In blowing memory of Ron Jeremy.
Bloodshot / Battle Frenzy
Domark - 1994
Mais... mais... mais c'est moche!?!! par Ghost

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Bouh! Préparez-vous à avoir peur: voici "Bloodshot", l'un des rares Doom-like sur Megadrive. Vous pensiez que Doom était laid et injouable? Vous n'avez encore rien vu.



Nous sommes en 2050. La Terre s'apprête à subir une invasion extra-terrestre: 12 vaisseaux se dirigent vers la nous, avec la ferme intention d'éradiquer la race humaine grâce à son équipage, composé de robots-tueurs et d'une node plasma (non, pas un écran plasma...) prévue pour transformer le vaisseau en bombe atomique maousse en cas de piratage des commandes. Pour empêcher cela, on vous envoie sur chacun des vaisseau afin de détruire non seulement les robots mais aussi la node plasma. Fastoche!



Crevons l'abcès: le jeu est moche. On voit tout de suite que les programmeurs ne se sont pas trop foulé pour les décors: sol et plafond noir, murs couverts par les même textures qui ne font que changer de couleurs au fil des niveaux etc... on se croirait presque dans "Tron" (vous savez, le premier film de chez Disney alliant des images de synthèse et des vrais acteurs, qui date tout de même de 1982, je crois. Vous voyez pas? Des gars sur de motos en néon, avec des combis et des casques genre "Le Cobaye". Non? Toujours pas? Tant pis pour vous), à tel point que l'on peut parfois se perdre dans le décor tant il est mal fait et fais mal aux yeux. Ajouter à ça des passages secret pas si secret que ça vu qu'il n'y a qu'a garder enfoncer le bouton d'ouverture de porte à chaque fois que l'on longe un mur pour les découvrir. Mais faites attention à ne pas vous perdre dans la salle car le jeu est tellement mal fait qu'on pourrait presque passer plus de temps à retrouver la porte qu'à finir le niveau.



Autre point négatifs: la jouabilité. L'animation n'est pas fluide pour un sous et on a l'impression de déplacer une brique tant c'est linéaire et plan-plan. Même "Doom" semblait mieux animé (c'est dire!), peut-être à cause du mouvement de la main armée, qui bougeait au rythme des pas. Ici, rien de tout cela: pas de saccade de la tête, pas de main; on voit juste le tir partir du milieu de l'écran en bas, rien de plus. Super! Les ennemis sont assez variés, très vilains (volontairement, j'entends... à moins que ce ne soit parce que le jeu est très laid) et (trop) facile à abattre. D'ailleurs, une fois abattu, ils ressemblent surtout à une bouillie de pixels sanguinolents (oldies powaa!!). En plus, il faut reconnaître que les projectiles tirés ressemblent plus à des balles de tennis qu'à des sphère d'énergie, donc facilement évitables (vive le slalom!). Il n'y a qu'à comparer "Bloodshot" à "Zero Tolerance" (autre Doom-like sorti presque à la même époque, qui rappelle plus "Wolfenstein 3D") pour avoir encore plus mal. Et puis le jeu n'est vraiment pas très dur à finir.



Mais "Bloodshot" n'a pas que des défauts (sinon, il ne serait pas sur ce site). Déjà, on peut jouer à deux en écran splitté verticalement ce qui, pour l'époque, n'est pas négligeable ("Zero Tolérance", lui, se jouait avec deux consoles, deux jeux, deux télés et un câble: la galère, donc). Un mode Battle permet aux deux protagonistes de s'affronter dans trois arènes différentes, plus ou moins grandes, avec des passages secrets et des armes à foison. Même s'il est moche, le jeu à deux est particulièrement prenant, surtout lorsqu'on s'amuse à séparer l'écran avec un cache en carton pour éviter de voir où se trouve l'autre (franchement, c'est tripant). En plus, le nombre d'armes proposé est relativement attractif, du fusil d'assaut au bazooka, en passant par le mortier fusil à tir multiple.



De plus, il est possible de jouer à deux en coopérative dans le mode normal, et ça c'est rare, donc bien, surtout lorsqu'on arrive à la fin du niveau car, une fois la node plasma détruite, un compte à rebours commence et vous devez revenir à votre point de départ avant la fin sous peine d'exploser dans la joie et l'allégresse; et donc c'est toujours utile d'avoir un pote qui vous aide à retrouver le chemin dans cette amas de pixels quasi monochromatique. Et puis il faut reconnaître que le jeu est assez fun, malgré ses gros défauts. Je me souviens encore de parties terribles avec un pote aussi accro que moi à ce genre de jeux, avec qui j'avais fabriqué un pauvre cache en carton planté sur ma télé, et avec qui j'avais aussi dessiné un plan ultra précis des trois différentes arènes (Alexis, si tu lis cet article...). Culte!



Pour conclure, je dirais que "Bloodshot" est un jeu très moche, à la jouabilité douteuse, trop facile et pas abouti qui s'en tire avec les honneur grâce à ce coté "fun", ce petit je-ne-sais-quoi qui rend accro et donne envie d'y rejouer, seul ou à plusieurs. Une rareté.
Le point de vue de César Ramos :
Moyennement rare. Mais présent par lot, cycliquement. Allez savoir...