A Boy and His Blob : Trouble on Blobolonia… Je ne sais pas pourquoi, ce nom cinglait à mes oreilles comme un fouet, m’évoquait plein de choses, mais je ne peux pas vous dire quoi. Dur. Alors autant vous dire que de le voir dans un vide grenier en région parisienne m’émus. Je l’achète, je rentre, je l’essaye. Et ça donne quoi ? ah ah lisez ami internaute !



L’écran titre est assez folklorique, avec un logo genre « Indiana Jones ». Mais la ressemblance ne s’arrête pas là. La musique d’intro est une amusante copie. Pour vous faire une idée, j’ai mis la bande son dans la partie musique du site. Enfin la bande son c’est un grand mot, vu qu’il n'y a que 4 titres… L’écran titre passé, on se retrouve avec un héros taille crevette et une forme blanche à côté de soi. Cool. Une lecture rapide du manuel que je joins en passant m’apprend que c’est le blob. Ok tout colle.



Le blob a perdu sa chérie d’amour enlevée par un gros vilain. Il a fait appel à vous et vous a trimballé jusqu’à Blobolonia, sa planète, pour l’aider à la délivrer. Et oui, la pauvre bête a besoin de bras, ou de cerveau, ou d’humain ou… Enfin il a besoin de vous quoi. Et c’est parti pour une longue quête.



On se balade donc de niveau en niveau toujours accompagné de son fidèle blob. Qui possède une (il lui en faut bien une…) capacité très spéciale. Dès que vous lui donnez une pilule, il mute en un objet. Par exemple une pilule le transforme en trampoline, pour que vous puissiez sauter haut, ou encore en échelle, ou en fusée, ou en balle ou… Tout un tas de choix très intéressant, qui bien évidemment feront la base de la solution, si ce n’est tout. Bien sûr les pilules sont en nombre limité, voire très limité pour certaines, leur utilisation doit donc se faire de manière intelligente. Car il est vexant d’être à deux heures de jeu et de bloquer car on n'a plus de « tomato pills » Personnellement je conseille une toute première partie où l’on note les effets des pilules sur un post-it. On éteint et on repart avec une bonne base.



Et on se tape donc le blob qui doit muter toute les 15s. On le rappelle à l’ordre d’un coup de sifflet, pour qu’il redevienne blob. J’adore la tête du blob tout triste lorsqu’il rate une pilule qui tombe par terre, je ne m’y ferai jamais ih ih. On parcourt donc les niveaux, enfin plutôt les énigmes. En effet, on réfléchit beaucoup dans ce jeu, à calculer où va telle capacité, telle pilule, tel blob. Le jeu est donc intellectuel. Ce qui est rare sur NES ! Le jeu est de plus complètement root, pas d’ennemis ou deux ou trois pendant l’aventure, pas de violence, juste des pilules à faire avaler à une masse blanche… C’est puissant de voir le pouvoir conceptuel et apaisant pour les neurones de ce jeu.



On va dire que le seul problème de ce jeu est le pointillisme. Il faut avoir l’esprit fichtrement tordu pour le finir sans soluce. Savoir placer son échelle précisément, voir que telle pilule va à tel endroit… Arf, personnellement, je juge ça complètement impossible. Mais peut être qu’un surhomme, doué d’un QI de 270 pourra y arriver, je ne suis pas sectaire !



En bref un jeu étonnant, conceptuel, au principe décalé, dans un monde particulier, zen, à la musique inexistante, mais un must have pour ceux qui veulent du jeu frais et particulier.


X Files :

NES Pas c'est d'abord le site des informations secrètes. A boy and his blob n'échappe pas à la règle. Grâce à un glitch compliqué, on assiste à un écran titre absolument invisible dans le jeu, petit poème blob :



Malheureusement le texte complet n'est pas visible, mais un coup déditeur hexadécimal montre la vraie profondeur du bébé :





Vous pouvez maintenant flamber dans les dîners mondains.

Le point de vue de César Ramos :
Jeu assez commun, marquant fortement une période phare de la NES, l'époque.