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Herzog Zwei
Techno Soft - 1989
Schnell, petit homme! par Ghost

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Cas unique (ou presque) sur la Megadrive, Herzog Zwei est un jeu à part, dans un genre pourtant classique, la stratégie. Désolé, je ne parle pas Allemand, donc impossible pour moi de vous traduire le titre. Le but du jeu est de faire la guerre à l'adversaire (l'ordinateur ou un ami) en utilisant votre armée, à savoir divers véhicules (tank, voiture blindée, D.C.A, bateau, lance-missiles, moto et troupe d'infanterie), en détruisant sa base principale. Pour cela vous devez donner l'assaut en tenant compte de la défense ennemi, du carburant et des munitions de vos troupes, ainsi que de l'intelligence de votre adversaire, tout en évitant de vous faire bousiller votre propre base. Pour cela, vous dirigez un avion très maniable (après un temps d'adaptation) qui peut se transformer en robot (pour butter les troupes au sol), moins gourmand en kérosène mais plus lent, ainsi qu'en avion-cargo, pour transporter vos troupes (gaffe au kérosène!). Sur le papier, c'est hyper-tactique. En vrai, c'est très faisable et très fun.



Tout d'abord, parlons des défauts de ce jeu. Graphiquement, c'est vrai, on a vu nettement meilleur mais l'ensemble reste regardable jusqu'au moment où vous commencez à avoir trop d'unités (50 max.); là le jeu fait un peu mal aux yeux à cause du ralentissement de l'animation (dur) et des effacements de sprites. Tout ça parce que le jeu est trop gourmand pour les capacités, pourtant honorables, de la console sur laquelle il tourne. Si vous n'êtes déjà pas accrocs à ce genre de jeu ou que, tout simplement, la médiocrité vous énerve, vous allez vite mettre le bouton d'alimentation sur la touche Off et vous servir de la cartouche pour caler le pied de l'armoire. Ensuite il faut aussi reconnaître que les actions sont assez limitées, hélas! Il n'y a pas des masses de véhicules et les ordres ne sont pas tous compatibles avec ces mêmes véhicules; d'où, parfois, une certaine frustration de ne pas pouvoir faire ce qu'on veut.



Maintenant, passons aux qualités, qui pourraient se résumer en un mot: tripant!! Car en dehors des (gros?) défauts du jeu, il faut reconnaître qu'on prend un pied excellent à se battre contre un ordinateur assez stratégique et intelligent (pour la console et pour l'époque, j'entends), qui plus est réglable, dans un jeu tactique en temps réel, c'est à dire que vous voyez ce qu'il fait en écran séparé. En plus de vos bases principales respectives se trouvent, éparpillées sur la carte, 9 autres petites bases annexes que vous pouvez capturer en envoyant 4 soldats dans une base pour la prendre et la contrôler. Face à un adversaire humain, on peut passer plusieurs heures à se prendre et se reprendre les bases, tour à tour. ce qui accrois l'intérêt du jeu sur la durée (jusqu'à la lassitude, pour certains...). Sinon, on prend un malin plaisir à disposer ses troupes bien côte à côte, de manière presque millimétrée, comme avec des Lego, pour défendre sa (ses) base(s) ou pour préparer son attaque. Pour créer ses troupes et donner ses ordres, il faut avoir suffisamment de "g" (gold, peut-être...), qui augmente d'un certain montant par seconde, montant qui varie selon le nombre de bases annexes dont vous disposez, d'où l'intérêt d'en avoir le plus possible et de les défendre. 8 terrains sont disponibles, ayant chacun ses avantages et ses défauts géographiques (lave, falaises, marrais, glace, cul-de-sac etc.). Une fois le jeu bien en main, on s'amuse à martyriser l'ordinateur (parfois un peu con, faut reconnaître...), à changer les ordres de chacun de ses véhicules, à construire plus rapidement, à piquer des bases, à faire des défenses imparables, à bousiller les unités ennemies avec le robot, etc. Et ça, c'est indémodable.



En bref, Herzog Zwei est un jeu trop vite boudé, trop vite oublié et trop vite jugé. Croyez-moi, je garde d'excellents souvenirs de parties mémorables de plus de 5h avec un pote aussi accroc que moi. Néanmoins, y'a pas de miracle: Soit on vénère, soit on concasse. Perso, je vénère, et j'invite les stratèges à s'attarder sur l'un des jeux les plus fun de la Megadrive.

Le point de vue de César Ramos :
Un des classiques de la console, commun.