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Konami Hyper Soccer
Konami - 1992
Simulation de rien par Hebus San

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Aujourd’hui je m’attaque aux simulations sportives. Vaste sujet sur une console aussi respectable que la NES. Respectable car âgée. Et à l’époque ce n’est pas le réalisme qui l’emportait dans les jeux. Loin de là. A ce propos il est rigolo de noter que le mot simulation dans le jargon footballistique désigne une supercherie fourbe destinée à tromper le monde pour obtenir ce qu’on a pas mérité… Et c’est le même mot qu’on emploie pour désigner les jeux de sport. Comme quoi y’a pas de hasard.



Après ce joyeux préambule vous vous doutez bien que nous n’allons pas ici décrire un monument du jeu vidéo. Ni même de la sous-catégorie sport. Pas plus de la sous-sous-catégorie des jeux NES. Mais alors pourquoi en faire le test ? Parce qu’en chacun de nous se cache un part de sadisme , et qu’aujourd’hui c’est la mienne qui demande la parole. Accrochez vous, je suis en forme.



On branche la console et on regarde. Verdict ? C’est moche. Purement et très objectivement. N’essayez pas de reconnaître les joueurs, ni même de les différencier, ils sont tous identiques. Bon il y en a onze c’est déjà ça. Encore que la partie commencée on se demande où est le reste de l’équipe quand on contrôle un pauvre péquin de base et qu’on voit arriver l’armada adverse balle au pied. Bref. La pelouse est une insulte vivante à la couleur verte (encore qu’il me soit arrivé de vomir un truc dans le genre), et les panneaux qui défilent à la mi-temps sont fascinants de mauvais goût. Un style graphique a oublier bien vite donc.



Au niveau des modes de jeu on est déjà plus gâtés. Tournoi, jeu seul ou à deux et séances de pénos, le tout avec un choix de 24 équipes. La différenciation se fait au niveau de la couleur du maillot hein, rien de plus (n’oubliez pas le style graphique sus cité). Si vous voulez jouer avec des camerounais blancs en maillot gris contre des japonais blancs eux aussi (dingue les dégâts de la colonisation…) en maillot jaune c’est l’occasion ou jamais. Beaucoup de modes pour pas grand chose en fait, le gameplay étant visiblement parti en vacances ou voir un ami.



Gameplay où es-tu ? C’est bien ce que tout le monde se demande. Deux boutons donc passe et tir. Si l’ennemi à la balle c’est tacle. Et si elle est en l’air c’est tête ou retourné. Enfin en principe hein. Car si sur le papier tout ça est très classique, dans les faits ça l’est beaucoup moins. Quand vous bougez, tous les joueurs de l’équipe bouge. Oui, un peu comme au baby foot. Ca a l’air de rien comme ça mais c’est exaspérant. Et je ne vous parle pas du clignotement des sprites qui fait parfois disparaître le ballon subitement… genre Copperfield est sur la pelouse. Surtout que le ballon est parfaitement visible pour l’IA. Enfin là je m’emballe un peu, parce que qualifier d’IA ce semblant de bout de code relève de la pure fantaisie. L’IA a la fâcheuse faculté d’être prévisible. Mais prévisible tout le temps. Un peu comme l’huître dans laquelle on verse du citron. Sauf si elle est morte bien sûr… ce qui est pratiquement le cas de l’IA ici aussi. Enfin… Pour Copperfield s’il est parfois sur la pelouse (hop, où qu’elle est la baballe ?) ce n’est pas le cas de l’arbitre. Vous pouvez satonner l’adversaire sans remord. Enfin si vous arrivez à le chopper. Parce qu’à ce petit jeu l’ordi est bien meilleur que vous. En fait c’est très simple, quand un ballon est convoité par deux joueurs, le premier sur la balle a perdu, puisque l’autre le viande dans la demi-seconde qui suit et récupère la baballe (aaaah, a retrouvé la baballe !). On se retrouve donc à freiner désespérément ses courses pour éviter le coup de crampon destructeur.



Le tout est d’un profond ennui. Parce que si le gameplay est ailleurs, le goal est bien présent. Ah ah, les gars de chez konami n’ont pas plaisanté avec ce mec là hein ! Tel un Barthez des temps jadis, faudra vous levez de bonne heure pour lui coller une mine. Enfin pas toujours, puisque visiblement les sorties ne font pas partie de son script… surtout en ce qui concerne votre propre gardien. Vous encaisserez donc des buts sans trop savoir comment vous êtes tombé si bas. En fait tout a commencé à l’achat du jeu je pense. Il va sans dire que les animations des buts sont risibles, et toujours identiques quoi qu’il se passe sur le terrain.



Quand au son…. euh, non, laissez tomber, on en parlera une autre fois parce que c’est vraiment gaspiller du temps pour rien.



Au final un jeu crispant, et moi j’aime pas ça être crispé, surtout quand je joue. Vous pourrez bien vous amusez pendant quelques parties, ne serait-ce que pour penser avec un sourire songeur que ce sont peut être les mêmes gars qui pondront Pro Evolution Soccer dans quelques années…



Le point de vue de César Ramos :
Commun, on le trouve souvent dans le lot de jeux de Kevin qui se débarrasse pour