Merci à
David Tucker pour les captures des jeux, et à Kotomi pour les photos exceptionnelles !
Ami Oldies, Amie Oldies (je suis pour un oldies mixte), as tu déjà entendu parler du Virtual Boy ? Oui, bravo. Non, bravo. Non en fait, le plus gros flop de Nintendo est connu mais non. Enfin je ne vais pas insister plus que ça et je vais vous présenter l'engin. Le Virtual Boy est l'une de ses bizarrerie du monde du jeu vidéo. Mais la seule de chez Nintendo. D'habitude le gros N nous habitue a des succès, avec des stratégies étonnantes, qui marche sans faire exprès (en gros). Et bien là, ça n'a pas marcher. Le cas d'école de l'échec. Bon je ne vais pas vous faire languir pendant 100 ans, rentrons dans le vif du sujet.
* Flashback mode + ON * Nous sommes en 93, la SNES commence a s'essouffler, le monde entier attend avec impatience les premières consoles 32bits, et le gros N a décidé de s'y mettre aussi, il n'y a pas de raison. Il en profite pour plancher sur un autre système portable, qui succèderait à la Game Boy. Et hop tout le staff Nintendo se met à plancher, avec à sa tête l'homme dont le nom fait vibrer les médiocres, à savoir Gunpei Yokoi, oui, le même que celui des Game & Watch et de la Game Boy. Quelques mois plus tard, un monstre sort du laboratoire de recherche et développement : un casque de réalité virtuelle complet. Le modèle qu'on se met sur le visage avec les petits gants qui vont avec. Problème : qu'est ce qu'un gamin fait avec un casque sur la tronche, coupé entièrement du monde réel, à déambuler dans sa maison tout seul ? Des conneries, et pas des moindres. Nintendo se dit que non, il ne vendra pas son échelle (private joke de merde : confère la pub Jacques Vabre de l'homme à l'échelle : "Si tu veux un bon café trouve d'abord une belle banane"). Ils repensent donc le système, et garde le principe du casque. C'est une vision du futur du marché du jeu étonnante, ah Nintendo, qu'a tu fais de ton talent !
La bête est dévoilée fin 1994, devant un public japonais médusé. La console ne ressemble à rien de connu, et se situe à mi chemin entre la console de salon et la console portable. Soyons fou, disons qu'elle est transportable. Nintendo a résolu le problème de l'autisme du joueur en ajoutant un trépied pour fixer le casque. Le joueur doit être assis sur une chaise, avec la console fixé sur son pied, posé sur la table. Le joueur regarde donc dans le casque, et joue avec la manette.
Encore une fois, la manette est un modèle d'ergonomie. On pense au pavé de la manette NES, le seul pad qui traversera les ages sans encombres. On a deux croix (précurseur de la N 64 ?) pour gérer la 3d, avec des petits boutons Nintendo classique. Le tout d'une solidité à tout épreuve (aussi épais que le livre « Un siècle d'humour allemand). Le masque quant à lui est assez agréable au visage, avec les boutons de réglages de distance et de luminosité des écrans. Et là, c'est le drame. L'écran. Aïe. Nintendo par soucis d'économie à doté sa console de 2 écrans de 384x224 en 4 dégradés de rouge sur fond noir... Et on en prend pleins les mirettes. Mais j'y reviendrais. Nintendo a chipoter sur le prix des écrans, mais à banquer pour tout le reste : processeur Nec V810 32 bits à 20 MHz (un monstre !), 1 MB de DRAM (fou !), 16 bits avec haut parleurs intégrés (stéréo). Vraiment monstrueux pour l'époque! Mais vu l'écran, on peut se demander si Nintendo n'aurait pas mieux fait de brider le tout pour améliorer l'affichage... On ne refait pas l'histoire !
De base, avec son côté hybride portable-salon, la console fonctionne sur piles... C'est assez irréel, mais bon vu le côté peu conventionnel de l'ensemble on ne s'étonne plus des masses... 6 piles bâtons, livrées avec la machine. Le tout confère une autonomie de 8 heures. Correct. Rien ne vaudra jamais le drame de la game gear, enfin... On allume la bête, on colle son nez dans le masque, on emmanche la manette. Fait étonnant (bon ok je raye ce mot de ma communication) on ne voit pas la manette. Vaut mieux avoir l'engin dans l'oeil si vous voulez gérer. Mais cela c'était avant le drame, bien entendu...
En fait la véritable erreur de Nintendo, c'est d'avoir voulu faire son kéké sur la production de jeux. Ils se sont dit en voyant la ludothèque de la Game Boy (où il y a vraiment des balles, et des boulets) que s'ils contrôlaient le tout ils auraient une ludothèque de feu (le cheval de bataille de Nintendo depuis toujours). Et bien non. Ils n'ont fait que paralyser la sortie de jeu.
Ce qui nous donne des titres sans trop grand intérêt. Non pas qu'ils soient nuls, loin de là, mais ils ne marqueront pas les générations. On retiendra pour le côté mythique le Mario Tennis ultra fun, avec une impression de profondeur vraiment intéressante (oui oui, la machine rend vraiment bien) ou encore le Wario des familles, petits jeu de plate forme sur plusieurs niveaux de profondeur. Et franchement, c'est tout :-p
Mais quel intérêt pour vous ami(e) internaute de connaître cette machine ? Vous n'avez pas 120 euros à mettre dans la bête ? Oui je peux le concevoir... Mais le monde libre à pensé à vous : les émulateurs existent ! Certes en nombre très (trop ?) limité, mais bon. On retrouve Rboy, Red Dragon ou encore Virtual-E. Il serait tentant de créer une rubrique pour cette console sur le site, mais non. Trop peu de jeux, trop peu d'intérêt. De plus l'émulation de la bête est tout de même une chose hasardeuse. Les captures d'écrans furent un véritable calvaire, et le rouge et noir on dira ce qu'on voudra c'est à vomir.
Vous trouverez les émulateurs du Virtual Boy sur le net, je peux vous les envoyer si vous ne trouvez pas, mais sincèrement bon... Les jeux sont peu nombreux, le GoodSet est donc léger et vaut le coup, pour le côté mythique de l'objet.
Une fois de plus, Nintendo a joué les troublions, avec une console qui ne ressemble à rien (et qui au final n'est rien, c'est amusant non ?) qui a tenté d'explorer de nouvelles voies, sans succès. Par chance, ils ont résisté à l'échec financier du Virtual Boy pour notre plus grand plaisir. Ouf...
Les photos bonus !
Kotomi suite a un petit topic photos sur le forum nous a pondu ces merveilles. Je les aime, je suis au bord de les coller partout dans les rues, avec ce spirit "et vous, vous jouez où avec le votre ?"
J'adore, merci :-)