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Megaman 2
Capcom - 1988
Du haut du gratte-ciel par Ham Tyler

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
200X. Ah… reste plus que 2 mois avant que ça arrive. Le Dr. Light fabrique un robot nommé Rock (et dont la sœur s’appelle Roll, mais qui n’apparait pas dans ce volet), dans le but de déjouer les plans du Dr. Willy qui voulait contrôler le monde ou la ville, on sait pas trop là. Rockman (surnom de Rock) a réussi sa première mission, mais le Dr. Willy s’échappa. Et cette fois, il revient avec 8 robots de combats programmés uniquement pour tuer notre ami bleu. Alors que pendant une nuit, le ptit beau gosse brun surveille la ville du haut d’un gratte-ciel, il s’aperçoit d’un problème. Ni une, ni deux, il enclenche son casque de combat et s’envole aussitôt à l’assaut dans le ciel, tel un ninja.



Ouai, ça sent le bon scénario 80’s ça. J’aime. J’avais quel âge déjà ? Je sais plus, mais je devais avoir moins de 10 ans lorsqu’un jour, je suis allé chez mon cousin pour jouer avec lui et qu’il me montra cette merveille (d’ailleurs, je ne savais pas à l’époque, qu’il existait le Rockman premier du nom). Vous l’aurez compris, c’est avec nostalgie que j’écris ce test du petit bonhomme bleu.



Par contre, j’avais oublié que la version japonaise était destinée aux pros de la manette ! En effet, dans sa version européenne et US, Megaman II (c’est son nom, merci Capcom US de s’en mêler encore une fois. Déjà que Mike Bison, qui rendait hommage à Mike Tyson, a été changé en Balrog, ce dernier devenant Vega, faut dire que vous aimez bien nous prendre la tête), donc pour reprendre, dans « Megaman II », on peut choisir entre un mode « Normal », et un mode « Difficult ». Là chez les japonais, c’est direct « Press start », et va gouter à la violence. Tout ça pour dire que Metalman m’a claqué pendant un bon moment avant que je ne pige l’astuce.



Bref, on trouve donc pour la première fois, un « Pass word » avec un joli damier bleu. C’est une bonne initiative de la part de notre Capcom japonais qui a pensé que le niveau de jeu devait être assez dur pour avoir une durée de vie conséquente vu les joueurs locaux qu’ils ont, mais aussi que le novice ayant réalisé l’exploit de défoncer un boss avait pour récompense, de pouvoir reprendre la partie où il en était, quand il le souhaitait. Sinon à part ça, le système de points a disparu. Donc, comparé à Rockman 1, ça fait un peu moins « arcade », et plus jeu de console.



Niveau graphismes, les thèmes sont cool. Quand je vais dans le stage de Bubbleman, j’ai l’impression de prendre une douche, quand je suis chez Heatman, j’ai hâte de sortir tant il fait chaud. Et puis quand je vais dans celui de Clashman… attends… donc c’était pas Crashman ?! Ohlalalalaaa ! Capcom US, vous me rendez dingue. Bref, celui de Clashman est une sorte de montée verticale au bout de laquelle on grimpe tellement dans l’atmosphère qu’il y fait nuit au fur et à mesure de l’ascension. Par contre, même si le jeu est graphiquement mieux et plus dynamique que le premier volet, il faut reconnaître que certaines fois, ça rame, mais rien de bien méchant. Et puis Rockman 2, c’est un peu notre enfant à tous. Protégeons-le.



Et la difficulté est de mise, du moins en version Jap car en US et européenne, il faut choisir « Difficult ». Donc, difficulté au niveau des boss, mais aussi au niveau des plates-formes. Mon passage préféré reste celui des faisceaux laser dans le stage de Quickman. Ça va à une telle vitesse, qu’il faut connaître le chemin par cœur sous peine d’être désintégré. Sinon, il y en a d’autres comme par exemple les blocs au dessus du vide chez Heatman ou encore la course poursuite avec le Dragon. Ce sont des moments mémorables, où mémoire plus réflexes sont de mise (à l’époque, on savait cultiver notre cerveau sans le Dr. Kawashima, m’oui…).



Les musiques sont belles. Avec celles de Rockman 3, ce sont celles que retiendront le plus les anciens gamers. Décidément, je regrette vraiment cette époque où les rythmes étaient soutenus par synthé sans pour autant passer à la techno hardcore. C’était juste ce qu’il fallait. Que ce soit celle de Bubbleman, Quickman, ou d’autres, chacune a son ambiance qui colle bien au thème du stage.



Et puis surtout le « tana-tana-tana-tanananaaaaa ! » de chaque victoire contre les boss, possède sa meilleure version ici (tous Rockman confondus). D’ailleurs, puisqu’on parle de ce petit jingle, le « shploc » qui traduit l’envolée de Rockman dans le ciel est mythique. Il n’a jamais changé depuis Rockman 1 sur NES ; il en sera ainsi jusqu’au volet 6. Et c’est tant mieux. D’ailleur le reste des bruitages est sympathique. Eux aussi n’ont pas changés. Et puis, j’vous ai parlé du ptit « titit » de quand il retombe sur le sol ? C’est une beauté… bon j’arrête là. Ce sont des sentiments et Ham Tyler n’en a pas.



Un truc bien sympa, c’est la présence de l’environnement pendant la bataille contre les boss. Ça ajoute du piment aux combats, pour ne pas citer Metalman et son tapis roulant style « Gare Montparnasse » qui change de sens toutes les 10 secondes, ou encore les cristaux qui font glisser dans la caverne de Flashman. Et puis, quand notre robot nage, il émet quelques bulles dans l’eau. Bref, tout un tas de « petits trucs » dont on ne se rend même pas compte, mais quand on y prête attention, on trouve ça cool.



Niveau armes, il faut dire que ce volet apporte son lot d’originalité : on a pour la première fois dans l’histoire d’un Rockman, la possibilité de diriger ses tirs dans 8 directions différentes lorsqu’on endosse l’arme de Metalman. Mais même si on est en droit de se dire que c’est une chouette nouveauté, ce n’est rien comparé à l’arme la plus redoutable de ce volet : l’Atomic Fire. Cette arme qui permet de tirer des boules de feu, possède un tir secondaire qui est la charge. En chargeant au maximum l’arme, l’Atomic Fire permet de terrasser bon nombre d’ennemis (je pense surtout au pauvre Woodman).



D’ailleurs, seules 3 armes bénéficieront d’un mode « charge » dans les volets existants sur NES : le Mega Buster (arme de base de Rockman, disponible à partir de Rockman 4), l’Atomic Fire ci-présent, et enfin le surpuissant Pharaoh Shot (sorte de boule Genki dans Rockman 4), de mon point de vue, l’arme la plus dévastatrice des six volets NES.



Généralement, quand vous découvrez l’arme que vous avez gagné, vous êtes pressé d’en découdre avec le reste de la bande, mais des fois, vous recevez un MMS du Dr. Light (avec sa tête, bien coiffé, sortant de chez le barbier, on sait jamais y a qui à côté de vous) : « reviens et que ça saute ! le prochain, j’veux qu’tu l’explose »… nan j’déconne. Le Dr. Light, c’est le bien, avec ces petites joues roses et sa tête de père noël, il nous prévient juste lorsqu’il nous a fabriqué des « items ». Et il y en a 3 en tout, chacun nous permettant d’arriver à des endroits inaccessibles.



Que dire de plus ? C’est LE Rockman qui a marqué le plus de fan de la série. Le premier volet était une agréable découverte plus discrète, mais celui-là a mérité sa réputation de grand classique NES. D’ailleurs, si vous avez lu jusqu’ici, c’est que le jeu vous a plu. Dans ce cas, vous pouvez lire dans la partie « dossiers » du site, l’article « Les hacks de Megaman 2 » consacré aux différents remix qui vont du magnifique hommage de ce volet, à la bizarrerie sympa d’un programmeur incompris. De plus, si vous testez Rockman 2 (l’original hein ? vous m’avez suivi), et qu’il vous plait, n’hésitez pas à acquérir les suites : elles ne vont qu’en s’améliorant, hormis le scénario j’avoue… mais le Gameplay déchire de plus en plus jusqu’à atteindre son apogée dans le cinquième volet. Pourtant leur discrétion n’allait aussi qu’en augmentant à cause de la rumeur, puis de l’arrivée des consoles 16-bits. Je m’en vais donc de ce pas, vous faire la critique du meilleur Rockman de tous les temps : j’ai nommé Rockman5 !



Astuce : sur le parcours du Dr. Willy, arrivé à la 1ère tête de mort (salle des 8 Robots à recombattre), n’oubliez pas que vous pouvez combattre Metalman avec sa propre arme. Il y a là deux avantages : premièrement, il meurt en 1 seconde maxi, deuxièmement, ça donne une jolie fusillade avec des scies qui fusent dans tous les sens ! A vous de dégainer le premier !

Ordre des boss : Metalman > Bubbleman > Heatman > Woodman > Airman > Clashman > Flashman > Quickman

Le point de vue de César Ramos :
Gros classique, très commun. Ne pas l'avoir dans sa ludothèque NES relève du crime.