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Great Volleyball
Sega - 1987
« On avait dit en 5-1 avec le pointu qui vient faire la basket en décal’ les gars putain ! » par Hebus San

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
J’aime le volley. D’aussi loin que je me souvienne, je l’ai toujours aimé. Une vague histoire de copines à ma sœur se trémoussant sur le sable chaud lors de parties endiablées pendant nos étés au Grau du roi. Et Dieu sait qu’il n’y avait pas que le sable de chaud...



Alors voyons voir ce que la bête a dans le ventre (c’est ce qu’elles disent toutes). J’avoue y aller décontracté du gland, à la cool. Il n’y a pas si longtemps, j’ai été agréablement surpris par mon test de Volleyball sur NES. Jusqu’alors j’avais toujours pensé qu’il en était du volley sur 8 bits comme du foot : hors de Nintendo World Cup, point de salut. Great volley ball va-t-il conforter l’impression laissé par son cousin made in Nintendo ? Oui, mais je vais vous l’expliquer en détails, vous ne serez pas venus pour rien comme ça.



Après une introduction qui m’a vaguement fait douter d’un potentiel trait daltonien dans mes gènes (vous savez, une palette qui pue les eighties, à base de beaucoup de rose fuschia et de clipping alterné rouge et vert fluo pour le titre) , nous arrivons sur la page de sélection des modes de jeu. Rien de très original, un entrainement, les matches amicaux et le tournoi. Ah si, un truc amusant, c’est bien la première fois que je vois le terme « goodwill match ». Jeu de bonne volonté. Tout un symbole finalement, le hasard n’étant que l’excuse des faibles en ce bas monde.



Allez hop, on n’est pas des coiffeurs, donc je prends illico le mode tournoi, pour la gagne. Et hop, back to 80’ again. La liste des pays disponibles fait rêver. USA, URSS (normal), Chine (pourquoi pas), Corée du Sud (bah oui, jeux olympiques en 88 oblige), Cuba et Brésil (les deux meilleurs nations de volley ball qui soient), Japon (ben tiens…), et… et…. la France ?? Là j’ai beau chercher, non, je pige pas. Ou alors vraisemblablement parce que notre pays représentait un marché fort et avec une culture volley assez conséquente (contrairement aux rosbeefs) ? En tout cas je ne crois pas à une localisation. Non, pas de ça en 1987 monsieur.



Du coup, prestige oblige, je prends le Brésil. Joliiiii, l’hymne vient de se déclencher consécutivement à ma sélection, et c’est d’un fort bel effet. Qui plus est, les hymnes (oui les, je teste tout moi monsieur) sont loin d’être massacrés comme a pu l’être la marseillaise par Michel Sardou avant la finale de Rolland Garros perdue par Henri Lecomte (si, si, il en a joué une, vous vérifierez) ou plus récemment pas un Lilian Thuram un peu trop enthousiaste. Par contre ils tournent en boucle tant que vous ne rappuyez pas sur start. Bon à savoir quand on en est à sa 3èeme introduction de l’hymne chinois.



Vient ensuite une page d’attribution de points dans 3 catégories qui sont le service, l’attaque et la réception. Autant vous prévenir, j’ai testé toutes les configurations possibles et ca ne change strictement rien. 'fin bref, on est obligé alors bon...



Une rapide présentation des équipes plus tard, le match peut commencer. Hélàs la musique aussi. Oui, Great Volleyball fait partie de ces jeux trop nombreux à avoir osé le sacrilège absolu : de la musique de fond pendant les rencontres. Horreur, enfer et damnation. D’autant plus que c’est déjà calamiteux quand la musique est bonne, mais je vous garantis que vous préfèreriez écouter du Britney Spears ad nauseam plutôt que cette diarrhée de notes, directement issue d’un ascenseur des années 70. Hop, on coupe le son et on attaque.



Autant être franc, c’est tendu. Comme la ficelle de mon string léopard quand je regarde Arté (mes déviances sexuelles ne regardent que moi). Les équipes adverses jouent juste, et même si elles ne font pas d’attaques mirobolantes, elles ne font aucune erreur, contrairement à vous. Pas de panique donc, vous risquez fort de prendre de bonnes grosses branlées pour vos débuts, de l’ordre de 15-0 puisqu’évidemment, années 80 obligent, on compte encore en 15 points avec points sur service. Et c’est là que ça pique un peu. Si réforme du système de points il y a eu, c’est pas pour faire joli. Du coup, on se retrouve catapulté aux temps des matches interminables qui emmerdaient la terre entière, et fatalement, on s’y emmerde un peu aussi.



Conséquence, je n’ai pas encore trouvé assez de courage en moi pour terminer un match (victorieux s’entend), mais j’imagine que de nouveaux points de compétence sont octroyés pour aider l’équipe à franchir pas à pas toutes les marches menant au sacre international. Si vous êtes un bénédictin du oldisme, et que votre ténacité n’a d’égal que votre abnégation devant l’effort, je vous saurai gré de bien vouloir m’informer de ce qu’il se passe à la fin, même si j’ai peu d’espoir quand à l’apparition improbable d’une image de l’arbitre à poil. Les développeurs ne gardent jamais les bonnes idées...



En résumé pour les sagouins qui n’aiment pas lire : c’est bien moins mauvais que ce à quoi on pourrait s’attendre (Dieu que cette phrase est vilaine), mais ca ne rendra pas la vue aux aveugles pour autant (essentiellement à cause de l’écran titre, ahem).

Le point de vue de César Ramos :
Commun, et donné.