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Kid Chameleon
Sega - 1992
"Karma,karma, karma, karma, karma chameleon !" Boy George par Cosmic

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Ah la douce époque des salles d’arcade… Allez, soyons honnêtes, celle que je fréquentais n’en était pas vraiment une… C’était l’espace « gaming » d’un cinéma Gaumont de province… Turok, Time Crisis, Crazy Taxi, Virtua Striker, House of the Dead, j’en passe et des meilleurs ! Oui, c’est assez moderne et il y a bien d’autres titres où l’on a pu caresser du stick et tabasser du bouton jusqu’à obtenir des crevasses dans les mains. Tel Rafael Nadal sur un court de tennis en terre battue. Mais chacun son métier et sa sensibilité. Enculé d’espagnol.
Personnellement je suis comme Churchill : « no sport ». Je préfère un bon cigare et une bonne bouteille plutôt que d’aller transpirer sur un terrain. C’est déjà suffisamment stressant et sportif de suivre une Coupe du Monde de football à la TV bordel !



Les salles d’arcade sont un doux repère à rêves : les couleurs des diodes lumineuses s’entrechoquent avec les doux sons de ces gigantesques bornes dont on connaît les formes par cœur… Un peu comme celles de sa première fois sauf que tu tabassais autre chose qu’un stick et des boutons, encore que…



C’est justement dans une salle d’arcade que commence l’intrigue de Kid Chameleon. Sorti en 1992, le titre édité par Sega, pose déjà un scénario digne d’un futur que l’on entrevoit doucement aujourd’hui : Wild Side est un nouveau jeu d’arcade où le joueur est transposé dans une réalité virtuelle holographique. Le jeu est tellement réaliste pour l’époque que le boss du jeu, et donc le méchant (schéma classique), est devenu incontrôlable et capture les joueurs qui perdent.
Et BAM ! Toi, le petit Kid Chameleon, t’arrives, pif paf pouf, et tu vas tenter de faire des lois. Petit chef va !
Evidemment, tu n’as pas de prénom, histoire de permettre une identification du joueur sur ce gamin qui semble avoir une grosse paire de baloches pour son âge et un style de thug à faire défriser les mémés à caniches du quartier ! Bah oui, ces lunettes de soleil, ce style de rockeur ! 90’s ma gueule !



« Et pis que pourquoi qui s’appelle Kid Chameleon le jeu parce que j’ai pas vu un seul reptile hein ! » T’inquiète Annette, on y vient !
*zap sur Arte*
« Les Chamaeleonidae vivent dans les arbres. Cette famille contient plus de 200 espèces de caméléons et se distingue par la mobilité indépendante de leurs yeux, leur langue protractile, leurs doigts groupés en deux blocs opposables, leur capacité à changer de couleur et enfin leur queue… »
AH ! LA TU VOIS ! IL L’A DIT ! IL CHANGE DE COULEUR !
« Et alors ? On peut changer de t-shirt dans le jeu ? Super… »
MAIS FERME-LA ! C’est pas Animal Crossing ou Léa passion mes couilles ! Ici tu vas pouvoir revêtir des casques ou des masques que tu récupères au fil de ta progression dans les niveaux afin de t’octroyer d’autres pouvoirs :
Kid sera tantôt un samouraï équipé d’un sabre, un soldat-squelette qui pilote un tank, un personnage qui ressemble vachement au cinglé de vendredi 13, ou même une simple mouche !
Les transformations sont nombreuses et ont chacune une incidence particulière sur le style de jeu à adopter ou sur le fait de pouvoir franchir certains passages du jeu.



Jeu de plate-forme classique au scénario assez novateur, Kid Chameleon se caractérise surtout par une difficulté de FILS. DE. PUTE. Au début tout semble facile et accessible mais très vite on tombe dans un jeu où la moindre erreur est fatale. Et surtout : il n’y a pas de système de sauvegarde ou de mots de passe…
Mais on y reste et on recommence. Pas seulement parce qu’on aime relever des défis et aller jusqu’au bout de l’extrême-limite. Toujours plus loin, toujours plus vite… Aaah Cathy et Paloma, les vrais savent…



On reste aussi sur Kid Chameleon parce que c’est très joli graphiquement. Les univers sont variés et colorés : on parle d’un long jeu pour l’époque avec près de 90 niveaux, que vous ne franchirez pas tous à chaque partie car plusieurs chemins jusqu’à la victoire finale sont possibles.
D’ailleurs les paysages sont à l’image de la difficulté crescendo du jeu : on débute par la verdure et les lacs champêtres, un coin d’insouciance où on peut se familiariser avec les bases du jeu. AVANT DE BASCULER DANS LES ENFERS DE LA DIFFICULTE ! Paysages montagneux, cavernes, lave, et même des niveaux où vous avez intérêt à courir vite en oubliant votre cerveau pour ne pas être rattrapé par une sorte de machine qui veut vous niquer ! Problème : un seul mauvais choix de direction et vous arrivez dans un cul-de-sac pour mourir comme une merde écrasé par cet engin maléfique !
Frustration, j’écris ton nom… Mais on y retourne encore et encore !



Autre élément à mettre en avant : les blocs.
Tout bon jeu de plateformes se sert de ce genre de choses pour varier les possibilités. Dans Kid Chameleon, c’est pareil. Les blocs apportent une variable intéressante : certains sont cools et offrent des objets, d’autres vous attaquent, d’autres sont ou semblent infranchissables, d’autres s’effondrent sous vos pieds à votre passage, certains vous font même glisser, un gag intemporel des jeux de plateformes hihihi…
Mais n’allez pas croire que Kid Chameleon est trop classique pour un jeu de plateformes ! Pas du tout même ! On ressent l’inertie de certains mouvements de votre personnage, on se surprend lorsque la gravité agit plus ou moins sur Kid selon les costumes qu’il revêt, et bordel de merde il faut le redire : ce jeu est dur comme les moignons de Philippe Croizon, alors imaginez s’il y jouait…



Musicalement chacun jugera. Certaines séquences sont très cools et accompagnent bien votre progression, d’autres thèmes musicaux sont insupportables à mes douces oreilles. Une seule certitude : les ambiances sont là pour vous mettre dedans, vous allez transpirer des mains ! Plutôt cool pour les gens qui aiment le défi sportif par procuration… Tu vas droit au cœur de l’action, c’est ton bonheur, c’est ma passion !
Le point de vue de César Ramos :
Classique parmi les classiques, débourser plus que raison serait une hérésie vu le tirage.