De nos jours, la hype, c'est de se balader avec son rat sur l'épaule. Mais à l'époque du Oldisme, c'était Pluto... pardon, plutôt de se balader avec une souris dans son chez soi (comment? je sors? bon, d'accord...) Et pour ceci, existe-t-il meilleure cage que la Game Gear? (euh... oui, sûrement, mais le sujet n'est pas là)
Après "The Lucky Dime Caper" mettant en scène notre canard préféré, j'ai nommée... Angelina Jolie (quoi? celle-là aussi elle est nulle? ah. moi je la trouvais pas mal...), "Castle of Illusion" est donc une nouvelle adaptation Disney sur la 8 bits de SEGA, et pas des moindres vu qu'ici, c'est l'égérie de la firme qui s'y colle (un indice: il a des grandes oreilles noires toutes rondes...)
(Ah! On me fait signe d'arrêter mes calembours de merde et mes blagues à deux sesterces. Tant pis...)
Dois-je vraiment parler du scénario? Enfin, plutôt de l'absence de scénario car Disney signe ici l'histoire la plus naze possible, digne de figurer dans notre dossier "Les scénarios pourris de la NES" (à part qu'on est sur SMS, mais ça c'est un détail). Mais bon, puisque c'est vous, je veux bien faire un effort, pour que vous vous rendiez compte de l'ampleur de la chose. MAIS NE VENEZ PAS VOUS PLAINDRE APRES QUE VOUS N'EN AVEZ PAS EU POUR VOTRE ARGENT, OK?
Attention! Ca va aller vite: Mickey et Minnie dansent joyeusement dans un champ quand la vilaine sorcière Mizrabel, jalouse de la beauté de Minnie, arrive sur son balai et la kidnappe. Sans réfléchir, Mickey cours après la sorcière pour sauver sa belle.
Voilà! Vous pouvez rentrer chez vous! Merci! A la prochaine! Salut! Bonne soirée! (mais non! je rigole! vous pouvez rester... hi! hi!) Avouez que vous ne vous attendiez pas à ça, hein? Bah oui, mais c'est comme ça: en galère d'histoire, les si prolifiques (habituellement...) auteurs de chez Disney nous ont torché un truc ridicule. "Torché" semble le meilleur adjectif convenant ici tant on a l'impression que l'idée leur est venue lors de ce grand moment de solitude qu'est "le caca du matin" (oui, ça peut choquer sur le coup, mais même chez Disney on fait popo).
M'enfin, pour une fois, on s'en tape les jumeaux que le scénario soit mauvais car l'intérêt n'est pas là. Fidèles à eux-mêmes (pour ça, en tout cas...), les programmeurs ont concocté un petit bijou de jeu de plate-forme, d'une facture exceptionnelle qui, comme pour "The Lucky Dime Caper", brille par sa sobriété et sa simplicité. Ok, c'est peut-être aussi parce que le jeu est ciblé "enfant", MAIS (et c'est à ça qu'on reconnaît les bons jeux) il n'est pas que ça vu que sa jouabilité ravira même les plus vieux.
Bref. Déjà, le jeu est très joli/mimi/trognon/chou (rayer les mentions inutiles), plein de couleurs, digne d'un bon dessin animé de chez... Disney, justement ( [mode Desproges] Etonnant, non? [/mode Desproges] ). Mais le gros problème du jeu réside dans le fait que les sprites sont vraiment petits et que, du coup, vu la misérable résolution de la console et la mauvaise lisibilité de l'écran, on obtient un jeu qui fait limite mal aux yeux tant on doit les plisser pour discerner quelque chose (>_<). Et tout ça à cause de la gourmandise des programmeurs qui ont voulu faire un cadrage le plus large possible, avec le plus de détails possibles, sans prendre en compte les caractéristiques techniques du bestiau. Dommage!
Oui, vraiment dommage car le jeu vraiment sympathique visuellement, avec ses niveaux variés et colorés, chacun sur un thème précis: la forêt, le magasin de jouets, le monde des pâtisseries etc... Du bonheur en paillettes! Et surtout de la pure plate-forme: certains passages vous demanderont des réflexes de boucher, surtout lors des séquences en scrolling forcé. Mais bon, rien de bien méchant non plus: quelques essais et mourir bêtement relèvera vraiment de la provocation.
Niveau maniabilité, on pourrait faire les mêmes reproches qu'à "QuackShot", c'est à dire que Mickey semble parfois (même tout le temps, en fait) glisser à chaque pas. Au début, ça déroute franchement de voir l'animal glisser bêtement d'une plate-forme mouvante comme chaussé de patins sur un parquet ciré, pris dans son élan (même ridicule, l'élan). D'où parfois une certaine frustration dans l'apprentissage des moments ardus dont je parle plus haut, car il ne suffit plus alors d'avoir un bon timing mais aussi une parfaite maîtrise d'une savonnette ambulante. Certains (comme moi) y trouveront un défi supplémentaire, et joueront à se faire peur en sautant du rebord de chaque plate-forme après un merveilleux slide-FX digne des plus grands.
Pour vous débarrasser de vos ennemis, vous pourrez soit leur sauter dessus (en ayant, au préalable, prit soin de leur tendre vos fesses rebondies sous peine de vous faire mal), soit leur balancer des trucs à la gueule (coffre, rocher, boulet...) pour les occire de loin. D'ailleurs, la technique du "rebond sur le cul" sera la clé de beaucoup de passages difficiles ("rebondir sur un ennemi pour passer au-dessus d'un précipice" est monnaie courante) et nécessitera un timing assez précis, surtout pendant les fameux passages au scrolling forcé.
Pour ce qui est des boss, c'est la même: ils ne sont pas très durs à battre (3 coups sur la gueule en général) mais nécessitent une technique bien particulière qu'il vous faudra trouver assez rapidement (le chrono tourne) sous peine de perdre bêtement des continus. Tout au long de votre périple, vous ramasserez des pièces de monnaie plus ou moins grosses (des points), des parts ou des gâteaux entiers (de l'énergie), des oreilles de Mickey (une vie supplémentaire) et parfois des étoiles, qui ajouteront un point de santé à votre barre d'énergie (vous commencez avec 3 et pouvez aller jusqu'à 5). Bref, rien de bien original.
Au début, vous aurez le choix entre Normal et Practice. Le mode Practice vous permet de vous familiariser avec l'environnement au travers des 3 premiers niveaux en version "light" (c'est-à-dire "si je crève, c'est vraiment que je l'ai fait exprès") où le seul but sera d'arriver au bout du niveau (30 secondes à tout péter, pour les plus lents) et de ramasser le joyau que vous y trouverez. Comment? J'ai oublié de parler des joyaux? Au temps pour moi!
Les joyaux, donc. Il s'agit des 7 Joyaux de l'Arc-en-ciel, qui vous donneront le pouvoir de battre Mizrabel. Vous les récupérerez après avoir battu chaque boss, généralement, sauf dans un niveau où il vous faudra trouver le passage menant au joyau (bien en évidence pourtant, mais inaccessible) avant de battre le boss. Ah oui! Il y a aussi bon nombre de passages secrets, souvent derrière des murs "transparents" (donc faciles à trouver). Sinon, coté musique, c'est le pied! Les thèmes sont super agréables à écouter et ne vous lâchent pas, même après avoir éteint la console, à tel point qu'on y jouerait presque que pour entendre les musiques (si, si).
Difficulté: euh... C'est un jeu Disney pour enfant. Quelqu'un qui n'y a jamais joué mettra 1h pour le finir, un vétéran 20 minutes. Mais bon, depuis le temps on sait bien que ce n'est pas nécessairement la difficulté qui est intéressante dans les jeux Disney. Donc, comme d'habitude, un jeu simple, bien fait, agréable à jouer et, par conséquent, une replay value importante, l'archétype du jeu qu'on s'amuse à re-finir de temps à autre, quand on a 20 minutes à perdre. Un bon jeu, donc.