Le gras c'est la vie, la viande c'est la force.
Aerial Assault
Sega - 1992
Le shoot roots par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Aerial Assault est le shoot culte sur Game Gear. Pas de ceux dont parlent les médias habituels du jeu vidéo, mais de ceux que seul un puriste peut décerner. Je me souviens du jour où je l'ai acheté celui là. Il fait partie de ma collection de trois jeu Game Gear que j'ai eu pendant longtemps. j'étais avec ma grand mère au Leclerc de La Flêche en Anjou, et je vois avec mes yeux d'enfant une promo : un jeu Game Gear pour 74frs (à l'époque c'était vraiment rien pour un jeu neuf). je saute sur l'occasion, traîne la pauvre femme au rayon jeu vidéo, et là drame. je me tâtais entre Donald Duck et Aerial Assault. A force de négociation, j'ai réussis à repartir avec les deux jeux sous la main, et la grand mère furax. Mais au final, quel pied !



Aerial Assault est un shoot. On allume la cartouche, et on est accueilli par une musique faible. Elle ne convient pas DU TOUT avec ce genre de jeu. Vous allez tuer plus de 400 hommes en vol, et on vous case une petite musique guillerette. Ça commence bien... On a ensuite un écran du style "Mission 1 : casser du méchant". Ok, les programmeurs ont pris le parti de ne pas mettre de scénario. Je peux pas dire, ça ne me dérange pas, mais c'est toujours un peu étrange, c'est comme si on parlait philosophie comparée avec un décérébré : il manque quelque chose... Mais si ce jeu est si pourri pourquoi est-ce que je dis qu'il est bon ? Eh eh ne vous arrêtez pas en chemin...



On passe l'écran titre à deux francs, et on attaque le jeu en lui même. Ouah ! C'est mimi tout plein cette petite ville ! Bon la musique est toujours nulle, mais c'est juste au premier niveau. Les couleurs sont très bonne, même sur l'écran baveux de la portable de Sega. C'est mimi au premier niveau, et c'est beau pour tous les autres... Quel pied. Admirez les îlots et la sérénité du deuxième niveau, ou encore la beauté du scrolling du niveau 3. C'est magnifique, rien que de repenser à l'orage dans les nuages je pleure comme un enfant... Le sprite de notre pauvre avion est moyen un peu trop cartoon peut-être. Les ennemis, pareils, sauf les boss, qui sont il faut le dire superbe. mais en tant qu'ingénieur, je me pose la question : comment l'avion-baignoire (premier niveau) arrive à voler ? :)



Et votre avion dans tout ça ? Bof. Il commence comme une merde. Aucune option, pas de speed up, il se traîne donc vachement la bite. Mais à force d'options, on avance. On peut changer d'arme en choppant des petites pilules, et avoir un laser, un truc en forme de S vert qui fait un bruit insupportable, et d'autres facéties pour "tuer des bridés" (phrases de vétéran du Vietnam). Malheureusement lorsque l'on perd une vie, on perd ses options. Et là, c'est le drame. On est arrivé jusqu'au dernier niveau, full-option, et on a rippé en éternuant sur un ennemi. Et on réapparaît au début du niveau sans aucune option que sa bite et son couteau. Arf dur ! Mais c'est à ce genre d'actions qu'on reconnaît les hommes les vrais, ceux taillés pour la gagne, les "avides de sueur et de sang".



Ce jeu est donc comme ça pouf à brule-pourpoint un mélange : mi bon (graphismes, ambiance) mi mauvais (maniabilité de base, difficulté). Mais en fait je l'adore. Je ne sais trop comment vous expliquer ça, et d'ailleurs ça se ressent dans mon texte, je ne me prononce pas vraiment. Mais c'est un bon. Il m'a occupé de nombreuses heures, peut-être pour son côté oldies pur, avec des grattes-ciel bien carré, des vitres bien rectangles, des nuages bien à scrolling différentiels, des bruitages ridicules... Bref, ce jeu est un bon, méritant d'être connu.

Le point de vue de César Ramos :
Assez rare. Dommage, il mérite à être connu.