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Kung-Fu Master
Irem - 1990
Bruce Lee était un petit sexe par Ghost

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Que dire de "Kung'Fu Master" ? Un jeu parmi tant d'autres ? Pas seulement. Nous avons ici un MEP ("Mythe En Puissance") de la ludothèque très fournie du Game Boy, créé par l'un des cadors de la programmation Oldies qui, hélas ! n'a pas su survivre à l'avènement des 32bits (voire plus si affinités), j'ai nommé IREM, à qui l'on doit notamment le mythe "R-Type". Bon. Mais encore ?



Difficile de catégoriser "Kung'Fu Master". Je dirais que le jeu se rapproche le plus d'un beat them'all classique, avec un petit peu de plateforme-action, même s'il ne ressemble pas aux canons du genre. En fait, pour simplifier, je dirais qu'il est l'archétype du beat them'all, à savoir "se balader avec un perso dans la rue et castagner tous les ennemis qui tente de vous marave la gueule" (pour simplifier).



Dès l'allumage de la console, on peut s'attendre à un bon jeu (en tout cas, il y a un petit quelque chose "d'attrayant"). Choisissez le niveau (Easy ou Hard) et c'est parti pour... 6 minutes 54 secondes et 71 centièmes de bonheur! Oui, vous avez bien lu: le jeu se finit en moins de 7 minutes, sans aucun problème (et encore, je me suis traîné la bite). Le jeu est d'une simplicité déconcertante, à un tel point qu'on se demande où se trouve l'intérêt de jouer à un truc pareil. Perso, même maintenant, je ne saurais pas vous répondre avec des mots cohérents.



Pourtant, le jeu est vraiment tripant. Mais pourquoi, bordel? Ben... En fait... Peux pô dire. Déjà, les graphismes sont bateau. Rien d'exceptionnel, vraiment, d'autant plus que le jeu n'a même pas l'excuse d'être l'un des premiers de la console car d'autres jeux sortis à la même époque (voire avant) rivalisent largement en qualité visuelle. Pas de quoi fouetter un chat, donc. L'animation des personnages est risible et les patterns des ennemis prévisibles avant même d'allumer la console (c'est dire!). Jouez-y pour la première fois et vous aurez l'impression d'y avoir joué toute votre vie.



La musique est entraînante et on la supporte 7 min (heureusement, le jeu ne dure pas plus longtemps). Très répétitives, elles ressemblent à une représentation musicale du symbole de l'infini (vous savez, le 8 couché...(NDLR : tu parles du symbôle ALPHA ? Qui a dit que l'on apprenait rien sur ce site ?)) et sont rythmées sur le jeu (pas commun). Chaque niveau étant chronométré en environ 90sec et l'on le finit en 30 sec (bon, ok, 60sec, mais c'est à cause du boss), je ne saurais vous dire si elles durent plus qu'1min30. Les bruitages sont inexistants et se limitent à des simples coups, qu'ils soient du pied ou du poing.



Mais alors quel est l'intérêt de posséder "Kung'Fu Master" ? Aucun, si ce n'est que c'est un jeu qu'on trouve partout en occasion (sûrement le plus répandu) pour un prix dérisoire et que ne pas le posséder dans sa ludothèque parait irréel (c'est vrai, ça fait tâche de ne pas voir la fameuse étiquette orange dans son panel de jeux). En fait, ce jeu n'est pas un jeu : c'est un moyen d'occuper 6 minutes 54 secondes 71 centièmes de sa vie, et ça plusieurs fois de suite. Le but pouvant être de battre son record de temps pour le finir.



En gros, "Kung'Fu Master" est le jeu qu'il faut posséder, non pas pour ses qualités de jeu, ni ses musiques de feu, encore moins pour son animation et surtout pas pour sa difficulté, mais juste parce qu'il faut l'avoir, comme on se doit d'avoir un numéro de sécurité sociale, un signe astrologique, une casserole ou encore un paillasson, c'est-à-dire toute ces choses de la vie quotidienne.
Le point de vue de César Ramos :
Un jeu tardif, malheureusement trop commun