Après l’énorme succès du hérisson bleu, l’AM8 plus connue sous le nom de Sonic Team devait forcément remettre le couvert avec un nouvel opus histoire de bien montrer au mangeur de spaghettis qui est le patron. Et Sonic, quand on l’énerve, il se met en boule… Oui, je sais. C’est une blague tellement faite et refaite que je devrais avoir honte mais je n’ai pas trop d’inspiration. Je vais me rattraper. Sorti donc en 1992, Sonic 2 propose 2 innovations : la première est un mode 2 joueurs et la seconde est la présence de 2 personnages : Sonic et Miles "Tails" Prower, un renard orange tchernobylien vu qu’il a 2 queues. Hum… je parle bien sur de celle qu’on remue quand on est content… euh… avec des poils… pas l’organe génital quoi ! Vous avez compris.
Un petit tour dans les options et on s’aperçoit qu’on peut soit jouer avec Sonic, soit avec Tails soit les deux. Dans le dernier cas, on manie Sonic et le CPU se charge de faire suivre Tails comme un petit chien, ce dernier étant invincible, un brin idiot et totalement inutile mis à part quand il donne deux trois coups sur la tronche d’Eggman. En bref, ne vous occupez pas de lui, il retrouve son chemin tout seul, parfois en volant, ses queues lui faisant office de pales d’hélicoptère. Il sera utile dans les Special Stages mais on en reparlera. Sinon, Sonic et Tails se manient de la même façon à la seule différence que lorsque Sonic court, Tails se prend pour un aéroglisseur toujours grâce à ses queues (de plus en plus vulgaire cet article non ?). A noter que si vous branchez une deuxième manette, un joueur peut contrôler Tails pendant que vous jouez Sonic mais c’est très dur car cela demande une excellente coordination.
Au rayon nouveautés du gameplay, il est maintenant possible de prendre de faire un burn avec votre héros. Il suffit de se baisser, de bourriner un des trois boutons et Sonic (ou Tails) va commencer à tourner à toute allure sur place. Si vous lâchez, il part en boule tout droit. Mine de rien (ou gisement épuisé, autant que mon gisement de vannes d’ailleurs), cela permet de franchir par mal d’obstacles comme des loopings sans avoir à revenir en arrière pour prendre de l’élan. Ca permet aussi de speeder un gameplay déjà frénétique. En effet et heureusement, le reste du gameplay n’a pas bougé d’un pic de hérisson. On traverse toujours les niveaux à une vitesse hallucinante sans trop se soucier de ce qui se passe. De toute façon, un vrai joueur de Sonic ne lâche jamais la flèche droite (enfin si, s’il tient aux Special Stages. Je vous jure qu’on va en parler). Il se contente de foncer, prendre les anneaux et sauter.
A travers 20 niveaux (acts) répartis dans 11 zones plus 7 Special Stages (avouez, je maintiens le suspense), vous allez joyeusement foncer secourir les petits animaux enfermés dans des machines ou des grosses boîtes de conserve, botter régulièrement le cul d’Eggman et surtout récolter un paquet d’anneaux et de points. Les anneaux restent le moteur du jeu et vous permettent d’accéder aux Special Stages (courage, c’est bientôt), de gagner des vies ou de rester en vie car ils constituent toujours votre seule protection sauf si vous chopez un bouclier ou une invincibilité temporaire. Il n’y a d’ailleurs rien de moins que neuf niveau bonus. Si vous avez plus de 10000 points à la fin d’un niveau, une image de Sonic et une petite musique vous feront comprendre que vous avez gagné un continue. Mais regardons de plus prêt ces zones (le chiffre entre parenthèses correspond aux nombres de niveaux) :
Emerald Hill Zone (2) : première zone reprenant le thème de Green Hill, ses vertes collines constituent une bonne introduction et ses loopings et autres vrilles se traversent à fond à fond à fond pour à arriver à Eggman.
Chemical Plant Zone (2) : Ma zone préférée étant donnée que c’est la plus rapide. Tuyaux sous pression, longs câbles et descentes vertigineuses sont au programme de cette zone très industrielle.
Aquatic Ruin Zone (2) : assez jolie avec ses feuilles qui tombent à votre passage et ses cascade, cette zone aux ruines antiques n’est pas spécialement passionnante et comporte comme Chemical Plant quelques passages aquatiques.
Casino Night Zone (2) : totalement délirant et magnifique, il plonge Sonic dans un flipper géant avec des bumpers, des flips et même des machines à sous où on peut gagner ou perdre des anneaux. On s’amuse beaucoup même si c’est incontrôlable.
Hill Top Zone (2) : version boostée de la Marble du premier Sonic, Hill Top propose des coulées de lave et quelques rares passages délicats qu’on surmonte à toute allure bien entendu.
Mystic Cave Zone (2) : se déroulant dans une mine envahie par la végétation, cette zone propose des moments très rapides et d’autres plus calmes pour éviter les pièges assez énervant et activer quelques mécanismes.
Oil Ocean Zone (2) : se passant au dessus d’une mer de pétrole dans lequel on peut tomber sans mourir, cette zone propose des glissades intéressantes et envoie Sonic dans les airs grâce à des soupapes ou des canons. Il faut juste faire attention à des bestioles roses.
Metropolis Zone (3) : un mix de plusieurs zones, avec les flèches d’Aquatic Ruin, la lave de Hill Top, les bumpers de Casino Night et le look metallique de Chemical Plant. Assez chiantes avec ses ennemis en étoiles, elle comporte d’excellentes idées comme de prendre Sonic pour une clé de 12.
Sky Chase Zone (1) : Tails pilote un biplan et Sonic joue au cascadeur sur les ailes et sert aussi de missile autoguidé contre les ennemis qui vous foncent dessus. Tout cela nous amène à la…
Wing Fortress Zone (1) : c’est une immense niveau assez dur car contenant beaucoup de sauts au dessus du vide et de pièges vicieux. C’est bien le seul niveau pour lequel je vous conseille d’y aller doucement histoire de ne pas claquer toutes vos vies pour les garder pour la zone finale.
Death Egg Zone (1) : pas vraiment une zone mais juste un niveau dans lequel vous affrontez deux boss assez coriaces et qui vous donneront le droit de voir la fin.
Oui mais quelle fin ? Celle des petits joueurs ou la vraie ? Pour avoir la vraie, il faut que vous ayez récupéré les 7 émeraudes dans les Special Stages. (aaaaaaaah) Pour accéder à ces Special Stages, il faut avoir 50 anneaux lorsque vous touchez un checkpoint lors des 7 premières zones et un halo d’étoiles apparaîtra au dessus de vous. Il n’y a plus qu’à sauter pour atterrir dans le Special Stage. Dans ceux-ci, vous contrôlez Sonic de dos dans un tunnel et vous ne pouvez pas varier sa vitesse mais juste le faire bouger latéralement. Le but est de prendre les anneaux et d’éviter les bombes. Tails les ramasse aussi. Vous devez en avoir un certain nombre pour atteindre successivement trois objectifs dont le dernier vous donne l’émeraude. Pas spécialement maniables et peu précises, on peste souvent contre le jeu quand on rate l’émeraude d’un anneau. Heureusement que la récompense est de taille si vous attrapez les 7 !
Cela fait surtout contraste avec le reste du level design qui est vraiment excellent quelque soit la zone et qui permet toujours plein de chemins possibles et des tonnes de bonus cachés assurant ainsi une replay value à toute épreuve. Cela vaut mieux car sinon le jeu est assez facile et plutôt court. Mais avec un jeu comme Sonic 2, le coté Time Attack est poussé à son paroxysme et on essayera vraiment de foncer et de finir le jeu le plus vite possible d’autant plus que le moteur du jeu a été légèrement refait et arrivera bien plus à suivre que dans Sonic 1. Les décors sont somptueux et les musiques bien entraînantes. La plus stressante est la musique qui accompagne le compte à rebours quand vous êtes sous l’eau et que vous manquez d’air.
J’ai parlé d’un mode deux joueurs bien plus haut et je le gardais pour la fin car c’est une vraie catastrophe. L’idée de départ n’est pas bête : il s’agit d’une course entre les deux joueurs et le gagnant est celui qui arrive le premier à la fin d’un niveau. Mais en pratique cela donne un jeu en écran splitté vraiment atroce avec des graphismes écrasés et pixellisés et un intérêt pas vraiment au rendez-vous. De toute façon, Sonic 2 n’avait pas besoin d’un mode deux joueurs pour être un grand titre, c’est pour moi le chef d’œuvre si on considère que Sonic 1 était un brouillon. Jetez-vous dessus, ce jeu vaut de l’or.