Base d'opération du S.C.A.T.
Race Days
Gremlin Graphics - 1994
Et le tigre est en toi ! par Gregoraktor

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
J’ai l’impression d’être le seul à connaître ce jeu, ami internaute. Race Days est pourtant un excellent titre, 100% déconne. Un jeu ?? Je devrais dire deux, car la jolie disquette Game Boy renferme deux jeux en un. Lesquels ?? Patience ami internaute. Continue de lire et tu sauras.



Après le désormais célèbre et mythique écran titre Nintendo, vous avez le choix entre « Dirty Racing », et « 4 Wheel Drive ». Tout d’abord, le premier : la « course sale » (ou la sale course. Ca dépend). Des espèces de petites Formule 1 bizarres se battent (et c’est le cas de le dire) sur des espèces de petits circuits de merde. Deux types de courses sont possibles. Les courses d’entraînement, et celles comptant pour le championnat. Dans les deux cas, on vous donne un challenge à relever obligatoirement : finir au moins à telle place pour atteindre le niveau suivant. Pour les courses d’entraînement, il faut, en général finir à la 3ème place. Sur quatre connards sur la piste, c’est faisable. Quand on se qualifie, on passe au magasin. Avec l’argent amassé pendant la course, et votre surplus de nitro inutile, vous pouvez booster votre voiture.



Dans les courses du championnat, c’est un peu plus dur. Comme son nom l’indique, il s’agit de choper le plus de points possibles pour finir premier. On n’a pas le choix, il faut impérativement finir en tête. On fait tout un tas de courses, on écrase la concurrence comme une vulgaire merde, et on arrive à la grande finale.



Et là, c’est que du bonheur. Le but est, là aussi, d’arriver premier, mais, comble de la jouissance, il y a neuf courses !!! Neuf fois plus de chances d’enculer ces pauvres merdeux de « coéquipiers » (merde à la censure), en les reléguant loin, très loin de nous grâce à une technique de pilotage de connard qui consiste à les empêcher de passer alors qu’ils entament une tentative désespérée, déjà vaine et vouée à l’échec, destinée à vous doubler. Et là, on se surprend à inventer des phrases dénuées de sens pour le commun des mortels, mais que vous et 2 ou 3 potes seulement peuvent comprendre, genre : « ça ne passe pas, et ça ne passera jamais » (copyright Jean-Guigui). Comme dans tous les jeux Game Boy (et dans tous les jeux en général), trois niveaux de difficulté, mais qui ont la particularité d’avoir des appellations ridicules : taking it easy (easy), hazardous (medium), et totally dirty (hard). Jeunes novices puceaux que nous étions, on prend easy. Mais le délire prend réellement toute sa splendeur en medium et surtout en hard. Il faut connaître parfaitement le circuit pour s’en sortir. Et oui, à certains endroits du tracé, la couleur claire de la route n’existe plus et devient noire. La route se confondant avec le paysage, une bonne connaissance est nécessaire si vous voulez continuer sur votre lancée, et en mettre une profonde à Sly Ratgash, Slug Wannabe, et Dug Outscram (oui, c’est le nom des adversaires. Enlevez ce sourire misérable).



Vous trouviez ça dur ??? Bande de branleurs. C’est tout simple. Ce qui est plus compliqué, c’est que l’huile, ça glisse. Rien de sexuel dans cette phrase. Juste que les concepteurs se sont rendus compte que l’huile est un pilier important au bon fonctionnement d’une voiture. Ca peut donc aussi être un pilier au bon dysfonctionnement d’une voiture. Cette phrase veut rien dire. Je l’adore. Bref, des flaques visqueuses sont disposées à des endroits plus ou moins stratégiques sur la piste. Si vous roulez dessus, rien de bien grave. Vous partez juste dans un tête à queue de 6 076°. C’est moyen comme sensation.



Mais les concepteurs se sont également dit qu’il fallait nous aider, quand même un petit peu. Ils ont donc créé des blocs qui clignotent sur les bords de la piste. On leur rentre dedans et un bonus (ou un malus, sinon c’est pas drôle) nous est donné. Ca peut être de l’argent de poche, réparation de la voiture, les adversaires sont stoppés pendant quelques instants, et mon préféré : supersonic. Vous l’aurez compris, votre voiture se prend pour KITT dans K2000. Vous speedez votre mère, et techniquement, on gagne.



Mais on peut aussi se faire pénaliser. Parfois, vous tombez sur des remaniements de place. Si vous êtes dernier, vous pouvez, comme ça, comme par magie, être en tête dans la seconde qui suit. Mais le contraire peut arriver aussi : de premier, on passe à dernier. Ca c’est moins drôle. De plus, sur certains tracés, le mode supersonic peut s’avérer être plus un handicap qu’autre chose.



Voilà donc « Dirty Racing », le premier des deux jeux. Il est énorme. Penchons nous sur « 4 Wheel Drive », qui est, je suis sur que je vous surprend, une course de 4X4.



Commencez par mettre votre nom (quelques exemples si vous êtes en galère d’idée : zob, peau de couilles, résidu de poulpe ménopausée, triton joyeux, loutre agile, Jean-Luc Lahaie (on est oldies ou on ne l’est pas), Jimmy Somerville…). Ensuite, les options : le niveau de difficulté, la vitesse exprimée en miles ou en km/h (utile), êtes-vous anglais ou intelligent (à comprendre : le volant, vous le voulez à gauche ou à droite ???), etc…



Tant que j’y pense, pour nos amis anglais qui nous lisent (et dieu sait qu’ils sont nombreux), je n’ai rien contre vous. J’adore Manchester United et le foot anglais en général. Ceci est juste une petite note d’humour pas drôle.

Quand c’est fait tout ça, on entre dans le vif du sujet. Vous pouvez choisir une simple course d’entraînement, ou une saison : short, intermediate, championship. Ca détermine, à la fois la durée de la saison, et la difficulté. Petite anecdote : j’ai passé un paquet de temps sur ce jeu (on peut même le compter en jours), et j’ai jamais réussi à gagner le championship. C’est assez frustrant.



Cinq courses en short, sept en intermediate, et dix en championship. Le plus dur dans les deux dernières, c’est que, on sait pas pourquoi, mais, après quelques tours, on retrouve en plein milieu de la route, des carcasses de voitures mortes. Si on leur rentre dedans, ça nous stop net, notre pare brise se brise, et en général, on perd une ou deux places. Quand ça arrive au dernier tour, à dix mètres de la ligne, quand on est premier et que le deuxième passe… Comment vous dire… Ca énerve. On serait capable de désanusser son chien vivant, et de se servir de ce scalp du cul comme abat-jour.



Si le mode easy est vraiment trop simple (petit truc : appuyez sur le bouton haut de la croix pour aller un peu plus vite), le mode championship est, quant à lui bien relevé. Des voitures immobiles qui apparaissent sur la route, la chaussée passant de deux à une voie, etc… font de « 4 Wheel Drive » un jeu totalement imprévisible. Une merde peut nous tomber sur le coin de la gueule à n’importe quel moment… et c’est ce qui fait tout son charme. Avoue, ami internaute, qu’un jeu trop simple devient rapidement pète couilles.



Niveau musique, rien d’exceptionnel, que ce soit dans « Dirty Racing », ou dans « 4 Wheel Drive ». Les grosses mécaniques ont la priorité, ce qui signifie que la seule musique est le bruit du moteur. Quelques notes cependant entre chaque course. Notes, ma foi, très sympathiques. A part ça, pas grand chose.

En conclusion, je dirais que « Race Days » est un putain de jeu qui aurait mérité un plus grand succès. A ma connaissance, il n’a pas vraiment cartonné. Ce qui est dommage, car on peut se fendre méchamment la gueule.

Je ne connais personne d’autre qui le possède, je ne peux donc pas parler du mode 2 joueurs, qui doit, lui aussi, être bien délirant. Pour finir, je dirais que des jeux comme « Race Days », on en redemande !!!
Le point de vue de César Ramos :
Rare, pour une fois, on peut le dire !