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Guardian Legend (the)
Broderbund - 1988
Le jeu qui garde la légende (Ok, je sors) par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
With the courtesy of FlyingOmelette for the original


Je me souviens du jour où j'ai acheté Guardian Legend. Le Cash Converter d'Angers (aujourd'hui décédé) m'attirait irrémédiablement, comme une force magnétique. Je luttais des mains, des pieds, des cils pour ne pas avancer, en me retenant où je le pouvais (trottoirs, poteaux, femmes). Je suis entré et j'ai investi. Une fois rentré chez moi après le dentiste (oui, vous avez déjà essayé de ne pas avancer dans rue avec les dents ?) j'ai décidé de profiter de mon arrêt maladie de 6 mois pour tester ce jeu. 20 minutes plus tard fin de la partie shoot, début de l'exploration-labyrinthe. Evidemment je me paume comme dans le cul à Topin (expression de mon grand père, qui a malheureusement emporté la signification avec lui, si quelqu'un l'a, je suis preneur....). Et je déteste être perdu, surtout sur NES. Or mon armoire me faisait de l'oeil avec ce pied branlant, hop, Guardian relégué au rang de cale meuble pour l'éternité. Et non, il y a quelques mois j'ai décidé de l'extraire de sous mon armoire. Et je l'ai terminé, ainsi que la deuxième quête dans la foulée. Je suis donc chaud comme le cul à Topine (expression que ma grand mère.... Non je déconne). Guardian Legend est un jeu unique, dans lequel vous jouez une femme qui peut se transformer en vaisseau spatial (mon Dieu, j'avais toujours cru que c'était mes médicaments, mais non !) pour sauver la Terre des méchants de Naju. Tout un programme, car elle sauve la terre, notre terre à nous merde ! Et en plus je passe toutes mes vacances à Naju, tout colle ! Le gameplay de base donne un concentré entre zelda, Blaster Master et Zanac. Suivez le guide (qui, au passage, n'est pas rémunéré, donc je vais passer parmi vous avec un tronc pour.... Ok je sors)



Bon, je prends sur moi pour revenir, car vous n'allez pas faire la critique tout seul, non mais oh ?! Pour ceux qui suivent, et donc qui m'écoutent (et je les en remercie), le jeu se décompose en deux parties : un shoot à scrolling vertical, et un jeu d'aventure en vue du dessus. Ces parties sont alternées au cours du jeu, et c'est une bonne chose. On traverse divers paysages comme l'eau, la forêt, le cristal, le désert, et le monde "corps humain". Oui, ils avaient une fascination pour notre corps à cette époque là. C'est pourquoi on a vu et revu des séries comme "il était une fois la vie" qui tout comme Guardian Legend ap... Ok je dévie. Chaque décors donne lieu à une couleur de fond unique. La zone de l'eau est bleue. Je sais, c'est fou. Mais j'ai encore plus dingo : la forêt est... Verte ! Si, c'est incroyable, c'est à se demander si les développeurs ne sont pas daltoniens, ah ah. Ah, on me fait signe en régie d'avancer dans mon texte... Mais plus que la couleur, les ennemis sont aussi adaptés. Dans l'eau, à nous les piranhas affamés, les raies manta tueuses, les anémones de mer aux bras longs.... Les feuillages de la forêt regorgent de vie animale, et ce n'est pas Nicolas Hulot qui me contredira. Là, c'est tulipes cracheuses de pollen à tous les étages, champignons volants et autres fraises explosives. Et j'arrive à un point important. La personnalisation des zones est une bonne chose, et a surtout été superbement effectuée, c'est trop beau ! Certains ennemis sont à la limite du rendu, c'est vraiment impressionnant. Les boss suivent cette logique, en étant bien larges et colorés. Une autre source d'émerveillement est l'animation de notre héroïne en vaisseau. Hyper fluide. Je n'ai pas compté combien de sprites il y avait, mais c'est beau. Bon, cela ne m'empêche pas de me demander comment elle fait, mais là n'est pas la question.



Les musiques de Guardian Legend sont un parfait mélange entre la musique atmosphérique et des rythmes plus prenants. Le fond musical est jazzy, et n'est absolument jamais répétitif. Pas d'ennuis, les oreilles bougent bien tout va bien. Même mieux, la musique des boss n'est pas toujours la même. C'est rarissime nom de dieu ! Pour tester, j'ai tenté de me souvenir des musiques là comme ça pouf. Le vide. Aucune idée. Je dirais donc que les musiques sont très sympas, mais ce ne sont pas les tubes du siècle. Les effets sonores sont identiques à ceux de Zanac, et se tiennent proprement, sans honte.



Le gameplay est lui, Dieu me garde de dire une connerie, proche de la perfection. Dans le mode aventure, on a une excellente liberté de mouvement (on ne se balade pas par case comme souvent sur NES) car on a aussi droit aux diagonales ! Et c'est suffisamment rare pour être noté. Dans la partie shoot, le vaisseau se bouge aisément à une vitesse tout à fait honorable. On tire proprement, on change d'arme tout en souplesse, une grande dame quoi.



L'ambiance est, comme je l'ai dit plus haut très originale. Mais à la limite elle va bien. Le plus au niveau de atmosphère qui règne est les nombreux ennemis. Et oui souvenez-vous (j'en vois un qui est plus intéressé par le décolleté de sa voisine que par ce que je dis là, oh ?!), les ennemis collent aux décors, et ça c'est une force s'il en est. On se retrouve plongé dedans, sans l'once d'un scénario. Etonnant, vraiment.



Mais tout n'est pas tout rose, tout n'est pas tout noir... Pour comprendre l'idée générale d'un jeu, son taux de challenge et autres surprises, il faut réfléchir. Je sais ami(e) internaute, tu n'es pas là pour travailler, je vais donc te mâcher le travail, pour toi, mon ami(e), mon presque frère (soeur). La philosophie générale de Guardian Legend est "Blinde toi de bonus, histoire de survivre jusqu'aux ennemis invincibles dans un état potable, puis tape-les de plein fouet, en priant pour qu'ils te lâchent des bonus pour te remettre, jeune puceau". En me mettant à fond dedans, il me faut quelques heures pour le finir. Sur NES, c'est très rare. La partie aventure est un peu molle du genoux, avec des mini boss et des puzzles à deux sesterces. Ce n'est d'ailleurs pas le but de cette partie du jeu. Dans l'aventure vous trouvez les bonus, les armes qui vous dépanneront dans le shoot, la tuerie. Je suis un peu une tanche en shoot (je le rappelle pour celui qui vient de se lever là), et je dois dire que parfois il y a tellement de monde qui tire à l'écran que je ne pense pas qu'il soit humainement possible de tout éviter, vraiment. En même temps ça tombe bien, ce n'est pas prévu pour ça... Vous devez donc connaître vos armes spéciales sur le bout des doigts, histoire de vous sortir de chaque situation proprement (enfin le moins crade possible quoi...). Il faut bien faire attention, car l'arme spéciale utilise la jauge de l'arme (jusque là rien d'étonnant. Ah si ? Tu sors) mais aussi la jauge de vie du vaisseau. Et celle ci ne peut être restaurée qu'à l'aide d'une pilule que crachent les ennemis, une fois tous les 36 du mois, avec un bon vent dans le dos et un coup dans le nez. Les boss ont des niveaux très différents. Des armoires à glace et des crevettes. J'ai en tête l'odieux souvenir de cet oeil géant, qui couvre l'écran de ses nombreux lasers (qui bien sûr dès qu'ils vous touchent vous tuent). Grand classique toujours frais et bigarré. Un autre reste ce cher Grimgrin, qui commence en lâchant de plus en plus de projectiles, et soudain, comme ça pouf, ça vient comme un pet, il va se mettre à devenir un volcan d'yeux et de tirs. Ne parlons pas du boss final, qui m'a demandé (oui je le précise pour ceux qui croient que je suis un dieu, ce qui est somme toute normal) un certain nombre de fois avant de l'abattre froidement. Une fois terminé, on vous donne un code qui donne accès à Guardian Legend sans l'aventure, juste avec le shoot (je précise pour ceux qui sont restés bloqués à ma dernière parole) en plus dur. J'ai mis le même temps pour finir la deuxième quête que la première, alors qu'elle est deux fois moins longue. Normal... Un jeu à la difficulté certaine...



Comme expliqué depuis le début, ce jeu est coupé en deux parties : shoot et aventure ce qui bla bla bla... Oui, cela le place un peu à part, par définition. L'aventure est une phase tranquille, on aurait pu espérer cette partie du monde un peu plus grande éventuellement, mais tranquille. De temps en temps une porte fermée à clé, on trouve la clé, et hop le shoot de retour. Le shoot est tout de même la meilleure partie du jeu. Clairement. J'utilise toujours le code pour y rejouer, histoire d'éviter l'aventure et ne garder que le nectar du jeu. Un gros boss qui vous laisse en mourant une arme spéciale. Un petit test. Mon dieu, que lâcher une boule de feu qui tue tout le monde est un acte jouissif ! Un peu de flickering de temps en temps, parce que mine de rien il y a pas mal de monde à l'écran, avec de très très mineurs ralentissements, même à très haute vitesse. Du bonheur.



Lorsque j'ai terminé The Guardian Legend la première fois, je l'ai quitté avec la même impression que Section-Z. C'était un bon jeu, j'ai passé un bon (long) moment, mais ce n'est pas l'éclate totale, le fun du fun (non je n'ai pas voulu mettre le fin du fin...). Mais en y rejouant, je me suis aperçu que ce jeu avait quelque chose en plus, qui le rendait supérieur. Rien que le fait que la deuxième quête soit uniquement un shoot c'est fou ! Cela confère à ce jeu une replay-value fort sympathique, et rien que pour ça, il mérite sa place dans mon panthéon (poils au pantalon).

Le point de vue de César Ramos :
Extremement rare aussi bien aux USA que chez nous...