Voici l'un de mes jeux favoris sur Megadrive. "Ball Jacks" est l'un de ces trop rares jeux qui possèdent une durée de vie impressionnante mais qui n'ont pas bénéficié d'une promo suffisante. Déjà, le jeu est signé par l'une des plus importantes boîtes de la "génération consoles", à savoir Namco.



Nous sommes en 7650 après J.C. Le sport le plus en vogue est le Ball Jacks. Le principe est simple: une arène; dans cette arène, deux robots ressemblant à des gros crabes se font face. Leur but: capturer des sphères métalliques qui se déplacent sur un tapis roulant situé derrière chaque robot, à l'aide de leur pinces à propulsion. Pour gagner, le joueur dois posséder les quatre sphères dans son camp (sur son tapis). Dès lors, un chrono démarre et le joueur adverse dois récupérer au moins une sphère avant la fin du chrono, sinon il perd la manche. Chaque match se déroule en deux manches gagnantes de 3min chacune. Si aucun robot n'a réussi à gagner à la fin du temps règlementaire, la victoire est attribuée à celui qui possède le plus de sphère (soit trois). En cas d'égalité, le match se poursuit en "mort subite", et c'est le premier qui réussi à accumulé au moins trois sphères dans son camp qui gagne.



Sur le papier, on peut trouver ça facile. Et bien en fait non. Car, malgré les apparences, le jeu est hyper-stratégique. Déjà, l'ordinateur est quand même vachement costaud et tactique (Ah! Les jeux Namco et leur I.A. diabolique...), et n'hésitera pas à faire tout ce qu'il peut pour vous exploser. Car j'ai oublié de vous dire: vous avez la possibilité d'exploser le robot adverse en le heurtant avec les sphères. Pour cela, il existe une floppée de techniques qu'il vous faudra maitriser pleinement pour avoir le plus de chances de votre coté. Car il ne faut pas oublier une chose: l'adversaire aussi peut vous bousiller. Et plus le jeu progresse, plus il vous faudra slalomer entre les sphères, qui prennent de la vitesse au fur et à mesure qu'on se les reprend mutuellement, jusqu'à devenir incontrôlables, d'où la difficulté grandissante. Si le robot est heurté quatre fois, il explose et doit se déplacer jusqu'à une trappe d'où il disparaîtra et ressortira réparé après quelques précieuses secondes.



Graphiquement, le jeu est très sympa et fluide, dans une ambiance futuriste et high-tech. Les pinces se manient facilement, après un petit temps d'adaptation, mais il vous faudra apprendre à les maîtriser afin de profiter pleinement de la jouabilité du jeu. Au niveau des musiques, rien à redire: elles sont suffisamment bien foutues et agréables en bruit de fond, couvertes par les bruitages efficaces qui soutiennent l'ambiance. Le CPU est coriace et chaque adversaire à sa méthode de "combat" bien spécifique: certains sont plus rapides et plus désordonnés, d'autres jouent la prudence, et d'autres encore allient les deux avec dextérité (certains sont même indestructibles). D'où de longues heures de jeux pour arriver à la fin des deux championnats.



Le jeu à deux n'est pas en laisse. On peut paramétrer le nombre de manches gagnantes, ainsi que le handicap de chaque joueur (rapidité de déplacement et durée de fixation des pinces-ventouses sur le mur en cas de coup loupé) et sa limite de temps. D'où un certain intérêt non négligeable pour les parties à deux. Ce qui est étonnant avec ce jeu, c'est que l'on peut vraiment se rendre compte du niveau d'un joueur. Je m'explique: parfois, dans certains jeux à deux, le plus doué peut se faire battre par son acolyte parfois sur un gros coup de chance ou, au contraire, par une méthode peu raffinée de bourrinage; mais dans "Ball Jacks", ce genre de méthode n'est pas de mise tant le jeu est tactique. D'ailleurs, pour vous aider à perfectionner votre style, il existe une salle d'entraînement, très utile pour vous habituer aux différents maniements du bestiau et aux réactions des sphères.



En bref, "Ball Jacks" est un excellent jeu tactique, stratégique jusqu'au fond du slip, très prenant et tellement bien foutu que sa durée de vie en devient magique. Super-actif, attrayant, sympa et joli, ce jeu vous fera passer de grandes heures de fun, seul ou à deux. Un must!

Le point de vue de César Ramos :
Relativement commun