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Sonic the Hedgehog 3
Sega - 1994
Lost in blue, mais sur MD par Ti Jen-Tsie

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Je me souviens encore de la presse de l’époque : « Un nouveau Sonic !!! », « La consécration ! », « Le hérisson contre-attaque »... A la sortie du jeu, les critiques sont dithyrambiques, la presse ne tarie pas d’éloge, et les gamins (dont je fait partie) fracassent leurs tirelires sans le moindre remord, pour acheter la bête. Foule en délire et allée de jeunes femmes nues et peu farouches, Sonic et Sega sont en route pour la gloire…

Dernier « vrai » Sonic sur Megadrive, en 2D avec des gros sprites et tout ce qu’il faut, Sonic 3 est le sonic qui à le plus de « plus » : plus de personnages, plus de niveaux, plus de boucliers, plus de spécial stages, plus d’émeraudes, etc. la Sonic team frappe fort, très fort. Tellement plus fort que le jeu a du être scindé en deux parties : la première est sur le jeu « Sonic the Hedgehog 3 » sorti en 1994, la « fin » est sur la cartouche gigogne Sonic&Knuckles sortie un peu plus tard la même année… En images, ça donne ça :


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Oui, ami joueur, à l’époque, ça faisait raquer le jeu en 2 fois… 800 balles pour voir la totalité… Sonic 3 et Sonic&Knuckles ne devaient former qu’un seul et même jeu, mais il a été divisé en deux pour des raisons de planning. Les deux jeux sont donc très similaires, et on retrouve le même gameplay dans les deux, à peu de choses près. Ici, je parlerai surtout de Sonic 3 & Knuckles (avec Sonic 3 empilé sur la cartouche de Sonic&knuckles, donc), et un peu des deux jeux, séparément.


Le scénario n’est toujours pas le point fort des Sonics. L’histoire débute juste à la fin du 2 : après avoir détruit le Death Egg, Sonic et Tails atterrissent sur une île inconnue, ou ils sont stoppés par un échidné (une bestiole bizarre, pourquoi pas un ornithorynque pendant qu’on y est ?), Knuckles, qui dérobe les Émeraudes du Chaos à Sonic. Knuckles est le protecteur de la Master Emerald, émeraude toute puissante dont Eggman à besoin pour redémarrer son Death Egg.


Vous voyez d’ici la suite ou bien il faut vraiment que j’explique... Bon, je vais expliquer pour les deux du fond qui ont fini 86 fois Mario mais qui n’ont jamais joué à Sonic : on va devoir retrouver les Chaos Emeralds, et botter le cul de Robotnik. Fin de la mission. Pour sauver le monde. Oui, Sonic sauve le monde, là ou l’autre gay moustachu se contente de sauver une pouf’ de princesse même pas foutue de ne pas se faire enlever plus de 5 minutes d’affilée. Save the princess, save the world… On voit les vrais héros, et les autres. Donc... Sonic... anneaux... plus de un... bla bla. Comme d’hab', quoi.


Graphiquement, on s’en prend vraiment plein les mirettes : dès le premier niveau, c’est beau, coloré, fluide. Les niveaux sont plein d’animations secondaires (en arrière ou en avant plan), et le tout défile sans le moindre ralentissement, même dans les passages les plus speed du jeu. La Megadrive, malgré sa palette de couleurs limités, crache tout ce qu’elle a dans le bide. Les sprites sont plus fin, plus détaillés, et le design des niveaux est plus soigné que dans Sonic 2. Beaucoup moins flashy, en tout cas. Mes yeux disent merci et mon ophtalmo aussi. En tous cas, de bien jolis pixels.


Les musiques ne sont pas en reste, chaque acte dispose de son propre thème. C’est du Sonic, c’est donc un mélange de musiques d’ascenseur et de dance technoïde. De bon thèmes, même si, 10 ans après, je n’arrive pas à me rappeler d’une seule note. Tout ceci juste pour dire qu’ils ne resteront pas dans les mémoires, merci de suivre. Oui je digresse, mais je fais ce que je veux, c’est mon premier test, merde.


Niveau Gameplay, c’est toujours du classique : on reprend la recette de Sonic 2, on réchauffe et on ressert. Le burn-out est (heureusement) toujours là, et le seul ajout est la possibilité pour Sonic d’utiliser des pouvoirs particuliers grâce aux boucliers. : ils sont la grosse innovation de Sonic 3. Ils permettent par une deuxième pression du bouton de saut, une fois en vol, d’utiliser un pouvoir, et apportent aussi un pouvoir passif.


Il en existe de 3 types : électrique, feu, et bulle. Le bouclier électrique permet de faire une sorte de double saut (Schizophrénie du hérisson qui se prends pour un Belmont ?), et accessoirement, attire tous les anneaux alentour et détourne les attaques des monstres du type boule d’énergie et ou petite boule de piquants (compétences passives). Le bouclier feu permet de transformer l’erinaceidé (la famille taxonomique du hérisson européen. Et oui, je m’occupe un peu de votre culture.) en fireball et protège des attaques « flamme » des ennemis. Le dernier, le bouclier-bulle permet de rebondir pour atteindre des plateformes surélevées. On peut aussi respirer sous l’eau. Fini de crever comme une sombre merde après la petite musique stressante composée par un japonais sous ecstasy…


Autre nouveauté, les bonus stages : il en existe de 4 sortes, les trois premiers sont accessibles en touchant un « lampadaire » de sauvegarde (oui c’est un nom de merde mais moi j’aime bien).



Le premier est une sorte de distributeur de bonbons géant. Les murs sont recouverts de ressorts qui disparaissent une fois utilisés. A chaque passage devant la manette on fait descendre un bonbon-bonus qu’il faut récupérer. Si on tombe, c’est fini.


Dans le second, on est dans... la zone bonus de Sonic 1 ! Souvenirs, souvenirs... Comme avant, si on touche un panneau « goal » la sortie est à nous. Ainsi que la honte de la défaite.


Dans le troisième, on est dans une sorte de jeu magnétique un peu étrange… C’est dans cette zone qu’on peut ramasser le plus de bonus : une ou deux vies, des anneaux en pagaille, des boucliers. C’est noël avant l’heure.


La dernière zone est en 3D et on y arrive en touchant un anneau géant caché dans le niveau. Dans un niveau en pseudo-mode7 on doit récupérer toutes les boules bleues (le premier qui fait une blague vaseuse incluant « ma mère » et « boules bleues », je lui fais bouffer ses dents par l’anus) et tous les anneaux pour gagner une Chaos Emerald.


Il existe 14 émeraudes : 7 émeraudes du chaos et 7 supers émeraudes. Avec 7 émeraudes, Sonic se transformé en Supersonic : jeune, beau, blond et bodybuildé comme un supersayen, notre bestiole devient immortelle et peu transpercer les niveaux pour peu qu’elle ait 50 Anneaux. Avec 7 supers Émeraudes, Sonic Devient Hypersonic, Tails et Knuckles arrivent à leur forme « duper ». Oui c’est assez foireux, mais bon… fallait faire dans les spectaculaires, et la grande mode de l’époque, c’était Sangoku et ses potes (mais siiiiiiiii, chez Dorothée le mercredi matin...)


On peut donc incarner 3 personnages : Sonic, Knuckles, et Tails, ou encore Sonic & Tails ensemble (ce qui est le plus normal, ils sont inséparables, comme Wallace & Gromit, mayo et le ketchup, ou Ségolène et François).. Dans ce cas et comme dans Sonic 2, on dirige Sonic pendant que l’ordinateur se charge de contrôler l’Inutile Tails. Le cheminement dans les niveaux est très différent selon le personnage choisi : Tails peut voler, et donc atteindre de nouveaux passages, très haut, loin là haut dans le ciel, ou volent des petits piou-piou... Mais je m’égare. Knuckles peut grimper le long des parois, planer par-dessus les précipices et casser certains blocs, ce qui libère des passages qui lui sont propres. Sonic, enfin, suit le chemin « de base ». Comme quoi le taff de héro n’est plus ce qu’il était…


Sonic 3 comporte 6 zones, chacune découpée en 2 actes. Chaque acte est ponctué par un boss.

* Angel Island Zone : La zone de jungle verte, digne héritière de Green Hill Zone.

* Hydrocity Zone : La zone aquatique tant honnie des fans de la série. De moi en tous cas.

* Marble Garden Zone : des ruines. Assez originales, avec le sol qui se modifie parfois.

* Carnival Night Zone : la zone typique de casino de la série : ça rebondit de partout et c’est très pénible. Non je déconne, c’est assez sympa.

* Ice Cap Zone : Une zone fraiche et de bon gout, qui commence par une descente en snowboard (!).

* Launch Base Zone : la dernière zone de Sonic 3. D’une facilité déconcertante, avec à la rigueur le boss qui résiste un peu, mais guère


Ici s’achève Sonic 3. Mais on va enchainer directement avec les niveaux de Sonic & Knuckles, ce qui permet de rallonger copieusement la sauce.

* Mushroom Hill Zone : Une forêt automnale, remplie de champignons géants.

* Flying Battery Zone : une resucée de Lauch base Zone, en nettement plus difficile.

* Sandopolis Zone : Inspirée du désert égyptien. Les actes sont très longs et peuplés de Ghosts immortels, qui ne craignent que la lumière. Galère et premier niveau vraiment bouffe-vie du jeu.

* Lava Reef Zone : de la lave, des trous dans le sol, et des flammes. La galère commence.

* Hidden Palace Zone : Zone très courte, d’un seul acte, sans le moindre ennemi à part à la fin. Un acte qui ne sert à rien, quoi …

* Sky Santuary Zone : Un niveau léger et aérien. On y croise des come-backs de boss de Sonic 1 et 2 et on y affronte un nouveau Sonic en métal. C'est la dernière zone si l'on joue Knuckles.

* Death Egg Zone : LA zone galère : changement de gravités, piège vicieux, et à la fin un énorme Robotnik en 3 parties, bien pénible à bousiller… C'est la dernière zone pour Sonic si vous n'avez pas toutes les émeraudes. Et donc que vous être un looser.

* Doomsday Zone : Maintenant qu’on a pourri le gros moustachu (pas celui en salopette rouge, l’autre, le tout rond), il faut redescendre sur terre. Ce niveau n’est accessible que si on a obtenu les 14 émeraudes dans le jeu. On va alors affronter Robotnik dans une baston en deux parties. On commence directement en mode « super hyper sayen de l’espace qui défonce tout genre ferme ta race ou t’es mort», avec 50 anneaux, et le compteur descend, descend… il faut donc gérer son stock d’anneaux, tout en poutrant le gros. Tendu, vraiment.


Ce qui nous fait un total de 14 zones, soit 26 actes. Y’a de quoi faire, quand même...


Ce jeu est il donc exempt de défauts ? A-t-on enfin obtenu le jeu de plateforme pas excellence ? Et bien non, malheureusement, pour une raison simple : il est trop facile. Même ma couille gauche le finit. En 2 heures. Sans forcer.


Déjà, la sauvegarde permet de ne pas devoir se farcir le jeu en une fois (parce qu’il est vraiment long, quand même) mais tue la difficulté : plus de Game-Over vraiment … définitif. De plus, les zones issues de Sonic the Hedgehog 3 sont vraiment trop faciles : trop d’anneaux, trop de vies, trop de zones bonus et pas assez de monstres. Il n’est en effet pas bien difficile avec un peu d’entrainement d’avoir les 7 émeraudes dès la 3ème ou 4ème zone, et d’avoir dans les 70 vies et 7 crédits à ce moment là… Les niveaux de Sonic&Knuckles ne sont guère plus durs, quoique vers la fin (à partir de Lava Reef) ça se corse un peu plus.


Dernier point noir : les formes « Super ». Déjà qu’en temps normal, on humilie les boss en peu de temps, les forme super, une fois débloquées permettent de leur faire exactement la même chose que ce que Zygot fait aux nouveaux sur le forum, mais bien plus vite. C’est moche pour eux.


Jouer à Sonic&Knuckles sans son complément naturel relève par ailleurs du challenge. En effet, on ne dispose ici pas de sauvegardes, et le jeu est plutôt complexe, et, surtout, long. Très long. Pas de différence majeure dans les niveaux, mais le challenge est plus important.


Enfin, jouer à Sonic 3 seul relève de la blague. En connaissant un peu les niveaux, il est finissable en moins de 1h30… Et avec la sauvegarde en plus…


Dans tous les cas, il est interdit de passer a coté de ce titre sous peine de louper un des plus longs et des plus beaux jeux de plateformes de la Megadrive. Pas le plus dur, certes, mais tellement prenant…


Il est très facile de rallumer la console de temps en temps pour refaire un niveau, à la cool, pour le fun. Gameplay en béton, fun en pagaille, et vitesse vertigineuse, Sonic 3 & Knuckles doit être dans la collection de tout bon oldies. J’ai dit.

Le point de vue de César Ramos :
Très commun, comme un jeu Sega avec le héros de la marque...