Attention : voici sûrement le jeu le plus aboutit du Méga-CD, qui justifie à lui seul l'achat de cette console, et je n'exagère pas en disant ça. à la vue de ce chef d’œuvre, on voit que les programmeurs se sont lâchés et ont tiré complètement profit de tous les atouts de la bécane. Pour ceux qui connaissaient déjà le précédent épisode sur Megadrive, je ne dirai qu'une chose: oubliez tout ce que vous avez connu jusqu'ici. Pour les autres, voici un bref topo de l'histoire.
Au crépuscule de l'humanité, alors que l'univers et la race humaine s'apprête à disparaître, victime de son autodestruction, longuement aboutit au fils des millénaires, un être tout puissant, le Champion Éternel, sorte d'entité bénéfique constituée des esprits des plus grands combattants de l'histoire, pense, d'après le vieil adage du battement d'aile du papillon, que le monde aurait pu tourner différemment si le destin n'avait pas frappé violemment certaines personnes qui avaient en eux la faculté d'apporter leur petite brique à ce grand édifice qu'est la victoire du bien sur le mal. Aussi, utilisant son pouvoir, il décide d'aller pêcher dans le passé 13 grands combattants, dont le rôle aurait pu changer la face du monde s'ils n'étaient pas passé de vie à trépas aussi prématurément, et ce juste quelques secondes avant leur mort. Son but? Les faire s'affronter, afin de savoir lequel d'entre eux mérite de revenir à la vie quelques secondes avant sa mort, avec suffisamment de connaissance pour échapper à celle-ci et poursuivre sa tâche pour essayer de changer le destin et faire triompher le bien.
Voilà pour l'histoire. N'y allons pas par quatre chemin: "Eternal Champions..."n'a pas d'autre prétention que d'être un jeu de baston. Sauf que les programmeurs se sont déchirés pour faire de ce jeu un pur moment de fun hyper-jouissif jusqu'au fond du slip. Dès le début, on sent qu'on a affaire à un jeu hors du commun: un intro de 3min entièrement en images de synthèses (admirez l'exploit et n'oubliez pas que le jeu tourne sur un console 16bit. J'en bave rien que d'y penser!) qui présente l'histoire décrite précédemment, ainsi que les 13 personnages dans des petites scènes représentant l'instant de leur mort, commentées par le Champion Éternel. Graphiquement, le jeu est parfaitement à la hauteur de ce qu'on peut attendre d'une console comme le Méga-CD: les décors sont très beaux, très riches, hauts en couleur, variés; les personnages sont bien dessinés, très fin et agréables à manier. Pour ce qui est des musiques, n'oublions pas, là-encore, que le support est un CD-Rom et que, par conséquent, la qualité est au rendez-vous, à tel point que l'on mériterait de les mettre sur CD pour les écouter indépendamment (je l'ai fait!). la maniabilité est irréprochable et les coups sont faciles à faire. Les coups, justement, parlons en: une dizaine par persos, d'attaque comme de défense. Terrible! De plus, le jeu se joue avec une manette 6 boutons, d'où une variété de coups classiques assez étendue et digne d'un bon vieux 'Street Fighter II". Bref, le jeu tient ses promesses, voire plus.
Car les plus, les voici! Tout d'abord, les persos cachés, disponibles par cheats (en cherchant un peu...), sont au nombre de... 11! Oui, vous avez bien lu. En fait, il y a 6 persos "normaux" (dont le Champion Eternel et le Dark Champion) et 5 animaux, allant du chihuahua au serpent en passant par le hibou. OK, ce ne sont pas vraiment des persos à part entière, et jouer avec eux est assez déloyal compte tenu du fait qu'ils se trouvent hors de portée des coups de base des autre persos (va mettre un front kick à une poule, toi). Néanmoins, leur présence rappelle que l'on peut se faire des bons délires avec un pote. Ensuite, il y a les "fatalités" (c'est marrant comment ce terme est devenu générique depuis "Mortal Kombat"): ENORME!!! 2 fatalités par décors (une "surenchère de tuerie" et une "mort subite"), 1 vendetta (par le joueur mais dur à exécuter) et une "cinétuerie" (le must: la mort du personnage en 3D, exécutée par le Dark Champion en personne). En plus, il faut reconnaître une chose: elles sont vraiment très gores! On irait presque à se demander si les programmeurs sont vraiment des gens normaux lorsqu'on réfléchi l'espace d'une seconde à "comment en sont-il venu à penser faire un truc pareil?" tellement certaine sont écœurantes: tripes, boyaux, sang, vomi, tout y passe! Et, l'air de rien, ça apporte beaucoup au jeu. Enfin, parlons des options de jeu, et plus principalement des divers modes de tournoi: 15 modes de tournoi différents, auxquels on peut jouer seul ou à plusieurs. Un mythe! Seul petit regret par rapport à la version cartouche: la disparition du mode "salle de combat", qui apportait une petite touche excitante aux parties à 2 joueurs.
Pour conclure, je ne dirais qu'une chose: il faut posséder ce jeu car c'est tout simplement le meilleur sur Méga-CD. Avec une durée de vie impressionnante, une jouabilité inégalée et un gameplay extrêmement fun, "Eternal Champions - Challenge From The Dark Side" est un jeu unique qui vous enivrera pendant de longues nuits, voire pendant de longues années, tellement il frôle la perfection et, je le redis encore, justifie l'acquisition du Méga-CD.