Merde à la censure.
Les Visiteurs
Ubisoft - 1999
Per Horus et per Ra et per Sol Invictus duceres par Cosmic

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Hiver 2022-2023 – extérieur nuit. Un homme à cheval vêtu en chevalier du Moyen-Âge traverse le centre-ville désert d’une bourgade de province. Le cheval est au galop.

Voix-off : L’Histoire de France, et même plus généralement l’Histoire du monde, nous a appris que l’Humanité toute entière pouvait accoucher des pires atrocités. Guerres, famines, génocides, j’en passe et des meilleurs. En 2023, nous ne sommes pas en reste : récente pandémie mondiale, crise climatique, guerre en Ukraine, etc. Tout laisse à penser que l’Histoire se répète inlassablement. Mais alors notre civilisation a-t-elle appris de ses erreurs ?



Le cheval s’arrête devant un panneau « CHEMIN OBLIGATOIRE POUR CAVALIERS », le chevalier relève la visière de son heaume.

Monsieur Manatane : Mais oui Nicolas bien évidemment ! Ce que vous pouvez être vieux jeu et rabat-joie parfois… Non mais franchement, vous n’avez donc pas vu les avantages que l’homme moderne a su tirer de toutes les grands malheurs que vous évoquez ? Vous me dites guerre, je vous réponds réduction de la population mondiale. Vous me dites famine, je vous réponds régime imposé pour un corps d’athlète. Vous me dites pandémie mondiale, je vous réponds audit planétaire des différents systèmes de santé.
Si ces événements se répètent, ce n’est toutefois pas un hasard. Je ne vous apprendrai rien mon cher Nicolas mais finalement il y a toujours une part du gâteau à aller chercher quelque part. Vous n’imaginiez pas un seul instant qu’il y avait une once de bon sens commun dans notre civilisation ?! Il suffit simplement de savoir manœuvrer sa barque, surtout à l’heure de la montée des eaux n’est-ce pas ? HAHAHAHA ! Ahem…



Imaginez seulement l’époque moyenâgeuse. On dit que trouver la survie était la croisade journalière. On dépeint le Moyen-Âge comme étant rugueux, difficile pour les hommes, et encore plus pour les femmes, mais ce qui est rarement évoqué, c’est la méritocratie des grands seigneurs pour conquérir de vastes territoires crouillant d’ennemis tout aussi barbares qu’incivilisés !
Prenez mon ami Godefroy Amaury de Malfête, comte de Montmirail, d’Apremont et de Papincourt, dit « le Hardi ». A plusieurs reprises, il permit au Roi Louis VI dit « le Gros » de développer une certaine idée de la France à travers de vaillants exploits. On ne compte plus le nombre de crânes d’anglois abominatifs ouverts en deux… Et vous connaissez tout aussi bien que moi l’histoire de son voyage temporel…



Bref, ayant eu son petit succès à cette époque, ses mémoires furent adaptés en film, et il a même eu droit à son petit jeu vidéo. Mais voyez plutôt.

Monsieur Manatane dégaine une Game Boy Frigo de son armure pour jouer aux Visiteurs.

Tantôt dans son bourg, tantôt dans une forêt, tantôt dans notre ère moderne, vous pourrez incarner Godefroy ou son écuyer Jacquouille la Fripouille pour retrouver certains objets afin de refermer les couloirs du temps.
Le personnage incarné ne change rien en matière de déplacement, le jeu a été fait à la pisse de vache, ça devait être un lendemain de cuite ou une veille de week-end de trois jours pour les développeurs.
Et de toute façon, quand les écus d’or pleuvent pour réaliser un jeu-vidéo adapté d’un banger cinématographique, il ne faut pas s’attendre à grand-chose. Comme dit le proverbe : « Ça se vendra, pas besoin de Kojima. ».



On ne se foule pas non plus côté armement. A peine quelques poignards à jeter à distance, et vous êtes limités… Très franchement pour des gens du Moyen-Âge, cela fait peine à voir…
On notera des musiques chatoyantes et des visuels loin d’être mauvais, vous pourrez aussi profiter de belles couleurs si vous disposez d’une Game Boy Color, mais vous êtes oldies, ne l’oubliez pas.
Les niveaux ne sont pas aussi labyrinthiques que l’on pourrait le croire. Il suffit de fouiller un peu partout pour réussir facilement à avancer dans le jeu.
La seule difficulté réside bien dans les déplacements, mais après tout c’est un challenge d’incarner un chevalier comme Godefroy, ou un acteur de la trempe de Christian Clavier sous les traits de la Fripouille.



Dézoom sur l’écran de la Game Boy, Monsieur Manatane joue dans un grand fauteuil de cuir noir.

Ah la belle époque médiévale… A ceux que le sujet intéresse et qui voudrait développer un lien particulier avec un cheval comme vu au début de cette interlude, pour devenir chevalier ou simple palefrenier, je vous recommande chaudement la lecture de l’ouvrage des frères Spanghero : « le cheval, un ami tendre », aux éditions Alexandra Ledermann. Un ouvrage qui n’aurait pas forcément plu à Jean Rochefort, mais que voulez-vous, quand on porte la moustache, on a rarement bon goût… Allez, en vous remerciant, bonsoir.
Le point de vue de César Ramos :
Quelques menues pièces d'or estoient nécessaires pour que l'on festoie et pisse à foison.