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Rush'n Attack
Konami - 1987
par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
J’ai eu ce jeu comme d’habitude dans un lot sur ebay. Le nom me faisait bien rire dès le départ je me suis attiré par lui. « Se précipiter et attaquer », ça fait carrément warlord du Vietnam, on imagine le mec surentraîné qui part avec sa bite et son couteau pour « tuer du bridé ». Et on n’est pas loin de la vérité !!



On allume le jeu. On se retrouve à l’écran bidon de Konami : le titre en haut, les options en bas, un objet du jeu pour faire curseur. On le retrouve dans tous les jeux de l’époque, probotector, contra, top gun… Ils devaient demander ça à un pauvre stagiaire de passage qui a pondu la trame du menu, sérieux ça fait léger…



Pour l’instant je suis seul chez moi, je démarre donc une chtite partie 1 joueur. Intro : Un mec est parachuté discrètement au dessus d’une ville. Il fait nuit. Mission : détruire l’arme secrète des méchants. Normal si elle n’était pas secrète elle n’aurait aucun intérêt… La musique m’attire bien l’oreille. C’est rare de tilter en 30s sur une musique NES. Ce sont les noix de coco qui font le rythme, j’adore.



Début du jeu. Il fait jour (ouah le mec il a dormi pepère au milieu de la base ennemi sans problème !!) et vous êtes là en jeune premier de westpoint à devoir mener la mission. La musique est bien, c’est déjà une bonne chose. Je démarre, un mec s’approche, je tends mon couteau, il meurt. Pleins de mecs approchent, hop un coup de couteau et ce n’est plus un problème. Je saute poursuivis par 15 types et là c’est le drame : pour sauter il ne faut pas appuyer sur B mais sur la flèche du haut. Fuck ça m’aurait économisé une vie…Je repars, j’avance, on se ballade au milieu des missiles nucléaires, agressés par des moujiks, des thugs, des russes… On sent bien le contexte guerre froide james bondienne… Et toujours ces types à zigouiller…



Et oui, le but du jeu est d’avancer sans mourir, normal. On a donc son couteau, et occasionnellement en ramassant sur les cadavres, des grenades, des lances roquettes… Au moindre contact avec un projectile, ou un type, on meurt comme une merde. Le truc qui me fera toujours rire, c’est le bug de sprite : vous êtes allongé et vous mangez une balle. Le héros se met à genou (se redresse donc) et retombe mort. C’est très comique en animation ! Mais cette philosophie du « one shot one kill » rend le jeu vraiment dur. Quand 15 types vous cerclent, et que 10 snipers du haut de leurs miradors vous shootent comme un lapin, ça devient vraiment ardus.

Les ennemis ont heureusement aussi la philosophie « je suis touché donc je me casse ». Cool. Ils meurent comment les soldats de Saddam sur le bateau dans Hot Shots 2. A chaque fois que j’en tue 15 d’un coup de bazooka, ça donne une chorégraphie particulièrement sympathique, j’aime ! Les patterns d’attaque sont étonnantes pour un jeu NES : propre à chaque ennemi. Certains courent genre Carl Lewis, d’autres se traînent la bite. C’est une bonne chose, car ça varie (un peu) la monotonie du jeu…



Et oui le jeu est monotone. Les graphismes légers ne sont pas sauvés par la musique sympa… Les ennemis arrivent, inlassablement. La base doit compter plus de 2000 mecs quand on voit le nombre de morts à la fin… Et ils avancent toujours, le couteau toujours tendu vers eux, ils viennent toujours s’empaler comme des nouilles… Lassant, surtout vu la difficulté. La maniabilité du héros n’aide en rien non plus, étant un peu genre paraplégique… Il saute trop mal, heureusement il n’y a pas de séquence plate forme, qui aurait pourtant mis un peu d’ambiance, mais non car il est pas maniable… Cruel dilemme…

Le jeu est rigolo à 2 joueurs. On retrouve exactement les mêmes niveaux, avec exactement les mêmes ennemis. Mais à deux on doit s’aider et ça c’est sympa. Genre vietnam « Aide moi bob ! ». Vous courrez poursuivi par 15 gars avec l’impossibilité de vous retourner because pas assez de recul entre vous et eux, et là votre coéquipier vous aide et zigouille tout le monde d’un coup de couteau suisse. C’est un mode très sympa, mais dont on se lasse vite vu la difficulté ambiante… Encore une fois dommage…



Ce jeu était d’emblée moyen, l’écran titre révélateur d’une médiocrité que nous ne tarderions pas à connaître, et qui ne s’est pas démentie. Le jeu est répétitif, dur, peu maniable. Le jeu à deux est un peu moins répétitif, toujours aussi dur et peu maniable… Dommage, je pense qu’il ne manquait pas grand-chose pour faire un jeu dans la veine des probotectors, avec une ambiance unique. Mais vu que c’est aussi Konami qui sorti Probotector, on ne peut trop leur en vouloir.
Le point de vue de César Ramos :
Le clône de Green Beret est relativement rare, malgré une diffusion SNK. Cocasse...