C’était mort. C’était fini, on ne le referait plus. Chaque année c’est la même histoire. Et chaque année on replonge.
Mais cette fois il y a eu une coupure de 24 mois. Plus que la gestation d’une éléphante, c’est vous dire. Et donc il a coulé diverses choses sous les ponts : de l’eau bien sûr, mais également des rats crevés voire des bouts de corps comme ne manquera pas de nous le rappeler C. Hondelatte d’ici quelques années quand la justice aura enfin compris les agissements de certains des psychopathes qui hantent notre forum.
Quoi qu’il en soit, les choses changent, l’E4 aussi. Tel un phénix miteux et cramé jusqu’au croupion, la renaissance s’accompagne toujours de modifications. Et cette année l’accent a été mis sur le jeu et les joueurs. Moins d’alcool (on vieillit bien malgré nous) mais plus de plaisir, un peu comme avec ta mère en fait ami lecteur.
C’est ce changement qui explique en partie la modification du roster de départ. A ce sujet, je voudrais faire un bref aparté avant de rentrer dans le vif du sujet et vous expliquer pourquoi la santé mentale de Gabber m’inquiète un peu plus chaque jour. Certains des anciens n’ont pas été invités. C’est comme ça. Pour des raisons d’affinité, de raccourcissement drastique du séjour, d’élévation sensible du budget, de recentrage violent sur le jeu, autant de raisons bonnes ou minables, selon le point de vue, mais que j’assume pleinement. J’organise l’E4 comme je l’entends, et quelle que soit l’affection que je porte à certains membres de ce forum, je ne dois rien à personne. Si, ce faisant, j’en ai blessé/vexé/déçu certains, et je sais que c’est le cas, je leur présente de sincères excuses qu’ils accepteront ou non. C’est la vie, j’assume mes choix, si maladroits qu’ait été mes actes, mais je n’ai pas trouvé de meilleure solution.
Ceci étant dit, l’E4 2009 s’est déroulé du jeudi 24 septembre au soir jusqu’au dimanche 27 septembre au matin. Il a fait beau, il a fait chaud, les pads étaient moites et les aisselles de Mayo aussi.
Pour ne pas refaire une énième et pourtant traditionnelle liste de chiffres ne retranscrivant finalement que très peu l’intensité émotionnelle du séjour, sachez que la session 2009 fut aussi riche en mails stupides que les autres, moins alcoolisés, mais tout autant remplie de machines complètement inutiles au final puisque tout le monde a fini par s’étriper joyeusement sur PS2 / SNES / DS et X360 à quelques très (trop ?) rares exceptions près.
Car c’est un fait, chaque année on tente vaguement de restreindre la liste du matériel à amener, et chaque année on se plante lourdement. Le virtual boy a du marcher moins de 30 minutes sur la durée totale du séjour, et je ne parle pas de la Vectrex pourtant déplacée avec précaution, voire tendresse, par notre prof de math préféré.
Enfin…la pléthore de systèmes disponibles doit certainement nous donner l’illusion que le plaisir sera plus intense. A moins que nous n’ayons tous un truc gênant à compenser. Qui sait (à part ta mère) ?
Loin de moi l’idée de vouloir l’apologie de la fainéantise crasse, mais force est de reconnaître que l’E4, c’est ceux qui le vivent qui le racontent le mieux. Surtout quand il s’agit de parler des collègues. Les trois premiers descriptifs sont de Pika, Tam et Bodom, la synthèse est mienne.
Les cartes sont l’œuvre de Ti et de votre serviteur.
*Gabber pour “MICKEY !!!” BAM BAM !, pour un kick off au taquet avec son ballon en PVC, pour une oreille 8 bits parfaite, pour la quasi-totalité des réponses sport du Trivia ’80, pour un tranchage d’oignons digne des plus grands maîtres chinois, pour le Puy-en-Velay en 3D (et pour encore oser piquer des trucs à sa mère), et pour ces fabuleuses 12 minutes 43 secondes de nu presqu’intégral dans l’embrasure de la véranda
*Gabber qui arrive à être plus drôle et plus sympa à chaque fois que je le vois, et quand tu penses qu'il m'a hébergé et montré des photos du trou du cul de sa copine à notre première rencontre, ça situe un peu le niveau
*Gab, pour tes anecdotes improbables qui m'ont fait mourir de rire, pour ta voix fluette, pour la vodka-nesquik, pour la partie de World of Illusion pleine d'amour et de tendresse, pour ton jeu de foot au son à se crever les tympans avec un tampax.
Le secret du bonheur ? Une bouteille d’alcool, du soleil, des copains, et Gabber qui vous raconte sa vie. Ou alors qui commente une partie de foot entre deux équipes si obscures que lui seul en connaît les compositions par cœur. Anus, chiptune et football, avec Gab’ on touche le tiercé dans l’ordre à tous les coups.
*Ti pour avoir participé à l’épreuve de tous les dangers avec Raclette en sauvant ma R19 des griffes du fourbe rocher embusqué dans le fossé infernal (ou du moins pour avoir essayé en étant à peine levé), pour ce magnifique chorizo suintant d’amour, pour avoir déclaré un Dead or Alive 2 dissimulé (que tu peux garder d’ailleurs, le mien est bien au chaud dans sa boite J), pour m’avoir laissé monter à l’arrière du Touran (ENCULE !), pour la découverte de Smallworld et le pilage en règle qui a suivi hein, bien entendu (« ah au fait les gars j’ai oublié de vous dire… »)
*Ti, pour son goût pour les shoots, ses absinthes flambées, son jeu de plateau délirant et -tel mac gyver- son couteau suisse et son fer à souder.
*Ti, pour m'avoir montré que derrière l'être aigri du forum se cache quelqu'un de très gentil et au grand coeur, pour avoir perdu à SmallWorld (ndr : d’où t’as vu qu’il a perdu toi ? Putain le charbon ça attaque les neurones hein ! Vous étayez les galeries avec de la fibre de plomb ?), pour les musiques de Wipe'Out''.
Je viens d’écrire sa biographie pour le site, et il faut déjà recommencer ? cela dit ca tombe bien, j’avais oublié un truc. A 1 heure du mat passée, ce taré m’a proposé d’attaquer les réparations fightpad/popette sur le champ. Avec ce regard vacillant qu’ont parfois les schizophrènes alcoolisés, vous voyez ? Entre ça et l’enculage en règle à Smallworld (aka je te précise une règle supplémentaire par tour, et tu verras, à la fin de la partie tu sauras jouer…) le catalan a prouvé que son peuple ne faisait pas que provoquer l’hilarité des étrangers, il engendre parfois la crainte aussi.
*Averell pour s’acharner à vouloir jouer contre moi à Street Fighter IV (on ne l’y reprendra plus je pense :D), pour ce magnifique timbre de voix qui fait trembler Régine dans son sommeil, pour avoir survécu à tout le monde vendredi soir en m’accompagnant dans cette noble quête qu’était de finir Final Fight 2
*Averell, la révélation de la musique 2009. il est dans l'esprit [nespas ?] jusqu'au bout des cheveux, on ne pouvait pas espérer faire notre édition de l'année sans lui, ce mec est un tube.
*Averell, pour m'avoir guidé dans Paris et permis de rejoindre Leucate, pour avoir découvert des perles dans la notice du Barcode Battler, pour m'avoir réveillé pour le contrôle de ticket, pour avoir chanté Sad But True, pour avoir entendu et ri de ma blague minable sur les malheurs deSophie pendant le Trivial.
Averell c’est un peu le mec qui est rentré par piston. Le juif est venu me trouver un jour en m’expliquant qu’il connaissait un mec, qu’il était valable, que ce serait bien de faire des affaires avec, bref une discussion de juif qui cherche à placer un ami de son obédience. Mouais. Mais compte tenu des états de service dudit juif, un sans faute hormis la triste affaire Drey… euh des chaussures nucléaires, j’ai prêté une oreille attentive et sélectionné cet outsider. Et bien m’en a pris : nous sommes tous assurés de ne jamais finir dernier à Singstar.
Ceci dit, cet homme a tout de même partagé l’une de mes plus belles expériences ludiques (hormis la mère à Nashou, hors catégorie évidemment), et ce en dépit d’une voix particulièrement particulière qui aura même obligé Raclette à se lever en plein pastis pour fermer la véranda et ainsi stopper la souffrance auditive de l’assemblée en extérieur. Sauf que rythmiquement, c’était parfait. Encore merci pour cet inoubliable moment.
*Bast pour son accueil éructant de joie dès ma sortie des escaliers, pour cette victoire « against all odds » comme on dit, pour cette série de test de jeux Master System sortis du même moule certainement avarié (The Flash et Superman pour mémoire, qui malgré leur enrobage prometteur se révèlent être fourrés à la bile de babouin), pour la partie de Street of Rage 3 qui a suivi (« putain dans un cash quoi… » :D) même si les « rolling sisters » et l’épileptogénie de la boite de nuit ont finalement eu raison de nous, pour la win ultime du Mega CD sur vidéoproj, pour avoir tenté de me donner des instructions sur Night Trap
*Bast, pour son oldisme sans concession, pour les discussions sérieuses à 3 grammes, son style, et sa façon si particulière de jouer au volley.
*Bast, pour ta tête d'ahuri me faisant "coucou" depuis la salle de bain alors que je téléphonais à ma femme dans le patio, pour Night Trap, pour ton imitation tout en rot du caribou en rut, pour ta technique au volley.
Que dire de plus ? Bast a élevé cette année l’éructation au rang d’art populaire, imitant tour à tour le brame du cerf enroué, la parade nuptiale du morse, et le grognement désapprobateur de l’ours qui s’est coincé la truffe dans un essaim d’abeilles agressives. Notre partie de Street of Rage fut épique (malgré le nombre incalculable de « La police ? » « Euh, ‘scuse, j’ai rippé… ») tout comme sa « petite sieste et je reviens » de 22h00 à 04h00.
C’aurait pu être son année de gloire si ce petit déchet putréfié n’était pas venu coiffer tout le monde sur le concours alors que je lui avais plongé la tête dans un seau de merde dès les qualifs, l’obligeant à un match de barrage contre Averell…Sa race.
*Mayo pour m’avoir sauvé (un temps certes) de la loose ultime de devoir tout descendre tout seul, pour cette FABULEUSE salade d’oignons crus (heureusement que t’étais là pour faire le riz :D), pour la merguez party qui a suivi (« la manique ! la manique ! »), pour avoir dissous mes housses de siège (c’est vraiment pas un mal :D), pour avoir été la représentation des minorités visibles de cette session, pour ce refus magique de la réponse de Raclette au Trivial 80
*Mayo, qui a cumulé les prix de la gentillesse, de la minorité visible, de l'accessoire de jeu le plus fun et celui du riz le plus cuit, 4 hit combo.
*Mayo, pour m'avoir fait découvrir ParaParaParadise, pour n'avoir rien dit quand j'ai donné un coup de pied dedans, pour avoir été le seul espoir d'une équipe de volley sur le déclin.
Mayo c’est le mec qui amène son poids en lots pour le concours. Mayo, c’est le mec qui dit bonjour madame à ma femme. Mayo, c’est le mec qui te balance un mail à 4h30 du matin pour te dire qu’il a plus de batterie sur son portable mais qu’il va prendre le train pour Dijon, et qu’il arrive à 10h06. Mayo c’est le mec qui te fait découvrir que se trémousser en gloussant face à des périprostis japonaises, c’est cool. Mayo, c’est le mec qui a réussi le tour de force de s’imposer dans l’inconscient collectif à la seule évocation de la couleur jaune, éclipsant ainsi le pastis, excusez du peu. Mayo c’est le mec qui aide pour tout, tout le temps, sans jamais se plaindre. Mayo, c’est un mec bien.
*Nash pour avoir pété ma batterie (JE BLAGUE), pour avoir tenté d’établir un dialogue sans « coucou ! » « bite ! » et autres « c’est ta mère ! » sur le chemin de la plage
*Nashou, parceque c'est quand même le mec le plus joueur que je connaisse, parcequ'il n'a laché sa guitare que pour une manette, un parapara ou un verre de vodka. j'en arrive presque à croire qu'il mérite sa victoire du premier leucate, c'est dire...
*Nash, pour la soirée dans Paris, pour nous avoir cassé les oreilles avec Guitar Hero 2 pendant la partie de Bomberman, pour avoir suivi les matches de Street Fighter 2 depuis ton sommeil, pour la basse dans Sad But True, pour m'avoir soutenu dans mon trip "je voyage avec des stars du porno", pour Chopin.
Nash c’est le second des 3 furieux qui m’ont fait jouir à Guitar Hero. Même s’il n’a pas gagné le concours, et que ça ne risque plus d’arriver sauf si on joue ça une guitare à la main, il nous a tout de même donné du rêve en finissant un énième épisode de Kunio Kun avec son fidèle Mayo à 5h du mat avant de disparaître dans sa chambre, tel un félin dans les herbages, un M82 sous le bras.
*Radical pour avoir choisi le Puy-en-Velay, pour nous avoir gardé Gabber tout le week-end en acceptant ses matchs ubuesques
*Radical, la force tranquille, roxxe sur tout type de jeu, service de qualité et avec le sourire... qui débarque avec ses 10Kg de bouffe comme ça. Parce que.
*Radical, pour tes pizzas/quiches et ton gratin très bons, pour ton explication de 10 minutes qui a suivi ma question "au fait, c'est quoi la différence entre le RVB et le CMJN?".
Aaaaah, le gros dossier que voilà. Radical est de la race trop rare des mecs qu’on ne remarque pas. Jamais un mot inutile, voire jamais un mot tout court, un volume sonore réduit à sa plus minime expression, bref une discrétion à faire crever d’envie un bombardier furtif. Et une capacité de feu au moins équivalente : du gratin dauphinois comme s’il en pleuvait, des t-shirts oldies du meilleur goût, et surtout une opposition de haut vol sur n’importe quel jeu de foot toutes machines confondues. Seul Gabber l’autiste le surpasse dans cet exercice, sauf que Radical a mois de temps pour s’entraîner vu qu’il a une vraie vie. Poser sa bite sur l’épaule de Tam ou payer son cul devant une bière n’est pas l’apanage de la classe, il nous l’a démontré.
*Raclette pour être si bon au Trivial Pursuit (et surtout si laxiste hein :D), pour avoir bien voulu être le dernier (il en fallait bien un, et ça contrebalance le dernier concours sur Mario Party), pour le fabuleux nœud de marin pour l’écran du videoproj, pour ne pas avoir TOUT bu, pour avoir été le sauveur d’une R19 avec Ti
*Raclette parce qu'il est beau, qu'il a un sexe énorme, qu'il encaisse plus que les autres, et qu'il est super intelligent. Comme Blanka quoi. Cette année encore c'était un perfect.
*Raclette, pour le pastis au petit-déjeuner alors qu'on se connaissait depuis 5 minutes, pour ne pas avoir percuté sur ma question-piège sur Edouard aux mains d'argent au Trivial 89 et avoir insisté en plus, pour avoir pourri mes pâtes bolo en y rajoutant 3 cuillères de moutarde forte.
Raclette a payé rubis sur l’ongle. Ce qui signifie que la 3ème est pour bientôt, je ne vois pas d’autre explication. Cela dit il vieillit, comme nous tous, puisqu’il a freiné sur le pastis dès la première matinée, attaquée il est vrai sur les chapeaux de roues avec un sparring partner accrocheur. A noter que sa seule existence est une preuve de la justice divine : bon dernier au concours, de quoi laver le grand coup de random de 2006, il a également pris un juste retour de bâton pour avoir essayé de me ravir le titre de la plus belle mauvaise foi en refusant la réponse de Gabber sur le foot ( !!) au Trivial. Seule déception, je n’ai pas pris le temps de l’affronter à Mario Kart DS alors qu’il est de loin l’adversaire le plus méritant que j’ai croisé.
*Taz pour le fameux « coucou ! » gimmick de cette année, pour Georges Brassens, pour avoir toujours ton appareil sur toi histoire qu’on comble les trous noirs, pour avoir fait office d’arbitre impartial pour le concours (on se recontacte comme on avait dit pour la mallette hein ;D), pour avoir supporté Dan, pour m’avoir guidé comme un chef sur Night Trap (même si un excès de zèle m’aura fait capturer cette cruche de Megan à la place d’un Vampire/Zombi/Gimp, mettant ainsi fin à la partie à 6 minutes de la fin. D’ailleurs je viens de checker les trucs et astuces de la notice, et il est bien précisé noir sur blanc « NE PRENEZ PAS LES FEMMES ». Je vous laisse méditer là-dessus :D)
*Taz, parcequ'il était là, parcequ'il est toujours aussi légendaire, pour les mails qu'il a du envoyer à ses clients, pour son imitation de brassens sur la terrasse après 2h en plein cagnard à siroter son pastis.
*Taz, pour Georges Brassens, pour tes vannes bien senties, pour avoir effacé tous nos héros à Heroes 3 parce que tu boudais, pour avoir échangé ton livre "Apprendre le Japonais" avec mon Banjo & Kazooie.
Le taulier a troqué son vieil APN miteux contre une machine de guerre normalement réservée au grands reporters internationaux. Et le résultat parle de lui même : jamais l’E4 n’aura été aussi bien mis en images. Entre deux coucous et une imitation de Georges Brassens en gala à Montpellier, il aura tout de même trouvé le temps de finir pour 8754ème fois Chip ‘n Dale avec son frère. La classe, as usual.
*Bodom (dit « Fricadelle » pour les intimes) pour nous avoir ouvert les yeux sur le cruel destin des mineurs de fond, pour avoir réussi à faire croire que ma DS était magique, pour ces magnifiques reproductions de pixels en perles de culture, pour avoir tenu le rose
*Bodom, pour sa bonne humeur indéfectible, son accent quand il s'emballe, pour prendre toutes nos vannes avec le sourire, et pour avoir permis à raclette de péter son record au jeu du "mmmmh, je comprends pas bien, explique-moi....".
Fricadelle est un concentré de gentillesse naïve qui aura même touché Tam, ce qui n’était pas gagné de prime abord. Emouvant avec son accent, qu’il prétend ne pas avoir, quand il raconte les difficiles conditions de son enfance dans la mine n°18, il révèle après moult provocations éthyliques une surprenante résistance à l’endormissement comme aux vomissements, toutes proportions gardées eut égard à ses origines nordistes. Et alors que vous aviez difficilement contenu vos sanglots à l’évocation de la perte de son ami Martial dans le coup de grisou de 1995, voilà qu’il vous explique son parcours du combattant pour trouver la femme et ainsi mieux vous achever. Heureusement qu’il joue du Metallica assis, ce qui fait rigoler tout le monde. Je crois même avoir vu Radical sourire.
*Tam pour ces « gnifiques » parties de Pac-Man VS, pour ce fair-play qui respire la bonne foi, pour le grog à l’absinthe, pour le vidéoprojecteur, pour m’avoir défouraillé l’oignon à Street Fighter IV (Blanka, comme il est trop cheaté !)
*Tam, pour ton chapeau de paille, pour m'avoir montré la popette et donné envie d'en construire une, pour ton blind-test de folie.
Exit Tabarly et ses aventures sexuelles à Saïgon. Exit aussi la mère à Nashou. La tête de turc de l’ami Tam cette année ce fut Fricadelle, propulsé en tête du hit parade des « vannes méchantes » grâce à son skill de volleyeur hors norme. Tam n’a pas failli à sa réputation : cynique, acide, pète couille de première, teigneux comme un clébard affamé sur n’importe quel jeu, d’une mauvaise foi ahurissante sur le concours qu’il a bien failli gagner (ça t’arrivera bien un jour va…), il aura été le Tam des grands jours. Et son blind test amoureusement préparé pendant de longues heures restera dans toutes les mémoires. Vivement l’an prochain, sale con !
*Hebus pour tout, parce qu’il est celui par qui le miracle est arrivé, pour le Rose, pour le confit, pour avoir prit son pied à la batterie, pour la visite qui fait plaisir de la petite famille le dimanche après-midi (encore désolé d’avoir crevé les tympans de ta fille hein), pour m’avoir fait une confiance absolue pour la maison (niark niark! ;D), pour ne pas me laisser être le seul avec un accent, pour avoir organisé ça comme un chef en deux temps trois mouvements en étant en phase finale de tuberculose
*L'indispensable et incontournable hebus qui rassemble tout le monde, organise le tout, joue, gère, boit, fume, déconne et place des smashes d'outre tombe.... même en me sortant de mon pieu à coup de pied au cul c'est un 20/20.
*Hebus, pour avoir organisé tout cela, pour tes plats délicieux (c'est bon, c'est gras, on en reprendra), pour ta voix de chanteur de Death Metal dès le deuxième jour, pour ton rire communicatif, pour le rose, pour la batterie dans Sad But True.
*Renaud pour avoir été le spectre de cette session (« pooooooookeeeeeer ! »), pour m’avoir creusé le canapé pour la nuit (ah j’étais bien installé :D), pour AGONY !, pour avoir dormi loin de moi :D
*Zifnab pour dune, pour agony, pour turrican et pour l'amiga, cet homme aime le jeu et moi j'aime les hommes comme ça.
*Zifnab, pour m'avoir montré que je ne suis pas le seul à connaître les Portes de la Mort en France, pour avoir tenu le canapé au chaud.
Habituellement accrocheur et compétiteur jusqu’au fond du slip, l’ami Zifnab aura trahi une franche tendance à l’assoupissement tout au long de la journée. Premier couché, dernier levé, que ce soit pour la nuit ou ses 3 siestes quotidiennes, il avait visiblement besoin de récupérer d’une vie parisienne devenue trop fatigante pour son grand âge. L’an prochain on essaiera de faire un poker pour le réveiller.
*Scalp pour la résurrection du lave-vaisselle, pour avoir été aussi mauvais à Pac-Man VS (mais moins que Raclette AHAH !), pour héberger tout ce petit monde en disant merde à la censure
*Scalp pour le serveur, les clopes qui font rire, la GP32, pour ses tours à heroes qui durent 2 plombes, pour avoir mis un peu de glam' dans un monde de geeks.
*Scalp, pour avoir passé 2h à chaque tour de Heroes 3, pour tes petits cris qui m'ont terrifié la nuit, pour ton coude dans le dos.
Scalp c’est le mec qui organise une LAN de furieux tous les ans dans son Ardèche natale. Les mauvaises langues disent que c’est un peu le seul moyen qu’il ait à sa disposition pour attirer des amis jusqu’à lui dans ce que d’aucuns considèrent comme le trou du cul de la France (à tort puisque c’est la Catalogne), mais pour y avoir participé une fois, ça déchire sa race. Et puis il a une sœur relativement open, ce qui ne gâche rien. Sauf que c’est aussi le mec qui héberge le forum et qui peut d’un simple claquement de doigt mettre fin à tout ceci. Du coup quand il vient demander qu’on lui cède la place à la batterie, on obtempère en souriant grassement. (Enculé)
*Pika pour son rire, pour ses blagues ultra référencées pour ses cartons de jeu, pour son habituelle bouteille de pastis de 2L qu'il nous ramène à chaque leucate.
*Pika, pour ta DS jaune magique qui m'a permis d'infliger une faciale comme on en voit peu à mes concurrents, pour avoir amené 350Kg de matos, pour avoir pris la peluche de Link que je voulais ardemment.
Pika c’est un peu notre Rémi Bricka à nous. Tour à tour déménageur, commercial, cuisinier, technicien de surface et, surtout, joueur, quand il arrive à Leucate on se demande comment on pouvait faire sans lui quand il n’était pas là. Toujours égal à lui même, d’une bonne humeur rare et communicative, il aura une fois encore participé au succès du rassemblement en transbahutant 80 tonnes de matériel à la seule force de ses petits bras malingres, faisant fi de la fatigue et des fossés facétieux. Grâce lui soit rendue.
Jeudi 24/09/09 – Histoire de trains
06h30. Sa putain de mère vérolée. Quand on a des amis pareils, pas besoin d’ennemis. Zifnab a eu l’excellente idée de prendre un train de nuit… pour arriver le plus tôt possible et profiter, selon lui. Ca pour profiter, je profite. On ne se lève pas assez avant l’aurore pour contempler le calme d’une ville endormie. C’est dommage. C’était beau.
Non, je déconne, j’aurais sa peau un jour pour me faire des saloperies pareilles. J’ai le dessous des yeux comme le dessous des couilles, une haleine anti-moustiques de zone de palu et plus d’épi sur ma tête que dans les silos d’Ukraine. Je ne suis pas du matin, et j’aime que ça se voit. Direction le centre de l’univers donc. Zifnab est là, fringuant comme le jeune homme qu’il n’est pourtant plus. Bizarre après une nuit de wagon lit, moi qui ait toujours considéré qu’il était impossible de dormir là dedans. Quoi qu’il en soit, direction le bord de mer pour pécho des croissants avant de petit déjeuner sur la terrasse. Un monstrueux lever de soleil plus tard, nous voilà en train de charger le Touran magique au delà du poids inscrit sur la carte grise.
On s’en fout. Premièrement j’aimerai bien voir les flics peser une bagnole, et deuxièmement nous sommes invincibles puisque nous nous rendons à l’E4 2009. Et tout va bien, puisque nous sommes largement en avan**tuutuutuutlutlutuu**… ?! Allô ? Mayo ? T’es arrivé et tu nous attends à la gare ? Non, non, j’avais pas oublié l’horaire, zéro souci. On quasiment arrivé là.
25 minutes plus tard, c’est ma femme qui ira récupérer un Mayo légèrement surpris de voir débarquer madame avec nos deux lardons en guise de chauffeur de taxi. Tout le monde arrive finalement à bon port, et la descente infernale peut commencer.
1 grosse heure de sueur, d’effort et de jurons divers auront suffit à descendre nos paquetages de la falaise. Ca fait plus de 10 ans que je pratique ce putain d’escalier de torture, et je sais maintenant une chose : je ne m’y ferai jamais. Quoi qu’il en soit, nous soufflons un peu et en profitons pour reluquer grassement une Sophie Marceau à moitié à poil dans le vague magazine féminin abandonné là par les précédents occupants de la maison. Ah si j’avais eu 14 ans, le no fap september aurait volé en éclat, j’te l’dis moi…
Repos de courte durée puisqu’il faut déjà redécoller pour aller manger avec Tam, Gabber et Radical qui viennent d’appeler pour dire qu’ils sont passés devant la sortie Leucate et sont donc presques arrivés au Mac Do. « On est là dans 5 minutes ! » lançais-je à Radical.
Et c’est donc 20 bonnes minutes plus tard que nous établissons le contact avec la voiture lyonnaise qui, fatiguée d’attendre, était en train de commander un menu spécial cholestérol, mais au pain complet s’il vous plait, à la caissière de faction ce jour là.
Première rencontre avec Radical. Sourire timide, normal, je suis impressionnant, et débit de parole semblable à celui d’une tireuse à bière en plein Kalahari : inexistant. Qu’à cela ne tienne, Gabber et moi parlerons pour toute la table, on a l’habitude.
Notre petite collation avalée, il est temps de scinder le groupe en deux équipes : celle qui ira chercher l’alcool en terre étrangère, et celle qui se coltinera la bouffe au carrouf local. Visiblement peu enclins à briser une intimité tenace après 5 heures de route, les lyonnais décideront de rester entre eux. Il faudra juste attendre que Tam aille chier chez l’ami Ronald alors que je venais de lui expliquer la coutume locale de la défécation traditionnelle au pied des palmiers. Sans sa frilosité à s’adapter aux traditions nous aurions pu gagner 5 bonnes minutes, facile. Pfffff….
Pour que les douaniers ne saisissent pas les kilos de drogues rapatriés par Tam depuis la Suisse (l’autre pays de la cocaïne), nous transvasons le contenu de leur coffre dans le mien avant de les envoyer au pays de la corrida. C’est alors que je prends connaissance de la monstrueuse quantité de bouffe maison amenée par Radical. Et qui sent divinement bon. Ah le digne fils de la gastronomie lyonnaise que voilà ! Tu peux mourir tranquille Bocuse, les femmes de Radical sont là pour nourrir la France !
Donc tout le monde part faire le plein de denrées consommables pour les 3 jours à venir. Nous nous en sortons plutôt pas mal et seront « presque » à l’heure pour récupérer Nash, Averell et Bodom à la gare. A 15 minutes près. Je m’améliore. Si Tam n’était pas allé chier, on aurait été à l’heure dis donc…
Bref tout ce petit monde commence à s’organiser. Les anciens choisissent les plumards en premier forts de leur expérience des précédentes éditions, et les bleu bites comprennent qu’il faudra qu’ils se coltinent un partenaire alcoolisé et/ou ronflant pour toute la durée du séjour. Dur. Sauf que sur ces entrefaites, Mayo sort la première pépite du séjour : Parapara Paradise sur PS2.
Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est DDR avec les mains grâce à des capteurs disposés sur le sol qui détectent la présence d’une main placée directement à leur verticale. C’est un peu grotesque à imaginer, surtout que les capteurs sont rose fuchsia, ce qui laisse supposer de la cible originelle du jeu, mais en y rajoutant des putes jap’ à gros nichons qui se trémoussent comme des pouffiasses de compét’ sur de la bonne grosse tek nippone des familles genre nights on fire ou autres Mickey Mouse March (M.I.C – K.E.Y – M.O.US.E. !!) c’est absolument fantastique. En témoignent d’ailleurs les nombreuses vidéos disponibles qui achèveront la crédibilité déjà pas fringante des différents protagonistes gesticulant de manière plus ou moins coordonnée. Voir Gabber faire le salut nazi sur de la bonne dance moisie en beuglant « Hail ! Hail ! Hail ! Hail ! » a comme un arrière goût de paradis.
Pendant ce temps, Averell le fourbe en profite pour installer un bouffe temps effroyable : bomberman Saturn. Jouable à 10 simultanément et pourvus de petits persos tous plus kawais les uns que les autres, la sauce prend immédiatement et les participants affluent. Seul Nash visiblement décidé à débloquer toutes les chansons de Guitar Hero II (mais quel est l’abruti qui n’a pas pris sa carte mémoire ??) boudera seul dans son coin, sa gratte en plastoque à la main.
Les autres sont déjà ailleurs. Entre coups de pute et fourberies ignobles, une franche camaraderie règne sur la partie. Les PUTAAAAAIN et autres ENCULEEEEE ne seront finalement battus que par un gimmick imparable auquel personne n’avait prêté attention, hormis peut être Benjamin de part son obédience judaïque. Mais comme il était pas là, on s’en branle.
Figurez-vous qu’Hudson a eu la grande idée de faire parler les bombermen. Et parmi les onomatopées des bonhommes casqués se trouve un merveilleux « ARGENT ! » digne des plus belles heures de la vérité si je mens. Une fois la similitude remarquée, chacun d’entre nous aura à cœur de le hurler le plus fort possible chaque fois qu’il retentira ingame, le tout évidemment suivi d’une hilarité collective incontrôlable.
Bref, une heure de bonheur entre potes, avec un événement tout à fait singulier : lors de la première partie, Gabber a servi de sparring partner version punching ball à tous les compétiteurs, incapable qu’il était de tuer quelqu’un d’autre que lui même. Sauf que voilà, la deuxième partie se déroule sur un stade de foot avec des ballons à la place des blocs classique à exploser… et Gabber se transforme en machine de guerre instoppable ! Je ne sais pas comment est foutu son arrangement neuronal, mais visiblement les ballons de foot ont une sacrée influence sur la productivité cérébrale du stéphanois. Si jamais les responsables de la DDEA me lisent, et je sais qu’ils le font régulièrement, merci les gars, je leur suggère vivement de remplacer la décoration du bureau de ce bon Stéphane pour y foutre un papier peint entièrement composé de ballons. Avec un truc pareil, notre Gabber est foutu de nous pondre un projet de l’envergure du viaduc de Millau.
Au bout de deux parties, nous cessons les hostilités, fourbus mais heureux. Ce sera d’ailleurs mon seul regret du séjour : inexplicablement nous ne retoucherons pas ce jeu pourtant merveilleux. Va comprendre Charles…
La nuit tombe sur l’E4, et nous attendons de pied ferme Bast et Scalp qui doivent compléter l’équipe du jeudi. Et autant dire que nous attendons avec une fébrilité enthousiaste. Tout d’abord parce que nous ne savons pas encore que Bast nous labourera la raie bien comme il faut au concours, sans quoi il n’aurait jamais fini la montée vivant, et surtout parce que nous savons ce que NesPas doit à Scalp, notre gentil hébergeur sans qui aucun des gais échanges du forum ne serait possible.
Du coup nous attendons religieusement de passer à table pour ne pas froisser l’homme en commençant avant lui.
En fait je déconne, on avait pas vraiment faim, mais l’un dans l’autre le résultat est le même : les deux zigues débarquent, et on s’attable pour grailler. Il est amusant de noter qu’on avait plein de projets culinaire pour ce soir là. Enfin « on » peut-être pas, mais moi sûrement. Sauf que la flemme et les petits fours de la copine à Radical aidant, on ne mangera que ça ce soir là, incapable d’avaler une bouchée de plus à l’issue de l’empiffrage en règle que l’équipe fera subir au saladier. Madame Radical, sachez que nous avons fait honneur à votre présent.
Vu que Tam est détendu, c’est le moment propice pour lui annoncer que ce serait sympa qu’il se lève demain matin à 07h00 pour aller pécho les Méjanes Bros. à la gare. Je sors les violons et mes meilleurs arguments de mauvaise foi disponibles, et, beau joueur, il accepte sans trop rechigner. Du coup il ne fera rien d’autre de tout le séjour, aka Nash/Wong style, en fonction des années. Et il ira se coucher tôt, par dessus le marché, la route ayant visiblement vaincu sa constitution fragile.
Nous ne tarderons d’ailleurs pas à l’imiter, sauf Nash et Mayo qui faisant honneur à leur réputation d’amants ludiques nocturnes mettront un point d’honneur à terminer un obscur épisode de Kunio Kun sur un émulateur NES que Nash a pris soin de foutre sur son portable.
Pourtant le légendaire M82 apporté par Tam, et à qui Nash avait rendu hommage dans les buissons parsemant la falaise quelques heures plus tôt, leur tendait les bras. Mais rien à faire, l’appel du Kunio fut le plus fort.
Je gagne ma couche et me prépare à dormir. Prudent, j’ai changé de place au cas où la triste histoire des chaussures radioactives du juif soit plus due à une malédiction reliée au pieu qu’à la bêtise crasse de leur propriétaire. S’agirait pas de se faire enculer ses heures de sommeil une fois encore hein !
Sauf que si, la malédiction étant directement relié à mon cul plutôt qu’au lit qu’occupe le bienheureux Zifnab confortablement installé dans les bras de Morphée. Tellement bien installé que le ronflement qu’il émet dégage suffisamment d’énergie sonore pour allumer une ampoule de 25 watts pendant 15 ans. Cette comparaison totalement abstraite n’est sous tendue par aucune donnée scientifique, c’est vrai, mais comme j’ai passé 3 bonnes heures sans pouvoir fermer une seule paupière mes pensées ont vagabondé ça et là, imaginant comment rendre utile une telle nuisance. Pensées qui n’ont d’ailleurs pas manqué de m’émouvoir en pensant aux pauvres malchanceux ayant eu le privilège de partager le compartiment du motoculteur humain dans le train comme j’étais moi même en train de douloureusement l’expérimenter. Bref c’est terrassé par la fatigue que je m’écroulais finalement dans un sommeil sans rêve peu après 5h30 du matin.
Du coup j’ai légèrement haï Tam, Taz, Raclette, les 6 milliards d’habitants de notre planète ainsi que mon portable quand ce dernier s’est rappelé à mon bon souvenir pour me signaler qu’il était grand temps de se lever pour se rendre à la gare.
Un rapide coup de pied au cul de Tam pour le lever, et je retournais me fourrer dans mon duvet pour tenter de grappiller quelques minutes de torpeur récupératrice indispensables à la journée s’annonçant.
Vendredi 25/09/09 – Et l’alcool fut.
Tradition ou graines d’alcooliques en devenir, j’hésite encore, l’arrivée des Mejanes coïncide toujours avec l’ouverture de plusieurs bouteilles d’alcool fort.
Et donc tradition oblige, une fois ramenés à la villa, les frangins s’attablent confortablement face à la mer avec une solide quille de 51, un bon pichet d’eau fraîche et des récipients divers afin de réaliser le divin mélange.
Trop heureux de pouvoir deviser avec ses camarades qu’il n’a pas vu depuis fort longtemps, Tam en profite pour partager leur rituel. Grosse erreur.
Alors que je me lève à mon tour aux alentours des 9 heures, c’est un Tam un tantinet « abîmé » que je croise dans le salon. Sourire niais et démarche aérienne, les prémices de la grosse descente sont déjà là sans que pourtant il s’en aperçoive. Du coup il n’hésite pas à se faire servir un 6eme pastis par Raclette qui visiblement a décidé d’inverser la formule du mélange traditionnel qui veut qu’on place 5 volumes d’eau pour un volume de 51. En langage familier sudiste, il vient de servir un flan. Du coup, y’aura plus qu’à tirer la languette pour démouler Tam et le mettre au lit vers 10h00.
Petit à petit la vie s’organise. L’ébriété aussi puisque Raclette a le service facile.
C’est à peu près à ce moment là que Gabber propose de nous faire découvrir à Radical et moi un petit jeu de foot SNES sans prétention : Soccer Shootout. C’est une révélation. Quel putain de panard pour un jeu pourtant moche et pas ultra maniable.
L’arcade est là, elle transpire de la cartouche, elle s’infiltre dans le moindre pixel d’herbe du terrain. Et puis surtout le petit plus qui transforme les bons jeux en légendes est là : le bruit des tribunes.
Magma inaudible totalement horripilant à écouter hors du jeu, il devient bizarrement supportable une fois installé dans la partie. C’est dire si ce jeu rend fou. Seuls les rares buts venant égayer la partie et provoquer un écran noir dépourvu de son rappellent aux joueurs que leur santé mentale est gravement mise en cause par l’exposition prolongée à cette merde sonore.
Et pourtant nous y jouerons tout le séjour. Ah, quel jeu !
Pendant ce temps Bast en profite pour installer un petit émulateur Megadrive sur le portable IBM qu’il a récupéré en brocante pour 12€ tandis que Bodom ne tient plus en place tout impatient qu’il est de lancer une grande partie d’Heroes 3 à 8 joueurs en hot seat.
Afin de couper court et de ne pas laisser espérer le lecteur avide de belles aventures ludiques devinant là le terreau dont on fait les grandes épopées, je précise immédiatement que cette expérience fut un échec retentissant. Obligés d’attendre des plombes que chacun joue son tour parce qu’ « il est déjà en train de jouer à autre chose, attend 5 minutes », obligés de relancer la partie 2 fois pour premièrement plantage de la machine et deuxièmement réparer le gros caca nerveux d’un Taz soupçonneux ayant joué les héros de tout le monde en faisant plein de conneries, tout persuadé qu’il était que quelqu’un avait joué son héros (alors que Fricadelle s’était juste trompé en recréant la partie), nous abandonnerons finalement l’idée ne serai-ce que de voir simplement deux d’entre nous se mettre sur la gueule tant ce jeu pourtant merveilleux ne se prête pas à un rassemblement comme l’E4.
Mais pour l’heure point d’échec à l’horizon, et tout le monde s’affaire entre son pastis, un pad et un bon mot de Gabber, ce qui permet de dérouler tranquillement jusqu’au repas de mid… 14h30. Il aura fallu tout de même arracher Raclette et Averell de leur affrontement épique au Barcode Battler, mais l’odeur de mon arme secrète est irrésistible.Le jour où vous croiserez l’un de ces hommes, demandez lui de vous parler du filet mignon « à la Hebus ».
Sans prétention aucune, vous aurez probablement la surprise de le voir pleurer de joie à la simple évocation du souvenir gustatif que ses papilles ont imprimé ce jour là. Mon filet mignon il roXXe, et c’est désormais un belle gratitude que je lis dans leurs yeux humides d’affection.
Gratitude également dirigée vers Radical et les femmes de son clan puisque le gratin dauphinois tient finalement les promesses de ses effluves enchanteresses qui nous enivraient depuis la veille. 2 hits combo, bitch !
Bref, c’est repus mais heureux que nous allons nous écrouler devant divers jeux : Nash agrippe son éternelle guitare en plastique, Gabber et Radical se précipitent sur le jeu de foot au son diabolique (et Nash de mettre sa télé à fond pour couvrir l’insupportable cacophonie), Bast entraîne Scalp vers un obscur shoot megadrive en 3d iso immonde, Taz prend des photos, Mayo débarrasse la table, Raclette boit, Averell joue son tour à Heroes 3, Zifnab prend le canapé en otage et Bodom admire tout ce petit monde-là de ses grands yeux émerveillés d’enfant. Tam doit évidemment faire quelque chose, rien de ménager puisqu’il considère que sa contribution communautaire a été remplie pour l’intégralité du séjour suite à son passage à la gare à l’aube ce matin, mais honnêtement je ne me rappelle plus quoi.
Et puis comme une envie de chier, et parce que l’eau était quand même vachement bonne hier (oui, il me remonte des souvenirs au fur et à mesure que je tape ce récit, et je n’édite pourtant pas, ça fait plus authentique), on décide que faire un petit beach volley des familles ce serait quand même über cool. Sauf que personne ne fait attention à l’heure…
Cela dit le match fut épique. Mais vraiment. L’inaptitude sportive de certains laisse coi. Sans nommer Bodom et Bast, parce que ce serait pas cool, il faut bien avouer que leur style emprunte plus au réflexe de survie en milieu hostile qu’à l’acte musculaire réfléchi. Je n’ai pas réussi à persuader Bodom en plus de 3 sets que se servir des deux mains pour faire une réception serait un avantage pour la qualité de celle-ci. C’est donc tout naturellement que l’intégralité des ballons se sont retrouvés dirigés vers ces deux joueurs émérites dans le but peu avouable de se faire des points faciles.
En tout cas on a bien rigolé. Tant et si bien qu’à l’issue du volley, on s’est dit « tient, si on faisait un foot ? ». 10 minutes et 1 ongle explosé plus tard (Averell, t’es un gros bâtard) le combat cessait, l’ensemble des participants exténués jugeant que ce n’était pas une si bonne idée que ça.
Et puis en retournant vers la serviette, un doute s’insinua en moi : putain, mais quelle heure il est ? L’un de mes coéquipiers m’assure qu’il doit être au minimum 18h30 bien tapés vu l’heure à laquelle on est parti de la villa. Donc tout va bien puisque Ti m’a rappelé le matin même pour être sûr que je n’oublie pas son train à 17h48. Yeah.
Et évidemment personne n’a pris son portable.
Bast remonte en vitesse à la villa avec moi (enfin en vitesse, on va pas se blesser non plus) pour constater les dégâts. Mon iphone affiche fièrement 17 messages et/ou appels manqués. Un record qui sera compliqué à battre tient. Je n’écoute même pas les messages de peur de voir mon cerveau fondre sous les insultes et redescends en trombe (enfin en trombe, on va pas se blesser non plus) vers mon véhicule toujours accompagné de Bast au cas où Ti se montre violent. Pendant le trajet je suis partagé entre la honte absolue et un fou rire incontrôlable en imaginant Ti seul à la gare de Leucate-La Franqui depuis plus d’une heure, seul au milieu des vignes en se demandant si quelqu’un viendra le chercher un jour.
L’idée d’une vague excuse moisie nous traverse l’esprit, du genre « quoi ? C’était pas 19h00 ton train ? T’es sûr ? », mais compte tenu de l’irritation légitime consécutive à l’attente interminable que ce sympathique catalan (oui, il y en a) vient de subir, nous préférons ne pas pousser le bouchon trop loin.
C’est un Ti moitié rassuré moitié furibard que nous trouvons planté fermement au bord de la route, un demi rictus crispé nous étant destiné en guise de signe d’accueil. Une rapide accolade, et nous voilà repartis vers la falaise où il ne restera plus que Pika à accueillir.
Ce sera chose faite vers 21h30 avec un Pika déguisé en père noël cette année encore.
De nombreuses caisses de matos viennent compléter notre arsenal pourtant déjà très conséquent. Ce n’est pas Nash et Bodom qui s’en plaindront puisque la X360 vient de faire son apparition et avec elle deux guitares wireless, un joli micro ainsi qu’une batterie qui constituera la principale révélation ludique du séjour à mes yeux.
Tout le monde se précipite donc sur ces nouveaux jouets, et la queue se forme pour faire partie de l’improbable groupe de métal qui se monte à la hâte au gré des morceaux de la gigantesque playlist de Pika sur Guitar Hero.
Et c’est là que tout le monde va constater avec effarement que Bodom, bien que fan absolu de hard rock et autres joyeux mouvements dérivés de cette subtile musique, joue de la gratte assis.
Vous avez bien lu. Assis. Comme un vulgaire Yves Duteil ou un Georges Brassens comme le fera judicieusement remarquer Taz en ironisant un merveilleux « Non ça n’était pas le radeau de la méduuuuuse ce bateaaaau… » alors que Bodom donnait tout sur Nothing Else Matters.
Autre grand moment : la voix d’Averell. Comment retranscrire cette sonorité précisément ? Je ne pense pas que ce soit possible avec les mots usuels., et pourtant je m’enorgueillis bien volontiers de la richesse de mon vocabulaire, mais là non. Il faudrait inventer des mots. Laissant perplexe la totalité des joueurs l’accompagnant, Averell aura pourtant le mérite de ne jamais lâcher le micro et d’interpréter sans se plaindre une énorme partie du répertoire de Metallica, et bien souvent plusieurs fois les mêmes morceaux puisque les musiciens avaient changé, ce que j’aurais été bien incapable de faire moi même. Ce ne serait donc pas sport de critiquer sa performance sans laquelle les inoubliables moments partagés n’auraient pu être, tout simplement.
M’enfin tout de même, il faudra un peu retravailler ça, parce que je crois que Raclette ne s’en est toujours pas remis.
Une pensée toute particulière ira dans ce compte rendu à Nash, Bodom et donc Averell pour un Sad but True absolument inoubliable exécuté à la perfection avec une intensité rarement vécue pour ma part devant un jeu vidéo. C’est bien simple, j’avais tous les poils des avant bras au garde à vous. Un immense merci pour ces quelques minutes de bonheur, tout simplement.
D’ailleurs n’aurait été le regard lourd de sous entendus que m’a lancé ma femme lorsque je lui ai montré la batterie de Pika le dimanche midi, je pense que j’en aurai déjà acheté une pour revivre un petit bout de ce bonheur enfui… **soupir*
Puis vient le temps béni du repas et de la confection du premier rose du séjour. Pour les ignares qui fréquentent le forum depuis 3 semaines en se croyant déjà chez eux, le rose est un cocktail sudiste à base de gin, de pulco et de grenadine. A l’instar du ponch, c’est incroyablement sucré, et donc incroyablement traitre.
Tout le monde le sait, sauf Bodom qui ayant abusé du délicieux nectar s’est lancé dans une explication passionnante du mode de vie péri-minier, discussion vivement encouragée par un Raclette chaud bouillant pour battre son record de « faire répéter le plus de fois possible la même chose à un mec pénible lancé dans une explication qui n’intéresse que lui » avec des petites relances savamment distillées du genre « comment ca ? » ou « attends, tu veux dire queee… ».
Rajoutez à ça le cul sec d’un grand verre de rose suite à mon innocente provocation « et dans le nord, vous avez les couilles de faire ça ? », et vous obtenez un Bodom pété comme un serre-joint qui saura pourtant résister au naufrage auquel je l’avais promis. Sont drôlement résistants ces chtis…
Enfin, on a toujours les vidéos d’Averell pour se rappeler ce formidable moment (cette phrase n’est là que pour inciter le maximum d’entre vous à demander la publication des dites vidéos au sieur Averell…).
Contre toute attente, c’est Bast qui s’est écroulé comme une merde. Plein de bière, de rose et de Pastis, il a prétexté un petit coup de fatigue vers 22h00 pour aller s’allonger et se reposer un peu.
Quand il a émergé, il devait être 5h00 du mat. J’en ai tout de même été pour une grosse frayeur en allant vérifier si tout allait bien sans pouvoir obtenir la moindre réponse même après un bon gros secouage et la petite giflounette réglementaire. Ce n’est qu’après une grosse minute à lui beugler dessus que cette grosse loque a consenti à me lâcher un misérable « caaa vaaaa » perdu au bout d’un soupir alcoolisé mais qui devait finalement suffire à me rassurer.
Pendant ce temps, la fête bat son plein. Gabber a dévergondé un partenaire pour une improbable partie de Castle of Illusion version MegaCD (ou alors était-ce la Saturn, je n’en sais rien), enfin un truc du genre avec Mickey et Donald en héros principaux. Le contraste avec les hurlements de chat qu’on achève d’Averell est maximum, l’effet comique aussi.
Je ne me rappelle pas bien qui a fait quoi ce soir là, mais ce fut grand, ce fut beau, et encore ce n’était rien en comparaison du lendemain…
Samedi 26/09/09 – And the winner is…
Le soleil se lève sur Leucate. Pour une fois j’ai bien dormi, vraisemblablement aidé par les bouchons d’oreille que Zifnab a eu la délicatesse de déposer sur ma table de nuit. Probablement pour éviter que je l’étrangle dans son sommeil.
C’est encore une superbe journée qui s’annonce. Les héros de la veille sortent doucement de la torpeur de la nuit, certains plus vite que d’autres. Surtout Bast en fait, vu qu’il n’a rien avalé depuis 14h30 la veille.
Chacun sait que le grand affrontement, celui là même qui a fait la légende de l’E4, aura lieu aujourd’hui. Après maintes négociations c’est finalement Pacman Vs sur DS qui aura l’honneur de nous départager.
Mais pour l’heure nous déjeunons tranquillement en nous relayant sur HOMM3. Ti attaque gentiment la réparation de ma popette et je constate avec amusement que ce que Tam avait appelé « des soudures de qualité » une paire d’années auparavant ne correspondent pas franchement à la notion de qualité que possède Ti. Qu’à cela ne tienne, il fait beau, il fait chaud, c’est le temps idéal pour refaire des soudures proprement.
Que faire pendant ce temps ? Vider le lave vaisselle, ce sera toujours ça de fait. Sauf que, horreur, celui-ci n’a pas tourné !! Bizarre j’étais pourtant sûr de… SA RACE ! IL EST CASSE !! ET ON EST 15 DANS LA BARAQUE !
Pareille mésaventure nous étant déjà arrivée lors d’une édition précédente, je sais à quel point le lave vaisselle est un organe vital du bon déroulement du séjour. Faire la vaisselle pour 15 est un loisir que peu d’êtres humains partagent, et je doute que l’un d’entre eux soit des nôtres.
C’est un tantinet inquiet que je sors prendre l’air pour réfléchir à un moyen d’annoncer ça à la communauté quand Scalp s’enquiert de ma mine déconfite. Une rapide explication paniquée plus tard, il se dirige sans la moindre hésitation vers la machine moribonde en m’assurant qu’il connaît ce genre de panne, qu’en Ardèche ils savent tout réparer faute de quoi ils meurent de froid ou de faim avant l’age de 12 ans, et qu’il va s’occuper de tout.
Et, tandis qu’il amorce un demi tour fluide et harmonieux au travers des rayons du soleil qui filtrent au travers du feuillage d’un laurier rose encore en fleur, je le trouve beau.
Ti en a fini avec la popette, c’est un succès.
Les bonnes nouvelles se poursuivent puisque Scalp en termine avec le lave vaisselle et que celui ci remarche sans problème aucun.
La fête aurait pu être complète si Ti avait réussi à réparer mon Fightpad X360 malencontreusement tombé en panne subitement et qui depuis m’interdit toute partie de Street Fighter 4 digne de ce nom.
J’explique à Ti que je n’ai même pas réussi à l’ouvrir en ayant pourtant retiré toutes les vis. Normal me répond-il en ôtant le petit autocollant du test de qualité produit qui masquait une ultime vis. Autant dire que je me sens très con.
25 minutes de bidouillages en tout genre nous sommes deux. Ti ne comprend pas ce qui peut merder puisque seule la croix ne fonctionne pas et que toutes les soudures ont l’air intactes. Il conclut à la panne d’un composant et déclare ma manette bonne pour la casse, ce qui ravit Bast trop heureux de récupérer une splendide coque Blanka pour y loger un controller Megadrive.
Epilogue immédiat : j’ai recommandé un fightpad. Et j’ai lu la notice, notamment les FAQS. « Ma croix ne répond plus, que se passe-t-il ? »
« Vérifiez que le micro switch au dos du pad n’est pas sur la position RS »
Un rapide coup de fil à Bast mon confirmera que dans la fureur aveugle du combat, j’ai bien déplacé le switch sur la position RS…lolilol comme disent les jeunes.
La journée se passe pour le mieux. Les grillades sont un délice, l’alcool coule à flots, et comme le temps le permet nous retournons nous adonner aux joies simple du volley ball.
C’est un nouveau cavalier seul de Bodom dans la catégorie « le ridicule ne tue pas » avec son incomparable technique du volley à une main.
Mais déjà l’après midi tire à sa faim (la veinarde) et il est grand temps que les hommes, les vrais, s’expliquent pour savoir qui va succéder à Raclette et moi.
Les poules sont tirées au hasard (les veinardes). 3 poules de 4 et une de 3, les deux meilleurs de chaque poule se retrouvant dans des poules de demi-finale, et les deux meilleurs de ces poules s’affrontant en une poule finale.
Le destin m’octroie Bast, Raclette et Averell comme adversaires. Piece of cake comme disent mes cousins du Connecticut. C’est avec un certain brio que j’écœure méthodiquement ces trois larrons manquant de peu d’infliger un superbe « fanny » à un Raclette médusé et un peu éberlué de terminer bon dernier de la compétition. Bast et Averell sont au coude à coude pour la deuxième place, et comme ils finissent à égalité il faudra qu’ils disputent un barrage pour savoir qui pourra continuer l’aventure (pour Bast, appuyez sur 1).
Comme vous êtes nombreux à avoir appuyé sur 1, c’est donc Bast qui l’emporte de justesse. Averell ne se doute pas que dans son acharnement à éliminer le lyonnais, il a réveillé la bête…
Désormais Bast sera inarrêtable dans son irrésistible conquête du titre. J’échouerai lamentablement en demi face à un Bodom surpuissant qui me ridiculisera et me relèguera à la dernière place de ma poule. Il sera rejoint par Tam, Bast et Pika pour un final que ne ratera pas Bast. Saluons là son entrée dans le cercle très fermé des grands joueurs qui ont une fois dans leur vie remporté un leucate, et ayons une pensée compatissante pour Tam qui échoue une fois de plus sur le podium avec une bien triste médaille de bronze pour un joueur de son niveau. Trop de pression, certainement.
Classement final :
Bast – Pika – Tam – Bodom – Gabber – Hebus – Ecstazy – Nash – Zifnab – Averell – Ti – Scalp – Radical – Mayo – Raclette.
(sans garantie aucune sur l’ordre passé la 8eme place, mais bon, who cares ?)
En tout cas l’immense et non feinte joie de Bast faisait plaisir à voir et c’est une fois encore dans une excellente atmosphère que la remise des prix s’est effectuée. A noter que plus ca va, plus l’E4 s’embourgeoise puisqu’il y avait « au pied du sapin » une Saturn escortée d’une megadrive (ou deux ?) et d’une super nes control set un brin illégale ramenée par Mayo (évidemment, sont fourbes ces jaunes). A quand la neo geo ?
Pour fêter sa médaille de bronze, Tam se lance dans la confection de grogs à l’absinthe au cannabis tandis que tout un chacun se cale devant son jeu de prédilection. La soirée promet d’être longue et belle, un peu comme nos queues à tous finalement.
Belle soirée qu’a dû également connaître le parapentiste qui eut la bonne idée de survoler la villa au moment du repas de midi et qui fut accueilli par un tonitruant COUCOU, référence au somptueux « Coucou, tu veux voir ma bite » diffusé sur M6 et répété ad nauseam par un Taz extatique devant ce ton désinvolte du commentateur blasé, ainsi que par une forêt de culs magnifiquement exécutée par l’équipe quasi complète des convives à table à ce moment là.
La soirée avance, il se fait tard. Mais Tam n’a pas dit son dernier mot. Le gredin a préparé un merveilleux blind test oldies a souhait transpirant la passion et le chiptune. Une grosse heure de bonheur musical en quelque sorte.
Et surtout une révélation pour nous tous. Sous ses dehors d’enfant du rationnement un brin autiste quand il évoque son enfance, son attirance pour Peach ou bien les jeux de foot japonais, Gabber cache bien une oreille musicale extrêmement pointue. Enfin pointue pour tout ce qui touche à Disney. Ayant brillamment exposé sa deuxième passion après le foot en jouant pendant le séjour à nombre de jeux normalement réservés à un public jeune, il confirme ses goûts en infligeant une immense déculottée à l’ensemble de la tablée en devinant avant tout le monde et en moins de deux seconde chrono le titre de tous les jeux mettant en scène Mickey que Tam a inclus dans son blindtest. Le tout en exécutant une double frappe de la table à l’aide de son crane en répétant « Miiiickeeeey !! **BOM BOM** » devant une assistance partagée entre le fou rire et l’inquiétude de devoir partager encore une nuit avec ce psychopathe.
Ce blindtest révèlera toutefois le clivage des générations, puisque les plus âgés d’entre nous n’auront aucune peine à se souvenir des mélodies enchanteresses de l’Amiga ou de la NES alors que Bodom se fera une joie de nous humilier sur les jeux GC et PS2 dont certains m’étaient totalement inconnus, même de nom. Ah là là, ces chtis…
Il est tard, le grog et le rose ont émoussé les vigilances, mais qu’à cela ne tienne ! C’est la dernière soirée de l’E4, et on ne va pas se quitter comme ça. Tam a apporté son vidéo proj, et Pika a amené Night Trap sur mega CD. Radical a une corde et Averell un drap blanc. En moins de 10 minutes d’efforts conjugués, la terrasse de la villa se transforme en cinéma de plein air et le jeu est lancé.
La fatigue et l’alcool aidant, nous passeront un excellent moment quelque peu gâché par la mort prématurée de Megan (GROSSE PUTE) qui nous empêchera de contempler la séquence de fin de ce chef d’œuvre vidéoludique. Et ce alors que Bast était aidé d’un Taz au taquet et équipé de l’intégralité du walkthrough du jeu. Nous n’avons simplement pas pu aller au bout. Et sans défaitisme particulier, il faut une belle abnégation, ou alors une grosse couche de connerie, pour écrire la soluce de ce jeu tant certains passages se jouent à la seconde près.
En tout cas, nous nous méfierons désormais tous des bibliothèques que nous croiseront…
Bon allez, on a bien déconné, on va peut être se mettre au pieu et… ah ben non. Comment ? Un trivial ? A 3h30 ? Pourquoi pas.
Hop, on forme 3 grosses équipes, et en avant Guingamp.
Très honnêtement je ne sais pas qui a gagné, ni s’il y a eu un vainqueur. J’ai sombré comme une lopette aux alentours des 4h30 terrassé par la fatigue. Mais avant cela, j’ai quand même pu assister à 3 moments de légende :
-Comme lors du concours 2007 et la réponse « Quantas », alors que le dé avait déjà changé de main tant tous me croyaient perdus, j’ai ressorti deux réponses de je ne sais trop où et écœuré les frères Mejanes au passage, excusez du peu. Donc les gars vous notez, la capitale du Paraguay c’est Asuncion, et le duo de comédiens qui jouent dans « Une journée particulière » d’Ettore Scola, c’est Marcello Mastroiani et Sophia Loren. Plaf, bien propre.
-A la question « Quel est le pays qui regroupe 300 ethnies et 700 dialectes ? », alors que tout le monde réfléchit, Gabber exécute ce qui restera comme son Trintignan-Do-Ken à lui en essayant un génialissime « La Seine Saint-Denis ! ». Camembert d’honneur, à l’unanimité.
-C’est ce même Gabber qui sera victime quelques minutes plus tard du plus flagrant étalage de mauvaise foi que j’ai jamais pu constater à ce jeu, et Dieu sait que je m’y connais. Raclette demande quel est le nom du championnat qui oppose les meilleurs équipes européennes tous les 4 ans, et refuse le « Championnat d’Europe des Nations » de Gabber sous prétexte qu’il est écrit « Coupe d’Europe des Nations » sur la carte. Le tollé général n’y changera rien, Raclette refusera la réponse. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid…
Dimanche 27/09/09 – Ce n’est qu’un au revoir…
Les têtes sont grosses et les cœurs sont lourds. Ou peut être bien l’inverse. Quoi qu’il en soit, l’E4 touche à sa faim (le veinard) et vient le temps du grand merdier : à qui est ce putain de cable ? Les gars, je ne trouve pas mon chargeur putain ! Comment ça se fait que j’ai deux fois street fighter 2 dans mon sac moi ?? Mon cadeau me plait pas, tu veux pas l’échanger avec le mien ?
Il y a des choses qui ne changent pas, le dernier matin est de celles là. Nous trouverons pourtant le temps pour un petit Smallworld, jeu de plateau délicieux amené par Ti qui en profitera pour nous étriller poliment en dévoilant les règles au fur et à mesure de leur application dans la partie. Une bien belle stratégie putassière que je recommande chaudement à tous les amoureux de la gagne.
Petit à petit les gens font leur paquetage. Les parisiens partent les premiers, bientôt suivi par les lyonnais et le montpellierain. Seuls vont rester les Mejanes, Zifnab, Pika et Mayo.
Du coup nous en profiterons pour nous faire un petit trivial « années 80 » de bonne facture que Pika avait pris soin de joindre à son paquetage.
Bien nous en a pris car au détour d’une question somme toute banale posée par Mayo :
-Dans quel film rencontre ton le détective Guillaume de Baskerville ?
-Facile, Au nom de la rose, répond Raclette.
Et là, contre toute attente quand on connaît un peu le père Mayo, un cinglant « faux » retenti à la face d’un Raclette ahuri.
-C’est LE nom de la rose, pas AU nom de la rose.
Les minutes qui suivirent furent belles. Devant la jubilation intense des participants suite à ce camouflet bien mérité, même Taz dû renoncer à défendre son frère qui n’en finissait plus de pester contre notre intransigeance.
Ah ça, il n’est pas près d’oublier la coupe d’Europe des nations…
Sauf que voilà, on joue, on rigole, et on en oublie l’heure qui tourne à une vitesse folle !
Les valises sont bouclées en catastrophe, tout le monde se précipite vers la bagnole et c’est tout honteux que je laisse Pika et Mayo finir de nettoyer la maison et la fermer à ma place. Pas que ce soit pénible, mais ils se sont quand même tapé tout le matos de Pika à descendre de la falaise à deux. Au moins Mayo a-t-il pu expérimenter ce que Pika et moi avions déjà vécu en 2007. Sous la pluie.
De toute façon partir comme des voleurs n’y aura rien changé, le train fut loupé et c’est chez moi devant un bon rafraîchissement que s’achèvera ce l’E4 merveilleux assurément amené à faire parler de lui de nombreuses années durant.
Merci à tous d’être venu et d’avoir perpétué cette belle tradition.
Merci à Gabber pour avoir illuminé le séjour de sa sympathie communicative, de sa connerie spontanée, de son impudeur parfaitement délicieuse. Ce mec est un héros des temps modernes, l’écouter raconter sa vie fait du bien au moral.
Merci à Ti pour avoir supporté l’insupportable attente engendrée par ma négligence, réalisé les réparations sur le court temps qu’il a passé avec nous, fait découvrir un jeu de plateau exceptionnel, et démontrer à lui tout seul que non, les catalans ne sont pas tous des abrutis xénophobes et obtus.
Merci à Averell pour sa voix d’outre tombe, pour cet inoubliable Sad but True, pour son air pince sans rire, pour son espièglerie lorsqu’il filmait Bodom ivre, pour son amour de la Saturn (ARGENT!) et du Barcode Battler.
Merci à Bast pour sa joie de vivre, pour son humeur toujours égale, pour avoir un sommeil qui ressemble au coma, pour avoir pété le cul de Tam en finale, et bravo pour sa belle victoire.
Merci à Mayo pour avoir tant aidé tout au long du séjour, as usual, pour avoir une fois encore déniché des lots de folie, pour avoir apporté Para Para Paradise (heil heil heil heil !), pour être en toute circonstance prêt à jouer ou apporter son assistance à qui la demande. En plus de ça, je crois qu’il a encore progressé au volley…
Merci à Nash.
Merci à Radical pour son gratin dauphinois et ses petits fours, pour m’avoir laissé son t shirt à laver et repasser, pour n’avoir prononcé que des mots nécessaires à la collectivité pendant 4 jours (j’ai faim, j’ai soif, je veux bien jouer, ah ah j’ai gagné), pour avoir été un partenaire de qualité sur les jeux de foot, et surtout pour ses messages de remerciement post E4 signes d’une grande timidité qu’il a pourtant surmontée avec brio.
Merci à Raclette pour cet inimitable flegme qui pue la classe, pour boire comme un trou et toujours rester digne, pour avoir essayé de me prendre un round à Street Fighter 4, pour s’être pris la plus belle faciale de tous les temps à Pacman Vs.
Merci à Bodom pour avoir apporté un touche de fraîcheur dans notre joyeuse troupe, pour avoir prouvé photo à l’appui qu’il y a bien des phoques sur les plages du nord de la France (sa race, c’te misère…), pour son accent tellement plus authentique que celui de Danny Boon, pour son émerveillement de chaque instant devant les péripéties à peine croyable narrées par Gabber, pour sa délicate attention, et pour jouer du Metallica comme Brassens jouait le gorille.
Merci à Tam pour toujours être le sale con insupportable que tout le monde aime, tellement pénible quand il gagne, pour son blindtest qui puait l’amour de la chiptune à des centaines de kilomètres à la ronde, pour m’enseigner la voie à suivre à SF4, pour être une mine d’or intarissable pour parler des jeux japonais SFC n’ayant jamais vu le jour chez nous, pour me remettre fréquemment les pieds sur terre via le chat de gmail. Nul doute qu’il finira bien par gagner le concours, un jour.
Merci à Zifnab pour son amitié, même si la fatigue de la vie parisienne se fit plus sentir cette année que les précédentes, pour se comprendre à demi mot, pour m’avoir fait goûté la joie d’une insomnie, pour avoir gardé le canapé au chaud 4 jours durant.
Merci à Scalp pour son sauvetage miraculeux du lave vaisselle, pour héberger sans rien dire la totalité de nos conneries échangées sur le forum, pour la fragdome qui a tellement à enseigner à l’E4 question jeu pur, pour m’avoir déscotché de la batterie vu qu’il l’aimait autant que moi.
Merci à Pika pour tout le matos fournit, une fois encore, pour m’aider à ne pas me sentir seul avec mon accent qui pue la provence, pour faire de l’E4, le temps de quelques heures, son vide grenier personnel, pour avoir été au top de l’organisation et m’avoir remplacé au pied levé pour assurer le nettoyage de la villa.
Merci à Ecstazy sans qui tout ce joyeux bordel n’aurait jamais vu le jour, pour son « coucou » communicatif, pour ses somptueuses photos, pour avoir tant contesté ma poule de consolante qui lui était très défavorable mais qui a au moins révélé une soif de vaincre que je ne lui connaissais pas, pour avoir géré le concours de main de maître.
Et donc merci à Nash pour son improbable Kunio Kun avec Mayo, pour ses interminables sessions de street fighter qui font désormais partie intégrante de notre manifestation, pour ne pas m’avoir battu à Pacman VS en petite finale, pour avoir tant aimé le rose (et le grog), pour Sad but True.
C’était Hebus San, en direct de ses souvenirs. A vous jenesuis.net.