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Pit-Fighter
Tengen - 1991
Ça fait parfois du bien d'aller aux toilettes par Pipomantis

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Vous voyez, le ‘‘métier’’ de testeur de jeux implique parfois de rentrer dans la peau des créateurs de jeux, ces génies virevoltants au talent démesuré, capables de nous faire frémir, pleurer, rire ou nous énerver. Et bien de mémoire de joueur, je n’avais jamais rencontré un titre qui me fasse ressentir tout ça. En même temps. Il est alors temps de plonger dans l’esprit pervers et torturé qui est à l’origine de ce que l’on peut sûrement appeler un armageddon vidéoludique, l’an zéro de la merde, tutoyant les abysses qualitatives de l’interactivité.


[url=]Ah ben c’est si gentiment demandé, je vais pas me gêner.[/url]

N’y allons pas par quatre chemins : Ce jeu est un viol. Lent et sale, parsemé de commentaires de ceux qui regardent la mise à mort de vos anus neuronaux. Ah ça, vous allez en chier avant même de pouvoir éprouver quoi que ce soit envers ce jeu.

Jeu ? Je suis en forme, aujourd’hui. Je voulais bien sûr parler de cette espèce de vomi animé qui s’étale sur votre écran au fur et à mesure que, terrifié, vous appuyez sur les boutons de votre manette en espérant qu’un jour cela finisse. Comment ? Le gameplay ? Sans déconner ? Ah ben je le relance alors…


La courte échelle avait le vent en poupe en 1991.


Vous êtes des salauds. Pourquoi me demander ça ? Je vous ai fait quelque chose, moi ? Pourquoi me poser des questions sur le gameplay, les musiques, les graphismes tout ça ? Vous ne préfèreriez pas tuer mes parents et violer mon chat ? Non vraiment parce que…Bon ok… Niveau graphique, on est face à une sorte de délire dadaïste sorti de l’esprit malade d’un tueur en série maniaco-dépressif, prêt à réécrire à sa manière la mort de tous les pêcheurs depuis l’avènement de l’humanité telle que nous la connaissons. Des ‘‘graphismes’’ digitalisés qui feraient passer Street Fighter : The Movie (vous inquiétez pas, il est dans mon escarcelle celui-là aussi) pour une œuvre digne des plus grandes fresques de Théodore Frère ne cessent de nous agresser mentalement. Les différents personnages vont du plus mauvais catcheur mexicain jusqu’à la pire prostituée russe, le tout sous l’égide d’un éditeur mégalomane daltonien.


Il est pas magnifique, lui ?


Ahhh, le son…

Estimez-vous bénis. Bénis que j’aie la flemme de vous faire partager des pistes sonores de… sonores ? Whaaaa, je vais vraiment pas bien, moi. Rappelez-vous, l’Amiga, Psygnosis, Turrican, tout ça. Maintenant, oubliez. TADAAAAAM ! Vous voilà avec Pit Fighter. Une sorte de peste bubonique auditive sortie d’un bontempi vieillissant jouée par un sympathisant nazi grabataire.


Qu’il est fier et beau, l’homme qui vient de remporter un combat. Ahem.


Du gameplay, hein. Soit. Le soft se joue avec trois touches. Coup de poing, coup de pied et saut. Mortel, non ? NON. Les coups sont tellement nerveux (sisi) qu’on ne sait plus ce que l’on fait et que l’on passe son temps à donner des coups dans le vide et à sauter sur un coup de l’adversaire. Dès le second combat, on a accès à un truc mortel : DES ARMES. Enfin je suis pas sur, moi, c’est Geoffroy de la seconde B (paye ton oldisme télévisuel) qui me l’a dit.


Commentaire : Do Do Do Do ! Do the limbo dance !


Ouhouhouhou, OUHOUHOUHOUHOU ! J’ai oublié de vous parler des animations. Putain quel régal. Quand on essaie de fuir un adversaire, on dirait les prémisses d’un viol homosexuel hasardeux. Totalement avant-gardiste. Quand on porte un ennemi ou un objet, l’étape d’animation laisse à penser qu’en plus d’être des brutes au pit-fighting (oui, je viens de l’inventer, c’est super classe, non ?), nos héros pratiquent la télékinésie. L’objet porté est facilement à 50cm du personnage, laissez-moi pleurer.


Extrait du nouveau Dorcel uruguayen : « Viens par-là poulette, tu vas voir le monde »


Alors voilà, vous m’avez forcé à tester Pit-Fighter, il ne me reste qu’à vous demander une chose. Si un jour, par erreur, vous croisez ce jeu, au détour d’une ruelle sombre et peu avenante, suivez ces instructions :

* Cachez vos yeux.
* Sortez votre marteau préalablement acheté chez Bricorama (« Bricorama, le premier choix »).
* FRAPPEZ UN PEU PARTOUT EN ESPÉRANT QUE CETTE MERDE REPARTE D’OÙ ELLE VIENT, LES ENFERS !

Merci.


Vous vous rappelez de Kill Bill ? Maintenant j’ai aussi ma petite liste perso.



Bonus Stage !


Un test ne me paraissait pas suffisant. Une galerie des héros me semble bien mieux :




No Comment.
Le point de vue de César Ramos :
Classique. A rien, heureusement.