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Trailblazer
Gremlin Graphics Software - 1986
Pierre qui roule n'amasse pas Mickey Mouse par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Un jeu Amstrad, c’est souvent une madeleine de Proust pour moi. Ce sont ces longs après midi Nutella – petit pain au lait chocolat… Et Trailblazer c’est le ‘couic couic’ du joystick, criant de douleur sous les coups acharnés que je tentais de lui inculquer. C’est l’un des jeux les plus frais de mon histoire avec le CPC. Mais je doute que vous aillez quelque chose à faire des mes histoires de gros mélancolique blasé. Et vous avez raison, parlez-moi de vous plutôt.



Ok, vous n’avez rien à dire, et c’est tant mieux. Si vous vous êtes surpris à parler à votre écran en disant « bah écoute bonhomme moi ça va pas mal, je reviens des courses et j’ai vu que les sauces pour pâtes avait un nouveau parfum, crème fraîche basilic. Et bien moi je trouve ca du vol, c’est très simple de faire ça à la main, pourquoi acheter ça en pot, pfff ». Si vous vous êtes trouvé dans cette situation, c’est que vous êtes tout de même proche de la folie, faites attention ami internaute… Mais revenons à notre jeu.



Trailblazer est une des merveilles de l’Amstrad. Dès l’écran titre, on peut être surpris de la finesse du dessin. La musique est immédiatement entraînante, on est dedans et on y croit. Et en quoi croit-on ? On va diriger une boule le long d’un tapis roulant bourré de pièges pour l’amener à bon port. Fascinant non ? Ne partez pas, c’est vraiment sympathique.



Le tapis roulant est en vue 3D. Ne vous attendez pas à des miracles, vous êtes sur Amstrad. Mais le résultat est miraculeusement extrêmement propre, et encore plus miraculeux, fluide ! Le dit tapis est composé de dalles de couleurs, ayant toutes un effet. Les dalles oranges / rouges sont les dalles de base. On trouve ensuite le blanc qui fait rebondir notre balle, le vert qui ralenti, le bleu qui inverse les commandes, et le jaune qui fait aller à fond. Et c’est parti pour le lâcher de ballon !



On dirige donc un ballon lâché à fond sur le tapis. Gauche droite, accélérer ralentir, rebondir. Et ca suffit. On slalome de case en case, en évitant les trous, en évitant les cases qui pourrissent le rythme, dans l’optique saine de passer au niveau d’après. Et en bon jeu d’arcade, dans le temps imparti. Et oui, les recettes les plus simples sont parfois les meilleures ! Le petit ballon dévale la piste, répond au doigt et à l’œil à merveille, et tout s’enchaîne à merveille.



La difficulté est superbement dosée, et si les premiers niveaux sont passables aisément par le joueur lambda, rapidement c’est l’angoisse, pour devenir proche de la folie. La durée de vie est quant à elle remarquable pour un jeu d’arcade, et on revient souvent vers sa petite disquette pour tester son ranking comme un gros sale.



La seule ombre du tableau est la musique. Oui, à l’écran titre on la trouve fraîche et de bon aloi. Mais pas de bol, elle tourne en boucle. Et elle est très courte. Au bout de 30 minutes de jeu, à écouter la même boucle minable, on ne peut que se lever, arracher tous les câbles et balancer son clavier du 9ème étage en hurlant « PLUS JAMAISSSS CAAAAAA !!!! ». Et vous auriez raison. A titre exceptionnel d’ailleurs.



Mais Trailblazer n’a pas besoin de musique, qu’on se le dise. Tout est bon, comme dans le cochon. Maniabilité au top, durée de vie parfaite, défi constant… Un parcours sans faute pour un jeu qui fête tranquillement ses 20 ans !

Le point de vue de César Ramos :
Relativement rare neuf, surtout que c'est un jeu français, mais en copie un grand grand classique...