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Ninja Gaiden
Tecmo - 1988
Et le ninja est en toi par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Ninja Gaiden est la série de Ninja la plus connue des années 80-90, sortie sur à peu près tous les supports de l'époque, à savoir en arcade, sur NES, sur SNES, sur Megadrive, sur Master System, et aujourd'hui sur ce qui nous intéresse, à savoir sur Game Gear. Que vaut alors vraiment cet opus ?



Nous avons affaire ici à un jeu de Ninja. NON ???? Si !!! Et parmi le peu de jeu que compte la portable de Sega, c'est loin d'être le moins bon, loin de là! Le genre est classique, on dirige un petit ninja, qui doit sauver le monde, en traversant des niveaux pur plate-forme, sont sabre à la main. Il peut collecter dans la foulée des options, à savoir une deuxième arme, accessible en appuyant sur bas+A. On peut alors tirer des étoiles, des boules de feu, des boomerang allant à la vertical, et surtout les trois boules de feu partant en triangle. Quoi de plus bateau que ça ? Qu'est ce qui peut bien faire la différence avec le reste de la ludothèque Game Gear ?



Les graphismes sont somptueux. Le premier niveau est un peu pâlichon, avec l'absence de noir pour marquer les contours, ce qui donne une impression un peu fade, mais dès le premier boss, on voit que les décors ne sont pas en reste. Le deuxième niveau (la ville by night) est splendide. C'est l'archétype du décors oldies par excellence. On a une vision de la ville des années 90 de nuit avec 22 couleurs (juste dans ce niveau), avec ses buildings tout éclairés, ce dégradé typiquement oldies, les petites barges que l'on saute... En fait je crois que c'est ce pur côté oldies de ce niveau qui m'a fait accroché ce jeu pour la première fois. Le niveau d'après est très sympa et amusant. Le ninja escalade le building du vilain pour arriver dans son bureau. Il est alors confronté aux sbires du vilain qui jettent des pots de fleurs, des extincteurs, et même aux vilains eux-mêmes qui se jettent corps et âmes dans le vide, juste dans l'espoir de vous shooter en passant. Le must restera le ninja emmerdé dans sa montée du building par l'oiseau. Rien que d'y penser j'en ris encore. Imaginez le dialogue intérieur de notre héros : "Ah encore un con au tapis et 3 pots de fleurs évités, mais ce ù$^ù^ùm de perroquet qui me chie dessus là c'est trop". Ouh c'est bon :) Le niveau d'après n'est qu'un boss, libérant le niveau final, le seul vrai défi du jeu.



Et oui le jeu n'est pas très dur. Les pattern des ennemis sont très simples, et avec de l'habitude, on peut finir le jeu sans se faire toucher. Le level-designing est au poil, avec des obstacles là où il faut, et où l'on prend ses marques instantanément. C'est tellement bien conçu que l'on se prend à tripper sur des enchainements du genre je saute j'évite le plongeur et son harpon, je retombe sur les caisses auxquelles je m'accroche, j'attends 1/6ème de seconde, et je resaute pour éviter la salve de mitraillette du vilain. Fort.



Mais ces enchaînements ne seraient possibles sans la maniabilité exceptionnelles du jeu. Notre petit ninja répond au doigt et à l'œil. Nickel du bonheur. Il fait tout ce qu'on lui dis de faire, il est souple comme un roseau, il dégaine en 1 millième de seconde, bref rien à redire. Les sauts sont gracieux, lorsqu'il s'accroche au mur pour ne pas tomber, j'en reste tout choqué tellement ce que je lui fais subir est odieux, mais jamais il ne bronche. Fantastique !



Mais ce jeu en plus d'être beau et hyper maniable se voit surtout doté d'une bande son culte. C'est le seul jeu sur Game Gear qui mérite le mythe du fameux Dolby 5.1 avec un volume à fond (soirée oldies quand tu nous tiens). Dès l'intro on est saisis par la musique, et ça ne s'arrête pas avant la fin du jeu. Toutes les musiques sont bonnes. C'est tellement rare sur cette console que ça mérite de s'y arrêter. Je ne suis pas encore en possession de la musique, mais dès que je saurais ripper une musique Game Gear je la met ici, obligé, c'est bonheur (dirait chico).



Ce jeu est de prime abord d'apparence débonnaire. En regardant par dessus l'épaule, on voit un petit jeu de plate forme sympa, pas chiant, plutôt joli, mais pas de quoi casser des briques. Mais en se penchant un peu plus dessus, on découvre une véritable merveille, l'un des piliers méconnu de la Game Gear, le seul jeu qui ne me fait pas jeter la mienne, beau, maniable, entrainé par une musique de feu, MAIS mais mais mais TROP COURT !! Le jeu se finit en 9 min chrono (je l'ai refais pour le test...) ce qui est quand même bien peu. Mais quelles minutes exceptionnelles..

Le point de vue de César Ramos :
Rare, mais quel pied !