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Mario's Picross
Ninendo - 1995
Crève, sudoku de merde ! par Hebus San

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Combien d’entre vous abhorrent le sudoku ? Allons, ne soyez pas timides. Sachez affirmer votre différence devant ces hordes beuglantes de ménagères de moins de 50 ans qui hurlent à l’amour à chaque nouvelle grille en 9x9 qu’on leur propose.
Car les choses n’ont pas toujours été ainsi. Le pouvoir n’a pas toujours été aux mains des chiffres dans le pays des grilles.

En 1995 sort un petit soft sans aucune prétention mis à part celle d’afficher, une fois encore, Mario sur une cartouche de GB.
Mario n’en est pas à son coup d’essai en ce qui concerne les jeux de réflexion, mais celui-ci sera un coup de maître.



Mario’s Picross est terriblement addictif. Mais oubliez ici la magnificence des Dragon’s Lair et autres Dr Franken, nous sommes dans ce qu’il est convenu d’appeler un désert graphique sans commune mesure. Et je suis brave.

Idem pour les musiques, puisqu’on tape pile dans le fameux « Sonate en Ut majeur pour ascenseurs en folie : la fièvre du 4ème étage » (tu le sens bien mon gros Ut ?) que n’aurait pas renié un Clayderman des grands soirs. On joue sans la remarquer, mais quand on bloque elle nous emmerde. Oui, là encore comme dans l’ascenseur, quand la machinerie se bloque il est rare que la radio soit également en panne. Je sais que monsieur Otis nous lit régulièrement, aussi j’en profite pour lancer un appel : par pitié, couplez le mécanisme élévateur de l’ascenseur avec celui de diffusion du son. Comment ? Ca empêchera d’appeler à l’aide ? Et bien qu’importe, il vaut mieux s’époumoner à crier au secours dans un silence de cathédrale plutôt que d’attendre comme un connard que le préposé de garde à la sécurité des ascenseurs répondent de sa sale petite voix nasillarde entrecoupée de notes vulgaires chiées par des musicomanes maladifs sans aucun talent. J’ai dit.



Graphiquement morne, musicalement quelconque, mais que reste-t-il donc à mario’s picross pour que je conserve mon beau sourire émail diamant ?
Un principe de jeu en béton.

Jugez plutôt, c’est con comme un boulon.

Un grille de 15x15 vous est présentée (5x5 pour les niveaux d’initiation). Au dessus de chaque colonne, et à gauche de chaque ligne se trouvent des chiffres. Oui, les chiffres étaient encore à l’extérieur à l’époque. Seul le sudoku a eu l’outrecuidance de les pousser à envahir la grille. Enculé. Bref.
Ces chiffres représentent le nombre de cases remplies dans la colonne ou la ligne à laquelle ils sont attenants.



Exemple, si un 0 surmonte une colonne, il n’y a aucune case pleine dans cette même colonne. A l’inverse, si c’est un 15, alors vous devrez remplir toutes les cases.
Lorsque plusieurs chiffres se succèdent, ils indiquent les séries de cases remplies séparées par au moins une case vide. Exemple, 2 2 2 5 indique qu’il y a tout d’abord trois séries de deux cases remplies séparées au moins par une case vide, puis une série de 5 cases.



Le chiffres respectent l’ordre des séries. Encore heureux d’ailleurs. Dans le cas contraire, vous ne seriez pas un joueur de jeu vidéo mais un autiste cruciverbiste passionné de suites mathématiques et de probabilités fractales.
Comment ? Non, ça n’existe pas, mais j’ai trouvé que ça donnait quand même une bonne idée de la chose.

Donc les chiffres sont dans l’ordre.
Toute la difficulté va donc consister à commencer la grille. Parce qu’à petit niveau certaines colonnes ou lignes complètement remplies constitueront un point de départ idéal. Mais plus vous avancerez, et plus ce sera chaud de débuter.
Heureusement le jeu comprend une petite fonction d’aide (activable au début de chaque puzzle) qui va aléatoirement résoudre une ligne et une colonne pour vous. Ce qui est bien souvent suffisant pour partir du bon pied.

64 puzzles d’initiation, 64 puzzles normaux, et 64 puzzles pour « expert » vous tiendront en haleine de longues heures durant.



Evidemment, vous avez un temps limité pour résoudre chaque grille.

J’en vois un au fond qui maugrée que oui mais bon, y’a qu’à essayer au pif. Et oui mais non, pauvre tache. Tu crois niquer mario comme ça ? Hein ? Tu crois que Sonic a pas essayé avant toi ? Retourne vite astiquer ta collection de Shaq Fu avant que l’ire ne me prenne, mécréant.

Donc on ne peut pas essayer au pif. Enfin on peut, mais toute erreur se paiera en temps. Et oui, le système est génial. Une erreur ? Plaf, -2 minutes au chrono (qui en compte 30). Deuxième erreur ? Pas de problème mon bon monsieur, -4 min. Puis -8. Donc à la troisième bourde, vous aurez déjà bouffé la moitié du temps disponible. Autant dire que vous ne voulez pas faire 3 bourdes.



J’émets tout de même un bémol (Laaaaaaaa) (ceci était un la bémol). Pour avoir tâté très récemment (non pas ta mère, un peu de sérieux putain…) l’opus DS, je dois dire que la difficulté de Mario’s Picross est relativement effacée. D’où mon conseil : commencez par celui là, puisqu’il vous procurera des automatismes indispensables pour pouvoir la mettre bien profond à son ainé.

J’y retourne pour ma part. On se retrouve dans 192 puzzles ?
Le point de vue de César Ramos :
Assez commun, Mario oblige, mais souvent trop cher