"Quand j’aurai fini ma vie, je la recommencerai en mode New Game +."
Blue Shadow
Natsume - 1991
Ninnjjaaaaaa !!! par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Blue Shadow… Je ne sais pas pourquoi ce jeu sentait le mythe. Je l’ai vu sur ebay, un clampin le vendait neuf sous blister à 15€, j’ai craqué. Je le reçois, je déchire le blister (oui Ghost, j’ai honte) et je lis le manuel… Bon sang ça sent l’arsouille à plein nez !



Le manuel lu, je mets le jeu dans ma NES chérie. Ecran titre, tout ce qu’il y a de plus lambda. J’ai beau appuyer sur start il ne se passe rien. Puis comme si de rien n’était une petite démo d’intro se met en branle. OUAH, c’est trop beau j’en pleure. Ami internaute le dessin est vraiment magnifique, et Dieu sait si j’en ai vu des jeux NES. Mais là … Je laisse l’intro tourner, en pleurant devant tant de grâce, et je me retrouve face à l’écran titre, le vrai. 1 ou 2 joueurs, tiens tiens ! Ca sent doublement l’arsouille ! Un joueur et c’est parti.



On choisit son joueur, homme ou femme, les deux héros. Hayate ou Kaede pour les intimes. On s’appelle comme ça avec mon frangin maintenant, c’est ça d’être dans une famille oldies jusqu’à la moelle… Je choisis l’homme, machisme oblige, et c’est parti. Premier constat : ça se manie bien. Notre ninja chargé d’éliminer le vilain empereur est vraiment bien jouable. Il parcourt les niveaux avec aisance, et se voit même doté de plusieurs possibilités ma foi trop rares je trouve, comme s’accrocher à des fils, et en monter ou en descendre. Ca lui donne une très bonne animation, très fluide, et on se retrouve à tenter d’enchaîner les mouvements genre « je le bute, je saute en agrippant le câble, je remonte via le câble je le rebute et ça repart ». C’est vraiment jouissif.



Notre ninja ne part pas avec sa queue et son couteau selon l’expression consacrée. Il part avec son sabre, mais le troque bien volontiers contre des étoiles ninjas, ou un grappin, ou encore des bombes… Le tout se ramasse au fur et à mesure des niveaux, avec une sorte de gestion de l’expérience, comme un RPG : plus on prend de sabre d’affilée, plus il deviendra puissant. Je prends le sabre comme exemple car c’est ce que je préfère. Le maniement est donc au top, et l’armement assez conséquent pour ne pas s’ennuyer.



Et le jeu dans tout ça ? Magnifique. Le but est d’avancer dans des niveaux très bien faits, techniques, beaux. Bien faits car plate forme et zigouillage sont bien dosés, sans ennui aucun, à aucun moment. Techniques car les passages de plates-formes purs sont vraiment bons et particulièrement prenants. Il ne faut pas foncer tête baissée comme un Mario où un niveau peut se finir en 24s en fonçant. Là il faut attendre patiemment la bonne passerelle pour passer en face et ne pas sauter comme un gland sous peine de mort proche. C’est assez inhabituel, et on se prend vraiment pour un maître chinois (ou japonais diront les puristes, mais qu’est ce que je m’en bas !!).



Je disais beau. En effet le jeu est beau, les décors sont détaillés, à la manière d’un Batman sur NES, assez noirs et fins. C’est du grand art. La musique est très sympa, pas ennuyante pour deux sous, et rappelons-le c’est assez rare pour être noté ! Les niveaux sont vraiment bien faits, dans une veine « réaliste » (toutes proportions gardées), j’adore !



Le jeu est donc assez difficile, vu le degré technique certain et la difficulté de certains ennemis particulièrement collants, ou techniques. Mais c’est tant mieux ! On prend plaisir (rare !) à s’acharner à buter cet ahuri, ce mec de merde dont on rêve la nuit tellement il nous saoule le jour, c’est fort ! Le jeu est long, beau, difficile intelligemment, bref…



En bref une vraie merveille, une grosse surprise qui fera apprécier à tout un chacun les jeux de Ninja sur NES. Le jeu à deux est une merveille, c’est la même chose que le jeu solo, mais à deux, une perle ! On dit que dans le cochon tout est bon, il faut croire que dans le Ninja aussi. Et pour 15€ je suis presque fier de moi !
Le point de vue de César Ramos :
Peu commun, enfin disponible mais toujours à des prix ahurissants. Mais il le mérite, brave bête va.