galons de vrai leucatien en ne lâchant que rarement son verre. Ou alors uniquement pour lire Pif poche, donc on lui pardonne.

Lynou : Gros nounours sur pattes, Lynou est vraisemblablement guimauve ascendant miel en astrolo-confiserie. Un mec gentil qui s’il ne resplendit pas particulièrement un pad à la main, ni un ballon au pied, sait parfaitement s’intégrer dans une communauté. Mon rêve : réunir Lynou et Kotomi bourré pour savoir lequel des deux me cassera le plus les couilles avec la même vanne sortie toutes les 8 secondes. Une pensée toute particulière pour ce repas partagé à 3 dans la cuisine, un mercredi midi ;)

Mayo : A l’instar de sa participation passée, Mayo a livré cette année encore une prestation de qualité qui confirme tout le bien qu’on pensait de lui. Encyclopédie à Street Fighter, pourvoyeur de jeux nippons peu fréquentables et maître es-dodgeball, c’est un homme sous son meilleur jour que nous avons côtoyé cette semaine. Faudra quand même travailler un peu la réception au volley…

Nashounet : Tam n’étant pas là, c’est Nash qui a repris à son compte le gimmick de « c’est ta mère qui » cette année, afin de rester dans la tradition des gringalets à lunettes qui font des remarques désobligeantes à bien plus costaud qu’eux. Livrant ça et là quelques perles monumentales et quelques matches acharnés avec son partenaire de toujours, Mayo, le Nash 2007 aura été égal à lui-même : discret, efficace, gentil, et insupportable juste ce qu’il fallait.

Perfectdams : Que dire… Qu’il est le meilleur d’entre nous un pad en main ? Qu’il m’a humilié à 3 jeux que je pensais connaître parfaitement ? Qu’il bouffe plus de Nesquick en une semaine que moi en 3 ans ? Dams est hors normes, son bon esprit y compris. Respect éternel pour le joueur. Moins pour sa garde robe.

Pikazekiller : Ah là là, lui plus je le vois, plus je l’aime. Compagnon d’infortune absolue du samedi matin quand il a fallu remballer tout le matos sous une pluie battante, principal pourvoyeur en jeux et consoles cette année encore et véritable antenne avancée d’Emmaüs à lui tout seul, il a encore une fois éclaboussé le séjour de sa générosité. Pika, c’est du caviar !

Racletteman : Est-il besoin de rajouter quoi que ce soit à la légende de l’homme au sac de marin ? La barbe de 3 jours, la nuit de 3 heures, le sang à 3 grammes, tel est l’homme que j’ai récupéré au train de 7h00. Et pourtant qu’il était beau dans le petit matin blafard, sa mine réjouie d’être enfin arrivé à bon port, tout ragaillardi de constater que Wong l’attendait d’un pied ferme (et d’un sommeil de plomb) dans le salon. Raclette est un monument, et pas le dernier des cons au Trivial soit dit en passant.

Wong Fei Hung : Je savais qu’il serait bon de persévérer. A la grosse loque de 2006 a succédé un Wong d’une classe folle en 2007. Auteur des visuels des polos, de la jaquette du CD et du CD lui-même, Wong a également sorti ses gros doigts de son petit cul flasque (parce que le sport n’est pas son ami) pour aider comme un prince tout au long des tâches communes. Il s’est également métamorphosé en paparazzi à la grande joie de tous pour que nos souvenirs soient encore mieux immortalisés. Ce Leucate lui doit (dans le cul) beaucoup, et je voulais qu’il le sache.

Zifnab : Un ami, un frère, qui sait toujours ramener à la surface ses vieux instincts de joueur guerrier qu’une vie parisienne épuisante tente d’enfouir depuis des années. Sans succès, heureusement pour nous. Hang on old chap, la route est encore longue, mais belle ;)



Sans plus attendre, je vous propose un florilège des petites phrases plus ou moins assassines, plus ou moins sorties de leur contexte, mais toujours drôles.
A noter que certaines n’ont pas souhaitées être rattachées à leurs auteurs. Vous comprendrez pourquoi…

Benjamin :
Comme disait Snoopy, difficile d’être modeste quand on est le meilleur…
Elle est encore plus courte que la mienne
Les puristes, c’est pas ceux qui aiment le purin
Les oculistes, c’est pas ce que tu croisCe matin avec mayo, gros plaisir avec le trans vibrator
Et comme on dit chez les portugais, merci d’être velu, on vous épilera !




Gabbersteff :
De toute façon c’est de la faute à l’analogique
Analogique de merde
Grmbl… analogique….




Hebus San :
Dams triche à Speedball 2
Je me suis vautré comme une merde
… Et maintenant, enfin, j’ai un vrai pad : un Sidewinder Microsoft ! (sans aucune ironie)
A CBL : c’est moi la petite et toi la grosse ?




Lynou :
Le pâté de raviolis c’est rigolo
Nash, met-moi une demi-paire de louche (réponse de Nash : Nan, j’ai pas envie de tremper dans ce genre de trucs…)
Oh les combinaisons c’est facile hein, y’a la paire, la branlette, euh le brelan !
A WFH : je t’aime bien, mais de là à me faire bander…
Lecorvec ? J’en ai bouffé des tonnes en primaire !




Mayo :
En plein milieu d’une conversation NEC : Nec plus ultra ! hi hi ! (suivi d’un long silence douloureux…)
Faut secouer pour avoir la dernière goutte
J’aime le vice et les matures

Suivent deux pépites exceptionnelles qui seront relatées plus bas...




Nashounet :
A propos de Ti Jen Tsie et des brocantes : aujourd’hui, c’est vel d’hiv !!
J’aime bien quand c’est mou
J’ai vraiment une bouche à pipe (non, moi non plus je ne trouve pas de contexte atténuant…)
A propos de Dams : Mais putain t’imagine que ce mec aurait la dextérité pour être chirurgien… Et puis non, il fait autre chose…
Il roule bien sous la bouche
Je suis moitié rosé, moitié rose
En réponse à Gab qui venait de dire « pfff, y’a le son mais pas l’image » : Comme avec ta mère quand j’éteins la lumière !
Alors que Wong lui caresse la poitrine : Ca te rappelle Kirby ?




Perfectdams :
Dormir, c’est mieux que faire les 100 pas dehors
Si y’en a 4 comme ça, on éteint la télé, et je vous prends ! (à quoi ? On ne le saura jamais, Pika et moi nous sommes enfuis quand nous avons compris que la phrase était terminée)
Trop de fromage dans l’eau, moi j’aime pas.
C’est normal que ce soit sec et dur ?
La GBA micro je mettrai ma copine dessus.
Il faut que je rentre dans ton vaisseau par les deux voies différentes.
Moi des doigts, j’en prends 3.
Rha, Hitler je l’avais dans la bouche !
Chacun prend un nombre, on va tous au Shopi du coin, on compte, et on prend ce jeu pour faire le concours !
(Si vous trouvez le sens de la phrase, écrivez nous, parce qu’on cherche encore)



Pikazekiller :
En parlant de Dams : nous étions l’un dans l’autre (acquiescement vigoureux de Dams)
Qu’on avance ou qu’on recule, en fait c’est pareil.
A Nash : J’ai ton manche dans ma gueule
C’est le trou du cul qui se fout du thermomètre !
Après avoir pris Haggar à Final Fight : Je sais pas ce qui m’a pris, j’avais une grosse envie de gros moustachu torse nu.




Racletteman :
C’est pas avec le bras qu’il faut le faire, c’est avec le poignet.
Je suis une grosse quiche.
Ah ben ça, qui n’aimerai pas se faire tailler une pipe par Kirby…




Wong Fei Hung :
Ah c’est beau comme du Guy Georges !
Une salière c’est mieux qu’une bite !
Veux-tu que je t’épile le Mayo ?
Eh mais son rat il est bandant

Et le bien sûr mythique : Peach elle est bandante. Suivi dans la seconde de la sonnerie SMS du portable de Lynou, à savoir Phoenix Wright « Objection !! ».



Zifnab :
Les pets de vache ça tue le sol ?
Il faut qu’on pète le cul de Mayo !!




Collectif non assumé :
Link, et ben il est puceau !
Kirby, c’est Nash en porte-jarretelles




Après tant de révélations, il est temps de passer aux choses sérieuses :

Lundi 17/09 :

Arrivée sur le site en compagnie de Zifnab. La brume s’est levée, on y voit pas à 20 mètres. Ca part bien…
Pika arrive au volant de sa Corsa rouge sang gavée ras la gueule de matos en tout genre. Il nous faudra près d’une heure pour tout descendre de la falaise.
Puis c’est l’arrivée des parisiens en fin d’après-midi. Rien de particulier à signaler. Je fais la connaissance de Lynou, Wong est déjà pété comme un serre-joint, et CBL semble bien décidé à battre son propre record du monde de calembours.
Premier voyage vers la maison que Lynou découvre en même temps que les commodités d’accès. Le sport, c’est pas son truc à Lynou. Il arrive tout de même jusqu’ à la maison sans qu’on ait besoin de recourir au massage cardiaque.
Tout ce petit monde s’installe gentiment pendant que l’orage gronde au dehors.



Coïncidence amusante, ou pas, c’est au plus fort de l’averse que le train des stéphanois débarque en gare de Leucate. Gare évidemment non équipée d’un abri pour passager. Un Dams relativement inquiet m’appelle pour me dire que voilà, ayé, ils sont là, et qu’il faudrait voir à se remuer un peu la rondelle avant que la crue ne les emporte jusqu’à Barcelone…
Je me hâte. Enfin aussi vite que la pluie me le permet, c'est-à-dire à 40 km/h. On y voit peau de zob. Je récupère deux serpillères trempées jusqu’aux os et qui se demandent encore si elles ne se sont pas gourées de correspondance. Gabber, qui ne me connaît pas, me demande même en Finnois si on est toujours en France. Dams, qui lui me connaît, m’adresse simplement un bref « connard » pour me rappeler que je suis un poil en retard. Après une brève accolade (dans la bagnole hein, j’allais quand même pas descendre sous la flotte), nous repartons alors que l’orage redouble d’intensité. Je vois danser dans les yeux de mes serpillères une vague impression de « putain mais s’il était arrivé deux minutes plus tard est-ce qu’on aurait encore été vivants ? »
Dehors c’est l’apocalypse, les 40èmes rugissants, la nature qui reprend ses droits, une partouze lesbienne de 250 personnes : ça mouille ! Pour vous donner un aperçu, mon bon Gabber tente de m’aider au détour d’un virage en m’indiquant charitablement « attention, y’a un vélo qui arrive en face ». Huit secondes plus tard, c’est un 33 tonnes qui nous croise et qui achève de saper le peu de courage qu’il restait encore à Gabber, qui finira le trajet en essayant de se rappeler le notre père du cours de catéchisme que le père Roger lui avait enseigné au primaire. Dams est plus détendu, vraisemblablement parce qu’il sait qu’en cas de montée de eaux, il a plus de marge que nous.



Pour détendre un peu l’atmosphère humide qui règne dans ma voiture, je lance un blind test sur le CD de cette année. Erreur manifeste puisque Gabber se révèle être un étron poussif, sentiment qui ne l’aide guère à envisager la suite du séjour avec optimisme.
Nous arrivons enfin, et Gabber découvre avec le même effarement que Lynou la rampe d’accès à la maison… Puis les capacités physiques de Dams qui est déjà à mi-pente alors qu’il court sous des trombes d’eau, chargé de ses sacs, en claquettes et chaussettes…
Nous le rejoignons tant bien que mal, et nous préparons à entamer la première soirée.
Le repas de bienvenue sera composé de confit de canard et de pommes noisettes, pour rappeler de bons souvenirs à Wong.
Sauf que cette année c’est Lynou qui dégueulera sa race dès le premier soir. Quel gâchis…
Quelques parties plus tard, alors que l’orage s’est tu, nous nous écroulons dans nos couches, épuisés.



Mardi 18/09 :

5h00 du mat j’ai des frissons…. Non, j’déconne. Il est 9h00 et j’émerge difficilement tant j’ai la tête au fond du cul. De petits gloussements de plaisir attirent mon attention en bas. Un rapide t-shirt plus tard, je découvre avec effarement une paire insolite formée de Mayo et CBL droits comme des i devant un écran qui diffuse les images épileptogènes de Rez sur PS2. CBL pad en main demande à Mayo « alors, ca vibre bien là ? », et ce dernier avec une crispation de plaisir non dissimulée répond « ah oui, là c’est top ! ».
Nash qui remarque mon incrédulité m’explique que le jeu peut s’utiliser avec un pack de vibration glissé dans une pochette en velours noir, pack lui-même glissé sous le fondement de Mayo qui s’extasie de plus belle suite à une nouvelle salve de roquettes victorieuses.
Je sais pas vous, mais moi ca m’aide pas à me réveiller ce genre de spectacle. Tout le contraire de Nash qui reste observer la scène avec une perversion juvénile dans le regard.

Bref, va falloir se réveiller pour de bon, car aujourd’hui c’est jour de plein en Espagne. Wong, Lynou et Mayo seront du voyage pour me tenir compagnie (enfin sauf Mayo qui a envie d’acheter un gros saucisson… J’avoue en frémir encore).



La balade se passe sans heurt, hormis le fantastique champ électromagnétique que peut émettre Wong et qui fera sauter l’intégralité des plombs de la boutique de clopes. Et plaf, 15 minutes dans le cul.

Nous revenons au logis non sans un détour par Auchan (pour le reste de la bouffe, vu qu’à part Raclette les autres aiment bien manger aussi quand ils boivent) pour retrouver la fine équipe affalée sur le canapé et essayant tant bien que mal de faire démarrer un Amiga 500 comme on ferait démarrer une vieille tondeuse à gazon thermique : tout à la main et en jurons.



La bouffe est préparée par je ne sais plus qui pendant que Dams me demande si je veux une leçon de Street Fighter 2. Ah ah ah. Moi. Quel gros plouc. Moi qui ai battu maître Mayo à 3 reprises, qui ne craint ni Tam, ni Nash, et encore moins Raclette. Allez, viens là grosse fiotte, prend ton pad de merde et amène toi pédé !

18 défaites plus tard, je suis déjà nettement moins arrogant. Surtout qu’il a utilisé TOUT le catalogue des persos. Je suis humiliation, et ce n’est que le début de mon chemin de croix.
Le repas vite avalé (bizarrement je n’ai pas faim), nous décidons de nous rendre sur la plage pour une petite partie de dodgeball (la balle au prisonnier de notre enfance) entre amis. Il va sans dire qu’une fois que les équipes sont tirées (ooooh, comme la mère à Nashou), le terme ami devient caduc.
La lutte sera sanglante et opposera Dams, Mayo, Nash, Gabber et Wong à Zifnab, Pika, Lynou, CBL et Hebus. Un somptueux 5v5. La victoire des miens est sans appel. Trois matches de 3 sets gagnants plus tard, le tableau affiche un 3-2, 3-1, 3-1 sans appel, et ce malgré une technique HALLUCINANTE de Mayo, dite de la taupe birmane. Sous des dehors de sympathique joueur grassouillet impropre à la pratique du sport, Mayo recèle en fait des capacités insoupçonnées dues à un entrainement 2006-2007 que lui-même avouera intense. Alors que la balle semblait toute destinée à lui fendre l’arête nasale, notre bon Mayo exécuta un surprenant plongeon vers le sable, hélas bien plus proche qu’il ne l’estimait. Et tandis que la balle le ratait, c’est une bonne partie de son visage qui explorait avec avidité le sable de Leucate pour voir si tout au fond du tunnel, on pouvait apercevoir des chinois (ses cousins, hein, en quelque sorte). Et ce n’est pas un Gabber en grande forme lui aussi, imitant de façon très convaincante Dhalsim tant ses déformations corporelles semblaient sorties de nulle part, qui évitera le drame.

Du coup pour fêter ça, les vainqueurs se jettent à l’eau et improvisent un ballet aquatique sur le thème du cachalot particulièrement synchronisé, photos à l’appui.

La soirée qui suit se passe dans l’alcool, le jeu et la bonne humeur, et s’achève tard dans la nuit, bien trop tard, surtout pour ma pomme puisque je dois me lever pour ramener Zifnab à la gare le lendemain matin à 6h15… Monde de merde.



Mercredi 19/09

Sonnerie. Brouillard. Haleine fétide. Voix de cancéreux de la gorge en phase terminale.
Bordel que ça pique le cul de se lever après 4 heures de sommeil. En plus il pèle ; juste assez pour bien faire chier, mais pas suffisamment pour me réveiller. Sa race.
Une rapide étreinte plus tard, je laisse Zifnab regagner ses pénates, quand soudain c’est l’horreur : j’ai oublié mon portable. BORDEL DE QUENOUILLE ! Et je ne sais plus du tout à quelle heure doit arriver le train de Raclette. Il est 6h50, et je suis seul au monde dans la campagne de Leucate. Je me dis que si un train devait arriver, je ne serai pas le seul à attendre comme un gland. Du coup tant pis, je repars. 15 minutes plus tard, j’entame la descente de la falaise, toujours dans le froid et avec mes 4 heures de sommeil de merde accrochées à chaque paupière. Je suis mort debout, mais je me hisse quand même jusque dans ma piaule, et là, poum, message vocal sur mon portable : « ouais mon biquet, c’est Armel, ben juste pour te dire que je suis à la gare là, je t’attends ».

Le sentiment de souffrance qui peut résulter d’une telle conjonction d’évènements putrides en aurait tué plus d’un, croyez-moi. Mais le troll a la couenne dure, et c’est donc en insultant copieusement le très haut que je me remets en route.



Raclette est là, beau et noble dans le froid immaculé des vignes, pur comme la grapillette de raisin qui attend la main burinée du vendangeur intérimaire, innocente et magnifique dans le soleil de l’aube.
De mon côté, je n’ai évidemment toujours pas bouffé, et c’est donc avec une haleine à décoller la moquette, en plus des yeux en trou de pine et de la coiffure de Don King, que j’accueille l’homme avec un grand H, celui qui brise les verres à pied nu et qui boit dans un pot à oignons.

Nous revenons, et j’abandonne lâchement Raclette aux mains de Wong. Enfin plutôt à celles de la bouteille de pastis que le bougre a empoigné en préambule de toute chose à venir pour lui dans ce séjour. Une façon comme une autre de rappeler à tous qui il est, et pourquoi on l’appelle l’Impur.



Raclette écrira sur le cahier de compte-rendu que ses premières pensées en cet instant précis ne sont pas pour le Wong qui tente vaguement d’articuler des mots cohérents, mais pour Greg, Peach et tous les absents de l’édition 2007. Du coup, il va inaugurer les cactus pour fêter ça.

La matinée sera courte pour moi. En effet, je file chez moi récupérer ma descendance puisqu’on est mercredi, et qu’il n’y a pas école (mais que sa mère travaille). Du coup, toute l’équipe fait connaissance avec la plus jolie petite fille de tout l’univers, et celle-ci décide qu’elle sera très copine avec la peluche de Pikachu amenée par Dams pour le concours. Un rapide repas de midi plus tard, repas merveilleusement épaulé par un Lynou qui me soutient moralement, Sophie débarque pour récupérer le paquet.
Et là, c’est un éblouissant « oui, bonjour madame ! » de Mayo qui salue son arrivée. Heureusement que Raclette est là, qu’il la connaît et qu’il dissipe rapidement le malaise qui étreint subitement ma tendre en lui chuchotant au creux de l’oreille « les potes de ton mari t’appellent madame ! T’as vraiment l’air vieille ma pauvre ! ».
Je crois que j’ai rarement autant ri. Merci mon Mayo pour m’avoir offert ce petit bonheur magnifique. ^^



Mes deux femmes repartent vers leur sympathique destin, et nous nous apprêtons à déguster les fameuses patates aux harengs de Wong. Enfin sans hareng, mais c’est pas grave, c’est le geste qui compte.

Les hostilités reprennent de plus belle, et l’Amiga fait enfin entendre son doux ronronnement. Il est temps de réparer une injustice flagrante datant de 2005, puisqu’en cette funeste année, je n’avais pas pu jouer à Speedball 2, étant donné que c’est moi qui proposait cette épreuve au concours. Mais cette année, c’est tout bon, je vais pouvoir péter des culs !!!
Dams me propose une petite partie. Ah ah ah, le gros plouc ! Moi qui ai plié les Super Nashwan comme des chaises longues en utilisant uniquement des joueurs de ligue 2. Moi qui savais jouer à Speedball 2 alors que sa mère lui talquait encore la rondelle. Allez, amène toi sac à foutre, je vais te faire chier tes molaires !!



Longue est la route qui mène au pardon, à la vérité, ou à la lumière. Et elle commence souvent dans l’humiliation. La vraie, celle en public. 220 à 12. On dirait un score de… de… de rien en fait, aucun sport ne permet des écarts aussi importants. Je suis là, prostré sur le canapé, tel un épileptique hébété qui revient à lui après sa 14ème crise de la journée. Je balbutie à mon corps défendant que oui mais oh, c’est pas juste, il utilise les options, alors que les hommes, les vrais, avec un sens de l’honneur, ne s’abaissent pas à ça, mais je sens bien que l’auditoire ne m’accorde pas beaucoup de crédit. Il est vrai que question honneur, je viens de dilapider le mien et celui des mes descendants pour 10 générations après une telle éjaculation faciale.

Dams m’a tuer.



Surpris de me voir abandonner aussi vite, Dams se joint alors à Gabber, Mayo et Pika pour un petit World Cup des familles sur Nes.
Comme il est de bon ton dans ce jeu, la partie se transforme rapidement en pugilat généralisé, et les morts s’alignent sur la pelouse, à l’instar des bons mots d’un Gabber en grande forme auteur de deux perles :
-Bordel mais ce noir a des yeux d’allemand !!
-(en contemplant la moitié de l’équipe du Cameroun inanimée) Côté droit du terrain, c’est un charnier Somalien.

L’après-midi se poursuit ainsi sans heurt notable, de victoires en défaites (en victoires pour Dams), et je finis mollement par m’endormir devant Tortues Ninja sur SNES alors que je joue en duo avec Gabber qui ne se rend compte de rien.



Jeudi 20/09

Le réveil est encore une fois rude, essentiellement à cause de la petite fièvre qui m’a tenu compagnie toute la nuit durant. Chier.
Je grommelle un rapide ‘jour à l’équipe matinale (Mayo et Nash, devant SF2 Alpha 3, comme tous les matins depuis 2006) et me met en quête d’un solide petit déjeuner. Aujourd’hui c’est jour de concours, alors il ne s’agit pas de mollir de bon matin !

Mais avant le concours, nous avons décidé d’aller faire un peu de sport (sauf Nash et Lynou qui n’y tiennent pas plus que ça, mais on s’en branle).

Auparavant, nous arrêtons notre choix pour le concours sur une lutte à Trivial Pursuit. Le vrai, celui de 1984 qui ne contient aucune réponse « Martine Aubry », parce qu’en 1984, tout le monde lui pissait à la raie, à Martine.



Les équipes sont tirées au sort. La chance me sourit enfin, puisque je partagerai les connaissances de Raclette. Nous affronterons donc les paires Mayo-CBL, Nash-Gabber, Dams-Pika et Wong-Lynou.
Ce soir je me vengerai de Dams, je le sais, et lui non. Et c’est ça qui va me faire bander 12 heures de rang.

Surtout qu’à la suite de 3 sets épiques de volley, je commence déjà à lui enfoncer un peu la tête dans le purin. Malgré les 75 cm de plus jouant en sa faveur (j’exagère ET je t’encule), c’est avec panache que ma belle équipe de winners dégoûte celle de Dams. Raclette est déjà avec moi, il est beau, et il sent bon le sable froid, vu qu’il commence à se faire tard. Un rapide Ultimate Freesbee plus tard, nous regagnons la villa pour une douche chaude méritée.



S’il ne fallait garder qu’un mot pour qualifier la partie de Trivial, je choisirais épique. De grands éclats de rire, des réponses venues d’ailleurs, données par des gens sur qui on aurait pas misé 2 francs, du suspens, une victoire méritée, et une phénoménale séance de tirs aux buts pour départager l’équipe qui finira seconde. Du lourd, comme on l’aime, comme la mère à Nashou.
Si vous n’avez jamais joué au Trivial Pursuit, sachez d’une part que je vous méprise, et d’autre part qu’il est de notoriété publique qu’aucun autre jeu n’est aussi injuste. C’est d’ailleurs parce qu’il est à l’image de la vie que tout le monde l’aime. C’est l’occasion ou jamais de prendre une revanche sur ce que la génétique vous a refusé.

Ou pas, comme Lynou et Wong vont l’expérimenter tout au long des 4 heures de jeu. Enchainant un nombre incalculable de mauvaises réponses (au mieux, la plupart du temps la question étant suivie d’un silence embarrassé), ils surent hisser l’inculture française à des niveaux insoupçonnés que les américains envieraient. Seul bémol, une réponse hallucinante de Wong sur le Vatnajökull (le plus grand glacier islandais, comme ça vous aussi vous pourrez sortir dans le grand monde avec autre chose que votre bite et votre couteau) les privera d’un grand chelem qui leur tendait pourtant les bras.



C’est non sans mal que Raclette et moi allons nous imposer grâce à une complémentarité sans faille, lui alignant les réponses historiques et géographiques avec la virtuosité d’un Alain Decaux des grands soirs, moi enfilant les succès sportifs et scientifiques tel un jeune garçon émotif dans sa première prostituée : avec frénésie.

Et tandis que nous galérions quelque peu à cause d’une sombre histoire de tonnage de diamants bruts couplée au nombre d’octaves d’un piano de mes couilles, Gabber sortait avec une fierté qui aurait fait honte à sa famille que la particularité d’un ballon de rugby c’est qu’il est ovale.
A nous les questions Variété et Divertissements bien moisies à base d’anciens maris de Liz Taylor, alors que pour Nashou et Gabber le même camembert se joue à « quelle est la couleur de C3PO ? ».



On aurait pu en rester là, mais non, c’était sous estimer Mayo et son pouvoir comique hors du commun. Bien calé sur sa chaise, la carte en main et l’œil vif, Mayo entame la question « Que gnifie le signe… ». Interruption immédiate, Dams et Pika qui ne comprennent évidemment pas la question, que Gabber corrige immédiatement « Ben non, que SIgnifie ! Alors mon bon Mayo, on a des soucis de lecture ? A ton âge ? ».
S’en suit l’excuse la plus foireuse jamais entendu en France « Ah ben non, mais c’est parce que j’avais l’ombre de mon pouce qui cachait le début de la phrase ! », excuse illico-presto volatilisée par un Gabber en grande forme « Ah ben évidemment ! L’ombre du pouce ! Par contre « gnifie », le mot « gnifie », ça, ça t’a pas particulièrement choqué ? Non hein ? ». Cultissime.

Et puisqu’on en parle, sachez que Mayo nous a également gratifié d’un merveilleux « Race le bol » quand il a lu « Ras le bol » sur une carte de Brainstorm. Cet homme est merveilleux, nous l’aimons tous.



M’enfin on s’en branle, on aura étrillé tout le monde à la fin sur un ultime « JO de 1936 : BERLIN !! » et c’est bien légitimement que Raclette et moi nous nous étreignons sous l’émotion de la victoire (la première pour moi à Leucate).

Mais il reste un problème. Les équipes Pika-Dams et CBL-Mayo sont à égalité. Qu’à cela ne tienne, nous allons organiser une séance de pénalty. Les deux équipes devront répondre à toutes les questions d’une même carte par écrit, celui qui donne le plus de bonnes réponses l’emporte.



Et nous serons allé au bout du suspens, puisqu’il aura fallu attendre la 3ème carte pour enfin voir l’équipe de Dams arracher la victoire sur une ultime question où CBL craquera complètement : « Quelles sont la première et la dernière lettre de l’alphabet grec ? ». Epuisé par les 4 heures de jeu, CBL et Mayo traduiront stupidement le a et le z français en répondant chaleureusement « Alpha et Zeta ». Hurlements de joie dans le camp opposé qui connaît la bonne réponse et sait pertinemment qu’elle est inscrite sur le papier qu’ils m’ont rendu.

Le classement final est donc le suivant :

-Hebus-Raclette (bien profond dans le trou qui pue de vos mères)
-Perfectdams-Pikazekiller
-Benjamin-Mayo (qui depuis ont entrepris des études de grec ancien)
-Gabbersteff-Nashounet
-Lynou-Wong Fei Hung

La cérémonie de remise des prix qui s’en suit est évidemment un grand moment de motion, et l’on entend encore Dams pester contre une réponse qui lui a échappé : « Mais merde, j’avais Hitler sur le bout de la langue ».



Vendredi 21/09 :

Ultime jour de partage ludique. Donc tout le monde s’en donne à cœur joie. J’aligne les parties d’un improbable (et très très nul) jeu de plateforme sur CPC, Mayo nous fait découvrir Cho Aniki, un shmup à base d’hommes tout nus et particulièrement huilés, Benjamin et Pika finissent de boucler leur dossier Persian Gulf Inferno, Perfectdams écœure une fois de plus tout le monde en torchant Terminator 2 sur Amiga, Gabber bouffe des frites, Lynou crie YAMARDI toutes les huit secondes, Wong demande pourquoi on n’a pas pu acheter des harengs, et Nash et Raclette s’explique à SFII pour la 875ème fois de l’histoire.

En clair c’est plaisir bonheur pour tous, et pour fêter ça, nous organisons une séance de montrage de cul géante à ciel ouvert immortalisée grâce au numérique de Benjamin.



Et puis, tel un bouquet final terminant un feu d’artifice majestueux, Pika sort son Mega CD et nous dit « Eh, j’ai ramené Night Trap, y’en a qui connaissent pas ? ».
Je fais signe que non, Pika appuie sur start, et je bascule dans les ombres inter dimensionnelles. Ce truc est mythique. Jamais je n’aurai pu imaginer une telle daube en jeu vidéo. Le pire, c’est que c’est tellement moisi que tout le monde hurle de rire. On dirait le plus mauvais sitcom des années 80 mais en mode interactif. De plus, certains passages hautement évocateurs ne sont pas sans rappeler le légendaire film du dimanche soir sur M6.
C’est pourri, mal doublé, ridicule, affligeant, mais tout le monde en redemande. Imaginez un peu l’enfant improbable d’X-Or, la domestique astique, et des feux de l’amour. Ca y est, vous avez Night Trap.

Fourbu mais heureux, je regagne ma couche en essayant de ne pas penser au lendemain…



Samedi 22/09 :

Tel le lundi précédent, le ciel a décidé qu’il pleurerait ce 3ème Leucate avec nous. Et l’enculé, pour pleurer il pleure.
Il tombe environ 4 litres d’eau au cm² à la seconde. Du coup les adieux sont brefs et humides lorsque Pika et moi raccompagnons tous ces sympathiques parisiens à la gare, les renvoyant ainsi vers leurs destins froids et austères. C’est notre blessure secrète à nous, sudistes, de nous séparer de nos frères moins chanceux en ayant systématiquement à l’esprit que leurs vies sont infiniment moins douces que les nôtres.

En même temps ça nous fait bien marrer à l’heure du pastis.

Cela dit, en ce morne samedi matin, j’aurai volontiers troqué ma place avec la leur, et je suis sûr que Pika aussi. Limite j’aurai rajouté de l’argent pour que l’échange se fasse.
Parce que mine de rien, nous revenons tous deux à la villa avec la perspective de devoir ramener l’intégralité du matos vers les bagnoles, soit le 13ème travail d’Hercule. Sous la pluie. Pluie qui, comme chacun le sait, réussit finalement assez peu au matériel électronique majoritairement présent dans les caisses à charger. Caisses qui bien entendu ne possèdent pas de couvercle.

La vie est une pute vérolée.



Autant être clair d’emblée : ce que nous avons accompli, aucune bête au monde ne l’aurait fait. J’en ai rarement autant chié de ma vie. Et pourtant j’ai fait les vendanges dans ma prime jeunesse, sauf que celles-ci s’arrêtent quand il pleut, conséquence de l’infinie sagesse des saint vignerons qui ont bien compris que le pinard à l’eau, c’est pêché.
Nous passerons donc entre deux et trois sympathiques heures à patauger dans les flaques, de la taille d’un étang, et la boue de merde, partagés entre l’hilarité due au grotesque de notre duo et la haine pure et simple de systématiquement devoir nous taper tout ça à deux. Quoi qu’il en soit, Pika se révèlera une fois de plus être un partenaire remarquable, c’est ce que me disait la mère à Nashou dernièrement, toujours souriant et généreux dans l’effort.

Une dernière accolade virile et mouillée clôturera cet opus 2007 aussi riche que ce qu’il était permis d’en attendre.

Merci à tous une fois encore d’avoir répondu présents à mon invitation. Merci d’avoir contribué à faire vivre le NesPas spirit autour de jeux obscurs et de francs éclats de rire. Merci de vous être torché la tronche une fois de plus en toute camaraderie. Merci pour votre présence, votre délicate attention, et votre état d’esprit sans nul autre pareil.
Et merci de me pardonner mon effroyable retard pour livrer une chronique qui sera vraisemblablement truffées d’oublis et d’inexactitudes, mais je m’en cogne, parce que le simple fait de l’écrire, c’est y retourner un peu.

Leucate, c’est vous.