Il faudrait être mad pour ne pas l'aimer.
Navy Seals
Ocean - 1990
Encore un jeu pour ceux qui portent au centre par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Après avoir écumé les sites internet à la recherche des trop rares jeux grâce auxquels j’ai pu chopper, je suis retombé sur Navy Seals. Non, ce n’est pas à l’aide de ce jeu que j’ai pu faire quelques langues en bouche bien sur, mais j’ai pu agréablement passer des coups de fil à ma grand-mère, le dimanche soir, en jouant à celui-là. Et c’est amplement suffisant pour mériter une critique.



Les navy seals, tous les fans d’armes vous le diront, sont des commandos d’élite américains. Vous savez, ce genre de mec sans passé, bourré de muscles, avec une femme pleine de maladie inconnue dans chaque ville d’Afrique, où le contexte géopolitique l’aura fait muter. Ce genre de mecs, comme finalement on en connaît pas. Enfin je parle pour moi. Peut-être que ton père est navy seals qui sait. Dans ce cas je ne veux pas t’apprendre la triste nouvelle. Oublie l’histoire de la pute pleine de maladie ok ? Et comme tout bon commando, il a eu le droit à son film d’action à lui. Bon je vous fais le film en gros, là, vite fait. Un commando est touché, et hop on envoie les navy seals pour les sauver et ils vont tout faire péter en partant. Un vrai bon film des années 90 comme on en fait plus…



Et Ocean, la boîte bien oldies, en a fait un jeu. On dirige l’un des ces gars, pleins de muscles tout ça, dans l’intrigue qui va tout faire péter. On se balade donc l’arme à la main, dans des niveaux bourrés de méchants qui en plus vous en veulent (c’est trop, n’en jetez plus) qu’il va falloir zigouiller pour sauver nos compatriotes (ce mot est à prononcer avec l’accent de la World Compagny dans les guignols de l’info, pour bien peser ce que je raconte). On débarque donc, un peu perdu avec notre petit marcel kaki, notre petit pantalon camouflage, avec un petit pistolet à bouchon. Et on avance, découvrant l’intrigue… Jusqu’à l’explosion finale, sur fond de coucher de soleil africain, et de cocaïne.



Je sais ami, tu sens déjà le souffle chaud de l’aventure te lécher ton doux visage balafré. En effet ton personnage va voyager. Il réagit à tes commandes de manière un peu lourde, il saute un peu poussivement, mais dégaine en un quart de tour. Donc la maniabilité de notre mutant demandera tout de même un petit temps d’adaptation. Mais rien de transcendantal. Tant qu’il dégaine vite… Cependant il faudra faire un peu attention aux munitions. C’est une chose trop rare pour qu’on ne la remarque pas. Et bien oui, vous avez l’habitude des jeux où l’on tire à tout va en faisant l’hélicoptère de l’autre main ? Et bien oubliez. Ici vous êtes inexistant, quoiqu’il arrive le gouvernement niera tout. Et les balles sont décomptées de votre salaire. Et ca c’est moche. Vous partez donc au début de chaque niveau avec un nombre de balles un peu short. Il faudra donc en ramasser tout au long du niveau. Et je vous promets que ce ne sera pas une mince affaire.



Et oui, courir nu dans une base ennemie en hurlant « les gars merde, ne me tirez pas dessus je n’ai plus de munitionnnnnns », c’est ridicule pour un commando. D’autant plus s’il est américain. Donc la difficulté est bien présente. Mais heureusement les niveaux sont bien conçus. Et on aura toujours envie d’aller plus loin pour se prouver que l’on est un homme. En même temps je connais peu de mercenaires qui douteraient de leur masculinité (pensez au type en train de tirer partout en faisant l’hélicoptère pour vous en assurer…). Et en plus d’être bien fait, les niveaux sont beaux. Oui, beaux. La Game Boy peut parfois cracher des merveilles. C’est du pixel art à l’ancienne, où avec 4 pixels on vous fait un ennemi suant, tout près à vous zigouiller habilement dans un feulement de lame de couteau. Les décors sont donc vraiment beaux.



Et il n’y a pas que les décors. Il y a aussi les scènes entre les niveaux, ou encore l’écran titre. Tout est parfait visuellement, et vous ne pouvez qu’aimer. Regarder quand vous mourrez, la qualité de ce cercueil ! On peut presque le toucher, il sent quasiment le sapin, on sent bien en le regardant que l’état n’a pas lésiné pour financer un beau cercueil à son beau commando mort…



On a donc un jeu beau, à la maniabilité un peu corsé, et au level designing très intéressant. Ne manque plus qu’une musique de feu, et tout est parfait. Et bien PAF je vous le mets dans le mille, la musique est très bonne. Genre gros mecs pleins de muscles tout ça tout ça (je vais arrêter avec les types et leurs biscotos, on va me prendre pour un village people). Punchy à souhait, elle colle parfaitement à l’ambiance.



Ah je m’en suis tapé des…. Des méchants. Je vous avais dit d’oublier cette histoire de péripatéticienne au dessus, mince ! Ces longues parties avec ma grand-mère à l’oreille droite (oui, j’ai toujours mon téléphone à l’oreille droite, c’est marrant non ?) et ma game boy dans les mains à zigouiller des méchants… Joie. Et maintenant c’est moi le grand père donc c’est moi qui donne les ordres. Allez acheter ce jeu, vous verrez ce que la game boy a de mieux à donner !

Le point de vue de César Ramos :
Un jeu difficile à dégotter, mais pour trois fois rien.