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Startropics 2 - Zoda's Revenge
Nintendo - 1994
Mon dieu où suis-je (bis) ? par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
With the courtesy of FlyingOmelette for the original


Zoda's Revenge est un jeu à part, dans un univers parallèle, où les choses qui n'arrivent que dans les jeux vidéo arrivent aussi dans le monde réel. Oui, c'est un jeu quand même me direz-vous... C'est là où c'est amusant en fait. Et c'est de là que partait Startropics, le prédécesseur, qui se vantait à juste titre pour moi, de posséder une ambiance plus moderne, limite réaliste (on est sur NES hein ? Pas de folies) beaucoup plus vraie que les standards fantaisie ou futuristes. Zoda's Revenge est l'équivalent de Startropics, qui aurait fusionné avec Bill & Ted's excellent Adventure. Oui, ils ont du mettre de la glycérine, mais le résultat est plutôt frais, avec le côté "découverte de stars et remonté dans le temps" que j'apprécie pas mal. Autopsie, Aziz lumière.



Mike Jones, le héros de Star Tropics premier du nom, est de retour à Seattle, avec son vieil oncle le Dr Jones, archéologue de son état. A Seattle ils vont joyeusement débloquer le pouvoir magique d'un bouquin ("the Oxford Wonder World" pour ceux qui sont inscrits dans une bibliothèque et qui savent lire), pouvoir qui leur permet de voyager dans le temps. Et hop par un putsch alien, Mike est dévié de son voyage dans le temps, et doit retrouver le Tetrad mystique (oui, les Tetrad comme les blocs de tetris. Mon dieu, mais que fait la police ?!). Et c'est la base du système de chapitres du jeu, un par époque dans le temps. Pour les fans de Startropics c'est un peu déroutant au début, mais c'est tellement plus intéressant que de faire une île, puis une île, puis une autre île, pour finir par une île, qui amène à une île, qui elle-même donne sur * bang *



Et hop à peine transporté, il attaque chaud-bouillant le monde environnant dans des scènes d'action Zelda-style, comme dans le premier opus. Et c'est là où l'on voit les nouveautés par rapport au numéro un. Le gameplay a été amélioré, même si notre Mike chéri est toujours un peu lourd au maniement c'est mieux. Et même plus : il peut aller enfin en diagonale ! Terminées les crises de nerfs sur les passages merdouilleux à cause du gameplay foireux ! Bienvenue les sauts en diagonale qui permettent de gagner du temps !



Les scènes d'action utilisent le même système que Zelda, celui du salle par salle. Au lieu d'un scrolling continuel, on rentre dans une salle qui fait la taille d'un écran, et vous y restez jusqu'à la suivante. Généralement on n'effectuera pas la transition sans avoir occis tout le monde, ou résolu un petit puzzle. Rien de bien compliqué, rassurez-vous. La plupart du temps c'est de l'ordre du "trouve le bon bloc et positionne toi dessus pour ouvrir".



Mais il n'y a pas (heureusement quand même) que des défis à deux francs. Cet opus contient tout de même quelques petits défis retords. Dans le premier on devait trouver LA tombe qui allait bien. Là, on est dans un labyrinthe où il faut trouver la pattern de production des salles pour avancer, ou L'ENDROIT où il faut jouer de la flûte pour ouvrir la porte, ou encore quelques pièces où il faut lancer sa balle rebondissante dans un trou. Bien sûr, dis comme ça c'est bidon, mais dans le feu de l'action c'est tout de même un morceau...



Malheureusement, l'aspect jeu de puzzle n'est pas (à mes yeux) assez développé. J'espérais plus de réflexion que d'action, mais non, pas là non. Les deux premiers chapitres sont linéaires, et le premier boss peut être tué sans qu'il ait eu le temps d'attaquer. C'est un peu dommage. Le challenge commence à pointer le bout de son nez au chapitre 3, ce qui est une perte de temps terrible...



Mais la difficulté est tout de même présente, même tardivement. A vous les plates formes qui débouchent sur le sol plein de vilains pics, à vous les sauts de cabris pour sautiller au dessus des gouffres sans fonds... Il y a même un château bien vicieux, avec des pics invisibles qui vous transportent dans des salles de manière aléatoire. Bien sûr les ennemis ne font pas un jeu, et ceux-ci sont plutôt simples à éviter. Mais de temps en temps on se retrouve dans LA salle où ça saute de partout, où rester en vie est un miracle...



Les boss ont aussi un niveau variable. A part le premier, ils donnent tous du fil à retordre. Il y en a un qui a même hérité du phénomène de vous transformer en cochon, directement importé de Willow sur NES. Mon préféré reste le dragon, qui a une pattern aléatoire et doit être tué rapidement car la salle se remplit progressivement de pics. Un autre bien vicieux : le Pazuzu de Transylvanie (référence à Castlevania ?) avec ses nombreuses patterns bien sadiques, qui vous envoient direct dans un lit de pics... Du gros dossier.

Le dernier niveau ravira les fans du premier, avec une copie quasi parfaite du premier niveau du premier (avec même un remix de la musique originale). Pas de spoiler inside pour le boss, mais c'est surprenant. Je n'en dirai pas plus (moi même je m'endors en écrivant) mais voilà quoi. D'ailleurs pour un dernier boss il se traîne salement la bite, avec un nombre de potion exponentiel, on en vient à bout en très très peu de temps. Dommage...



Un point que je mettrais en avant si j'étais chiant... Mince, c'est vrai, je suis très chiant... C'est l'histoire qui malgré le fait qu'elle soit solide, n'est pas exploitée. On se retrouve avec un Mike qui traverse les âges tranquillement, rencontre quelqu'un, et s'arrache, sans payer l'addition. Tout cela sans conséquences. Si, c'est vrai. Il y a une scène bien ridicule où l'on convainc Léonard de Vinci de modifier la coiffure de Mona Lisa, mais c'est tout. Le jeu ne développe pas le monde environnant, et c'est dommage ! Par exemple on se retrouve face à Sherlock Holmes sans raison. En passant le fait que c'est un personnage de fiction, on se demande quand même comment il est parachuté dans notre histoire. Et ce n'est pas lui qui donnera la réponse... Oui, il vous dit d'aller au musée, mais à la limite une pancarte aurait eu le même effet... De plus j'aurais préféré que chaque personnage de l'aventure ait un rôle à jouer pour le dénouement. Mais non. Mon dieu je suis fleur bleue aujourd'hui...



Zoda est lui même un gros vilain peu développé. Il n'est là que pour rire comme géant vert. Il me rappelle un peu Foster dans Ninja Gaiden 3, qui est tué comme une merde après avoir rigolé pendant tout le jeu comme un gros blaireau. Là, Zoda apparaît sous 3 formes différentes, Zoda X, Y et Z, mais le détail n'est pas donné sur le pourquoi du comment de ses mutations...



Pour conclure, je dirais que Zoda's Revenge est une bonne grosse séquelle de Startropics, plus jouable. Plus agréable à jouer, plus de puzzles sympas, mais pour autant pas aussi intéressant en terme de background historique, d'atmosphère, de challenge. Ce n'est donc pas le jeu du siècle, mais il reste un bon jeu de plate forme, qui, je peux l'avouer, est une série qui me manque à l'heure actuelle.... * snif *
Le point de vue de César Ramos :
Complètement introuvable en France. God bless us...