Coucou ami internaute. Oui, c’est moi, Tom Cruise. Tu ne me connais pas, ah ah ah (rire amusé). Tu sors. Oui, j’ai reçu l’invitation des membres de NES Pas de faire un coucou ici, pour un jeu, que dis-je pour mon jeu. Oui, c’est Top Gun. Top Gun sur NES. Oui, j’adore la NES, c’est ma console fétiche et EcstazY est vraiment un chic type à tester mon jeu. Car c’est mon jeu tu comprends ? Je suis Pete 'Maverick' Mitchell quand même, le héros de ce film des années 90 (enfin 1986 si ma mémoire est bonne). Et donc suite à l’invitation du maître EcstazY qui je le rappelle est vraiment une personne exquise et de bon goût je…
Mince, mais arrêtez de me secouer comme ça, je déteste être réveillé brusquement… M’enfin. * baille * Oui, je suis fatigué. Je regardais justement Top Gun tout à l’heure, et je me suis endormis. Comment ça ? Le film est chiant ? Non, ce n’est pas pour ça que je me suis assoupis, allons, ah ah (rire gêné). C’est juste que… Il est sans âme. Je serais même tenté de dire qu’il pue la défaite. Tout y est cliché. Heureusement les scènes aériennes sauvent un peu le débat. M’enfin nous ne sommes pas la pour critiquer ce film. Là on va s’occuper du jeu. Oui, un jeu NES sur Top Gun, une vraie licence par Konami et tout et tout. Oui, vous connaisse ma hantise des licences. Et bien pour une fois vous allez avoir raison. Suivez le guide.
Top Gun est donc un jeu…. D’avion. Oui, parfaitement, comme dans le film, vous savez ? Oui, c’est bien * tend un sucre * On y jouera donc quelqu’un (oui, louer Tom Cruise pour un jeu était trop cher) qui sera dans un avion, qui tuera des gens et des machines. Oui, ce but est complètement immoral, moi même je m’en réveille la nuit, les yeux mouillés de larmes. A l’allumage (il faut que je trouve une autre expression, on a l’impression que j’allume ma peugeot 106 tuning edition), on a le droit à un superbe écran titre. Avec en plus la musique du film en version NES. Et bien sincèrement, moi je pleure à chaque fois. Car si le film est bof et a en plus très mal vieilli, la musique, elle, déchire. Ecran titre, puis choix des missiles guidés (plus il est gros mieux il vise mais moins on en a, le choix Cornélien) et c’est parti pour la mission.
Le jeu est divisé en missions. Une par niveau, cela va de soit. On a un petit écran de briefing, que j’ai mis des années à comprendre. Etant jeune, ce n’était qu’une tâche ignoble avec du marron. J’ai compris 10 ans plus tard que c’était l’Arabie et la mer. Et c’est le décollage. Le but en soit a peu d’importance. En gros : tout casser. On décolle. Et la frayeur. A quoi peut ressembler un jeu d’avion sur NES ?
A une ligne d’horizon, un ciel uniforme au dessus et un sol de la même facture en dessous. Et oui. Avec des ennemis au milieu. Normal. On a aussi droit à un cockpit de deux chevaux. Vu le prix de nos avions, je serais le gouvernement américain j’irais gueuler, on a un cockpit digne d’une deux chevaux. Enfin. On est donc en vol, en vol à plat (oui, j’ai quelques séances de vol acrobatique derrière moi). Une pression sur gauche, et hop l’avion vire de 45° sur la gauche. Pareil a droite. Première impression : notre avion se traîne salement, et ça manque franchement de précision. On verra bien les premiers ennemis.
Même après plus de 10 ans de pratique, j’ai toujours autant de mal à toucher les premiers ennemis. Trop rapide, trop fous ! Non, même pas. Ce sont des merdes, qui se traînent salement la bite, aussi utile dans la ciel qu’une crotte sous mon talon. Mais je les rate quand même. Puis vient les avions qui attaquent de face. Un mec qui passe en trombe, une bombe de lâchée. Hop je tire. Miracle, j’ai stoppé le drame. Oui, se taper un skud dans le tronche est un drame pour moi. Quelques avions d’abattus (je gagne en dextérité) et hop phase d’atterrissage.
Oui, j’ai mis des années à comprendre ami internaute. Je ne parlais pas anglais à l’époque, et le message « press A to speed up » n’était pour moi que des glyphes abscons. Donc je mourrais à chaque fois comme une merde. Mais une belle, plouf dans l’eau. Puis j’ai compris. On suit à la lettre les indications d’assiettes (rien à voir, rangez vos fourchettes mécréants) et de vitesse et hop on apponte. Mieux, le système est même plutôt coulant, en laissant l’appareil s’arrimer au milieu du porte avion… Une phase amusante.
Et les missions s’enchaînent. Il y en a 5, de quelques dizaines de minutes. On passe des brumes, à la mer (avec combat avec des bâtiments de la marine) en passant par le sol (genre Guerre du Golfe). A la fin un boss, avec un avion à détruire, un gros bateau, ou encore une centrale nucléaire. Oui, vous devez sauver le monde libre je vous rappelle…
De temps en temps une fantaisie, avec le passage à la pompe en l’air. Je ne sais pas si vous avez déjà vu cela en vrai, mais c’est impressionnant. Un avion citerne largue un tuyau d’arrosage, que l’avion de chasse vise. Puis une fois arrimé, la citerne vide son essence par ce tuyau. Et l’avion de chasse fait le plein sans poser une roue au sol. Fascinant. Là, pareil. Des années pour comprendre. Encore une fois j’étais très jeune, donc une véritable buse en anglais. Des années après j’ai compris, et hop c’était dans la boite. J’avais mon essence, je ne mourais plus comme un blaireau. Joie.
Niveau maniabilité c’est assez moyen. L’avion vire de bord assez violemment, et est assez paraplégique dans l’ensemble. Pas de looping de folie, pas de vrille. On serait avec un TGV volant cela ferait le même effet… On tire de base avec une pauvre mitraillette, qui s’avère avoir un rythme assez faible, par chance les munitions sont illimitées. On peut aussi utiliser des missiles à tête chercheuse, à teneur en intelligence proche du 0. Ils visent comme les genoux de ma grand-mère. La musique est absente, à part le thème du début. Vous serez seulement accompagné de votre mitraillette et de votre bruit de moteur, les deux particulièrement agaçant.
La difficulté est assez progressive, et au final reste moyenne. Les premiers niveaux sont très peace, genre promenade en campagne. Et d’un coup, PAF, gros stress. 15 missiles vous arrivent dessus, plus des mitraillettes de partout pour vous réveiller. Les boss sont plutôt costauds, mais le tout reste relativement aisé.
Je le termine donc depuis de nombreuses années. Et à chaque fois je me dis « bouarf, on verra plus tard si j’y reviens ». Et j’y reviens toujours. Je ne sais pas pourquoi. Il ne dure pas très longtemps, on peut donc y jouer pour combler une petite heure. Ou pour jouer à Top Gun… Oui, les traîtres ont honteusement utilisé la licence sur un jeu qui à la base n’avait pas grand chose à voir avec le film. Et tout cela se ressent, dans le manque d’ambiance latent. Vraiment dommage.
Un jeu nippon ni mauvais (ah ah ah mon dieu, celle-là tue vraiment tout ah ah ah) ou tout se déroule plutôt bien, mais où l’ennui n’est jamais loin. Peu difficile, voir facile, ce jeu n’a pas marqué les esprits. Tout comme le film en fait : aucun intérêt, malgré quelques passages amusants. Mon dieu, pourrait-on acheter des brevets de médiocrité ?